Pour marquer le cinquantenaire de la création des Cahiers Jean Giraudoux, nous avons souhaité reproduire le sommaire du numéro 1 (1972), cahier de 99 pages paru chez Grasset, épuisé aujourd’hui. Nous avons pensé aussi qu’il serait important, pour nos lecteurs, de republier le premier article de recherche, signé de la regrettée Colette Weil, en un mot de remonter aux sources de nos Cahiers actuels. Nous republions également le petit mot écrit par André Cluzeau, le maire de Bellac à cette époque, puisque la maison natale de Giraudoux est en passe de devenir « musée numérique » et que beaucoup d’animations se font autour de ce lieu depuis quelque temps. En 1972, les « Chroniques de Giralducie » n’existaient pas encore, elles apparaîtront pour la première fois dans le numéro 8 (1979). Mais dès le numéro 5 (1976) nous trouvons cette idée de « chroniques », puisqu’une partie du numéro est intitulée « Chronique des inédits », et au numéro 7 (1978), nous trouvons seulement « Chronique ». Ces hésitations des débuts ont finalement abouti à une appellation définitive puisque ces Chroniques existent encore aujourd’hui dans chaque Cahier.

Mais auparavant, nous laisserons Jacques Body, membre fondateur des Amis de Jean Giraudoux et membre du premier comité de rédaction, nous rappeler les débuts de cette belle aventure. Nous compléterons ce dossier-souvenir par un article de Pierre d’Almeida sur Vialatte et Giraudoux, « Un centenaire pour un cinquantenaire », Alexandre Vialatte (qui est mort en 1971) s’étant vivement intéressé à Giraudoux entre 1921 et 1924 ; et par un entretien avec Arnaud Teyssier, intitulé « Lire Giraudoux aujourd’hui » : normalien, haut-fonctionnaire, président du conseil scientifique de la Fondation Charles de Gaulle, Arnaud Teyssier est un lecteur fervent et éclairé de Giraudoux. Pour finir, une liste des thèmes abordés dans tous les Cahiers, liste qui n’a pas de quoi décourager mais au contraire qui éclairera les domaines encore à explorer…

Mireille Brémond