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Classiques Garnier

Présentation

  • Type de publication : Article de revue
  • Revue : Entreprise & Société
    2021 – 1, n° 9
    . varia
  • Auteur : Pérez (Roland)
  • Pages : 39 à 48
  • Revue : Entreprise & Société
  • Thème CLIL : 3312 -- SCIENCES ÉCONOMIQUES -- Économie publique, économie du travail et inégalités
  • EAN : 9782406122036
  • ISBN : 978-2-406-12203-6
  • ISSN : 2554-9626
  • DOI : 10.48611/isbn.978-2-406-12203-6.p.0039
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 25/08/2021
  • Périodicité : Semestrielle
  • Langue : Français
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présentation

Roland Pérez

Université de Montpellier

La relation entre les faits et leurs représentations constitue une question ouverte sil en est, tant en termes dorientation que de contenu. Ici, les faits apparaissent évidents pour tout observateur de bonne foi et leur représentation sen déduit aisément ; là leur apparence et moins évidente à interpréter et il faut parfois se méfier dune représentation trop simpliste liée aux moyens limités dont dispose lobservateur. Dans nombre de cas, surtout dans le champ des sciences humaines et sociales, sapplique le constat appelé parfois « théorème de Lévi-Strauss » selon lequel, lorsque lobservateur est de même nature que le phénomène étudié, il fait partie du champ dobservation ; situation entrainant des interactions pouvant aller jusquà des situations dites de « performativité » dans lesquelles cest la représentation conceptuelle qui influence lévolution, voire lavènement, du phénomène étudié.

Le domaine de la finance illustre tout à fait cette ambivalence ; la théorie financière impliquant une représentation du monde relevant de « conceptualisations implicitement normatives » et pouvant avoir des effets performatifs sur le comportement des agents concernés, devenant, comme le dit Donald Mac Kenzie, « An Engine, not a camera » (2008). Dautres chercheurs ont dressé des constats comparables, ainsi Michel Aglietta et son équipe (2016, 2019, 2021), Nicolas Bouleau (2018), Paul Dembinski (2015), Jean-Baptiste de Foucauld (2016), Gaël Giraud (2012), David Graeber (2013), Paul Jorion (2008, 2017), Steve Keen (2011, 2017), Michael J. Sandel (2012), Nassim N. Taleb (2008), Adair Turner (2016).

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Durant plusieurs années (2009-2015), un collectif de chercheurs, sous légide de plusieurs institutions (CRIFA1, CGSIG2, FIR3, ISMEA4, RIODD5) a organisé des rencontres thématiques sur la « Finance soutenable/responsable » dans le cadre dun programme partenarial international dénommé FAS (Finance and Sustainability)6.

Les années suivantes (2016-2019), les animateurs du collectif – devenu « new FAS » (Finance, Accountability and Society) – ont continué à développer leurs réflexions en liaison avec des initiatives voisines : AREF7, EURAM8, Finance Watch9, SSFA10, … Ainsi, en 2018, le RIODD a organisé une journée détude dans le cadre de la « Semaine du Management » de la FNEGE à Paris11. En 2019, 41le collectif a co-organisé un symposium dans le cadre du colloque AFEP-IIPPE à Lille12.

Depuis 2020, le relais est pris par le réseau PocFIN (Post-crisis Finance Network) qui regroupe plusieurs chaires et équipes de recherche travaillant sur la finance soutenable/responsable ; groupement qui se situe sous la bannière du réseau international SDSN (Sustainable Development Decisions Network), via la commission « Finance responsable » de SDSN France13.

Les articles et documents publiés dans le présent dossier expriment cette diversification nécessaire de la recherche en finance pour mieux en comprendre les composantes et en apprécier leur pertinence par rapport aux enjeux contemporains.

Le premier article, de Bernard Billaudot, propose « un nouveau regard sur la finance et la finance responsable ». Ce projet est ambitieux dans la mesure où lauteur, qui a été lun des fondateurs de « lÉcole de la Régulation14 », considère « quon ne peut étudier la finance sans prendre en compte la société globale dont elle nest quune composante ». Par-là, il est amené à partir des transformations du monde actuel, concernant tant les pays dits du « Nord » que dits du « Sud », concernés à des degrés divers par les questions écologiques et socio-économiques. Lauteur part des relations entre agents, relations marquées par une incertitude radicale quil convient de réduire en ayant recours à des conventions financières. Ces dernières subissant les effets de la crise contemporaine, lavènement de la finance responsable constitue pour lauteur « à la fois un produit de cette crise et lune des pierres constitutives dun projet de transformation sociale ».

Le second article, de Charles Daussy et Catherine Karyotis, est focalisé sur un sujet correspondant à lun des acteurs possibles de cette transformation de la société, les Banques coopératives, à propos desquelles les auteurs se demandent si elles disposent « datouts pour institutionnaliser la RSE et changer de paradigme ». Ils partent 42de lhypothèse que le modèle coopératif a des vertus relevant de la « performativité », mais quil est nécessaire dinstitutionnaliser la RSE « pour que les acteurs financiers lintériorisent dans toutes leurs pratiques ». Le cas étudié est celui du Crédit Agricole qui est un acteur majeur dans le paysage financier en France. Leurs observations permettent de voir la direction à suivre, mais aussi le chemin quil reste à parcourir…

La contribution suivante, de Dhafer Saidane et Sana Ben Abdallah, « Quelle relation causale entre stabilité financière et RSE ? Une comparaison Afrique – Europe » reste sur cette thématique de la RSE, mais en en élargissant le champ spatial. Dans cette perspective, les auteurs se proposent dexaminer sil y a une relation causale entre la stabilité financière et la RSE en comparant deux échantillons dentreprises, appartenant aux deux aires géopolitiques concernées ; comparaison qui navait pas encore été effectuée avec cette ampleur. Leurs résultats montrent, au-delà des spécificités de chaque groupe, « une relation bidirectionnelle entre la dimension de gouvernance et la stabilité des entreprises », tant européennes quafricaines ; signe, pour les auteurs, dun « cercle vertueux entre ces deux variables ».

Elodie Benham sintéresse à un sujet précis, celui de « la lettre aux actionnaires », qui est lun des vecteurs de la communication financière. Son étude porte sur le cas de la France, à ce jour peu étudié. Elle montre que « cet outil de communication financière est peu lisible pour la population », et ceci « malgré les recommandations de la réglementation financière ». Ces résultats, sur la France, vont dans le même sens que ceux émanant des pays anglo-saxons. Des recommandations peuvent en être tirées en termes managériaux.

Enfin, Caroline Granier et Sandra Rigot proposent une étude bibliométrique : « La finance durable : où en est la recherche académique ? ». Les auteures ont tenté de dresser « un état des lieux des travaux académiques sur la finance durable » à travers une analyse bibliométrique effectuée à partir de la base de données WoS sur la période 1981-2018. Elles ont mis en relief plusieurs thèmes allant de lanalyse des indicateurs de performance sociale et environnementale au rôle des fonds de pension et ISR sur les marchés financiers.

Dans la rubrique « éclairage », nous publions en complément de ce dossier thématique une note de synthèse de David Bourghelle sur 43le symposium qui sest tenu à Lille en juillet 2019 dans le cadre dun colloque international organisé par lAFEP (Association Française dÉconomie Politique) avec lIIPPE (International Initiative for the Promotion of Political Economy) visant à « penser léconomie de demain et le futur de léconomie politique ». Ce symposium de recherche sest proposé de repenser la théorie financière face aux nouveaux enjeux sociaux, sociétaux et environnementaux. Lessentiel des contributions à cette rencontre a fait lobjet dune publication en cours15.

La crise économique et sociale déclenchée par la pandémie que le monde connait actuellement ne peut encore être totalement évaluée, mais son intensité potentielle appelle une réflexion touchant les différentes composantes de nos sociétés. Certains observateurs font référence aux crises précédentes, celle de 2007, dite des « subprimes », pour la plus récente, celle de 1929, dite de la « Grande Dépression », pour se référer à la crise majeure du siècle dernier.

La Grande Dépression ou l encastrement Économie-Société

Cette crise majeure, qui sest caractérisée par un krach boursier mémorable, une déflation persistante et un chômage de masse, a fait lobjet de maintes analyses portant sur sa genèse, sa propagation et les mesures prises pour la surmonter, notamment via les politiques de relance, théorisées par Keynes et mises en œuvre par Roosevelt (New Deal). Parmi ces analyses, la plus éclairante nous parait être celle de Karl Polanyi, via son ouvrage « La grande transformation » (1944), se présentant comme une enquête sur les « origines politiques et économiques de notre temps ». Polanyi pointait le concept de « marché autorégulateur » qui représentait, à ses yeux, « la source et la matrice du système » constitutif de cette « civilisation du xixe siècle » laquelle, à ses yeux, sétait effondrée avec la grande crise de 1929. La période dune centaine dannées (1815-1914) qui sétait écoulée auparavant se caractérisait par une autonomisation croissante de la sphère économique par rapport à la société, mouvement de « désencastrement » de léconomie de marché qui devient même un réencastrement inversé, 44via la « société de marché ». Depuis la parution de cette œuvre pionnière, les relations entre léconomie et la société ont été souvent analysées sous légide de ce double mouvement « désencastrement/réencastrement inversé16 ».

La crise des subprimes ou le double encastrement finance – économie - société

Cette crise récente a fait également lobjet de maintes analyses17. Le processus qui la amenée a été bien identifié : (i) loctroi de prêts bancaires à des emprunteurs peu solvables, justifiant des primes de risques élevées, (ii) un mélange de ces crédits risqués avec dautres, moins risqués, dans des opérations de titrisation, (ii) une offre de ces titres restructurés dans le monde entier, auprès dépargnants de bonne foi. Ainsi, on a pu assister à une contamination de lensemble du système financier, avec des issues fatales comme la faillite de Lehman Brothers. Si lanalogie virale a pu être à lépoque utilisée18 , il est clair que cette crise était de nature purement financière, dans ses origines comme dans les manipulations qui ont permis sa mise en œuvre et son extension. Lapproche en termes dencastrement proposée par Polanyi et reprise par Granovetter a pu être sollicitée, pour exprimer ce mouvement de financiarisation de léconomie. On a pu parler de « double encastrement » : la domination de la finance sur léconomie sajoutant à la domination de léconomie sur la société19.

La crise liée au Coronavirus ou le triple encastrement finance – économie – société humaine - biosphère

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Les crises précédentes étaient dorigine financière et beaucoup dobservateurs de la vie économique nauraient pas été surpris de lavènement dune nouvelle crise, également dorigine financière, car plusieurs « signaux » semblaient en indiquer la possibilité, voire limminence20. Comme on le sait, la crise est venue dailleurs, non pas directement de la finance, ni de léconomie plus globalement, ni même des sociétés humaines (guerres, révolutions), mais dun minuscule virus issu du biotope dans lequel lespèce humaine vit.

Un tel phénomène nest pas nouveau et lhistoire de lhumanité témoigne de ces pandémies qui ont ravagé des populations entières avec un nombre de victimes beaucoup plus important que celui actuellement constaté/prévu pour la pandémie en cours. Au demeurant la crise économique et financière qui a commencé et qui risque dêtre très sévère, nest pas directement le fait du virus, mais vient des mesures prises justement pour combattre la pandémie et freiner sa propagation. Lespèce humaine tente de faire face à une agression issue de son propre écosystème auquel elle apportait à ce jour insuffisamment dattention.

Par là même, apparaît un nouveau désencastrement, voire un encastrement inversé, non pas – comme précédemment – entre la finance, léconomie et la société humaine, mais entre cette société humaine et son écosystème. Là également, des signaux étaient apparus, mais sur dautres composantes de cette biosphère, comme les ressources fossiles, le climat, la biodiversité… Depuis les travaux du Club de Rome (1970) à ceux récents du GIEC et du IPBES, les sociétés humaines et leurs dirigeants savent que lhumanité, comme toute espèce vivante, ne peut avoir la prétention de se « désencastrer » de son écosystème, voire de le dominer et le façonner à sa guise. La pandémie actuelle, par sa rapidité et limportance de ses effets économiques et sociaux, amène à mettre laccent sur cette interdépendance.

In fine, une approche polanyienne des trois crises évoquées ci-dessus, permet de proposer une typologie à plusieurs niveaux et dy positionner les différentes crises évoquées :

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Niveau 4 : Finance

Niveau 3 : économie

Niveau 2 : Société humaine

Niveau 1 : Biosphère

Il serait souhaitable que chaque niveau soit encastré dans celui dont il est issu : la finance dans léconomie, léconomie dans les sociétés, les sociétés humaines dans leurs écosystèmes.

Les crises présentées supra expriment des désencastrements, voire des encastrements inversés entre deux ou plusieurs de ces niveaux. Les efforts des responsables et des citoyens doivent tendre à « ré-encastrer » dans le bon sens cet ensemble et ainsi remettre à sa place la finance. Le chemin pour y arriver savère ardu, mais la direction à prendre est claire…

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1 CRIFA – Club recherche de lInstitut français des administrateurs, présidé par D. Lebègue /www.ifa-asso.com (dernière consultation 10/04/2021). LIFA édite la Revue française de gouvernance dentreprise (RFGE)

2 CGSIG (Corporate Governance and Sustainability International Group), devenu CGLGR (Centre for Governance, Leadership and Global Responsibility), animé par W. Sun, Leeds Beckett University (UK) www.leedsbeckett.ac.uk/staff/dr-william-sun/ (dernière consultation 10/04/2021)

3 FIR (Forum de lInvestisement responsable) dit French SIF (Sustainable Investment Forum) www.frenchsif.org (dernière consultation 10/04/2021)

4 ISMEA (Institut de science mathématique er économique appliquée), fondé par F. Perroux en 1944 (ISEA), a publié plusieurs revues, dont Économies et sociétés (cahiers de lISMEA) jusquà lété 2015. Le collectif FAS avait contribué à publier une des dernières séries : « Entreprise et finance » (série KF – Quatre numéros parus entre 2010 et 2014). Cette série KF et la série K « Économie de lentreprise » sont à lorigine de la présente revue Entreprise & Société (ENSO)

5 RIODD (Réseau international de recherche sur les organisations et le développement durable) https://riodd.net (dernière consultation 10/04/2021)

6 Cf note de synthèse du programme FAS in Entreprise & Société (ENSO) – 2017 – no 1, p 247-260.

7 AREF (Association pour renouveler la recherche et lenseignement en Économie et Finance), présidée par M. Chesney (Uni. Zurich, CH), https://www.unifr.ch/aref/fr/(dernière consultation 10/04/2021), liée à lObservatoire de la finance, Genève, animé par P. Dembinski http://www.obsfin.ch/fr/ (dernière consultation 10/04/2021) – cf ouvrages de M. Chesnay (2018) et de P. Dembinski (2016)

8 EURAM (European Association of Management), https://euram.academy/ (dernière consultation 10/04/2021) via son standing track “Finance, Economy and Society” – cf ouvrage de S. Alijani & C. Karyotis (2016)

9 Finance Watch (Bruxelles) https://www.finance-watch.org (dernière consultation 10/04/2021) – cf ouvrages dA. Grandjean & M. Martini (2012), de L. Scialom (2019)

10 SSFA (Social Studies on Finance Association) – http://ssfa.free.fr/ (dernière consultation 10/04/2021) cf ouvrages dI. Chambost & al. (2019), dI. Huault & C. Richard (2012).

11 Journée détude SM 25 du 28.05.2018 : “Refonder la finance : pourquoi ? Comment ? » https://wiki.remixthecommons.org/index.php/Finance_autrement_RIODD_(SM_17) (dernière consultation 10/04/2021)

12 Cf, dans ce numéro, une note de synthèse de David Bourghelle.

13 https://pocfin.kedge.edu (dernière consultation 10/04/2021) Réseau animé par Thomas Lagoarde-Segot.

14 Cf le traité récemment publié (février 2021) : B. Billaudot, « Société, Économie et Civilisation – Vers une seconde modernité écologique et solidaire », Éditions MSH associées, 1434 p.

15 D. Bourghelle, R. Pérez, Ph. Rozin (2021), Rethinking Finance in the face of new challenges, Emerald Publishing (book series : “Critical Studies on Corporate Responsibility, Governance and Sustainability”)

16 Cf notamment Granovetter M. (1985), « Economic Action and Social Structure : the Problem of Embeddednes », The American Journal of Sociologie, V. 11, no 3, p 485-510 ; Servet J-M., Maucourant J., Tiran A. (Ed.) (1998), La modernité de Karl Polanyi, LHarmattan ; Caillé A. (2007), « Avec Karl Polanyi, contre le tout marchand », Revue du Mauss, no 29, 1e trim.

17 Notamment P. Jorion (2008), G. Soros (2008), A. Turner (2015)

18 « La titrisation a permis la contamination aux marchés financiers des risques liés aux crédits subprimes ; la mondialisation de ces marchés financiers a fait le reste en assurant sa propagation sur la planète. Pour rester dans la métaphore médicale, nous passons de linfection à la pandémie » (R. Pérez, 2009, La gouvernance de lentreprise, La Découverte, p 87)

19 E. Fimbel & C. Karyotis (2012), « Titrisation et réflexo-genèse », Économies et Sociétés (KF 2), 46-3, mars, p 527-551.

20 Ainsi le soutien des cours boursiers grâce aux rachats dactions par les entreprises ou linversion des taux à court et moyen terme – cf J. Ninet (2017) et R. Pérez (2019) https://theconversation.com/la-vague-inquietante-des-rachats-dactions-sur-les-bourses-americaines-117766 (dernière consultation 10/04/2021)