Aller au contenu

Classiques Garnier

Principes de l’édition

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Théâtre complet. Tome IV
  • Pages : 365 à 366
  • Collection : Bibliothèque du théâtre français, n° 75
  • Thème CLIL : 3622 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Théâtre
  • EAN : 9782406106173
  • ISBN : 978-2-406-10617-3
  • ISSN : 2261-575X
  • DOI : 10.48611/isbn.978-2-406-10617-3.p.0365
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 26/05/2021
  • Langue : Français
365

Principes de lédition

Exception faite de mots comme avecque ou encor qui sont quelquefois exigés par la versification, nous avons modernisé lorthographe mais en conservant, dans la mesure du possible, la ponctuation de lépoque. En fait, les signes de ponctuation navaient pas tout à fait la même valeur que ceux daujourdhui. Dans son Dictionnaire universel (3 vol., La Haye et Rotterdam, Arnout & Reinier Leers, 1690. Réimpr. Genève, Slatkine Reprints, 1970), s.v. point, Antoine Furetière écrit : « Un point marque un sens complet, et que la période est achevée. Deux points marquent ordinairement le milieu dun verset, ou la pause où on peut reprendre haleine. Le point avec la virgule sappelle comma, et il marque une pause plus grande que la virgule, mais plus petite que celle des deux points ». En français moderne les deux-points sont un signe placé devant une explication ou une énumération, donc ceux quon trouve dans Camma reine de Galatie, toujours en fin de vers, ont été remplacés par des points (v. 202, 398, 764).

En plus, on remarquera que le nombre de virgules quon trouve dans les éditions du xviie siècle, surtout en fin de vers, est plus significatif que de nos jours. Nous avons retenu la plupart des virgules de lédition originale de notre pièce, mais lorsquelles risquaient de dérouter le lecteur moderne nous les avons remplacées par des signes plus forts (point-virgule ou point). Il serait fastidieux dénumérer tous les exemples de changements dans la liste de variantes mais on constate quaprès la révision entreprise par Thomas Corneille en 1692 la ponctuation a été renforcée, les phrases devenant plus courtes et plus fermes.

Dans les versions imprimées des pièces de théâtre du xviie siècle, de nombreux substantifs, et même quelques adjectifs, commencent par une majuscule. Pour le texte de Camma reine de Galatie nous avons relevé quarante-neuf substantifs (surtout tyran, trône,sujet et maître) et deux adjectifs (auguste, souverain) qui sont agrémentés de cette façon. Afin de 366ne pas déconcerter le lecteur, la plupart des capitales sont remplacées ici par des minuscules. Par contre, dans le texte de la pièce nous avons retenu la majuscule pour les substantifs suivants : Ciel (séjour des Dieux), Cour, Dieux, État, Madame, Princesse, Reine, Roi et Seigneur. Les majuscules ont été conservées aussi dans la dédicace et dans lextrait du privilège du roi.

À lintérieur dun vers, si un point dinterrogation ou un point dexclamation est suivi dans lédition originale dune minuscule, nous corrigeons (voir la note des vers 231 et 526). Nous conservons la minuscule après las ! et hélas !.

Enfin il faut se rappeler quau xviie siècle les auxiliaires devoir, falloir et pouvoir, au passé de lindicatif, avaient presque toujours une valeur modale. Ainsi jai dû = jaurais dû, il fallait = il aurait fallu, etc.