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Classiques Garnier

Glossaire

  • Publication type: Book chapter
  • Book: Théâtre complet. Tome II
  • Pages: 585 to 589
  • Collection: French Theatre Library
  • CLIL theme: 3622 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Théâtre
  • EAN: 9782812417412
  • ISBN: 978-2-8124-1741-2
  • ISSN: 2261-575X
  • DOI: 10.15122/isbn.978-2-8124-1741-2.p.0585
  • Publisher: Classiques Garnier
  • Online publication: 11-14-2017
  • Language: French
585

GLOSSAIRE

N.B., Abréviations

Pour les renvois du glossaire, nous avons adopté les abréviations suivantes :

Amant : LAmant qui ne flatte point

App. : Les Apparences trompeuses

Bourg. : Les Bourgeoises de qualité

Cocher : Le Cocher

Méd. : Crispin médecin

Mus. : Crispin musicien

Deuil : Le Deuil

Esprit : LEsprit follet

Feint Pol. : Le Feint Polonais

Nobles : Les Nobles de province

Souper : Le Souper mal apprêté

Les nombres qui suivent ces abréviations indiquent le vers. Pour les pièces en prose nous indiquons [entre crochets] la page de l’édition.

GLOSSAIRE

Affronter : « Tromper quelqu’un, soit en lui faisant quelques emprunts qu’on n’a pas dessein d’acquitter, soit en lui vendant de méchante marchandise » (Furetière). (Amant, 817, 1044, 1045, 1703 ; Souper, 498 ; Méd., [64] ; Mus., 859 ; Nobles, 484.)

Avecque : Mentionné par Furetière comme équivalent de avec. Utilisé surtout pour donner une syllabe supplémentaire à un vers. Passim.

586

Barbon : « Vieillard qui est revenu de tous les plaisirs de la jeunesse, qui les condamne, et qui les empêche autant qu’il peut. […] Se dit aussi de ceux qui sont, malpropres et bourrus » (Furetière). Le mot s’emploie aussi pour parler d’un homme qui n’est plus jeune. Dès la cinquantaine, on est un barbon. (Deuil, 450 ; Bourg., 113.)

Besoin (au) : Expression très fréquente : lorsque c’est utile, s’il le faut. (Amant, 182, 1229 ; App., 756 ; Deuil, 494 ; Mus., 1573 ; Nobles, 456, 804, 830, 1291 ; Esprit, 228, 284, 595, 685, 1102, 1473 ; Bourg., 120.)

Bonhomme : Parfois en deux mots : homme d’un certain âge, sans nuance péjorative. Toutefois Furetière précise que ce terme s’emploie aussi pour parler « d’un homme simple, qui ne songe à aucune malice, qui n’entend point de finesse, qui croit de léger ». (Amant, 96, 821, 836, 865, 1476 ; Souper, 73 ; Méd., [3, 15, 19, 50 (× 2), 58] ; Deuil, (p. 330), 54, 60 ; Bourg., 611, 840, 1200, 1219.)

Bourde : « Mensonge dont on se sert pour s’excuser ou pour se divertir de la crédulité des autres » (Furetière). (Amant, 1088 ; Souper, 587 ; App., 256.)

Brette : « Estocade, épée qui est plus longue que celle dont les gentilshommes se servent d’ordinaire » (Furetière). (Mus., 845 ; Nobles, 427, 1598. Bretteur : Nobles, 354.)

Caresse : « Démonstration d’amitié ou de bienveillance qu’on fait à quelqu’un par un accueil gracieux, par quelques cajoleries » (Furetière). Le mot, pas plus que le verbe caresser, n’implique nullement des contacts physiques. (Amant, 516, 539 ; Méd., [9] ; App., 480.)

Chagrin : « Inquiétude, ennui, mélancolie » (Furetière). peut signifier aussi mauvaise humeur. (Amant, 313, 479, 509, 636, 1030, 1175, 1290, 1526 ; Souper, (p. 194), 44, 66, 132, 133, 251, 509 ; Deuil, 261 ; App., 14, 26, 44, 135, 228, 284, 779, 1030 ; Mus., (p. 506), 18, 91, 209, 223, 390, 941, 943, 1023, 1025, 1039, 1440, 1721 ; Nobles, 74, 244, 282, 984, 1670 ; Esprit, (p. 640), 108, 506, 1244 ; Cocher, [28], Feint. Pol, [31, 52, 57] ; Bourg., 123, 153, 1424, 424, 429, 559, 1375, 1521, 1594, 1609, 1796, 1830.)

Chimère : « Se dit figurément des vaines imaginations qu’on se met dans l’esprit » (Furetière). (App., 8 ; Nobles, 587 ; Bourg., 317, 1501.)

Constant : Outre le sens actuel, signifie aussi « Ce qui est certain de toute certitude » (Furetière). Constamment : « D’une manière certaine et indubitable » (Furetière). (Mus., 806 ; Deuil, 231.)

Coquet : « Qui est galant, qui se pique de se faire aimer de plaire aux dames ; coquette : Dame qui tâche de gagner l’amour des hommes » (Furetière). (Amant, 323, 1388 ; App., 6, 415, 826, 828 ; Mus., 193, 318, 1279 ; Cocher, (p. 367) ; Bourg., 313.)

Crasse (nom et adjectif) : Au sens propre, « qui est épais, grossier, visqueux. Ce sont les humeurs crasses qui font des obstructions dans le corps, qui causent la plupart des maladies » (Furetière). Au sens figuré, crasse signifie grossier, qui manque de culture et de politesse. La crasse en vient à signifier la roture, le fait de n’être pas « de qualité ». (Nobles, 1120 ; Bourg., 415, 1709.)

Créature : « Signifie figurément celui qui est attaché à un supérieur, à celui qui a fait sa fortune, à qui il doit son élévation » (Furetière). Terme courant, sans nuance péjorative. (Bourg., 610, 820.)

587

Crédit : Outre le sens commercial, le mot signifie souvent influence, puissance, considération sociale. (Amant, 1402 ; Souper, 88, 91, 569, 598 ; Mus., 592 ; Nobles, 185, 201, 630 ; Esprit, 702 ; Feint Pol., [16, 27] ; Bourg., 1145.)

Dabord : Équivalent de Dès labord. N’est pas obligatoirement le premier terme d’une succession temporelle ou d’une énumération. (Amant, 234, 508, 1327, 1459, 1486 ; Souper, 294 ; Méd., [8], 11, 34 ; Deuil, 24 ; Mus., 363, 365, 858, 1170, 1275, 1696 ; Nobles, 233, 351, 553, 593, 770, 805, 1003, 1081, 1562, 1590 ; Esprit, 563, 691, 813, 1000, 1372, 1379, 1718 ; Cocher, [48, 53] ; Feint Pol., [8, 11, 12, 26] ; Bourg., 314, 500, 521, 1018, 1112, 1374, 1387, 1784.)

Dailleurs : Outre l’emploi actuel, a gardé son sens originel dun autre côté, dautre part, de ce qui est ailleurs. (Amant, (p. 50), 553, 657, 1091, 1110, 1133, 1333, 1407 ; Souper, 101, 179, 524 ; 557 ; Méd., [8, 19, 29, 32] ; Deuil, 202, 229 ; App., 46, 54, 201, 838, 920 ; Mus., 63, 571, 737, 751, 1370 ; Nobles, 57, 149, 997, 1599, 1686 ; Esprit, 626, 1295, 138 ; Cocher, [2, 24] ; Feint Pol., Préface, [5, 23, 35, 38, 57, 62 (× 2)] ; Bourg., 109, 387, 719, 873, 1145.)

Défaite : « Excuse, échappatoire » (Furetière). (Amant, 547, 1512 ; Souper, 47, 196, 208, 311, 851.)

Démangeaison : « Se dit figurément en morale des puissants désirs qui se forment dans l’âme pour dire ou faire quelque chose » (Furetière). (Amant, 677, 769 ; App., 101, 348 ; Nobles, 26 ; Bourg., 564.)

Écritoire : « Espèce d’étui où l’on serre les choses nécessaires à écrire et particulièrement le canif, les plumes, l’encre et la poudre » (Furetière). (Deuil, 346 ; Mus., 1292, 1305, 1385, 1435 ; Esprit, 628.)

Effet (en) : « D’une manière véritable et réelle » (Furetière). Équivalent de effectivement. Amant, 1810 ; Méd., [11 (× 3)] ; Deuil, 523, 566 ; App., 477, 858 ; Mus., 33, 384, 939, 1206, 1607 ; Nobles, 122, 633, 698, 846, 1224, 1305 ; Esprit, 864, 1302 ; Cocher, [62] ; Bourg., 433, 1163, 1356, 1774.)

Embonpoint : « Pleine santé qui est accompagnée d’un peu trop de graisse » (Furetière). Cependant, d’une façon générale, le mot ne comporte aucune connotation péjorative. (App., 933 ; Mus., 950, 957.)

Encor : Orthographe possible, selon Furetière, même sans obligation métrique. Passim.

Équipage : Provision de tout ce qui est nécessaire pour voyager, soit de valets, chevaux, carrosses, habits, armes, etc. (Furetière). S’emploie pour désigner simplement la tenue vestimentaire. (Deuil, 14 ; Mus., 857 ; Cocher, [33] ; Bourg., 374, 720, 888, 1229, 1353, 1664.)

Étriller : Littéralement, peigner avec l’étrille, ce peigne de fer dont on se sert pour gratter les chevaux. S’emploie aussi pour dire frotter, décrasser quelqu’un et figurément battre, rouer de coups. (Amant, 1718 ; Nobles, 429 ; Esprit, 1022.)

Étrivières : « Courroie de cuir par laquelle les étriers sont suspendus » (Furetière). Donner les étrivières, c’est fouetter. S’emploie souvent au sens figuré. (App., 1103.)

588

Faquin : Crocheteur (italien facchino) « homme de la lie du peuple, vil et méprisable » (Furetière) C’est une injure qu’on réserve en général aux valets ou à des gens qu’on méprise. (Souper, 113, 169, 425, 628 ; Cocher, [35] ; Bourg., 1635.)

Fat : « Sot, sans esprit, qui ne dit que des fadaises ». Le sens actuel de vaniteux ne s’y ajoute pas toujours. (Amant, 213, 218 ; Souper, 493 ; Méd., [11, 56] ; App., 221 ; Mus., 35, 158, 704, 705, 726 ; Nobles, 1410 ; Esprit, 1263, 1616 ; Cocher, [50], (p. 367) ; Feint Pol., [14, 35] ; Bourg., 1434.)

Figure : Désigne non pas le visage, mais l’allure générale de quelqu’un. S’emploie souvent ironiquement. (Amant, 443, 1741 ; Méd., [49] ; Deuil, 275 ; App., 512, 994 ; Mus., 285, 580 ; Esprit, 76, 1291, 1387, 1397, 1704 ; Feint Pol., [3, 4] ; Bourg., 371, 589, 1428.)

Flatter : « Attribuer à une personne de bonnes qualités qu’elle n’a pas » (Furetière). Signifie parfois simplement tromper. Se flatter de, c’est prétendre… (Amant, 1, 7, 8, 13, 273, 308, 446, 927 ; Mus., 95, 832 ; Nobles, 475, 1551, 1741, 1802 ; Esprit, 63, 922 ; Cocher, [50] ; Feint Pol., [2] ; Bourg., 131, 181, 446, 600, 1552, 1236, 1289, 1583, 1649, 1777, 1789.)

Franc : « Se dit aussi pour exagérer la vérité de quelque chose […] et souvent en mauvaise part : une franche coquette » (Furetière). (Amant, 922, 1002, 1093, 1388, 1606 ; Deuil, 576 ; Nobles, 1600.)

Frotter : « Battre » (Furetière). (Amant, 1065 ; Méd., 54 (× 2) ; App., 328, 369 ; Mus., 132, 1042 ; Cocher, [44].)

Incessamment : Sans délai, comme aujourd’hui, mais aussi « sans discontinuité » (Furetière). (Amant, 313, 634, 1301 ; Deuil, 167 ; App., 264 ; Mus., 213 ; Feint Pol., [18].)

Insulte : Querelle ou attaque qu’on fait à quelqu’un par surprise et le plus souvent sans sujet. (Feint Pol., [46 (× 2), 50] ; Bourg., 1284, 1523, 1558, 1728.)

Lutin : « Espèce de démon ou d’esprit follet, qu’on croit revenir dans les maisons pour faire des malices, du désordre ou de la peine » (Furetière). (Deuil, 429 ; Mus., 172, 1556 ; Esprit, 84, 436, 730, 1036, 1160, 1162, 1324, 1341, 1350, 1566, 1773.)

Pièce : « Tromperie, moquerie, petit complot comparé à une pièce de théâtre […] Faire pièce à quelquun : lui faire une malice, en user mal avec lui » (Littré). Souvent : jouer un tour. (Amant, 1139 ; Souper, 331 ; Deuil, 76, 479, 536 ; Esprit, 286, 678).

Possible : Furetière indique son emploi comme adverbe, encore fréquent : équivalent de peut-être. (Amant, 173 ; Deuil, 291, 456 ; App., 874 ; Mus., Préface, 1041 ; Cocher, [75] ; Bourg., 1644.)

Raccommoder : « Refaire, rhabiller, remettre une chose en ordre, en bon état » (Furetière). Souvent arranger, retoucher (une pièce de théâtre). Signifie aussi réconcilier. (Amant, 1604 ; Feint Pol., [52, 58].)

Ragoût : « Ce qui est fait pour donner de l’appétit à ceux qui l’ont perdu, soit par quelque indisposition, soit par satiété » (Furetière). S’emploie souvent au sens figuré. (Amant, 253 ; Souper, 242, 246 ; Mus., 1534 ; Esprit, 146 ; Bourg., 1122.)

Rapière : « Épée longue, vieille et de peu de prix, telles que celles dont on arme d’ordinaire les soldats » (Furetière). (Amant, 1404 ; Nobles, 232.)

589

Religion : Emploi fréquent au sens de couvent ou monastère. (App., 77, 105, 812 ; Mus., 395, 427, 442, 479.)

Rioter : « Rire un peu, rire dédaigneusement » (Littré). Sous la forme riotant, en didascalie. (Amant, 894 ; Mus., 419, 639, 907, 1015, 1356.)

Sangler : « Appliquer fortement une chose contre une autre […] Sangler un soufflet » (Furetière). S’emploie aussi au sens de donner le fouet. (Deuil, 509 ; Mus., 626 ; Nobles, 408, 1487.)

Sans doute : Absolument, de façon certaine, et non seulement probable. (Amant, 151, 336, 650, 690, 807, 1283, 1450, 1540, 1565, 1609, 1655, 1707, 1750 ; Souper, 70, 287, 379, 443, 564, 650 ; Méd., [8, 9, 19, 36, 62, 63] ; Deuil, 172, 271, 337, 579 ; App., 31, 183, 232, 296, 303, 589, 674, 699, 757, 954, 1101 ; Mus., 267, 621, 759, 809, 1362, 1800 ; Nobles, 27, 199, 344, 415, 449, 479, 495, 582, 721, 750, 1084, 1126, 1271, 1611, 1768, 1837 ; Esprit, Préface, 69, 125, 234, 636, 1035, 1503, 1586, Annexe ; Cocher, [15, 22, 26, 37, 74] ; Feint Pol., [4, 23, 35, 47] ; Bourg., 9, 433, 649, 790, 935, 1642.)

Stratagème : « Se dit par extension de toute sortes de ruses et d’adresses dont on se sert pour réussir en quelque affaire » (Furetière). (Amant, 116, 839, 971 ; Souper, 171, 327, 660 ; Méd., 49 ; Deuil, 480 ; App., 452, 616, 703 ; Mus., 1637 ; Esprit, 1765 ; Bourg., 1786.)

Surprendre : « Faire quelque chose à l’improviste, lorsqu’on ne s’y attend pas » (Furetière). Prendre sur le fait. (Amant, 351, 1008, 1450 ; Deuil, 605 ; Mus., 147, 148, 825, 1376, 1464 ; Nobles, 1534 ; Esprit, 29, 47, 91, 351, 501, 573, 624, 926, 1256, 1302, 1493 ; Cocher, [85] ; Bourg., 33, 159, 684, 1772.)

Tantôt : « Adv. de temps, qui se dit d’un temps postérieur » (Furetière) Souvent plus tard, ou bientôt. Parfois aussi au sens passé : il y a un peu de temps. Mais également adverbe marquant comme aujourd’hui une alternative : tantôt … tantôt. (Amant, 12, 662, 819, 1077, 1126, 1506, 1612, 1717, 1798 ; Souper, 350, 427, 500 ; Méd., [15, 13, 17 ; 25, 31, 49, 62, 64, 65] ; Deuil, 137, 273 ; App., 77, 268, 273, 285, 356, 938 ; Mus., 29, 528, 529, 709, 971, 1232, 1299, 1624, 1713 ; Nobles, 530, 573, 579, 798, 1035, 1080, 1117, 1253, 1309, 1342, 1349, 1358, 1376 ; Esprit, 815, 874, 974, 1046, 1076, 1123, 1160, 1426, 1460, 1472, 1760, Annexe ; Cocher, [3, 78] ; Feint Pol., [5, 10] ; Bourg., 6, 40, 462, 1555, 1758.)

Tout à lheure : Immédiatement, à l’instant, dans l’avenir ou dans le passé : (Amant, 849, 1246 ; Souper, 11, 582, 663 ; Méd., [44] ; Deuil, 118, 571, 579 ; App., 812 ; Mus., 501, 856, 1318 ; Nobles, 749, 1050, 1502, 1643, 1753 ; Esprit, 787, 1139 ; Cocher, [7, 21, 59, 82] ; Feint Pol., [58] ; Bourg., 455, 1046.)

Tout doux : « N’allez pas si vite, arrêtez-vous » (Furetière) ; mais aussi : ne vous emportez pas, calmez-vous. (Amant, 882, 1144, 1284 ; Souper, 652 ; App., 605, 1129 ; Mus., 15, 304, 706, 839, 1555 ; Nobles, 390, 1334 ; Cocher, [16].)

Train : Le mot a des sens multiples, pouvant signifier train de vie, mais se dit aussi « de l’équipage ou de la suite d’un père de famille, d’un seigneur » (Furetière). (Mus., 406 ; Feint Pol., [35] ; Bourg., 44.)