Abstract: La chair est à un « tournant ». Cette formule ne vaut pas uniquement en raison du primat phénoménologique de la « chair » (Leib) sur le « corps » (Körper), mais surtout en cela que la traduction de Leib par « chair » ne va pas de soi. Il faut remonter à Paul Ricœur et Maurice Merleau-Ponty, à l’inverse d’Emmanuel Lévinas, pour trouver l’origine de cette décision linguistique de la traduction de Leib par « chair ». Une décision impensée dont nous mesurons aujourd’hui les effets dans l’« embardée de la chair » au mépris du « corps ».