957

NOTES SUR L’INTRODUCTION

P. 553

1Cette controverse est passée pour l’essentiel par le canal de la presse. On lira le résumé de l’affaire et les déclarations de Huysmans à divers journaux dans Interviews, op. cit., p. 409-418.

2On ne confondra pas cette anthologie avec le recueil intitulé Pages choisies, publié à titre posthume dans la collection Gallia par l’éditeur J. M. Dent et fils (s. d., ca 1913) et préfacé par Lucien Descaves.

P. 554

1Ce texte a paru pour la première fois dans le BSH no 107, 2014, p. 3-39, avec une présentation et des notes de Francesca Guglielmi.

2Ms Lambert 65, fo 127.

3Éd. citée, p. 66 ; nous soulignons. Dans ses Entretiens sur J.-K. Huysmans, Frédéric Lefèvre dit avoir interrogé l’abbé Mugnier sur ce point : « – Vous parliez tout à l’heure de l’accueil des catholiques. Est-ce vous qui avez eu l’idée de ces pages choisies à leur intention que vous avez préfacées ? – Non, l’idée est de Huysmans et c’est lui qui, en 1899, me demanda de faire la préface. Mais le choix est de lui. » (Paris, Éditions des Horizons de France, 1931, p. 58). Nous soulignons.

4Là-bas, éd. Classiques Garnier, t. IV, 2019, p. 601.

P. 555

1Lettre du 13 août à M. Rivière, Ms Lambert 61, fo 288. « En route marche toujours – et les conversions qu’il fait, surtout dans le monde des protestants, s’accentuent », écrit-il à Dom Besse le 5 juin 1895 (Ms Lambert 77, fo 31).

2Lettre du 5 juin 1895, Ms Lambert 56, fo 161.

3Lettre à l’abbé Ferret, 26 juin 1897, Ms Lambert 71, fo 50. Information confirmée par l’abbé Mugnier, qui écrit à l’abbé Frémont, à propos de La Cathédrale, le 24 février 1898 : « J’ai eu la consolation de voir le grand Paris catholique, la maréchale de Mac-Mahon en tête, reconnaître le talent et la sincérité de mon néophyte. Dom Delatte, abbé de Solesmes, fait lire la Cathédrale au réfectoire du monastère. » (BSH, no 9, 1933, p. 61).

4C’est pour briser ce lien qu’il cite sept fois le nom de Zola dans sa biographie.

5En route, éd. Crès, t. XIII, I, chap. iii, p. 72. Voir aussi ses déclarations au Gil Blas du 11 janvier 1893 (Interviews, op. cit., p. 130).

6Lettre à Dom Micheau, 25 février 1895, citée par Joseph Daoust, Les Débuts bénédictins de J.-K. Huysmans, Abbaye de Saint-Wandrille, éditions de Fontenelle, 1950, p. 71.

7À Dom Besse, 10 février 1895, ibid., p. 68.

8Sous le pseudonyme de Léo Taxil, le journaliste Gabriel Jogand-Pagès (1854-1907) avait mené une virulente campagne anticléricale, avant de se convertir à grand bruit et de dévoiler, à la grande satisfaction de l’Église, les menées des Francs-Maçons. Mais en révélant publiquement, le 17 avril 1897, que sa conversion était une supercherie, il avait jeté la suspicion sur les autres convertis.

958

P. 556

1L’Univers du 4 avril 1898 : « Je conclus, en portant à ces chrétiens amateurs et aux confesseurs complaisants qui fermeraient les yeux sur le péril que de tels livres font courir à la foi et aux mœurs, le défi de leur faire franchir, sans blessure, l’épreuve de l’Index. »

2Le 15 mai 1898 : « Il n’est pas Français, non, Dieu merci, il n’est pas Français. Il admire Baudelaire et Edgar Poe, mais il ne comprend rien, le malheureux, à Bossuet, à Racine et à Louis Veuillot. Ses succès de librairie coïncident avec le triomphe du cosmopolitisme […] ».

3Dans une plaquette de quinze pages parue chez Lamulle et Poisson intitulée La Littérature de M. Huysmans d’après son dernier livre “La Cathédrale”, il dénonce la « mystique douteuse » de l’auteur, assure que « le clergé actuel ne perd pas son temps à ruminer de stupides légendes moyenâgeuses » et pour finir invite le romancier à se taire.

4Ms Lambert 61, fo 181-182.

5Bourges, chez l’auteur, 1898. Avant même d’avoir lu le livre, Eugène Veuillot juge, dans L’Univers du 21 octobre 1898, que les avis de Belleville « feront du bien » à Huysmans.

6Ces deux lettres sont citées par Jean-Baptiste Amadieu et Philippe Barascud, « Huysmans et l’affaire de l’Index (1898-1899) », BSH, no 100, 2007, p. 136-137et sont reprises dans l’Annex V, supra, p. 882-884.

7Interviews, op. cit., p. 288. Il a prévenu la princesse Bibesco, Prieure du carmel d’Alger, de ce projet : « je vais faire paraître un volume intitulé : Pages catholiques extraites de mes livres et pouvant aller dans le monde catholique, dans les couvents, partout. Ce volume sera précédé d’une longue étude de l’abbé Mugnier, le premier vicaire de Ste Clotilde, qui jouit d’une énorme influence. Et dans ce préambule nous traiterons la question des anciens livres. Il fera toutes les réserves nécessaires et j’approuverai. / Il me semble que j’aurai ainsi pu donner satisfaction à la meute acharnée que j’ai aux jambes. » (BSH, no 89, 1996, p. 19).

P. 557

1Sa pension de retraite se monte à 2 800 f.

2Lettre du 3 novembre 1898, BSH, no 64-65, p. 70. La remarque ne concerne pas les seules Pages catholiques : « il me faut livrer avant le 12 un travail sur Ligugé à la Revue Encyclopédique, pour le no de Noël – 500 f pour un peu plus long que l’article de l’Écho ! – c’est pour les murs » (lettre à Léon Leclaire, 7 décembre 1898, Ms Lambert 60, fo 124).

3Lettre à Prins, 8 mars 1896, éd. citée, p. 282.

4« L’abbé […] prépare avec moi le Selectae qui sera dévolu aux jeunes oies », écrit Huysmans à Gustave Boucher vers le 25 octobre 1898 (BSH, no 64-65, 1975, p. 68).

5Il s’agit des p. 57-65 et 177-198, Bibliothèque de l’Arsenal, Ms Lambert 32. Huysmans a parfois hésité devant le périmètre d’autocensure à adopter : prévoyant d’abord de conserver le chapitre ix de la première partie d’En route sous le titre « Les Luttes d’âme de Durtal », il a tenté d’en retrancher ici ou là quelques lignes liées au personnage de Florence, avant de retirer le chapitre entier.

6 « Nous demeurerons 40 et nous écrirons les uns pour les autres », écrit-il au critique belge Arnold Goffin en 1885 (BSH, no 62, 1974, p. 4).

7Lettre à Dom Besse, 14 octobre 1896, éd. citée, p. 115.

P. 558

1Là-haut ou Notre-Dame de la Salette, suivi du Journal d’En route, éd. de P. Cogny, A. Artinian et P. Lambert, Paris, Casterman, 1965, p. 205.

2Œuvres de Léon Bloy, éd. J. Bollery et J. Petit, Paris, Mercure de France, 1965, t. IV, p. 270.

3Lettre du 27 septembre 1899, copie conservée au Centre de recherche sur la littérature française du xixe siècle, UMR CELLF 16-21 de l’Université Paris-Sorbonne. Conviction 959définitive : « Le public catholique est stupide, abêti par sa littérature spéciale et par ses prêtres qui sont, il faut bien l’avouer, pour la plupart, au-dessous de tout. Mais quoi ! il n’y a pas à s’occuper de lui, en écrivant. Nous n’écririons plus rien » (lettre à Grillot de Givry, 17 mars 1903, BSH, no 31, 1956, p. 356).

4Lettre à Georges Landry, 23 novembre 1899, Ms Lambert 25, fo 33. La veille, Huysmans avait prévenu Stock : « vous et moi sommes sans doute parfaitement antipathiques à Arthur Meyer qui se refuse à insérer la préface [de l’abbé Mugnier] et à rien laisser placer sur le livre ! / Voilà qui est embêtant – pas l’antipathie de cet ignoble youpin, mais la réclame nécessaire pour le monde catholique qu’il nous enlève. / Narfon ajoute qu’il essaiera de faire passer une note au Figaro, mais cette feuille n’a plus aujourd’hui aucune influence dans ce milieu. » (Ms Lambert 56, fo 45). Dès le 29 novembre, Huysmans revient sur ce refus en écrivant à Stock : « Si alors le bon youddi ne vous en veut point, c’est qu’il en veut à votre bourse et doit désirer faire payer l’insertion de la Préface – car je ne vois pas d’autres motifs à son refus. / Étant donné Meyer, cette supposition a des chances de n’être point téméraire ! » (ibid., fo 46).

5Sur leurs relations, lire Éric Walbecq, « Huysmans et son éditeur Stock » (Cahiers de l’Association internationale des Études françaises, 1999, no 1, p. 233-249), et Constanze Baethge, « L’Imaginaire éditorial de Huysmans », Huysmans à côté et au-delà, J.-P. Bertrand, S. Duran et F. Grauby dir. (Leuven, Peters, 2001, p. 187-212).

6Lettre à Madame de Sainte-Foix, 22 novembre 1898, Ms Lambert 52, fo 43. En contrepartie, Stock le laisse « libre et gêné par aucune entournure » (lettre à Dom Besse, 23 octobre 1895, citée par J. Daoust, éd. citée, p. 99).

7Formé chez Mame à Tours, Henri Oudin s’était établi à Poitiers en 1842 en rachetant le très vieil éditeur Barbier. Il s’était spécialisé dans les ouvrages religieux d’intérêt régional, avant de s’installer en 1874 à Paris, au 10 de la rue de Mézières. Depuis sa mort en 1875, la maison Houdin frères est gérée par ses trois fils. (Source : Claude Savart, Les Catholiques en France au xixe siècle : le témoignage du livre religieux, Paris, Beauchesne, 1985).

P. 559

1À P.-V. Stock, 2 décembre 1899, Ms Lambert 56, fo 48.

2Au même, 13 décembre 1899, ibid., fo 49.

3Ms Lambert 25, fo 62.

4À Stock, 7 février 1900, Ms Lambert 56, fo 53. En 1903, ce n’est plus Oudin qui aidera Huysmans, mais Huysmans qui conseillera Oudin : « Le Oudin, qui n’a jamais voulu m’écouter, est dans de mauvaises affaires, maintenant. Ils n’impriment que des stupidités ; non, mais sont-ils bêtes ! ! » (Lettre du 9 janvier 1903, « Lettres inédites à Marie de Villermont », éd. Joseph Daoust, Revue des Sciences Humaines, avril-septembre 1960, p. 355).

5Ms Lambert 56, fo 52.

P. 562

1En route, éd. citée, I, p. 278.

2Ibid., I, p. 133.

3Ibid., I, p. 59.

4En route, IIe partie, chap. ii, p. 47-50 ; Pages catholiques, p. 169.

P. 563

1En route, IIe partie, chap. v, p. 165.

2Lire la lettre à Pol Demade du 28 novembre 1895 : « La dernière fois que je fus dans cette adorable cathédrale de Chartres, je vis ce comble de pudeur : Dans les admirables sculptures du xve siècle qu’elle renferme, figure une scène de Circoncision. Le clergé de 960Chartres a trouvé ingénieux de coller un morceau de papier sur le ventre de Jésus ! ! Après celle-là, il faut, n’est-ce pas ? tirer l’échelle » (Durendal, 1908, p. 249). Exemple exploité dans La Cathédrale : « Et il s’est trouvé un sacriste effaré, un sacerdote épimane, pour juger cette scène libertine et coller un morceau de papier sur le ventre de Jésus ! » (supra, p. 314).

3En route, IIe partie, chap. v, p. 166.

4Ibid., IIe partie, chap. i, p. 11.

5Ibid.

6En route, IIe partie, chap. ix, p. 303.

7En route, Ire partie, chap. viii, p. 226 ; Pages catholiques, p. 218.

8Ibid., Ire partie, chap. i, p. 4. 

9« Comment demeurer aussi parmi le peuple stupide des dévots, comment écouter, sans grincer des dents, les chants grimés des maîtrises ? » (En route, IIe partie, chap. ix, p. 314) : passage supprimé dans Pages catholiques, p. 227.

10En route, Ire partie, chap. vi, p. 152.

11Effacement du paragraphe d’En route, Ière partie, chap. viii, p. 225 : « Vous vous trouveriez avec d’aimables et de très habiles prêtres, mais on vous assommerait de sermons, on voudrait se mêler à votre vie, s’immiscer dans votre art ; on surveillerait vos pensées à la loupe ; et puis vous seriez là avec des jeunes gens dont l’inintelligente piété vous ferait horreur : vous fuiriez, exaspéré, de là ».

12Ibid., Ire partie, chap. i, p. 29.

13Ibid., p. 19.

P. 564

1Ibid., IIe partie, chap. viii, p. 295.

2Ibid., IIe partie, chap. viii, p. 287-296.

3Ibid., IIe partie, chap. v, p. 165.

4En route, Ire partie, chap. i, p. 14 ; Pages catholiques, p. 36.

5En route, IIe partie, chap. ii, p. 68 ; Pagescatholiques, p. 139.

P. 565

1En route, Ire partie, chap. i, p. 25.

2En route, Ire partie, chap. ii, p. 42 ; Pages catholiques, p. 48.

3Abbé Louis Bethléem, Romans à lire et romans à proscrire, essai de classification au point de vue moral des principaux romans et romanciers (1500-1932), éditions de la Revue des Lectures, 11e édition, 1932, p. 314.

4En route, Ire partie, chap. v, p. 165.

5Lettre à Stock, 11 février 1901, Ms Lambert 56, fo 64.

6Au même, 13 décembre 1899, ibid., fo 49.

7En route, IIe partie, chap. vi, p. 145.

P. 567

1Lettre de Huysmans à Henry Allais, 29 octobre 1897, Ms Lambert 45, fo 59.

2Dans une lettre à Charles Brun datée du 13 avril 1898, Huysmans reconnaît que « les gens qui s’attendaient à des états d’âmes intéressants de Durtal ont été déçus […]. Durtal, au fond, n’est rien dans le livre, pas plus que ses pasteurs. Ils sont de simples pions dans ce jeu. » (Ms Lambert 45, fo 221).

3Lettre de Huysmans à l’abbé Ferret, 22 février 1897, éd. Élisabeth Bourget-Besnier, Paris, Nizet, 1973, p. 109.

961

4Lettre à l’abbé Mugnier, juin 1898, citée par L. Descaves dans Deux amis, J.-K. Huysmans et l’abbé Mugnier, Paris, Plon, 1946, p. 64. Huysmans livre d’elle un portrait plus précis à Arij Prins le 24 juin 1898 : « Elle est bien comme femme – très jolie et très souple de corps, de figure très irrégulière et très mobile, à peine jolie, mais avec des yeux de braises, élégante, et pas rastaquouère de mise. » (éd. citée, p. 325).

5Vers le 2 avril 1898, éd. citée, p. 53.

P. 568

1Le Pays poitevin, revue mensuelle dirigée par Gustave Boucher et imprimée à l’abbaye de Ligugé, annonce la parution des Pages catholiques dans son no 12 (décembre 1899) en ces termes : « Ce volume, qui est plus spécialement réservé au public catholique, peut être mis entre toutes les mains. »

2Correspondance de J.-K. Huysmans et de la princesse Jeanne Bibesco (Mère Bénie de Jésus), éd. Pierre Jourde et Brigitte Cabirol, BSH, no 89, 1996, p. 8.

3Lire Ghislain de Diesbach, L’Abbé Mugnier : Le Confesseur du Tout-Paris, Paris, Perrin, 2003. Premier vicaire à Sainte-Clotilde depuis octobre 1896, l’abbé était réputé pour ses conférences sur Chateaubriand, Musset, George Sand, etc. « La maréchale de Mac-Mahon, la duchesse de Mortemart, la marquise de Ferrières, la comtesse de Guerne, Mme Pailleron, la comtesse de Pommereu, et d’autres, étaient prêtes à tout pardonner au naturaliste à peine assagi, puisqu’il avait pour directeur de conscience et pour avocat, le séduisant abbé », raconte L. Descaves dans Deux amis, J.-K. Huysmans et l’abbé Mugnier, op. cit., p. 58. – Sur les habitudes mondaines de l’abbé, a couru l’épigramme suivante : « L’abbé Mugnier a déjeuné / Avec Madame d’Andigné, / L’abbé Mugnier a pris de thé » / Chez Monsieur de Fontenay, / Puis l’abbé Mugnier a dîné / Chez Madame de Chevigné. / Quand donc Monsieur l’abbé Mugnier / A-t-il bien pu communier ? » (BSH, no 2, 1929, p. 57).

4No 107, 2014, p. 3-39.

P. 569

1La première étape, celle du naturalisme, occupe environ 5 % des notes de Huysmans, les deux autres étapes se partagent les 95 % restants.

P. 571

1Journal de l’abbé Mugnier (1879-1939), 8 mars 1898, texte établi par Marcel Billot. Préface de Ghislain de Diesbach, notes de Jean d’Hendecourt, Paris, Mercure de France, 1985, p. 108. L’abbé a prononcé une conférence sur La Cathédrale au Cercle Catholique du Luxembourg, dont le Supplément de La Croix du 20 janvier 1898 rend longuement compte. Il en donnera une autre à Bordeaux. De façon indirecte, il consacrera une autre préface à Huysmans pour le livre de Marguerite-Marie d’Armagnac, Huysmans ou les frontières du chrétien, Paris, Maison de la Bonne presse, 1937.

2Journal de l’abbé Mugnier, éd. citée, p. 110.

3Ibid., p. 115.

4Ibid., p. 118.

5Sur leurs rapports, on lira Samuel Lair, « L’abbé Mugnier, correspondant, confesseur, confident », Huysmans écrivain catholique, Jérôme Solal dir., La Revue des Lettres modernes 2, Lettres modernes Minard, Caen, 2012, p. 123-137.

6Journal de l’abbé Mugnier, 15 août 1891, éd. citée, p. 63.

7L’abbé Mugnier a recopié dans son Journal la lettre de remontrance qu’il a adressée à Huysmans après avoir lu En route : « Vous si bon, si compatissant pour les pauvres, les petits, pourquoi n’avez-vous pas étendu votre pitié jusqu’à nous ? Eux, les moines, sont 962isolés et protégés ; nous, nous sommes mêlés au monde et aux prises avec la vie matérielle. Il fallait nous plaindre et nous aimer quand même. […] Gémissez sur notre insuffisance, mais n’opposez pas une partie du clergé à l’autre. » (20 février 1895, éd. citée, p. 85). Huysmans fera amende honorable devant l’abbé Moniquet, le 7 août 1895 : « En ce qui concerne mon iniquité envers le clergé, j’avoue avoir été injuste […] le clergé vaut mieux que ce qu’en dit En route » (Ms Lambert 50, fo 219) et n’oubliera pas la remontrance de l’abbé Mugnier : « J’aime assez les prêtres et beaucoup les moines, et le terrible abbé Mugnier […] m’a toujours reproché cette inégalité d’affection » (Lettre à Mme Huc, 16 août 1900, Ms Lambert, RM5, 24/1, 5).

8« Il s’absorbe dans les mêmes petits faits et n’en sort plus » (Journal, éd. citée, 2 septembre 1892, p. 74) ; « j’ai rarement vu un homme avoir si peu d’idées générales et pivoter toujours sur le même point en conversation » (19 novembre 1899, ibid., p. 119).

9« Huysmans n’a pas la conversation variée ni élevée. Il répète souvent le mot “gueule” à propos de tout. » « Huysmans est antidreyfusard, antisémite. […] Coppée est très antidreyfusard. Les questions de justice et d’humanité ne comptent pas, aux yeux de ces nouveaux convertis. Quelle pitié ! » (5 juin 1899, ibid., p. 114-115).

1026 juin 1935, ibid., p. 553.

P. 572

1Huysmans se félicite de l’effet produit par En route dans de nombreuses lettres. À titre d’exemples : à Dom Antoine du Bourg : « ce livre a fait des conversions que je connais ; d’autres sont prêtes ; cela étonne bien des prêtres qui le constatent, puisqu’ils en sont les témoins, mais c’est ainsi. » (lettre du 3 avril 1895, citée par Dom du Bourg, Huysmans intime, Paris, Librairie des Saints-Pères, 1908, p. 25) ; à l’abbé Henry Moeller : « le livre aide, en Belgique aussi, aux conversions. Rien ne peut me rendre plus heureux » (24 mai 1895,Ms Lambert 65, fo 56). Etc.

2Dans « Le Témoignage de Huysmans et l’affaire Van Haecke », La Tour Saint-Jacques, no spécial Huysmans, 1963, p. 168.

P. 573

1Lettre à l’abbé Mugnier, début mars 1898, Ms Lambert 51, fo 32.

2« Incertitudes et combats d’âme », juin 1898, Ms Lambert 77, fo 2-3.

P. 574

1Lettre à Maurice Allais, 15 novembre 1897, Ms Lambert 45, fo 61.

P. 575

1Lettre à l’abbé Moeller, 30 avril 1895, Ms Lambert 65, fo 51.

2Lettre du 8 février 1901, Ms Lambert 56, fo 63.

3Lettre inédite à Georges Landry, 6 février 1901, Ms Lambert 25, fo 118.