Établissement du texte

Nous avons pris comme texte de base la première édition, publiée sous le seul nom de Montfleury. Notre exemplaire de référence est celui conservé au site Tolbiac de la Bibliothèque nationale de France (8-YTH-20367), qui est également celui reproduit par Georges Forestier dans son recueil Aspects du théâtre dans le théâtre au xviie siècle1 :

1674LE / COMEDIEN / POËTE. / COMÉDIE. / PAR A. I. MONTFLEURY. / [fleuron] / A PARIS, / Chez PIERRE PROMÉ, sur le Quay / des Grands Augustins, à la Charité. / [filet] / M. DC. LXXIV. / AVEC PERMISSION.

In-12, 2+120 p. ; « permis d’imprimer », signé « DE LA REYNIE » 6 mars 1674 ; l’achevé d’imprimer n’est pas donné.

Nous avons également consulté l’exemplaire conservé au Département des Arts du Spectacle de la Bibliothèque nationale de France (RF-6586), qui s’arrête à la fin de la p. 109.

La pièce fut incluse dans le premier volume des Œuvres de Montfleury2, et non pas dans le deuxième volume comme il est indiqué dans le catalogue de la Bibliothèque nationale de France. Il s’agit d’un recueil et les seules différences avec notre édition de référence sont le fait que la liste des dramatis personæ est placée avant la page de titre et qu’il n’y a pas de « Chez » devant le nom de l’éditeur. Nous avons consulté l’exemplaire conservé au département des Arts du spectacle de la Bibliothèque nationale de France sous la côte (8-RF-6550 (1)) :

1676-O LE / COMEDIEN / POËTE. / COMEDIE. / PAR A. I. MONTFLEURY. / [fleuron] / A PARIS, / PIERRE PROMÉ, 40sur le Quay / des Grands Augustins, à la Charité. / [filet] / M. DC. LXXIV. / AVEC PERMISSION.

In-12, 2+120 p.

Nous avons également consulté l’exemplaire de la pièce conservé à la Bibliothèque de l’Arsenal (GD-7776), qui n’est pas relié et semble avoir été coupé d’une édition des Œuvres de Montfleury. Il existe également une édition publiée à Amsterdam en 1697, « Suivant la copie de Paris », que nous avons consultée mais non pas collationnée3, ayant pris la décision de collationner uniquement les éditions auxquelles les auteurs auraient pu contribuer. L’exemplaire de cette édition conservé à la Bibliothèque des Arts du spectacle (RF-6586) s’arrête avant la fin de la pièce, au cours de la scène 5 de l’acte V. La pièce n’a jamais été publiée sous le nom de Thomas Corneille.

Les frères Parfaict citent l’éditeur du Théâtre de MM. de Montfleury père et fils de 1775, qui fait remarquer que la première pièce enchâssée avait été publiée séparément en 1698 sous le titre du Garçon sans conduite4, et que les quatre derniers actes avaient également été publiés séparément en 1700 à Caen sous le titre des Amants infortunés et contents5. En même temps, il ajoute qu’il y a eu quelques modifications au prologue dans la version qu’il donne. Encore une fois, nous n’avons pas pris ces variantes en considération. Les frères Parfaict notent eux-mêmes que ces quatre derniers actes ont été joués séparément à la Comédie-Française au xviiie siècle sous le titre de La Sœur ridicule6.

Nous avons suivi les conventions de la présente collection en modernisant l’orthographe de la pièce ainsi que l’utilisation des majuscules, sauf dans de rares circonstances que nous signalons dans les notes. Nous avons également respecté autant que possible la ponctuation originale ; nous avons pourtant supprimé les points après les chiffres. Les rares fois où nous avons corrigé la ponctuation, ainsi que quelques rares coquilles, sont indiquées dans les notes.