Résumé : Certaines présentations de l’affaire Danone ont opposé un dirigeant partisan de la RSE à des actionnaires obnubilés par la maximisation de la valeur actionnariale. En conséquence, la société à mission serait condamnée par le cynisme de la pratique des affaires. La réalité est plus complexe. Par ailleurs, la société à mission est présentée comme une innovation légitime par les uns et comme une mystification par les autres. Cela rejoint la question de l’instrumentalisation de la RSE par une logique de fairwashing. La loi ainsi que l’ingénierie juridique offrent des solutions pour sanctionner un hiatus au sein d’une société à mission entre la vertu affichée et le vice démasqué.