Résumé : L’article analyse une série d’archaïsmes et de dialectalismes que l’on peut déceler (ou conjecturer) dans l’histoire textuelle d’une version castillane des Prophetie Merlini de Geoffroy de Monmouth insérée dans deux romans de chevalerie espagnols, le Baladro del sabio Merlín (Burgos, 1498) et la première partie de la Demanda del sancto Grial (Séville, 1535). Le lexique et la morphologie du texte suggèrent que les Profecías auraient été traduites du galaïco-portugais vers la fin du xiiie siècle.