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Classiques Garnier

Établissement du texte

  • Publication type: Book chapter
  • Book: Théâtre complet. Tome IV
  • Pages: 295 to 299
  • Collection: French Theatre Library, n° 56
  • CLIL theme: 3622 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Théâtre
  • EAN: 9782406086826
  • ISBN: 978-2-406-08682-6
  • ISSN: 2261-575X
  • DOI: 10.15122/isbn.978-2-406-08682-6.p.0295
  • Publisher: Classiques Garnier
  • Online publication: 08-13-2019
  • Language: French
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Établissement du texte

Lédition du quatrième tome du Théâtre dAlexandre Hardy présente un état correct du texte, avec peu de fautes de composition. Nous suivons les principes dédition de la collection « Classiques Garnier » (modernisation pour les textes du xviie siècle) mais nous avons choisi de rester le plus proche possible de létat initial, notamment pour ce qui est de la ponctuation. Nous rappelons ci-dessous, sans les détailler, les opérations de modernisation et de correction que nous avons pu mener sur lédition princeps.

Aristoclée se distingue des autres textes du quatrième tome par lexistence dun manuscrit, conservé à la bibliothèque du musée Condé, au château de Chantilly. Il sagit dune copie de luxe dont il est difficile de déterminer la provenance et la date de réalisation. Le texte du manuscrit est, à quelques variantes près, le même que celui qui est imprimé ; les différences les plus notables concernent lutilisation plus fréquente des majuscules et quelques changements lexicaux qui ne modifient pas ou néclairent pas le sens des vers. Nous avons décidé de ne pas retenir les leçons du manuscrit et de suivre le texte qui a été imprimé en 1626 par David du Petit Val. On retrouvera les variantes à la fin de létablissement du texte.

Graphie

Majuscules et minuscules

Nous avons conservé la majuscule à linitiale des noms communs dans la plupart des cas. Lorsquil y a hésitation entre majuscule et minuscule, nous avons systématisé lusage le plus fréquent. Ainsi Soleil 296reçoit le plus souvent une majuscule lorsquil sagit dune métaphore (par exemple, v. 40 ou 1581) ou lorsquil désigne la divinité ; nous avons systématisé cet usage pour ces cas-là en ajoutant une majuscule lorsquelle manque (v. 176, 855, 1168). Nous lavons supprimée au v. 1277. Cité et Citoyens reçoivent le plus souvent une majuscule ; nous avons choisi de systématiser son emploi en lajoutant aux v. 589 et 756. Inversement, quand dautres cas témoignent dun usage majoritaire de la minuscule, nous avons unifié en ce sens : nous avons supprimé la majuscule dans les cas suivants (Gentilhomme, Argument ; Corrival, Argument ; Dame, 87 ; Juge, 643 ; Tiran, 708 ; Prêtre, 1316). Enfin, nous avons opté pour la majuscule lorsque le mot désigne une divinité, un lieu mythologique ou une puissance transcendante (amour, 3, 500 ; nature, 434, 435, 653, 824 ; fortune, 153 ; cieux, 653, 1174, 1447 ; enfers, 839 ; hyménée, 1438).

Espaces, traits dunion, apostrophes

Nous avons opté pour la graphie moderne et supprimé ou ajouté un espace le cas échéant (puis que, v. 541, 809, 1191, 1594 ; bien tôt, 477 ; long temps, 1233 ; quoy que, 1598 ; lors que, 1006 ; aussi tôt, 1395 ; dequoy, 26 ; maintesfois, 385 ; autrepart, 530 ; plustost, 895). Nous avons supprimé lapostrophe devant les préfixes (renvoye, 280 ; sentrégorger, 295 ; grandpeine, 369 ; dorénavant, 722, 804 ; dorénavant, 896 ; rentrer, 854 ; nagueres, 991, 1311 ; entreux, 1546 ; ranime, 1185, etc.) Lemploi du trait dunion est déjà systématique dans lédition princeps ; il semble cependant avoir été oublié dans certains cas : nous lavons ajouté (v. 32, 331, 547, 655, 815, 843, 987, 991, 1149, 1507, 1558, 1585). Nous lavons supprimé dans certains mots pour correspondre à la graphie actuelle (bien-seance, 249 ; bien-faiteur, 493 ; bon-heur, 663, 1239 ; bien-tôt, 1234 ; etc.).

Orthographe

Comme pour toutes les autres pièces publiées dans ce volume et conformément aux principes appliqués dans la collection « Classiques Garnier », nous avons modernisé systématiquement lorthographe et les conjugaisons des verbes, supprimant ainsi les imparfaits et les 297conditionnels en -oi, les formes plurielles en -ez, ajoutant les désinences actuelles aux impératifs ou aux premières personnes du singulier.

Nous avons pratiqué les dissimilations ordinaires, les suppressions, les ajouts et les remplacements de lettres habituels pour moderniser lorthographe.

Lorthographe du xviie siècle étant très libre, nous navons pas considéré comme coquilles ce qui nest peut-être quune variation parfaitement admise de la forme de certains mots.

Coquilles

Nous dressons la liste des coquilles manifestes ou des formes si minoritaires quelles viennent sans doute dune erreur : « lhonneurs » (v. 70) ; « Fut-il » (v. 123) ; « diffinitif » (v. 200) ; « Iaymeroy » (v. 787) ; « Choisi » (v. 893) ; « orchomène » (v. 901) ; « ARISTOCTÉE » (liste des personnages, acte V, sc. 3) ; « apperçeuoy » (v. 1344)

Par souci de cohérence avec lArgument, pour faciliter la lecture et la compréhension de la pièce, nous avons choisi dunifier sa dénomination générique : nous avons supprimé la mention « TRAGICOmedie » de la page de titre et de la page 142 que nous avons remplacée par la mention « TRAGEDIE » entre crochets.

Les rimes

Le seul cas où lorthographe ou la grammaire nont pas été modifiées, concerne les rimes lorsque celles-ci pourraient être altérées ou rendues impossibles par une modernisation. Ainsi nous avons maintenu les rimes suivantes :

« put »/« parut » (v. 39-40)

« droit »/« prendroit » (v. 387-388)

« seur »/« possesseur » (v. 627-628)

« sujet »/« abjet » (v. 715-716)

« torpile »/« facile » (v. 873-874)

Nous navons pas maintenu ce qui serait aujourdhui une rime pour lœil et avons modernisé lorthographe dans les cas suivants (nous donnons létat initial des mots à la rime dans lédition princeps) : « pas »/« appas » (v. 235-236) ; « poin »/« loin » (v. 451-452) ; « retien »/« bien » (v. 811-812) ; « infâme »/« fame » (v. 953-954) ; « croi »/« moi » (v. 1255-1256) ; « effroi »/« croi » (v. 1367-1368).

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Ponctuation

Nous avons cherché à respecter la ponctuation de lédition princeps qui a souvent une fonction respiratoire plutôt que syntaxique, comme cest encore lusage dans le théâtre du xviie siècle. Cependant, conformément aux principes en vigueur dans la collection, nous avons dû moderniser certains usages pour faciliter la compréhension et clarifier la syntaxe dans la mesure du possible. Le lecteur trouvera à la fin de lintroduction générale lexposé des principes que nous avons suivis pour moderniser la ponctuation le plus systématiquement possible.

Nous avons ainsi remplacé le plus systématiquement possible les deux points lorsquils précèdent un alinéa. Lusage en est constant dans le tome IV et cette ponctuation sert à signaler une pause et une articulation logique au sein dune tirade ; en fonction du sens, nous avons remplacé les deux points par un point-virgule lorsque les deux paragraphes ont une articulation logique forte, par un point lorsque celle-ci est moins sensible. Dans quelques rares cas, nous avons remplacé les deux points par un point dinterrogation, et dans deux cas par des points de suspension (v. 1522 et 1526). Les deux points marquent vraisemblablement au v. 1522 une interruption du discours, au vers 1526 lextinction de la voix dAristoclée qui meurt à cet endroit du texte.

Dans certains cas, nous avons remplacé le point par un point dinterrogation ou dexclamation pour mieux faire apparaître la syntaxe de certaines phrases. Nous donnons ici la liste des vers concernés et des signes de ponctuation remplacés : « tenus. » (v. 87), « vanité, » (v. 91), « achemine, » (v. 326), « souffre. » (v. 391), « face, » (v. 409), « effort. » (v. 472), « ment. » (v. 540), « instant. » (v. 560), « plaire, » (v. 758), « douteux : » (v. 784), « bien, » (v. 864), « impossible, » (v. 1217), « désirs » (v. 1404), « ravir. » (v. 1500), « vu. » (v. 1512).

Enfin, nous avons modifié de manière limitée la ponctuation afin de clarifier la syntaxe (suppression dune virgule entre le sujet et le verbe, entre le verbe et le complément dobjet, entre un nom et son complément).

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Variantes

Acte II

a v. 284 : De qui journellement jéchauffe les autels,

Acte V

a v. 1339 : Aux Nymphes que retient Cissoesse en ses eaux ;

b v. 1486 : Et jà de Cissoesse il aborde la rive,

c v. 1493 : En ce cristal des eaux quépanche Cissoesse

d v. 1595 : Que mon âme se va laver dedans le sang,

e v. 1604 : Où les esprits heureux affluent en tous biens,