Résumé : Yvette Guilbert (1865-1943), célèbre diseuse fin de siècle, travaille, ou plutôt distingue sa présence sur scène avec un grand artifice, fortement influencée qu’elle est par l’art contemporain. Par l’exploitation de ses propres défauts physiques, elle développe un corps « manifeste », répondant aux canons d’une silhouette qui défie de plus en plus les allures ordinaires. La contribution décrit le cadre de référence dans le champ de la littérature et de la critique, les imaginaires culturels et les techniques du corps qui ont contribué à la construction de cette icône dans l’interaction continue entre (auto)représentations et perception intime du corps.