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Classiques Garnier

Note sur la présente édition

  • Publication type: Book chapter
  • Book: L’Anglais mangeur d’opium
  • Pages: 33 to 35
  • Collection: Nineteenth-Century Library, n° 82
  • CLIL theme: 3440 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques -- XIXe siècle
  • EAN: 9782406150671
  • ISBN: 978-2-406-15067-1
  • ISSN: 2258-8825
  • DOI: 10.48611/isbn.978-2-406-15067-1.p.0033
  • Publisher: Classiques Garnier
  • Online publication: 08-09-2023
  • Language: French
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Note sur la présente édition

Le texte que Musset a traduit est vraisemblablement celui de la troisième édition de 1823, puisque cest celle quil possédait1. Cette édition reproduit, presque à lidentique, la préoriginale de 1821 (voir ci-dessus la note 3, p. 9 ; le récit de De Quincey ne subira pas de modifications jusquen 1856, date à laquelle lauteur décide de reprendre totalement son texte qui passe alors de quarante-cinq mille à quatre-vingt-dix mille mots2. Nous ferons quelquefois référence en note à cette version qui élucide les noms cachés dans les éditions précédentes).

Seule une confrontation méthodique avec le texte de De Quincey permet de se faire une idée de toutes les libertés que le traducteur sautorise. Mais celles-ci sont souvent dune telle ampleur quelles rendent difficilement réalisable – voire impossible, compte tenu des inversions de passages – une édition bilingue qui présenterait les deux textes en vis-à-vis. Nous avons donc pris le parti de relever systématiquement en notes les écarts avec lœuvre originale : nous signalons tous les passages ajoutés ou supprimés par Musset, dont la longueur varie dun mot à plusieurs pages. Les longs passages omis sont résumés ou paraphrasés en français. Les modifications de détails sont simplement signalées ; en revanche, chaque fois que Musset altère de manière importante le sens du texte original, nous citons celui-ci ainsi que sa traduction fidèle3.

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Notre souci étant dapporter des précisions sur lœuvre de Musset et non sur celle de De Quincey, les notes explicatives du texte anglais (nom des personnages, des lieux, références à lhistoire ou aux auteurs britanniques…) se limitent à lessentiel. Pour une lecture des Confessions of an English Opium-Eater de De Quincey, nous renvoyons à lédition moderne de référence que nous avons utilisée, établie et richement annotée par Grevel Lindop4. Nous rappelons dans la chronologie les événements importants de la vie de De Quincey qui permettent déclairer les épisodes de LAnglais mangeur dopium.

Le texte que nous donnons est celui de lédition Mame et Delaunay-Vallée de 1828, que nous avons scrupuleusement respecté. Les blancs entre les paragraphes, la ponctuation des passages au style direct, et le nombre de points de suspension après les initiales des noms propres ont été reproduits à lidentique, quelque fantaisiste que cette présentation puisse parfois sembler (les sauts de lignes entre paragraphes ne sont pas systématiques, et il est impossible de savoir sil sagit là dun choix de Musset ; le nom dun même personnage nest pas toujours dissimulé sous le même nombre de points). Nous avons cependant modernisé lorthographe de quelques mots (« alcohol », « sopha », « relai », « sphynxs », « vingt-unième », « grandchose ») et des expressions qui comportaient à lépoque un trait dunion (généralement entre deux adverbes, ou entre un adverbe et un mot appartenant à une autre catégorie grammaticale : « non-seulement », « très-petit », « très-bien », « contre-temps », « long-temps », « bien-aise », « auto-biographe », « contre-mander », « tout-à-coup », « tout-à-fait », « mal-plaisant »…) ; les terminaisons en « -ens » (« différens », « éminens », « momens »…), et « -ans » (« enfans ») ont été changées en « -ents » et « -ants » ; nous avons également supprimé la virgule qui apparaissait dans lécriture des nombres à partir de mille (« 1,000 », « 7,000 »…). Nous avons enfin corrigé quatre erreurs de ponctuation, ainsi que quatre fautes de conjugaison. Tous ces changements sont signalés en notes.

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Nous conservons lorthographe des noms de lieux propre à Musset, même si elle diffère de celle de De Quincey, car il est impossible daffirmer quil sagit là de coquilles ou de négligences : il semble même que Musset ait parfois voulu jouer avec certains noms (ainsi de celui de la rue où le narrateur devait retrouver Ann, « Titchfield-street », qui devient « Rich-Field street » ; voir la note 133, p. 78) ; nous corrigeons cependant « Heseby » en « Naseby », car il sagit dun lieu historique, ainsi que deux coquilles concernant des noms décrivains (« Shellers » au lieu de « Shelley » ; « Flasman » pour « Flatman »).

1 Les éditeurs des Confessions of an English Opium-Eater considèrent la préoriginale du London Magazine comme la première édition, celle de 1822 étant de ce fait la deuxième et celle de 1823 la troisième. Le no 201 du Catologue de livres composant la bibliothèque de MM. Alfred et Paul de Musset mentionne louvrage ainsi : « Confessions of an English Opium-Eater, third edition. London, printed for Taylor and Hessey, 1823, in-12 cart. n. rog. ».

2 Ian Jack, art. cité, p. 122. De Quincey revoit son texte pour les Selections Grave and Gay from writings published and unpublished, 14 vol., 1853-1860. Les Confessions constituent le vol. V. Les révisions de détails sont très nombreuses, des pages sont ajoutées, notamment dans la partie « Introductory Narration » à propos de son enfance. Lauteur complète également louvrage dun petit texte intitulé The Daughter of Lebanon.

3 Cest la traduction de référence de Pierre Leyris (Les Confessions dun mangeur dopium anglais, Paris, Gallimard, « LImaginaire », 1990) que nous utilisons, en faisant figurer entre parenthèses le numéro de la page dans cette édition. Le traducteur sappuie lui-même très souvent sur la version de Baudelaire : « Chaque fois quil [Baudelaire] traduira ainsi au lieu de résumer, nous utiliserons son texte sans plus signaler lemprunt. Il serait absurde de refaire ce quil a fait avec tant de bonheur », précise Pierre Leyris (éd. citée, p. 48).

4 Thomas de Quincey, Confessions of an English Opium-Eaterand Other Writings, édition critique par Grevel Lindop, Oxford, New York, The Worlds Classics, 1985.