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Classiques Garnier

La problématique des « communs » en France

  • Publication type: Journal article
  • Journal: Entreprise & Société
    2018 – 1, n° 3
    . varia
  • Authors: Pérez (Roland), Zimnovitch (Henri)
  • Abstract: This note aims to present and attempt to explain the importance of the issue in terms of "commons" in recent years in France and, more specifically, the role played in this respect by Elinor Ostrom ‘s work. To omplement are presented three reviews of books representative of the current vitality of the theme of commons.
  • Pages: 221 to 230
  • Journal: Business & Society
  • CLIL theme: 3312 -- SCIENCES ÉCONOMIQUES -- Économie publique, économie du travail et inégalités
  • EAN: 9782406084273
  • ISBN: 978-2-406-08427-3
  • ISSN: 2554-9626
  • DOI: 10.15122/isbn.978-2-406-08427-3.p.0221
  • Publisher: Classiques Garnier
  • Online publication: 08-22-2018
  • Periodicity: Biannual
  • Language: French
  • Keyword: Common, pool resources, Elinor Ostrom
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La problÉmatique
des « Communs » en France

Roland Pérez
et Henri Zimnovitch

La présente note vise à présenter limportance prise par la problématique en termes de « communs » ces dernières années en France et, plus particulièrement, le rôle qua joué, à cet égard, les travaux dElinor Ostrom. Dans ce même numéro sont présentées trois recensions douvrages représentatifs de la vitalité actuelle de la thématique des communs.

Pierre Dardot et Christian Laval (2014), Commun – Essai sur la révolution au xxie siècle, Paris, La Découverte.

Martine Antona et François Bousquet (coord.), (2017), Une troisième voie entre lÉtat et le marché – Échanges avec Elinor Ostrom, Paris, Éditions Quae.

Marie Cornu, Fabienne Orsi et Judith Rochfeld (coord.), (2017), Dictionnaire des biens communs, Paris, PUF.

Mots-clés : communs, biens collectifs, Elinor Ostrom.

Research about the commons
in France

This note aims to present and attempt to explain the importance of the issue in terms of « commons » in recent years in France and, more specifically, the role played in this respect by Elinor Ostrom s work. 222To omplement are presented three reviews of books representative of the current vitality of the theme of commons.

Pierre Dardot et Christian Laval (2014), Commun – Essai sur la révolution au xxie siècle, Paris, La Découverte.

Martine Antona et François Bousquet (coord.), (2017), Une troisième voie entre lÉtat et le marché – Échanges avec Elinor Ostrom, Paris, Éditions Quae.

Marie Cornu, Fabienne Orsi et Judith Rochfeld (coord.), (2017), Dictionnaire des biens communs, Paris, PUF.

Keywords: common, pool resources, Elinor Ostrom.

Les débats économiques doivent être contextualisés ou du moins devraient lêtre, car, lorsquils ne le sont pas, ils peuvent donner, à juste titre, limpression dêtre « hors sol » et parfois aboutissent à des décisions malencontreuses, voire néfastes pour le pays concerné. La France présente, en termes de contextualisation, des caractéristiques liées à son histoire ; la plus marquante est certainement la présence et le poids de lÉtat dans la société française et dans lorganisation de son économie. De Colbert aux nationalisations de 1945 et 1981, léconomie du pays a été le plus souvent dirigée, via un secteur public important notamment dans certains secteurs, des taux élevés de prélèvements, une réglementation parfois kafkaïenne. Cette situation étonne souvent les observateurs étrangers dont certains considèrent que léconomie française a pu sapparenter aux économies étatisées des pays de lex-bloc soviétique. Pourtant la France est depuis longtemps une économie de marché, choix historique qui a été renforcé par la participation à la construction européenne pour laquelle la constitution dun « marché commun » a été et reste lune des principales dimensions. Dans ce cadre national, européen, voire mondial, nombre de firmes françaises ont un rôle significatif et participent aux oligopoles structurant les espaces économiques concernés (ainsi pour les industries alimentaires, les constructions automobiles, aéronautiques, navales, le BTP, les industries du luxe et du tourisme, la banque…).

En conséquence, entre un État qui reste omniprésent et une économie de marché ouverte à la mondialisation et portée par des firmes dynamiques, on conçoit quil y ait pas ou peu de place en France pour un tiers secteur. Si, au plan politique, depuis la victoire des jacobins sur les girondins, les initiatives locales ou régionales restent limitées 223et observées avec suspicion, il en est de même au plan économique : les initiatives relevant de léconomie sociale et solidaire (ESS), comme les coopératives, les mutuelles, les associations de producteurs ou de consommateurs, sont restées souvent marginales, concernant des missions secondaires ou des objectifs particuliers (par exemples lacquisition et lutilisation en commun dun équipement, lorganisation dœuvres sociales…). Plus exactement, lorsque ces initiatives prenaient de limportance, comme cela est le cas dans certains secteurs (agriculture, banque et assurance, santé…), les deux référentiels majeurs constitués par lÉtat et le Marché réagissaient, lun par le biais dune réglementation imposant son point de vue régalien, lautre par un mimétisme professionnel. Ce dernier sobserve notamment aux niveaux des dirigeants dont les comportements, dans les grandes unités relevant de lESS, ne différent souvent pas – hors discours de circonstances – de ceux des grandes firmes privées. Le managérialisme, i.e. la gestion de toute organisation humaine finalisée à la manière des grandes firmes privées, sest répandu tant dans le secteur public (cf. le « New Public Management ») que dans celui de lESS (cf. tel ou tel grand établissement financier qui na de mutualiste quun slogan relevant de la communication commerciale…).

Le débat économique en France est à limage de ce contexte fondé sur cette dualité État-Marché laissant pas ou peu de place à un tiers secteur. Même si ce pays a compté, depuis J.-B. Say, déminents apôtres du libéralisme, il est clair que ce dernier ne constitue pas forcément lidéologie dominante dans le monde de la recherche économique française. Outre les courants dinspiration marxiste, particulièrement importants dans ce pays, la tradition étatique relayée au sein des grandes écoles, formant des cadres supérieurs en poste dans les grands corps ou en fonction dans de grandes entreprises, est également très présente à luniversité. De François Perroux à lÉcole de la Régulation (M. Aglietta, R. Boyer…), en passant par le « Capitalisme monopoliste dÉtat » (théorisé par P. Boccara), le couple État-marché domine la pensée économique française comme il le fait au niveau des réalités économiques et sociales du pays.

Cest dire si les analyses économiques consacrées à un tiers secteur potentiel nont pas été très importantes en France et sont restées souvent cantonnées à des cercles minoritaires, parfois considérés 224comme « passéistes » ; ainsi les travaux sur les coopératives1 ou sur lautogestion2.

Aussi, cest avec grande surprise que le monde des économistes français a appris lattribution, en 2009, du prix, communément appelé « Nobel déconomie », à Elinor Ostrom (E. O.), prix partagé avec Oliver E. Williamson. Disons-le clairement, alors quOliver E. Williamson, Professeur dans la prestigieuse université de Californie à Berkeley, était très connu tant des économistes que des gestiologues, et que ses ouvrages étaient traduits en français et souvent cités, E. O., en revanche, était très peu connue, avec, notamment aucune traduction en français de ses travaux3.

Les quelques exceptions se situaient dans les équipes de recherche travaillant sur les systèmes agro-écologiques et la gestion des ressources naturelles4.

Grace à la notoriété acquise par ce prix prestigieux, la question des communs a suscité, ces dernières années, un intérêt certain, voire un engouement parfois surprenant. Sans sériger en « gardiens du Temple », on est parfois surpris des rapprochements, voire des contre-sens, entre « biens communs » (au sens précis des Common-Pool Resources étudiées par E. O.) et le concept général de « biens publics » ; a fortiori entre ces « biens communs » et le « Bien commun » au sens philosophique et moral5.

Sans être exhaustif, nous rappellerons quelques-uns des travaux menés et des publications effectuées, parmi la période récente :

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a.Les travaux tentant de faire le pont entre les communs étudiés par E. Ostrom et les approches plus classiques en France (marxisme, École de la régulation…). Ainsi :

lessai de P. Dardot et C. Laval (2014)6,

louvrage coordonné par B. Parance et J. de Saint Victor (2014),

le dossier thématique (J.-P. Chanteau et al., 2013) dans Revue de la régulation (RR).

b.Les travaux menés sur les « communs immatériels », notamment ceux liés à la nouvelle économie numérique. Ainsi :

lassociation VECAM (www.vecam.org) animée par V. Peugeot et H. Le Crosnier

le programme ANR PROPICE « Propriété intellectuelle, communs et exclusivité », animé par Benjamin Coriat au CEPN (Université Paris Nord) cf. www.mshparisnord.fr/ANR-PROPICE/ et louvrage de B. Coriat (2015).

c.Les travaux qui ont continué sur laction collective et, plus particulièrement sur lÉconomie sociale et solidaire (ESS). Ainsi :

le Laboratoire sur lESS, présidé par H. Sibille (www.lelabo-ess.org) et la « Coop des communs », animée par N. Alix (ess-communs@bienscommuns.org)

le réseau francophone sur les biens communs bâti sur une plateforme numérique (régulée par Frédéric Sultan) regroupant une trentaine de listes forums

lorganisation à Paris dune série de rencontres mensuelles, formant une « Université du bien commun7 » (universitebiencommun@gmail.com)

Au plan des publications, signalons un dossier thématique dans la revue Management & Avenir (MAV) (Pérez et Silva, 2013) et un numéro spécial de la Revue de lOrganisation responsable (ROR), (Pérez et Paranque, 2015).

d.Les travaux qui ont commencé sur les communs dans le domaine de la finance, notamment ceux de :

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J.-M. Servet à lIDHED Genève et à Lyon (2013, 2015, 2017),

la chaire « Finance autrement » de Kedge Business School à Marseille : cf. Paranque, (2016), et ouvrage coordonné par Paranque et Pérez (2015, 2016),

le réseau forum « finance et biens communs » (finance@bienscommuns.org).

e.Plusieurs de ces travaux ont trouvé un écho dans un ouvrage collectif Dictionnaire des biens communs (coordonné par Cornu, Orsi et Rochfeld), ouvrage de référence paru aux PUF en septembre 20178.

f.Last but not least, léquipe GREEN du CIRAD, à lorigine des plus anciens contacts avec celle dElinor Ostrom à Bloomington et qui avait organisé le dernier voyage dE. O. en France en 2011, a publié une synthèse des conférences et débats issus de ce voyage (Antona et Bousquet, 20179).

Conclusion

La période actuelle met en évidence la pertinence de la problématique, de la méthodologie et des résultats obtenus par E. O. Même les choix de ses terrains sur des « écosystèmes anthropisés », deviennent aujourdhui cruciaux à lheure des COP 21 et 22 et des inquiétudes pour la planète. Sy ajoutent les effets induits par les technologies de linformation et de la communication (TIC) et a fortiori des technologies du vivant, qui renouvellent le débat sur les « biens communs ». Ces items mettent les questions relatives aux régimes dappropriation, dusage et de gouvernance de linformation et plus largement de la connaissance au cœur des problématiques de nos sociétés contemporaines.

Ainsi, paradoxalement, la thématique de « la gouvernance des biens communs » est devenue, en quelques décennies, dune question marginale, voire dépassée, une question centrale, touchant plusieurs des enjeux majeurs du monde actuel. E. O. par ses intuitions et son obstination 227aura été un des agents actifs de cette prise de conscience. Cest vraisemblablement le message principal que représente le Nobel qui lui a été attribué.

Par ailleurs, au plan épistémologique, lapport dElinor Ostrom et de lÉcole de Bloomington nous parait avoir une triple résonnance (cf. Brondizio et Pérez, 2017) :

pour linterdisciplinarité en SHS

pour un véritable pluralisme méthodologique,

pour la tolérance et le non-dogmatisme

À lheure où certains cercles économistes dénoncent « le négationnisme économique » et proposent de « sen débarrasser », ce message mérite, plus que jamais, dêtre salué.

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1 Par exemple, lhistoire de la Revue détudes coopératives (REC) fondée en 1921 par Ch. Gide et B. Lavergne, devenue Revue de lInstitut détudes coopératives (RIEC) en 1960, puis Revue des études coopératives, mutualistes et associatives (RECMA) en 1984, enfin, avec le même sigle, Revue internationale déconomie sociale – cf. article de A. Chomel (1994), « Histoire de la RECAM 1921-1994 », RECMA, no 268, http://recma.org/une-histoire-de-la-recma-1921-1994#idec

2 Nous ferons une exception pour le remarquable essai de Le Moigne et Carré (1977), Auto-organisation de lentreprise : 50 propositions pour lautogestion, Paris, Les Éditions dOrganisation.

3 Ainsi son célèbre ouvrage de 2010, Governing the Commons (Cambridge U. P.) na été traduit en français quen 2010 (De Boeck), cest-à-dire après lattribution du Nobel en 2009. Nous lavions personnellement proposé à deux éditeurs – avec laccord express dE. O. – mais avons essuyé deux refus.

4 Notamment léquipe GREEN qui avait été créée par Jacques Weber en 1986 au sein du CIRAD.

5 Ainsi, un site dinformation avait illustré louvrage récent de Jean Tirole sur Léconomie du bien commun, Paris, PUF, 2016 – par une photographie dune manifestation canadienne sur la défense des « biens communs ».

6 Cf. recension infra (Zimnovitch).

7 Si cette initiative, relevant de léducation populaire, est en soi louable, on pourra regretter cette ambivalence – ici acceptée – relevée supra entre les « biens communs » et le « Bien commun ».

8 Cf. recension infra (R. Pérez).

9 Cf. recension infra (R. Pérez).