Skip to content

Classiques Garnier

[La Suivante] Établissement du texte

  • Publication type: Book chapter
  • Book: Théâtre. Tome I
  • Pages: 797 to 802
  • Collection: French Theatre Library, n° 20
  • CLIL theme: 3622 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Théâtre
  • EAN: 9782812429774
  • ISBN: 978-2-8124-2977-4
  • ISSN: 2261-575X
  • DOI: 10.15122/isbn.978-2-8124-2977-4.p.0797
  • Publisher: Classiques Garnier
  • Online publication: 09-24-2014
  • Language: French
797

ÉTABLISSEMENT DU TEXTE

Lédition princeps de 1637 nous sert de texte de base. Il existe une autre édition séparée, « suivant la copie imprimée à Paris, 1664 », mais elle provient dun recueil probablement factice du Théâtre de Corneille publié cette année-là à Amsterdam. Toutes les autres éditions publiées du vivant de Corneille font partie des Œuvres de Corneille ou du Théâtre de P. Corneille (voir éditions postérieures ci-dessous).

exemplaire de travail

Lexemplaire de référence est conservé à la Bibliothèque Nationale de France, cote RES-YF-662. Nous avons aussi consulté les exemplaires RES-YF-663 et RES-YF-709. (Ce dernier exemplaire est relié avec Mélite [éd. de 1633] avec au dos Tragédies des Corneille.)

LA / SUIVANTE, / COMÉDIE. / [armoirie de limprimeur] / À PARIS, / Chez AUGUSTIN COURBÉ, Imprimeur / et Libraire de Monseigneur Frère du Roy, dans la / petite Salle du Palais, à la Palme. / M. DC. XXXVII. / AVEC PRIVILÈGE DU ROY.

Format : 1 vol. in-4

Pagination : [10]-128 p.

Signatures : ã5, A-Q4 

Contenu : ã1r: [titre] – ã1vo [blanc] – ã2ro : [bandeau avec figures] EPISTRE. [lettrine] – ã5v: Extraict du Priuilege du Roy suivi de lAchevé dimprimer le 9. Septembre 1637. – ã5v: [bandeau simple à motif typographique] ACTEVURS. A1r: [bandeau avec figures] début du texte. – Q4v: fin du texte.

798

Éditions postérieures,
publiées du vivant de lauteur

Les variantes ont été établies à partir des éditions collectives suivantes :

Œuvres de Corneille, Rouen, Antoine de Sommaville et Augustin Courbé, 1644 (un tome). Lavis original « Au Lecteur » de La Suivante est remplacé par un avis « Au Lecteur » qui sapplique aux Œuvres en général, et figure dans la « Première partie » des éditions de 1644 à 1657. Lédition de 1644 comporte le plus grand nombre de variantes (sur 58 vers) avant le grand remaniement du théâtre de Corneille en 1660, où il y a 271 vers modifiés.

Œuvres de Corneille, Rouen, Augustin Courbé, 1648, t. I.

Œuvres de Corneille, Rouen, Antoine de Sommaville, 1652, t. I.

Œuvres de Corneille, Rouen, Augustin Courbé, 1654, t. I.

Œuvres de Corneille, Paris, Antoine de Sommaville, 1655, t. I.

Œuvres de Corneille, Paris, Guillaume de Luyne, 1657, t. I.

Le Théâtre de P. Corneille, Rouen, Augustin Courbé et Guillaume de Luyne, 1660, t. I. À partir de 1660, les Examens paraissent pour la première fois pour introduire chaque pièce. Une étude des variantes montrera limpact du souci des bienséances chez Corneille, surtout à partir de lédition de 1660 : dans un climat culturel et esthétique en voie dévolution vers un langage plus pur et plus poli, une part de la verve de lédition de 1637 disparaît1.

Le Théâtre de P. Corneille, Rouen, Guillaume de Luyne, 1663, t. I.

Le Théâtre de P. Corneille, Paris, Guillaume de Luyne, 1664, t. I.

Le Théâtre de P. Corneille, Rouen et Paris, Guillaume de Luyne, 1668, t. I.

Le Théâtre de P. Corneille, Paris, Guillaume de Luyne, 1682, t. I.

799

Éditions savantes modernes

À part les nombreuses éditions du Théâtre complet et des Œuvres de Corneille, surtout la dernière édition de la Pléiade (éd. Georges Couton, 3 vol., Paris, Gallimard, 1980), il existe une seule édition moderne de La Suivante procurée par Milorad Margitić, Genève, Droz, 1978. Ces éditeurs choisissent de reproduire, comme nous lavons fait, la première édition de la pièce.

principes de la présente édition 

Orthographie et graphie

Conformément aux principes de cette édition collective du Théâtre complet, lorthographe a été modernisée, mais nous avons respecté entièrement lemploi des majuscules de lédition de 1637.

Des exceptions à la règle de la modernisation simposent pourtant quand il sagit de conserver la forme ancienne pour le mètre : « avecque » (v. 863, 926 et 1169) ; « doncques » (v. 487) ; « encor » (v. 8, 138, 143, 174, 277, 362, 389, 491, 546, 589, 594, 619, 659, 823, 1020, 1062, 1328, 1370, 1413, 1446, 1466, 1498, 1628, 1677 et 1692), ou la rime : « une âge » à la place de « un âge » (v. 362), le vers devant se terminer en « cassée » car le précédent finit par « passée », « die »  et non pas « dise » à la fin du v. 65 (pour rimer avec « maladie »). Au v. 1444, le masculin « foudre oisif » simpose au lieu du féminin pour ne pas dépasser douze syllabes.

Il est à noter que Corneille choisit parfois « conte » à la place de « compte » (v. 810, 852, 1102 (« méconte ») et 1409. Nous avons corrigé selon lusage moderne.

Deux fois, on trouve « appas » au singulier (v. 831 et 1091).

Le mot « fond » est deux fois écrit au pluriel avec le sens du singulier (v. 831 et 1496).

800

Coquilles

Plutôt que de signaler les dizaines de mots où, en 1637, il manque, par exemple, une apostrophe, une seule lettre, un espace entre des mots, où on trouve un singulier pour un pluriel, nous ne notons ici que les cas où le vers change de sens à cause de la coquille :

v. 633 : le mot « si » manque au vers « Pour un homme si fin on te dupe aisément ».

v. 891 : « Ton mérite te rend, malgré ton peu de biens, » devrait être « le rend » ; il sagit de Géraste, et non pas de Florame, à qui le monologue sadresse.

Pagination et numérotation

Dans les pièces liminaires, nous avons utilisé la pagination des signatures, mais dans le texte de la pièce, nous avons respecté la numérotation de lexemplaire de travail (p. 1-p. l28), tout en conservant les signatures A – Q.

Une erreur de numérotation a été corrigée et signalée : la page [74] de lexemplaire de travail est faussement numérotée [47].

Didascalies

Nous avons introduit des didascalies, signalées dans les notes de bas de page, pour ajouter à la clarté du texte :

Au début de la scène VIII de lacte V, Daphnis montre Florame, une indication qui ne paraît que dans lédition de 1648.

Deux didascalies qui paraissent dès lédition de 1644 ont été ajoutées pour prolonger celles déjà en place dans la scène II de lacte IV (au milieu du v. 1041 et après le v. 1060).

Ponctuation

La politique de cette édition est de conserver la ponctuation de lépoque, gouvernée par la diction de lacteur ou celle de la lecture à haute voix. Souvent, à la fin dun vers, il ny a pas de ponctuation, ou bien on trouve une virgule là où lon pourrait sattendre à un point ou autre intervention marquant la coupure de la parole en français moderne.

801

La ponctuation ancienne servait la fonction respiratoire, marquant les diverses sortes de pause, de la virgule, la plus brève, au point-virgule, puis au deux-points et enfin au point, la pause définitive.

Labsence de ponctuation, une virgule, un point-virgule ou deux points à la fin des tirades pourraient savérer particulièrement déroutants pour le lecteur du xxie siècle. Nous sommes intervenus dans ces cas, aussi bien à la fin des répliques courtes quà la fin de ces tirades plus amples, en fournissant à chaque fois des notes de bas de page :

Répliques se terminant sans ponctuation où nous avons introduit des points de suspension : v. 446, 713, 1411, 1621, 1636.

Réplique se terminant par une virgule où nous avons introduit des points de suspension : v. 1389.

Réplique se terminant par deux points où nous avons introduit un point dinterrogation : v. 53.

Réplique se terminant par un point où nous avons introduit des points de suspension : v. 1349.

Lorsquun personnage cite les propos dun autre, nous avons ouvert des guillemets précédés de deux points et notamment dans les v. 26-29 et 40-46 et les avons fermés à la fin de la citation. Nous avons par ailleurs remplacé les parenthèses par des virgules pour la mention de la prise de parole. Enfin, quand il sagissait de citer un dialogue, nous avons introduit un tiret cadratin pour signaler le passage à linterlocuteur (v. 43).

Conformément aux principes indiqués dans lintroduction générale, au sein des longues tirades ponctuées par une suite de virgules nous avons remplacé certaines dentre elles par un point-virgule afin de marquer le passage à une autre idée : ainsi à la fin des vers 112, 178, 248, 320, 364, 837, 1304, 1307, 1322, 1374 de même quau milieu du v. 1371 (comme le fait lédition de 1644). Nous avons également remplacé les deux points par un point-virgule à la fin des v. 22, 195, 448, 592, la longueur de la pause marquée par les deux points ne nous paraissant pas justifiée.

Nous avons remplacé deux points par un seul point à la fin des v. 37, 78, 1576.

Nous avons remplacé la virgule par un point à la fin du v. 1314 (avant une phrase interrogative) et par deux points à la fin du v. 474.

802

Nous avons systématiquement fait suivre les appellatifs dune virgule quand elle manquait et notamment après « infâme vieillard » au v. 1310. Les interjections, que nous choisissons de faire toujours précéder dun point, à lexception de « hélas », qui se rattache souvent à lidée qui précède, sont suivies dun point dexclamation, sauf quand la suite est elle-même exclamative : nous avons alors préféré la virgule.

Nous avons fait précéder « Adieu » dun point (v. 1295), sauf quand il était répété (v. 759) ; nous lavons fait suivre dun point pour la 1re (v. 87, 614) ou pour la 2e occurrence (v. 883, 1040, 1197, 1295, 1513), sauf quand il était suivi dun appellatif (v. 759, 1re occurrence), de la conjonction de coordination « donc », ou dune considération expliquant le départ : nous avons alors préféré la virgule (v. 1152, 1235).

Nous avons isolé « dis-je » au v. 781 et « manque despoir » au v. 219 par des virgules.

Pour ce qui est des autres vers de lédition de 1637 dont la logique de la ponctuation diffère de celle de notre époque, il est parfois difficile de savoir sil est question des choix de lauteur : le problème des erreurs dimpression nest pas négligeable dans les années 1630, la décennie où la publication de pièces de théâtre a pris un essor auparavant inconnu. Quand nous avons choisi de changer la ponctuation de notre exemplaire de travail, nous avons souvent suivi lédition de 1644 et nous lavons signalé en note. Lévolution de la ponctuation dans les variantes a, dans plusieurs cas, guidé notre décision de modifier la ponctuation de notre édition de La Suivant.

1 Pour une étude de cette évolution dans la langue des premières comédies de Corneille, voir G. Conesa, Pierre Corneille et la naissance du genre comique (1629-1636), Paris, SEDES, 1989.