Notice auteurs cités
- Publication type: Book chapter
- Book: Un traité sur la monnaie
- Pages: 923 to 948
- Collection: Writings on Economy, n° 7
Notice auteurs cités
Abbati, Alfred Henry : (1899/1964) : Il n’est pas un économiste « professionnel », mais un homme d’affaire. D’origine italienne, il émigrera en Pennsylvanie. Il publie en 1924 « The unclaimed wealth ; how money stops productin » (London, G. Allen & Unwin Ltd) puis « The Final buyer » (London, P.S. King & son, Ltd) en 1928. Ce sont ces deux ouvrages auquel fait référence John Maynard Keynes. Il est aujourd’hui considéré comme un « Keynes Forgotten Precursor » (Selected writings, edited by Serena Di Gaspare, London Routledge, 2011).
Alexandre (Le Grand) : (356/323 avant J.C.). Il eût, notamment pour précepteur Aristote.
Andréades, Andreas Michael : (1876-1935). Économiste, historien, philologue, critique littéraire et théâtral (sous divers pseudonymes). Professeur d’économie publique et de statistique à la Faculté de droit de l’Université nationale Capodistria d’Athènes (de 1906 à 1934). Membre fondateur de l’Académie d’Athènes (en 1926) ; membre correspondant de l’Académie française, de la Société Royale anglaise et de l’Académie des Sciences Politiques de New York. Docteur de la Faculté de droit de l’Université de Paris (en 1899). En plus du fait qu’il a écrit « Les Finances de Guerre d’Alexandre le Grand » (Paris Armand Colin, 1929), il s’est aussi intéressé à l’Histoire de la Banque d’Angleterre.
Angell, James W. : (1898/1986) Université de Columbia. A participé aux discussions préliminaires aux Accords de Bretton Wood en tant que représentant de la Foreign Economic Administration.
Bagehot, Walter : (1826/1877). Journaliste britannique, il s’est particulièrement intéressé aux questions politiques et économiques. The Economist, a donné son nom à sa rubrique hebdomadaire relative à la politique britannique (Walter Bagehot a dirigé le journal à partir de 1861). Il est aussi l’auteur de « Lombard Street : A Description of the Money Market » (1873).
Beckhart, Benjamin Haggot : (1898/). Professeur à la Graduate School of Business de l’Université de Columbia, il est un expert dans les domaines du système de centralisation et des systèmes bancaires comparatifs… Avant 1930, il a écrit : « Discount policy of the Federal Reserve System » (Henry Holt & Co., New-York, 1924), Son objet est de montrer que l’objectif des Banques de Réserves n’est pas « d’empêcher les paniques bancaires » ou de « soulager les tensions saisonnières sur les marchés monétaires », il n’est pas non plus de permettre aux Institutions de
924Crédit de réescompter à profit. « Leur fonction est de promouvoir la stabilité des prix et, par conséquent la vie économique de la Nation ». En 1929, il publie « The Banking System of Canada » (New York : Henry Holt and Company). Son dernier ouvrage date de 1964.
Beveridge, Sir William : (1879/1963). Lord Beveridge est, bien entendu, connu pour la mise en place de l’État-Providence en Angleterre. Mais le rapport qui lui apporte cette réputation date de 1942. Ce n’est donc pas, pour cette raison que John Maynard Keynes fait référence à ses travaux. Il est Directeur de la London School of Economics de 1919 à 1937. Ses travaux portent alors fondamentalement sur l’Histoire des Prix. Il termine son livre « British Food Control » par ces mots : « Il y a des formes et des circulaires, des rapports et des instructions, des plans et des contre-projets et des plans pour une autre guerre, autant de monuments d’ingéniosité laborieuse, qui tombent doucement dans la poussière et l’oubli ».
Bouniatian, Mentor : (1877/1969). Né à Erevan, Arménien de l’Empire Russe. Il enseigne l’Université de Moscou et à l’École Polytechnique de Tiflis. Après la Révolution Bolchévique, il émigre à Paris où il enseignera à la Faculté de Droit. Avant 1930, on peut retenir « Economic Crises and Over capitalisation », (Munich, 1908) ; « Les crises économiques ; essai de morphologie et théorie des crises économiques périodiques et de théorie de la conjoncture économique, par Mentor Bouniatian … Tr. du russe par J. Bernard et rev. et mis à jour par l’auteur » (Paris M. Giard 1922) « La loi de variation de la valeur et les mouvements généraux des prix » (1927).
Burgess, Warren Randolph : (1889/1978). Banquier et diplomate américain, en 1920, il rejoint la Federal Reserve de New-York en tant que statisticien. Il est resté en poste pendant 19 ans. En 1927, il publie « The Reserve Banks and the Money Markets ».
Cantillon, Richard : (168./1734), financier et économiste irlandais et français. Il a fait fortune en France par ses spéculations sur le système de John Law. Il passe la plus grande partie de sa vie à Paris, où il exerça la profession de banquier. Il est connu pour un unique ouvrage théorique, « Essai sur la nature du commerce en général » publié après sa mort (1755). Du point de vue de l’analyse monétaire, il montre qu’une injection de monnaie dans l’économie exerce un effet progressif et différencié sur les prix au fur et à mesure que la monnaie se propage par les échanges à partir du point où elle a été injectée.
Cassel, Karl Gustav : (1866/1945). Économiste suédois, reconnu par Keynes (« Tract on Monétary Reform » – 1923), comme l’un des pères fondateurs des Parités de Pouvoir d’Achat.
Catchings, Waddill : (1879/1967). Économiste américain. Il a écrit de nombreux ouvrages avec William Trufant Foster qui ont eu une grande influence aux États-Unis dans les années 1920 : Money (1923), Profits (1925), Business Without a Buyer (1927), The Road to Plenty (1928) et Progress and Plenty (1930). Ces livres ont influencé de nombreux décideurs, y compris Herbert Hoover, ou Franklin Delano Roosevelt. Waddill Catchings est diplômé de Harvard. 925Il est considéré aujourd’hui comme un pré-keynésien qui a travaillé la question de la sous-consommation.
Chandler, Lester Vernon (1905/1988) : Titulaire d’un doctorat en économie de l’Université de Yale. Il a enseigné à Dartmouth et Amherst Colleges avant de rejoindre l’Université de Princeton en 1950. Il était un expert financier et sera plusieurs fois conseiller du Gouvernement Fédéral (particulièrement au cours de le seconde Guerre Mondiale). John Maynard Keynes y fait référence à propos d’un article publié dans l’American Economic Review en mars 1926 (Chandler a 21 ans !) : « International Aspects of Federal Reserve Policy ».
Churchill, Winston : (1874/1965). Ce n’est pas au Premier Ministre qui fera face à l’Allemagne Nazie que fait référence John Maynard Keynes (il le côtoiera à ce moment là) mais au Chancelier de l’Échiquier (Ministre des Finances – 1924/1929) qui, pour des raisons politiques, rétablira l’Étalon-Or avec la parité d’avant-guerre. Ce qui conduira directement à la grève des mineurs puis à la grève générale de 1926. Et à la polémique développée par John Maynard Keynes : « Les Conséquences Économiques de M. Churchill ».
Clapham John Harrod : (1873/1946) Historien économique de l’Université de Cambridge. Il s’est inscrit au King’s College, à Cambridge en 1892. Il est nommé Fellow du King’s College en 1898. Il est le premier professeur d’histoire économique de Cambridge en 1928. À Cambridge, Il a étudié l’économie avec Alfred Marshall. À l’origine, il avait l’intention de se spécialiser dans la Révolution Française, mais il passa de l’histoire politique à l’histoire économique. Il a peu à peu adopté d’Alfred Marshall les conceptions du libre-échange et du laissez-faire.
Coates, William Henry : (1882/1963) Directeur de la statistique et des études de l’administration fiscale. Il a rédigé le mémorandum pour la commission Colwyn (« Colwyn report on national debt and taxation » Journal of the Royal Statistical Society 1927). L’idée directrice de ce rapport est qu’un impôt général sur le revenu n’a pas d’incidence notable sur le niveau de prix des produits de base. D.H. Robertson (voir plus bas) s’opposera à cette ligne directrice en montrant qu’elle n’est pas fondée (« The Colwyn Comittee, the Income Tax and the price level » Economic Journal, 1927).
Cournot, Augustin : (1801/1877) : En quelque sorte, le précurseur de l’économie mathématique.
Crésus, (vie siècle avant J.C.) est le dernier Roi de la dynastie Lydienne des Mermnades. Il n’y a donc pas de descendance à Crésus, pas de progéniture ayant régnée.
Crick, W.H. : Conseiller économique de la Midland Bank en 1927. Responsable de son Département de l’Intelligence et son Économiste en Chef en 1936.
D’Avenel, Georges (Vicomte) : (1855/1939). Historien et économiste français. Il eût des responsabilités éditoriale à la « Revue des deux mondes ». John Maynard Keynes fait référence à son ouvrage « Histoire économique de la propriété, des salaires, 926des denrées et de tous les prix en général, depuis l’an 1200 jusqu’en l’an 1800 ». Cet ouvrage reçu deux Prix Rossi de l’Académie des Sciences Morales et Politiques et fut imprimé aux frais du Ministère de l’Instruction Publique (1894-1926). Il fut toutefois vivement critiqué pour ses « imperfections » méthodologiques.
Darwin, Charles : (1809/1882). John Maynard Keynes ne fait référence dans « Un Traité sur la monnaie » qu’une fois à Charles Darwin (simultanément à William Shakespeare) afin d’affirmer qu’en fin de compte le « génie » triomphe des obstacles (ils meurent riches et couverts de gloire). Charles Darwin devient « Secrétaire de la Société Géologique » en 1838, puis « Membre de la Royal Society » en 1839 et sera enterré à l’Abbaye de Westminster.
Divisia, François : (1889/1964), Professeur à l’École polytechnique et au Conservatoire des Arts et Métiers de 1929 à 1959. Il fut le second président de la Société d’Économétrie, de la Société Américaine de Statistique et de l’Association Américaine pour l’Avancement de la Science.
Dopsch, Alfons : (1868/1953). Économiste et historien autrichien. Professeur à l’Université de Vienne de 1898 à 1936. Spécialisé dans l’Histoire Médiévale. John Maynard Keynes fait référence à son ouvrage « Naturalwirtschaft und Geldwirtschaft in der Weltgeschichte » publié en 1930. Au yeux de John Maynard Keynes sa connaissance de l’Allemand ne peut lui permettre de « comprendre clairement que ce que je sais déjà » (p. 369).
Drake, William : (1540/1596). Héros national britannique (il affronte l’Invincible Armada en 1588). C’est au corsaire et à ses actes de piratage que fait référence John Maynard Keynes.
Drobisch, Moritz Wilhelm : (1802/1896). Mathématicien et logicien Allemand. Ses travaux participent au renouveau de la logique au xixe siècle.
Edgeworth, Francis Ysidro : (1845/1926). Économiste et avocat Irlandais. Titulaire de la Chaire d’Économie à l’Université d’Oxford. Vice-Président de la « Royal Economic Society ». Introduit massivement l’usage des mathématiques dans l’analyse psychologique du comportement économique des agents. On lui doit, par exemple, le développement des « Courbes d’Indifférences ». Voir son « Mathematical psychics, an Essay on the application of Mathematics to the Moral Sciences » publié en 1881 (London C.K. Paul).
Edie, Lionel Danforth : (1893/1962). Instructeur en rhétorique, Université Colgate, 1915-1917. Division de l’information et du renseignement de New York (Marine des États-Unis), 1917-1918. Professeur agrégé d’économie, Colgate, 1918-1922. Professeur d’Économie, Université de l’Indiana, 1923-1927, également directeur Bureau Business Research, 1925-1927. Professeur de Finance, Université de Chicago, 1927-1929. Vice-président « Investment Research Corporation », 1929-1930. Président de la « Capital Research Company ». Vice-président de l’« American Capital Corporation », 1938. Membre de l’« American Economics Association », et de l’« American Statistical Association ». 927John Maynard Keynes fait référence à son ouvrage « Capital, the money market and gold » (Chicago, University of Chicago – 1929).
Einzig, Paul : (1897/1973). Économiste britannique et journaliste d’affaires. Formation initiale en Hongrie, en Angleterre et en France. Il obtient un doctorat à Paris au début des années 1920. Il s’est ensuite installé en Angleterre, où il a été naturalisé en 1929. C’est à ses articles que John Maynard Keynes fait référence puisque, si Paul Einzig a publié de très nombreux livres d’économie, les premières éditions datent de 1931. Durant les années 1930, il s’intéresse de près à la Finance et à l’émergence d’une « économie nazie ».
Elisabeth Ire : (1533/1603). Reine d’Angleterre et d’Irlande à partir de 1558. La durée de son règne permet de la considérer comme porteuse d’une identité moderne de la Grande-Bretagne et de son développement économique et culturel.
Ferenczi, Sándor : (1873/1933). Psychanaliste hongrois, d’abord proche de Sigmund Freud. Pour lui, les techniques aussi bien que les théories peuvent s’ajuster à chaque situation et à chaque sujet. John Maynard Keynes fait référence à deux textes « Bausteine zur Psychoanalyse » (1927) et « Zur Ontogenie des Geldinteresses » (1914).
Fisher, Irving : (1867/1947). Économiste américain. Père de l’équation quantitative qui porte son nom (MV=PT ou M1V1 + M2V2 = PT) que John Maynard Keynes analyse en détail dans « Un Traité sur la monnaie ». Après la crise de 1929, les positions monétaires d’Irving Fisher se transformeront radicalement avec, par exemple, la publication de son ouvrage « 100 % Money » en 1935.
Fleetwood, William : (1656-1723). Évêque d’Ely. En 1707, il publie anonymement son « Chronicon Preciosum », un livre de recherche sur la valeur de la monnaie, le prix du maïs et d’autres produits durant les siècles précédents. La question concrète à l’origine de son travail était de savoir si les statuts d’un Collège bénéficiant d’une rente (suite à une succession) de 5 £. par an, lui imposant une interdiction de conserver cette rémunération, devait être interprétée littéralement, ou seulement pour ce qui concerne la variation de la valeur de la monnaie dans le temps. Fleetwood rend clairement une interprétation très libérale. Il était un Whig militant, c’est à dire admirateur de la Révolution, un défenseur d’un Parlement fort, au détriment du Pouvoir Royal, en opposition au « Tory ». John Maynard Keynes était lui-même un admirateur de la Révolution Anglaise.
Foster, William Trufant : (1879-1950). Président de Reed College. Fonde avec Waddill Catchings la « Pollak Foundation for Economic Research ». Ils ont notamment publié des travaux d’Irving Fisher, Friedrich Hayek ou D. H. Robertson. Ils sont probablement bien plus que John Maynard Keynes les inspirateurs théoriques de la politique du New Deal.
Foxwell, Herbert Somerton : (1849-1936), assistant de William Stanley Jevons puis Professeur à la London School of Economics et à l’Université de Cambridge, il fut un adversaire 928résolu de l’École Ricardienne. Bibliophile averti, il se spécialisa dans les livres imprimés avant 1848, sur les sujets de l’Industrie, du Commerce, de la Monnaie, de l’Histoire Financière de l’Angleterre… Sa bibliothèque personnelle (30 000 volumes) fut à l’origine de la création de la Goldsmith Library (1901). À sa mort, sa nouvelle bibliothèque (20 000 volumes) fut vendue à l’Université de Harvard.
Frank, Tenney : (1876/1939) Historien américain. Formé à l’Université du Kansas puis à l’Université de Chicago. Publie en 1920 « An Economic History of Rome » (Johns Hopkins University Press). Tenney Frank y développe que l’impérialisme de Rome découlait d’un désir de maintenir la paix dans le monde méditerranéen en empêchant l’émergence de toute puissance rivale. Ce faisant l’expansion romaine aurait introduit des masses de peuples étrangers et d’esclaves qui, au fil du temps, ont changé la composition ethnique de la population romaine, contribuant ainsi à la décadence de l’Empire.
Freud, Sigmund : (1856/1939). L’Auri Sacra Fames (L’Exécrable Faim de l’Or) qu’évoque John Maynard Keynes fait directement référence à « Charakter und Analerotik » publié en 1908 par Sigmund Freud. John Maynard Keynes était alors très proche du Groupe de Bloomsbury qui dénonce, par ses provocations, l’hypocrisie de l’Ordre Moral Victorien. Dans son travail, Sigmund Freud attribuait à l’érotisme anal des caractéristiques dérivées de « tendances libidineuses » qui aboutissaient à une névrose obsessionnelle. Dans sa psychanalyse, il se réfère aux phases du développement psycho-sexuel (« phase anale »). Freud a attribué les fixations à la petite enfance aux interdictions des sensations anales, fixations qui exacerbent des traits de caractère tels que l’amour de l’organisation, de l’épargne et de l’Or…
Gibson, Alfred Herbert : (1892/1991). Économiste britannique. Dans une série d’articles donnés à Banker’s Magazine entre 1923 et 1926, à propos de l’évolution des prix et des taux d’intérêts (en fait mesurés par le rendement moyen des Consols), Alfred Herbert Gibson constate une corrélation positive entre les deux ensembles et échoue à l’expliquer : la Théorie Marginaliste ne peut pas l’expliquer. C’est John Maynard Keynes qui donne le nom de « Paradoxe de Gibson » à ce phénomène. Le paradoxe réside en la contradiction entre ce que la théorie marginale régnante prédisait et ce qui était observé dans le monde réel. John Maynard Keynes remet donc en cause la pertinence théorique de l’École Marginaliste en matière de monnaie et fonde la pertinence de sa « deuxième » équation fondamentale.
Giffen, Sir Robert : (1837/1910). En étudiant la grande famine d’Irlande (1845/1852) Robert Giffen met en évidence l’existence de biens (des pommes de terre, dans le cas d’espèce) dont la hausse des prix n’entraine pas de baisse de la consommation. Cf son « Economic Inquiries and Studies », Londres, Bell and Sons, 1904.
Gini, Corrado : (1884/1965). Statisticien, démographe, sociologue Italien. Corrado Gini fut professeur aux universités de Cagliari (1910-1913), de 929Padoue (1913-1925), de Rome (1925-1955), où il mit sur pied l’École de statistique (1927), puis la Faculté des sciences statistiques, démographiques et actuarielles (1936), directeur-fondateur du Comitato Italiano per lo Studio dei Problemi della Popolazione (CISP) et des revues Metron, Genus et La Vita Economica Italiana, maître d’œuvre du Trattato Elementare di Statistica. Corrado Gini sera membre de plusieurs délégations et commissions d’experts italiennes : sur les approvisionnements (1917-1919), sur les problèmes de l’après-guerre (1918-1919), sur la réforme fiscale (1920-1921), sur l’industrie (1922), sur les matières premières (1922), sur le règlement de la dette (1925). Il est très impliqué dans les arcanes du pouvoir fasciste de Rome. [Informations provenant de Jean-Guy Prévost, « Une pathologie politique. Corrado Gini et la critique de la démocratie libérale », Revue Française d’Histoire des Idées Politiques 2001/1 (No 13), p. 105-128]. On lui doit le « Coefficient de Gini » qui mesure les inégalités de revenus dans une société [cf. « Measurement of inequality of income », in Economic Journal 31 (1921)]. Le « Coefficient de Gini » est un nombre variant de 0 à 1, où 0 signifie l’égalité parfaite (les revenus sont parfaitement partagés : chacun dispose de la même quantité de revenu) et 1 signifie une inégalité parfaite (un seul salarié dispose de tous les revenus et les autres n’ont aucun revenu).
Goldenweiser, Emanuel Alexandrovich : (1883/1953). Économiste américain d’origine russe. Spécialiste en économie monétaire, il a été directeur de la Division de la Recherche et des Statistiques du Federal Reserve Board de 1926 à 1945. En 1946, il devient président de l’American Economic Association. Né à Kiev, il a émigré aux États-Unis à l’adolescence. Il a obtenu son diplôme de l’Université Columbia en 1903. Il a ensuite obtenu un doctorat en économie à l’Université Cornell en 1907.
Goshen, George Joachim : (1831/1907). Homme d’État et homme d’affaires britannique. Ses publications montrent une volonté d’analyse « sage » de l’économie, teinté d’un instinct pratique fondé sur l’idée de progrès professionnel. Il a travaillé sur la Théorie des Échanges Extérieurs et publié nombre de brochures financières et politiques. Membre du Parti Libéral, puis membre du Liberal Unionist Party puis du Parti Conservateur en 1895. Il a été président de la Royal Statistical Society de 1886 à 1888, Chancelier de l’Échiquier de 1887 à 1892. Il fut ensuite premier Lord de l’Amirauté de 1895 à 1900. En tant que Chancelier de l’Échiquier, il introduisit « La formule de Goschen » qui était un ratio qu’il avait conçu pour allouer les fonds à l’Ecosse et à l’Irlande, comparés à ceux alloués à l’Angleterre et au Pays de Galles.
Haber, Franz : Tout ce que dit John Maynard Keynes à son égard est qu’il est l’auteur de « Untersuchungen über Irrtümer moderner Geldverbesserer », G. Fischer, Jena, 1926 (« Enquêtes sur les erreurs des réformateurs modernes de la monnaie »), ouvrage dans lequel il a trouvé les informations 930relatives aux réformateurs monétaires excentriques de langue allemande, dont Sylvio Gesell.
Haberler, Gottfried von : (1900/1995). Économiste américain d’origine autrichienne. Il a notamment travaillé sur le commerce international. L’une de ses principales contributions a consisté à reformuler l’idée Ricardienne de l’avantage comparatif dans un cadre néoclassique, abandonnant la théorie de la valeur du travail pour un concept de coût d’opportunité. Gottfried von Haberler est né en Autriche-Hongrie en 1900 et a fait ses études à l’école autrichienne d’économie. En 1936, il s’installe aux États-Unis, rejoignant le département d’économie de l’Université Harvard. Là, il a travaillé aux côtés de Joseph Schumpeter. Les principaux ouvrages de Gottfried von Haberler sont « Theory of International Trade » (1936) et « Prosperity and Depression » (1937). John Maynard Keynes fait référence à son premier travail (« Der Sinn der Indexzahlen », 1927) qui porte sur la significations des indices. Gottfried von Haberler a été président de l’International Economic Association de 1950 à 1953.
Hahn, Lucien Albert (1889/1968). Doctorat en Droit de l’Université de Marburg en 1912. Il publie « The gold policy of the Bank of Sweden during the war » en 1917 et « From the War to Peace Currency » en 1918. En 1919, il travaille à la Cour de justice de Berlin. La même année, il entre au conseil d’administration de la banque familiale. Il obtient un deuxième Doctorat en Économie en 1919 à la même Université, « The object of the money and capital market in the modern economy. A contribution to the theory of the banking business ». Ce sera le sujet de son « Economic Theory of Bank Credit » publiée l’année suivante dans laquelle il développe sa thèse sur le crédit générant le pouvoir du système bancaire et ses conséquences sur la formation du capital, et sur le cycle économique. En juin 1926, il fonde la Frankfurter Gesellschaft für Konjunkturforschung (Société de recherche sur les cycles économiques de Francfort). La Société coopérait fortement avec les professeurs de l’Université Goethe, dont il reçut une chaire honoraire en 1928. Au printemps 1933, il fait partie des 19 membres de la Faculté d’économie et des sciences sociales de l’Université Goethe qui ont été licenciés pour des raisons raciales et/ou politiques sur la base de la loi sur le rétablissement de la fonction publique promulguée par les Nazis en avril 1933. En 1936 il émigre en Suisse où il s’installe à Genève. De Genève, il déménage à New York en 1939, où il se convertit au protestantisme. Il travaille comme gestionnaire d’actifs et donne régulièrement des conférences à la Faculté des sciences politiques et sociales de la New School for Social Research. Comme gestionnaire d’actif, il gagne une fortune en achetant des actions de compagnies pétrolières américaines juste avant que les États-Unis n’entrent en guerre contre l’Allemagne nazie. En tant qu’auteur d’articles économiques, il suit désormais une pente fortement anti-keynésienne : « The Economics of Illusion », publiés à New York avec une introduction de l’anti-keynésien Henry Hazlitt en 1949. La même 931année, il quitte les États-Unis et retourne en Europe où il s’installe à Zurich, puis à Paris et dans le sud de la France. De là, il se rend souvent à Francfort où il reprend sa chaire honoraire de l’Université Goethe : il donne des conférences sur la « Théorie Générale » de Keynes, mais ne continue pas à enseigner régulièrement. En Allemagne, il est redevenu banquier et, en 1964, membre du conseil de surveillance de l’ancienne banque familiale. Il est maintenant un « ultra-libéral ». Il reçoit Ludwig Mises, Henry Hazlitt, Wilhelm Röpke, mais aussi Gottfried Haberler, Friedrich Lutz. Hahn est alors membre actif de la Société du Mont Pèlerin. (Informations recueillies dans : « L. Albert Hahn’s Economic Theory of Bank Credit » Harald Hagemann pour le Research Seminar of the Department of Economics, Université de Vienne, 2010)
Hamilton, Earl J. : (1899/1989). Historien et économiste américain, spécialiste de l’Histoire des Prix dans l’Espagne médiévale et moderne.
Hannibal : (247/183 avant J.C.). Général et homme politique Carthaginois, généralement considéré comme l’un des plus grands tacticiens militaires de l’histoire.
Hawtrey, Ralph George : (1879/1975). Économiste et haut fonctionnaire du Trésor Britannique. Diplômé de Mathématique à l’Université de Cambridge (comme John Maynard Keynes) en 1901 (1905 pour John Maynard Keynes). Il passe le concours de la fonction publique et est nommé au Trésor en 1904 (John Maynard Keynes suivra exactement le même cursus, mais ses résultats au concours en 1907 ne lui permettront pas d’être nommé au Trésor) où il fera l’ensemble de sa carrière. John Maynard Keynes restera proche de son ainé et attentif à ses analyses. À propos des cycles en économie, Ralph George Hawtrey remarque : 1 – la phase d’expansion du cycle s’explique par une augmentation du volume et de la circulation des instruments monétaires dans un contexte de baisse du taux d’escompte ; 2 – la phase de dépression du cycle s’explique par l’incapacité des Banques Centrales à fournir les quantités nécessaires de Monnaie Banque Centrale, ce qui conduit à une restriction de crédit, à une baisse de la consommation etc. ; 3 – la reprise éventuelle proviendra du remboursement des crédits, de l’amélioration du ratio encaisse/engagements des banques et de la baisse du taux d’escompte. L’analyse du « Cycle de Crédit » est un des points importants de « Un Traité sur la monnaie ».
Hayek, Friedrich : (1899 : 1992). Économiste autrichien, il acquiert la nationalité britannique en 1938, suite à l’annexion de l’Autriche par l’Allemagne nazie. Il a travaillé, pour le gouvernement autrichien, à la résolution des difficultés économiques de son pays inhérentes au Traité de Versailles. Prix de la Banque de Suède en l’Honneur d’Alfred Nobel en 1974 pour ses travaux sur la Théorie Monétaire. Ces travaux, très nettement inspiré de l’Ordre spontané de Carl Menger le conduiront à s’opposer, épistémologiquement, à ceux de Keynes.
Hérodote : (480/425 avant J.C.). Historien et géographe grec. Souvent 932considéré comme le premier historien connu.
Hobson, John Atkinson : (1858/1940). Essayiste et journaliste économique britannique. Son livre « The Physiologie of Industry » (1889) lui vaut d’être exclu de l’univers académique (il était alors maître de conférences à la London University Extension). Critique de la Loi de Say, reprise par John Maynard Keynes. Critique de l’Impérialisme Britannique (Imperialism. A Study – 1902). Écrit dans l’hebdomadaire Nation de 1906 à 1920. John Maynard Keynes rachète l’hebdomadaire en 1922. En 1938, il publie son dernier ouvrage : « Confessions of an Economic Heretic ».
Holden, Sir Edward Hopkinson : (1848/1919). Banquier et politicien (libéral) britannique, connu pour son rôle dans le développement de la Midland Bank : il en fera la plus grande banque du monde. Les informations que fait valoir John Maynard Keynes dans « Un Traité sur la monnaie » à propos de la Midland Bank, indique que les deux hommes se connaissaient probablement. Sir Edward Hopkinson Holden faisait partie d’une commission envoyée à New York en 1915 pour aider à stabiliser les taux de change, et a aidé à lever un emprunt négocié par la Commission financière anglo-française en 1915. John Maynard Keynes était, depuis 1914, en charge, nommé au Trésor dans sa division chargée du financement de la guerre puis participait activement aux négociations « économiques » du Traité de Versailles jusqu’en 1919.
Holland-Martin, Robert : (1872-1944) fils du Révérend F.W. Holland et de Penelope Martin, la sœur de Richard Martin, Président de la Martins Bank. Robert Holland-Martin sera, à partir de 1897, Directeur de cette même banque et en deviendra le Président. Chairman and Honorary Secretary, Committee of London Clearing Bankers de 1905 à 1935. Membre de la British Banker Association. Editeur du Banker’s Magazine.
Holltrop, Marius Wilhem : (1902/1988). Économiste Néerlandais. Doctorat à l’Université d’Amsterdam en 1928 sur le thème de la vélocité de la monnaie.
Hull, George H. : (1892/1971). Diplômé de Yale en 1902. Courtier à New York, il fut aviateur pendant la Première Guerre mondiale et fut gérant pendant de nombreuses années du Hartshorn Estates à Short Hills. Il est, notamment, l’auteur de « Industrial Depressions », publié en 1911 et de « Perpetual Prosperity », publié en 1933, une analyse du cycle économique avec des suggestions pour en prévenir les aléas.
Hume, Joseph (1777/1855). Homme politique Écossais, membre de la Royal Society. Plusieurs fois parlementaire. Joseph Hume étudia la médecine à l’Université d’Edimbourg. Il déménagea en Inde en 1797, où il fut chirurgien pour un régiment de l’armée. Joseph Hume s’auto-déclara « gardien des finances publiques ». En 1820, il s’assura de la nomination d’un comité rendant des rapports sur les dépenses liées à la collection des impôts.
Ingalls, Walter Renton : (1865/1956). Directeur de l’« American Bureau of Metal Statistics ». S’est intéressé aussi 933au système de poids et mesures (« Why the Metric System should not be adopted » 1921 ; « Modern weights and measures » 1937 ; « Systems of weights ans measures » 1945), mais aussi à la richesse et aux revenus aux États-Unis « Wealth and Income of the American People : a survey of the economic consequences of the war » 1923.
Jacob : Personnage de la Bible (et du Coran). La Bible le connaît également sous le nom d’Israel. Il est, après son père Isaac et son grand-père Abraham, l’un des trois Patriarches avec lesquels Dieu contracte une Alliance, lui promettant la terre qui portera désormais son nom. Au cours de son voyage vers Harran, Jacob passe la nuit à Bethel, prend une pierre comme chevet et y a la vision d’une échelle atteignant le ciel et de Dieu se tenant en haut de cette échelle. La pierre que Jacob utilise comme oreiller lors de l’épisode du rêve de l’échelle est identifiée à la Pierre du Destin, un bloc de grès utilisé dans les rituels du couronnement au Royaume-Uni.
Jacques II : Jacques Stuart (en anglais : James Stuart, 1633/1701) fut roi d’Angleterre et d’Irlande sous le nom de Jacques II et roi d’Écosse sous le nom de Jacques VII de 1685 jusqu’à son renversement lors de la Glorieuse Révolution trois ans plus tard (1688). Les nobles anglais demandèrent l’aide du protestant Guillaume III d’Orange qui débarqua en Grande-Bretagne à la tête d’une armée hollandaise et Jacques II fut contraint de se réfugier en France. Le Parlement considéra que cette fuite équivalait à une abdication et accorda la couronne à Guillaume et Marie qui régnèrent conjointement à partir de 1689 sous les noms de Guillaume III et de Marie II. Jacques tenta de récupérer son trône en débarquant en Irlande mais ses partisans furent défaits lors de la bataille de la Boyne en juillet 1690. Il vécut le reste de sa vie en France soutenu par son cousin le roi Louis XIV.
Jevons, William Stanley : (1835/1882) Économiste et logicien britannique, considéré comme cofondateur de l’école néoclassique avec Léon Walras et Carl Menger (John Maynard Keynes ne cite ni l’un ni l’autre dans « Un Traité sur la monnaie »). Pour William Stanley Jevons, il est important de partir des faits. Sa réputation d’économiste est d’abord venue du livre « The Coal Question » (1865) basé sur des données. Cette méthode est explicitée dans « The Principle of Science : Treatise on Logic and Scientific Method » (1874). Il publie en 1871 « Theory of Political Economy ».
Johannsen, Nicholas August Ludwig Jacob : (1844/1928). Économiste allemand. Amateur, excentrique aux yeux même de John Maynard Keynes (qui ne les rejette pas a priori. La note de bas de page qu’il lui consacre montre qu’il l’a lu avec attention : « …A Neglected Point in Connection with Crisis, 1908, et l’a fait suivre des plusieurs brochures en 1925, 1926 et 1928. Sa doctrine sur l’“Épargne déficiente”, c’est-à-dire sur l’épargne retenue sur les dépenses de consommation, mais pas incarnée dans les dépenses en capital et impliquant ainsi les entrepreneurs qui ont produit des biens destinés à la consommation et une vente à perte, me semble se 934tenir très près de la vérité »). Il fut largement ignoré de son vivant de la communauté des économistes. Il vécut majoritairement en Allemagne, et n’émigra aux États-Unis qu’au début du xxe siècle. Autodidacte, sans diplôme universitaire, il eut de grandes difficultés à se faire connaitre, ses écrits n’ayant pas été publiés par des revues institutionnelles.
Jones, Ernest (1879/1958) : Psychiatre et psychanalyste britannique. Il a introduit et institutionnalisé la psychanalyse au Royaume-Uni, en créant la London Psychoanalytical Society (1913), puis l’actuelle British Psychoanalytical Society (1919).
Keilhau, Wilhelm Christian Ottesen : (1888/1954) Historien et économiste Norvégien. Professeur à l’Université d’Oslo à partir de 1934. Parmi ses travaux, on peut citer sa thèse « Grundrentelæren » (Raison de la Doctrine de l’Intérêt) de 1917 et « Die Wertungslehre » (La Théorie de l’Évaluation) de 1923. En plus de sa carrière universitaire, Wilhelm Christian Ottesen Keilhau a d’autres activités. Il a publié deux romans et des poésies. En 1918, il était PDG de la première compagnie aérienne norvégienne. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, il était membre du Conseil d’Administration du département de Londonnien de la Norges Bank.
Kemmerer, Edwin Walter : (1875/1945), Docteur de l’Université de Cornell. En 1912, il débute en tant que professeur à l’Université de Princeton, où il est le premier directeur de la section de Finances internationales. Connu en tant que « money doctor », conseiller économique de gouvernements de divers pays, en particulier latino-américains, comme promoteur de politiques monétaires principalement dédiées au problème de l’inflation à travers l’implantation de monnaies fortes et de budgets équilibrés.
King, Wilford Isbell : (1880/1962) Statisticien et économiste américain. Président du Comittee for Constitutional Government, Inc.. Diplômé de l’Université du Nebraska en 1905. Docteur en philosophie de l’Université du Wisconsin-Madison en 1913. Membre de l’American Statistical Association en 1917. De 1917-1920, il travaille comme Statisticien pour le United States Public Health Service. En 1920, il devient économiste pour le National Bureau of Economic Research. En 1927, il quitte la fonction publique pour devenir Professeur d’Économie à l’Université de New York. Opposant au New Deal (aucune intervention gouvernementale dans les affaires, réduction des impôts sur les tranches supérieures de revenu, abolition de tous les prélèvements sur les revenus des sociétés et des capitaux investis).
Kitchin, Joseph : (1861-1932) est un statisticien anglais connu pour avoir mené des travaux sur les cycles économiques, après le Français Clément Juglar. En 1923, Joseph Kitchin publie dans le Review of Economics and Statistics un article intitulé « Cycles and Trends in Economic Factors » montrant l’existence de cycles d’une durée de 40 mois à partir de séries sur les prix de gros dans les économies américaine et britannique de 1890 à 1922 (les seules à même de faire émerger des vérités scientifiques, 935conformément à la tradition issue de l’Économie Politique Anglaise).
Knapp, Georg Friedrich : (1842/1926). Économiste allemand, fondateur de l’École Chartaliste, qui revendique le développement de moyens de paiement sans valeur intrinsèque (monnaie fiduciaire), adversaire résolu de l’Étalon-Or : « Staatliche Theorie des Geldes » 1905 (« The State Theory of Money » 1924. Georg Friedrich Knapp remercie John Maynard Keynes dans sa préface à la traduction anglaise).
Law, John : (1671/1729). Banquier et économiste d’origine écossaise. Il est l’inventeur du système dit « de Law ». Contrôleur Général des Finances de la Banque Royale et de la Compagnie Perpétuelle des Indes qui ont fusionné en 1720, puis Surintendant Général des Finances du Royaume (pour peu de temps : John Law fuit la France en décembre 1720). On lui doit l’introduction du billet de banque et d’une des premières bourses nationales (24 septembre 1724 à Paris) au monde (le London Stock Exchange est né en 1776). Son idée économique est que la monnaie est un moyen d’échange et ne constitue pas une richesse en soi : la richesse nationale dépend du commerce. Pour la France, il est le père de la Finance et de l’utilisation du papier-monnaie (et donc de la Monnaie Représentative, au sens donné par John Maynard Keynes dans « Un Traité sur la monnaie » où il la présente comme pratique dominante à partir du début du xixe siècle et à partir de la France) à la place des espèces métalliques et des factures.
Lawrence, J.S. : Professeur d’Économie à l’Université de Princeton. John Maynard Keynes fait référence à un article du Quarterly Journal of Economics, Oxford University Press en 1928 (« Borrowed Reserves and Bank Expansion ». Les Annals of the American Academy of Political and Social Science font référence, en date du 1 mars 1929, à un autre article « Stabilization of Prices and Farmer’s Income : The need for Control of the Farm Supply » où J.S. Lawrence analyse les désordres monétaires comme cause de l’instabilité des revenus des Farmers.
Leaf, Walter : (1852/1927). D’abord élève puis « Classique Senior » de Trinity College de Cambridge (1874), il devient directeur (1891) puis Président (1918) de la Westminster Bank. Cofondateur (1919) puis Président (1925) de l’International Chamber of Commerce. Elle a pour objectif de servir les entreprises mondiales en favorisant le commerce et l’investissement, les marchés ouverts des biens et services et la circulation libre du capital. Son Secrétariat International a été crée à Paris en 1923. En faisant référence à Walter Leaf, Keynes ne fait pas seulement référence au « bon sens » ou au « sens commun » mais surtout aux conceptions dominantes du monde des affaires au niveau international.
Lexis, Wilhem : (1837/1914). Statisticien, économiste et démographe allemand. En statistique, il est le créateur de ce qu’il a appelé le Ratio Q qui dit que si la valeur de ce ratio est proche de 1, alors la série statistique connait une « dispersion normale », si cette valeur s’en éloigne, alors la série statistique connait une « dispersion super-normale » (Q > 1) ou une « dispersion sous-normale » (Q < 1).
936Locke, John : (1632/1704). Philosophe anglais. Animateur des débats et des théories alors naissantes du Contrat Social, de la Loi, du Droit Naturel, et de l’État de Nature. Ses écrits sur la tolérance sont liés aux évènements qui caractérisent une période où s’opère un profond réajustement des champs politiques et religieux. Pour lui, la politique s’occupe du monde présent et la religion s’occupe du monde de l’au-delà, les deux ne devant pas interférer. Sa théorie politique s’oppose à l’absolutisme qui se rencontre alors en France et qui échoue à s’imposer en Angleterre, en partie grâce à lui. Il est aussi un des fondateurs de la notion d’État de droit. Son « Essai sur l’Entendement Humain » (1689) est un ouvrage dans lequel il construit une théorie des idées et une philosophie de l’esprit. Tout en s’opposant au matérialisme de Hobbes, il estime que l’expérience est à l’origine de la connaissance et rejette la notion d’idées innées soutenues par Descartes. Sa théorie de la connaissance est qualifiée d’empiriste.
Lyon-Bowley, Arthur : (1869/1957). Statisticien et économiste anglais spécialisé en économétrie, pionnier de l’utilisation de techniques d’échantillonnage dans les enquêtes sociales. La rédaction du premier véritable manuel de statistique en anglais lui est attribué (« An Elementary Manual of Statistics » (1909)). Il a aussi publié « The Mathematical Groundwork of Economics » (1924) auquel John Maynard Keynes fait référence.
March, Lucien : (1859/1933). Démographe et ingénieur statisticien français. À la suite du Congrès International d’Eugénisme qui s’est tenu à Londres en 1912, Lucien March appelle à l’organisation d’une Association Française d’Eugénisme. Il a dirigé la Statistique générale de la France de 1896 à 1920. Il a, notamment, écrit en 1925 « Mouvement des prix et des salaires pendant la guerre », publication de la Dotation Carnegie pour la Paix internationale, Paris, Puf.
Marshall, Alfred : (1842/1924), proche de John Neville Keynes, il a été professeur d’Économie à King’s College, Cambridge, de 1885 à 1908. Keynes, né en 1883, entre comme étudiant à King’s College, Cambridge en 1902. D’abord diplômé en Mathématique. John Maynard Keynes s’inscrit pour passer un concours d’entrée dans la haute administration publique. Le concours suppose des connaissances en économie, et c’est Alfred Marshall, l’ami de la famille, qui le forme. Alfred Marshall remarque les capacités du fils de son ami et tente de le convaincre d’entreprendre véritablement des études approfondies dans ce domaine. Ce que John Maynard Keynes refuse. Il est nommé à l’Indian Office qu’il quitte au bout de deux ans. Il devient ensuite Fellow à King’s College et y enseigne, à propos de la monnaie, la plus pure tradition Marshallienne.
Maxwell, W. Floyd : Assistant statisticien au Comittee on Economic Research, Cambridge, Massachusetts au moins de 1924 à 1927.
Meyer, Eduard : (1855/1930). Historien, égyptologue et assyriologue allemand dont la formation s’est déroulée aux universités de Bonn et de Leipzig. Il est nommé professeur à Breslau en 1885, à Halle en 1889, à Berlin 937en 1902. Il enseigne à Harvard en 1909. Docteur Honoris Causa des Universités d’Oxford, de Fribourg, de Chicago. Son œuvre principale est « Geschichte des Altertums » (Histoire de l’antiquité), publié en 1884, 1902, et 1913. Elle est traduite en français en 1912 : Histoire de l’antiquité, t. Ier, « Introduction à l’étude des sociétés anciennes (évolution des groupements humains) », traduit par Maxime David, agrégé de l’Université. Paris, Paul Geuthner, 1912, in-8o, vin-284 pages.
Midas : Roi légendaire de Phrygie. La Phrygie disparait vers le VIIème siècle avant J.C., vaincu par le Royaume de Lydie. Midas est le Roi qui transformait tout ce qu’il touchait en Or. Pour se débarrasser de ce sort, il se lave les mains dans le fleuve Pactole.
Mill, John Stuart : (1806/1873). Philosophe, logicien et économiste britannique. Fils aîné de James Mill, Il est instruit par son père, sur les conseils et avec l’aide de Jeremy Bentham et David Ricardo. Entre l’utilitarisme de Jérémy Bentham et l’Économie Politique Classique (valeur travail) de David Ricardo, John Stuart Mill tentera une synthèse : il est le dernier grand classique. Il fait partie des penseurs libéraux les plus influents du xixe siècle. Il finira sa vie en France, près d’Avignon, où sa femme est enterrée.
Miller, Adolph Caspar : (1866/1953). Après avoir été diplômé de l’Université de Californie, il a étudié à Paris et à Munich. Miller a enseigné à l’Université Harvard puis à l’Université Cornell avant d’être embauché comme professeur titulaire de finance à l’Université de Chicago. En 1902, Benjamin Wheeler, président de l’université de Californie, persuada Adolph Caspar Miller de revenir à Berkeley en tant que professeur de Finances, et de prendre la direction du College of Commerce. Adolph Caspar Miller y resta jusqu’en 1913. Cette année-là, Franklin Knight Lane, un de ses amis fut nommé Secrétaire à l’Intérieur par Woodrow Wilson, et Lane persuada Adolph Caspar Miller de venir à Washington. En 1914, Adolph Caspar Miller a été nommé en tant qu’un des Gouverneurs originaux du Federal Reserve System, qui a été créé à la fin de l’année précédente. Adolph Caspar Miller était le seul économiste au Conseil d’Administration pendant la Première Guerre mondiale. Il est resté Gouverneur pendant 22 ans avant de prendre sa retraite en 1936.
Mills, Frederick Cecil : (1892/1964) : économiste américain, il fut Président de l’American Economic Association en 1940. « The behaviour of prices » a été publié par le National Bureau of Economic Research à New York en 1927.
Mises, Ludwig von : (1881/1973). L’une des principales figures de l’École Autrichienne dont le père fondateur fut Carl Menger. À propos de la monnaie, il s’oppose à la conception classique qui la représente comme un voile (c’est probablement là ce qui a retenu l’attention de John Maynard Keynes) et la présente comme un bien économique comme un autre, ce qui le différencie radicalement de John Maynard Keynes. Le titre même de l’ouvrage (La stabilisation et la politique économique monétaire) montre une préoccupation commune aux 938deux auteurs. De la même manière que John Maynard Keynes, Ludwig von Mises s’inquiète beaucoup de l’inflation. Durant les années 1920, il organise à Vienne des séminaires dont l’un des participants les plus assidus est Friedrich Hayek.
Mitchell, Wesley : (1874/1948). Professeur d’économie américain, connu pour ses travaux empiriques sur le cycle. Il a été Directeur de Recherche de 1920 à 1940 au National Bureau of Economic Research (Cambridge, Massachussets). C’est ce National Bureau of Economic Research qui a « inventé » le PNB. Il a publié en 1913 « Business Cycles ».
Morgan, J.P. (Messieurs) : John Maynard Keynes fait référence au fils et petit fils de J.P. Morgan (mort en 1913). John Pierpont Morgan Jr. (1867/1943), également connu sous le nom de Jack Morgan, banquier américain, directeur financier Morgan Jr. a hérité de la fortune familiale et a pris en charge les intérêts commerciaux, notamment J.P. Morgan & co. Après son père, J. P. Morgan qui est décédé en 1913. Diplômé de Harvard et de St Paul’s School. Diplômé de St. Paul’s School & Harvard, il a été formé en tant que directeur financier dans le monde des affaires, ayant travaillé pour son père et son grand-père, ce qui lui servirait bien en tant que financier et prêteur bancaire, et directeur de plusieurs entreprises. John Pierpont Morgan Jr. a négocié un accord qui faisait de son entreprise le seul fournisseur de munitions pour les gouvernements Britanniques et Français pendant la Première Guerre mondiale. Junius Spencer Morgan III (1892/1960), Banquier américain, directeur de la Morgan Guaranty Trust Company. Diplômé de Harvard en 1914, il rejoint J.P. Morgan & Co en 1917.
Mourre, Baron Charles : (1873/1951). Outre la référence qu’en fait John Maynard Keynes à propos de la relation entre volume des transactions et vitesse de circulation de la monnaie, le Baron Charles Mourre est l’auteur de deux ouvrages : D’où vient la décadence économique de la France ? Paris, Plon-Nourrit et Cie, 1899 ; Les fluctuations de l’activité économique : les périodes de longue durée et les crises. Paris, Librairie Felix Alcan. De plus, le Baron Charles Mourre propose une communication sur le thème des « Méthodes récentes de prévention des crises aux États-Unis » le 20 juin 1928 dont le Journal de la Statistique de Paris rend compte dans son numéro 7.
Neisser, Hans, Philipp : (1895/1975) : Économiste d’abord allemand, puis américain, à partir de l’arrivée au pouvoir de Hitler. Son livre, La Valeur d’Échange de la Monnaie, lui vaut une reconnaissance mondiale. Ce sera ensuite l’un des tout premiers professeurs à propager l’œuvre de Keynes aux États Unis.
Newcomb, Simon : (1835/1909). Astronome, mathématicien, économiste et statisticien américain. Éditeur de l’American Journal of Mathematics (1885-1900). Il a publié en 1885 « Principles of political economy ».
Newton, Isaac : (1643/1727). Philosophe, mathématicien, physicien, alchimiste, astronome et théologien anglais, puis britannique. Il est surtout reconnu pour avoir fondé 939la mécanique classique, pour sa théorie de la gravitation universelle et la création, en concurrence avec Gottfried Wilhelm Leibniz, du calcul infinitésimal. En 1696, les amis de Newton au gouvernement le nommèrent Directeur de la Monnaie (Warden of the Mint). Cette situation l’obligea à vivre à Londres, où il résida jusqu’à sa mort. Newton fut chargé de la réforme complète de la monnaie. Afin de combattre la contrefaçon, il introduisit des standards de poids et de composition. Newton accomplit sa tâche avec une grande réussite jusqu’en novembre 1699, tâche qui demandait de grandes compétences techniques et administratives.
Norman, Montagu Collet : (1871/1950). Diplômé d’Eton et de King’s College (Cambridge). Il devient un des directeurs de la Banque d’Angleterre en 1907. Durant la Première Guerre mondiale, il est le conseiller financier de plusieurs services du gouvernement. Il devient vice-gouverneur en 1917 et gouverneur de la Banque d’Angleterre en 1920. Il le restera jusque 1944.
Ohlin, Bertil : (1899/1979). Économiste et homme politique suédois. Doctorat à l’Université de Stockholm en 1924, professeur à celle de Copenhague à partir de l’année suivante. Son nom est attaché au modèle économique standard du libre échange international, le modèle Heckscher-Ohlin-Samuelson (HOS) qui lui a valu le Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel en 1977.
Olivier, Maurice : John Maynard Keynes fait référence à la Thèse soutenue pour le doctorat sciences politiques et économiques, Faculté de Droit, Paris, par Maurice Olivier en 1926, et qui sera publié l’année suivante (Librairie Giard 1927).
Overstone, Lord (Samuel Jones-Loyd) : (1796/1883) Banquier et homme politique (Whig) Britannique. Diplômé d’Eton puis de Trinity College, Cambridge. Le père de Loyd est le fondateur de la succursale londonienne de Jones, Loyd & Co. Samuel Jones-Loyd a rejoint la banque de son père en 1844. Mais, dès 1832, il était reconnu comme l’une des principales autorités bancaires, et il jouissait d’une grande influence auprès des ministères successifs et des Chanceliers de l’Échiquier. Samuel Jones-Loyd est l’une des grandes figures de l’histoire monétaire britannique, en particulier à propos du Bank Charter Act de 1844. En 1850, il fut élevé à la pairie sous le nom de Baron Overstone.
Peake, E.G. : John Maynard Keynes fait référence à un article de E.G. Peake, paru dans Banker’s Magazine(no 125, 1928, sans en donner le titre qui est « Connection between the prices of commodities and the prices of securities ». E. G. Peake a fait paraitre, 5 ans plus tôt, un livre (Londres, P.S. King and Sons, Ltd) : « An Academic Study of Somme Money Market and Other Statistics ».
Pearson, Franck Ashmore : (1887/? ? ? ?) Économiste Américain de l’Université de Cornell, spécialisé dans le domaine de l’agriculture. S’est aussi intéressé aux Cycles [« Gold and Prices » in Proceedings of the Academy of Political Science, vol. 16, (Avril, 1934)].
940Persons, Warren N : Warren M. : (1878-1937). Économiste Américain. Il a fait ses études à l’Université du Wisconsin (1899) où il obtient plus tard son Doctorat en 1916. Il a enseigné l’économie à l’Université du Wisconsin de 1901 à 1906, puis il a été professeur adjoint d’économie au Dartmouth College de 1906 à 1910 puis professeur d’économie au Colorado College de 1913 à 1918 et enfin à l’Université de Harvard de 1918 à 1928. Il a été membre de l’American Statistical Association en 1914, et devint son président en 1923. Éditeur de The Review of Economics and Statistics.
Pease, Beaumont (John William) 1er Baron Wardington : (1869/1950), Banquier britannique. Il a été président de la Lloyds Bank de 1922 à 1945 et de la Bank of London South Africa de 1922 à 1947. En 1936, il fut élevé à la pairie sous le nom de Baron Wardington, d’Alnmouth dans le comté de Northumberland.
Petty, Sir William : (1623/1687). Précurseur de l’économie, scientifique, médecin, philosophe, homme d’affaires, membre du parlement et de la Société Royale britannique. John Maynard Keynes fait référence à ses conceptions monétaires qu’il considère comme origine de la Théorie Quantitative Classique. Pour William Petty, il est nécessaire qu’une nation dispose d’un montant minimal de monnaie pour réaliser son commerce. Il peut advenir qu’elle souffre d’un manque de monnaie circulant dans l’économie, ce qui contraint ses habitants à se contenter du troc. Il se peut aussi qu’il y ait trop de monnaie. Les difficultés liées à ces variations de la quantité de monnaie se règlent par sa vitesse de sa circulation. Il établit que si la production de richesse s’accroît tandis que l’offre de monnaie est déterminée et constante, alors il est nécessaire que la vitesse de circulation de la monnaie soit plus élevée. Ce phénomène pourrait être permis par l’activité bancaire.
Phillips, Chester Arthur : (1882/1976) Président de l’Université de l’Iowa en 1940. L’ensemble de ses travaux porte sur la banque.
Phipps, Sir William : (1651/1695). Officier de marine puis premier gouverneur royal de la colonie du Massachusetts. Phipps se rendit à Londres en 1683 pour financer une campagne de recherche d’épaves dans la mer des Caraïbes. En 1687, il découvrit l’épave d’un galion espagnol, le Concepcion. Cela lui vaut d’être fait chevalier par le roi Jacques II le 28 juin 1687.
Pigou, Arthur Cecil : (1877/1959). Économiste britannique. Élève d’Alfred Marshall, Arthur Cecil Pigou fut également le mentor de John Maynard Keynes à Cambridge (John Maynard Keynes fut son assistant quand il a été nommé Professeur, et c’est Arthur Cecil Pigou qui encadrait son initiation à l’Économie quelques années plus tôt). Pour lui, les crises des années 1920 et 1930, durant lesquelles il élaborait ses théories, s’expliquent par les rigidités qui affectent le marché du travail et perturbent la flexibilité salariale : salaire minimum, allocations chômage, coalitions de salariés (syndicats) etc. Cette analyse, très classique, a été vivement critiquée par John Maynard Keynes dans la Théorie Générale, ouvrage dans lequel 941Arthur Cecil Pigou joue exactement le même rôle que celui que jouaient les Mercantilistes chez Adam Smith : les énoncés dont le rejet fonde la possibilité d’une analyse scientifique.
Pizarro, Francisco : (1475/1541). Conquistador espagnol. C’est lui qui conquis le Royaume Inca du Pérou. Il deviendra gouverneur de l’actuel Pérou.
Polybe : (vers -206/vers -124). Homme d’État, historien et théoricien politique, est sans doute le plus grand historien grec de son temps.
Pope, Alexander : Poète anglais. Considéré comme le plus grand poète anglais du début du xviiie siècle, connu pour ses poèmes satiriques et sa traduction d’Homère. Il est l’écrivain anglais le plus souvent cité après William Shakespeare et Alfred Tennyson dans l’Oxford Dictionary of Quotations.
Ricardo, David : (1772/1823). Économiste britannique, également agent de change et député. Il est l’un des économistes les plus influents de l’école classique. David Ricardo commence ses travaux en économie par l’écriture de trois articles sur les problèmes monétaires liés aux guerres napoléoniennes, qui paraissent dans le Morning Chronicle entre 1809 et 1810. Il publie un an plus tard « Essai sur le haut prix du lingot : preuve de la dépréciation des billets de banque » (1811) : il y développe une thèse où c’est l’excès d’émission de billets qui est jugé responsable de la dépréciation de la devise anglaise lors des guerres napoléoniennes. Ce livre influencera la rédaction du « Bullion Report » (1810). Et donc tout le Système Monétaire Britannique.
Richards, R.D. : Ph.D., B.Sc. (Econ.) London. John Maynard Keynes fait référence à un article « The pioneers of banking in England » (Economic Journal History supplement, Jan. 1929). Toujours dans l’Economic Journal History supplement, on en trouve un autre (1930) « The Stop of the Exchequer ». Tout au long des années 1920, on trouve nombre de collaboration avec The Quarterly Journal of Economics, notamment pour des comptes-rendus.
Riefler, Winfield W. : (1897-1974). Économiste et statisticien américain. Il a contribué à la Federal Housing Administration et au Trésor-Fed Accord qui garanti l’indépendance du Federal Reserve System (1951). Winfield W. Riefler est le propagateur de l’amortissement moderne des hypothèques. Ce nouveau type de prêt hypothécaire a été conçu pour être plus stable que les hypothèques ayant cours dans les années 1920, qui étaient jugées responsables de la crise hypothécaire nationale des années 1930. En 1935, il a été élu membre de l’American Statistical Association. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il a participé activement aux activités de la Société des Nations. Il a été président de l’American Statistical Association en 1942 et membre du corps professoral de l’Institute for Advanced Study de 1935 à 1949. Winfield W. Riefler a servi comme assistant du président du Federal Reserve System de 1948 à 1959.
Robertson, Dennis Holme : (1890/1963). Il fut l’élève de Keynes puis son collègue à Cambridge. Il fut élu fellow du Trinity College en 1914. John Maynard Keynes fut le 942superviseur du mémoire que Dennis Holme Robertson soutint à cette occasion. « A Study of Industrial Fluctuations » en 1915. Et « Money » en 1922 de Dennis Holme Robertson, représentent aussi bien les idées de John Maynard Keynes que celles de l’auteur de l’ouvrage. « En conséquence de son opposition aux thèses de la Théorie Générale, l’entourage de Keynes (ainsi que Keynes) lui était devenu assez hostile, de sorte qu’il partit de Cambridge pour devenir professeur à la London School of Economics de 1938 à 1944 » [Commentaire de la Théorie Générale de Keynes à sa parution (Tortajada) Villeneuve d’Ascq, Septentrion, 2009, p. 31, 32]. Il a, au niveau de l’analyse monétaire, été influencé par Knut Wicksell et l’École de Stockholm.
Roelse, H.V. : Au non du National Bureau of Economic Research, lors de la mise en œuvre des politiques du New-Deal, H.V. Roelse fait savoir que l’accumulation et le versement de fonds sociaux auraient peu d’effet sur les affaires et que, de plus les éventuels effets auraient probablement plus à voir avec la stabilité du cycle économique plutôt que vers son accentuation. Plus tard, HV. Roelse sera Associate Economist au Board of Governors of the Federal Reserve System, et Vice-President Federal Reserve Bank de New-York. Federal Open-Market Committee.
Rogers, Thorold James Edwin : (1823/1890), généralement appelé Thorold Rogers, est un économiste, historien et homme politique libéral anglais. Il fit ses études au King’s College de Londres et au Magdalen College d’Oxford. Il s’engage hors du champ universitaire, d’abord dans le mouvement coopératif (il fut président du Cooperative Congress en 1875), puis en politique (il fut élu de Londres au Parlement pour le parti libéral de 1880 à 1886).
Rokeling, G.D. : Statisticien et fonctionnaire Britannique, outre son Indice de la production pour la Grande Bretagne que John Maynard Keynes retient (Economist 6 octobre 1928), il a aussi publié une étude « The Civil Servant’s Share of National Income » pour l’Institute of Professional Civil Servants en 1931. On retrouve sa trace, plus tard (1947) en tant qu’Assistant Secretary at the Ministry of Education (1947).
Rorty, Malcolm Churchill : (1875/1937). Ingénieur, économiste, statisticien américain. Directeur de l’American Telephone and Telegraph Company. Fondateur de l’« Econometric Society », co-fondateur du « National Bureau of Economic Research », élu en 1931 Président de l’« American Statistical Association ». Président de l’American Management Association de 1934 à sa mort en 1937. Le colonel Malcolm C. Rorty a écrit de nombreuses monographies sur des sujets économiques dans lesquels il a défendu une approche du laissez-faire aux affaires. Le colonel Malcolm C. Rorty a suggéré que la théorie de la sur-construction soit intégrée à la théorie du « sur-engagement » et renforcée par l’analyse des processus financiers. Ainsi, pour lui, au début de nombre de périodes de prospérité, une accumulation simultanée de croissance dans les entreprises et d’apparition de nouvelles entreprises se propage dans la plupart des branches d’industrie. Cela conduit à la création, à travers des extensions de 943crédit, d’un nouveau pouvoir d’achat. Étant donné que le pouvoir d’achat supplémentaire n’est pas compensé rapidement par une augmentation correspondante de la production, les prix augmentent. Ce processus s’ajoute à la croissance des stocks de marchandises. Vient alors une contraction des achats, et une crise.
Rostovtzeff, Mikhaïl Ivanovitch : (1870/1952). Historien russe de l’Antiquité. Son œuvre porte essentiellement sur l’histoire économique et sociale des mondes romain, iranien et hellénistique. Fortement marqué par la révolution russe de 1917, qui le poussa à l’exil, il consacra une grande partie de sa carrière à analyser l’économie de l’Antiquité classique, qu’il concevait, pour ses périodes les plus prospères, à l’image du capitalisme. Il s’exile en Suède, puis à l’université d’Oxford entre 1918 et 1920. Enfin, après avoir enseigné cinq ans à l’université du Wisconsin, il enseigne à Yale (1925).
Rowe, John Wilkinson Foster : (1897/? ? ? ?). En 1915, il fait partie du 3rd Battalion, The Royal West Kent Regiment. Il publie « Wages in practice and theory » (London, G. Routledge & Sons) en 1928. L’année précédente, en 1927, il avait publié « Stocks of staple commodities » (London, Royal Economic Society) avec pour co-auteurs John Maynard Keynes, G L Schwartz, Harry Campion et Alfred George Charles.
Runciman, Walter, 1er vicomte Runciman de Doxford : (1870/1949) Homme politique d’abord Libéral, puis National Libéral au Royaume-Uni entre les années 1900 et 1930. Il a fait ses études à South Shields High School et Trinity College, Cambridge, où il a obtenu un MA en histoire en 1892. Il a cumulé les plus hautes et prestigieuses fonctions : President du Board of Education du 12 Avril 1908 au 23 Octobre 1911 ; President du Board of Agriculture du 23 Octobre 1911 au 6 Août 1914 ; President du Board of Trade du 5 Août 1914 au 5 Décembre 1916 (c’est à ce propos que John Maynard Keynes y fait référence) puis du 5 Novembre 1931 au 28 Mai 1937 et enfin, Lord President of the Council du 31 Octobre 1938 au 3 Septembre 1939.
Sauerbeck, Augustus : (? ? ? ?/1929). Autorité britannique reconnue en matière de commerce de la laine britannique (Schartze et Co., Londres). Il est ensuite devenu une autorité reconnue dans les cercles statistiques après avoir conçu son indice des prix. Il devient membre de la Royal Statistical Society en 1886 et contribue régulièrement au Journal de la Société. La Royal Statistical Society lui décerna la Médaille Guy (Argent : La médaille d’argent est décernée seulement à ses membres et est une reconnaissance d’une ou plusieurs publications dont le mérite est particulier, ayant été présentées à la Royal Statistical Society ou publiées par elle) en 1894 et en fit un membre honoraire en 1920 ; il est mort en 1929. Il a, entre autres, publié : « Prices of Commodities and the Precious Metals » (p. 581-648) Journal of the Statistical Society of London Vol. 49, No 3, Sept. 1886 ; « Sauerbeck’s chart of English prices. Course of average prices of general commodities in England … Comp. by Augustus Sauerbeck » (New 944York, 1894) ; « The course of average prices of general commodities in England » (London, P. S. King & son, 1908).
Schumpeter, Joseph Aloïs : (1883/1950). Économiste et Professeur en Science Politique Autrichien naturalisé américain, connu pour ses théories sur les fluctuations économiques, la destruction créatrice et l’innovation. De plus, il est l’auteur d’une Histoire de l’analyse économique, parue en 1954, mais qui n’est traduite en Français qu’en 1983. Parfois présenté comme proche de l’École Autrichienne d’économie, mais Ludwig von Mises considérait qu’il n’en faisait pas partie. Parfois qualifié d’économiste hétérodoxe pour ses théories sur l’évolution du capitalisme dans la démocratie, qu’il estime voué à disparaître pour des raisons sociales et politiques, mais cette vision pessimiste est conforme à la tradition classique britannique : Adam Smith, David Ricardo.
Scott, William Robert : (1868-1940) a été Professeur d’Économie Politique à l’Université Adam Smith de Glasgow de 1915 à 1940. Diplômé du Trinity College de Dublin : BA (1889), MA (1891), DLitt (1902). Chercheur à l’Université de St Andrews. Chargé d’Étude sur les Highland Home Industries en 1911. Il a été membre du Comité britannique pour l’histoire économique de la guerre. Président de la Royal Philosophical Society de 1931 à 1934 et de la Royal Economic Society de 1935 à 1937.
Shakespeare, William : (1564/1616). Le Poète, Le Dramaturge, L’Angleterre. John Maynard Keynes, ne le cite que parce qu’en fin de compte, son génie l’a rendu riche.
Smith, Adam : (1723/1790). Traditionnellement considéré comme le Père de l’Économie Politique et comme le Fondateur du Libéralisme en Économie. À chaque fois que John Maynard Keynes le cite (7 fois, en courtes notes de bas de page), c’est à la fois pour s’en différencier et pour fonder ses propres analyses sur la Tradition.
Snyder, Carl : Formé à l’Université de l’Iowa et à Paris, Carl Snyder (1869/1946) est embauché comme statisticien au Département de Recherche de la Federal Reserve Bank de New York dans les années 1910 et 1920. En 1940, il publie « magnum opus Capitalism the Creator » qui semble avoir retenu l’attention de Friedrich Hayek.
Soetbeer, Adolf : (1814/1892). Publie à Berlin en 1885, 1886 « Materialen zur Erläuterung Beurteilung der wirtschaftlichen Edelmetallverhältnisse und der Währungsfrage », livre dans lequel, à partir de ses travaux antérieurs à propos de l’analyse des prix de gros à Hambourg (1858), il synthétise son Indice à partir des prix de gros de 114 produits présent dans la ville (Hambourg est un port), sans pondération.
Solon : homme d’État athénien (viie siècle avant J.C.) connu pour ses nombreuses réformes notamment en matière de réduction des dettes publiques et privées.
Spiethoff, Arthur August Caspar : (1873/1957) Économiste allemand. Diplomé de l’Université de Berlin (1893). Thèse de Doctorat sur la théorie des cycles économiques (1905). La théorie des cycles de Spiethoff (1902, 1903, 1923) s’est appuyée sur celle de 945la théorie de surinvestissement de Tugan-Baranovsky. Il a développé la théorie en y incorporant un caractère endogène : l’innovation. Nommé à la chaire d’Économie Politique à l’Université de Prague. En 1918, il enseigne à l’Université de Prague où il rencontre Joseph Aloïs Schumpeter. Ainsi, Arthur August Caspar Spiethoff est souvent crédité d’avoir eu une certaine influence sur ce dernier, comme sur Karl Gustav Cassel.
Stamp, Sir Josiah Charles : (1880/1941) Industriel, économiste, fonctionnaire, statisticien, écrivain et banquier. Directeur de la Banque d’Angleterre et Président du London, Midland and Scottish Railway. Diplômé de l’Université de Londres (1911), Docteur de la London School of Economics (1916). Sa thèse, « British Incomes and Property », fait autorité et sa réputation : Membre de la Royal Commission on Income Tax (1919), du Northern Ireland Finance Arbitration Committee (1923-1924), du Committee on Taxation and National Debt (1924), de la Dawes Reparation Commission’s Committee on German Currency and Finance (1924), du Young Committee (1929), de l’Economic Advisory Council (1930–39) ; Président de la Royal Statistical Society (1930-1932).
Strong, Benjamin : (1872/1928). Banquier Américain. Il fut le premier gouverneur de la Federal Reserve Bank of New York de 1914 à sa mort. Il exerça une grande influence sur le Federal Reserve System (créé l’année précédente).
Taussig, Frank William : (1859/1940). Économiste Américain. Frank William Taussig est crédité d’avoir posé les bases de la théorie du commerce moderne. Rédacteur en chef du Quarterly Journal of Economics de 1889 à 1890 puis de 1896 à 1935, Président de l’American Economic Association (1904/1905), Président de la United States Tariff Commission (1917/1919). En 1919, il participe à la finalisation des accords commerciaux liés au Traité de Versailles.
Tooke, Thomas : (1774/1858) Économiste Britannique de la « Banking School » qui dit que la quantité de monnaie en circulation doit avant tout dépendre des besoins des agents économiques : la masse monétaire doit être adaptée aux besoins des affaires. L’importance de l’or et de l’argent est donc minimisée.
Tugan-Baranovski, Mikhail Ivanovitch : (1865/1919). Économiste, politicien, homme d’État Ukrainien. Représentant typique du marxisme légal dans l’Empire russe tsariste, il est l’auteur de nombreux ouvrages traitant de la théorie de la valeur, de la distribution d’un revenu social, de l’histoire du développement managérial et de ses principes fondamentaux. Il publie en 1894 « Industrial Crises in Contemporary England : Their Causes and Influences on the Life of the People », ce qui lui vaut son Diplôme d’Économie Politique de l’Université de Moscou. Il meurt d’une cries cardiaque, sur le chemin qui le menait à Versailles, afin de participer aux négociations en cours.
Walsh, C.M. : Le livre auquel fait référence John Maynard Keynes, et qui fait autorité à propos de la mesure 946de l’évolution des prix, s’appelle « The Measurement of General Exchange Value » (New York : Macmillan and Co) et date de 1901. L’indice des prix de Walsh y est défini comme la somme pondérée des prix de la période en cours, divisée par la somme pondérée des prix de la période de base, avec la moyenne géométrique des deux quantités de période servant de mécanisme de pondération. De C.M. Walsh, on trouve des traces de collaboration avec The Quarterly Journal of Economics, en 1896 (« Shaw’s History of Currency »), 1897 (« The Steadily Appreciating Standard »), mais aussi 30 ans plus tard, en 1924 (« Professor Edgeworth’s Views on Index Numbers »). En 1921, il a publié à Londres (P.S. King & Son) « The Problem of Estimation », et, dans le cadre de la Quarterly Publication of the American Statistical Association, a proposé « The Best Form of Index Number : Discussion ».
Warren, George Frederick : (1874/1938). Le Hall de l’Université Cornell porte son nom. Étudiant et enseignant au Nebraska, s’installe ensuite à l’Université Cornell pour étudier avec Liberty Hyde Bailey. Il a un rôle clé dans le développement de la gestion agricole comme domaine d’étude dans les années avant la Première Guerre mondiale. Chef de département en 1907 (Collège de l’Agriculture). Avec Frank A. Pearson, qui fut son élève, il créa Farm Economics en 1923. Ils devinrent les chefs de file de l’analyse des prix agricoles dans les années 1920 et 1930 lorsque la dépression agricole des années 1920 devançait la Grande Dépression du début des années 1930. Il était un conseiller important du Gouverneur Franklin Roosevelt (1929-1933) sur la politique de développement rural, et quand Franklin Delano Roosvelt est devenu président des États-Unis, George Frederick Warren a continué à servir comme l’un de ses conseillers économiques clés. George Frederick Warren était reconnu comme un ardent défenseur de l’Étalon-Or et de la transition vers une monnaie gérée par le gouvernement fédéral, que Franklin Delano Roosvelt a mise en œuvre en 1933-1934 comme une étape importante pour sortir les États-Unis de la Grande Dépression.
Whetham, William Cecil Dampier : (1867-1952). Scientifique spécialisé dans l’agriculture, historien des sciences. Fellow de Trinity College en 1891. Membre de la Royal Society en 1901. De 1931 à 1935, il fut le premier secrétaire du Agricultural Research Council.
Wicksell, Knut : (1851/1926) : Économiste suédois. John Maynard Keynes reprend, en se l’appropriant, largement la conception centrale chez Knut Wicksell (« Geldzins und Güterpreise » 1898, traduit en anglais par R.F. Kahn « Interest and Price » Londres, Macmillan, 1898) d’une division entre « Taux d’Intérêt Naturel » et « Taux d’Intérêt Monétaire ».
Wiebe, Georg : (1867/1915). Auteur de « Zur Geschichte der Preisrevolution des xvi et xvvii Jahrhunderts » (Sur l‘histoire de la révolution des prix des xvie et xve siècles), une étude qui fait autorité, au moins tout au long de la première moitié du xxe siècle, publié à Leipzig en 1895.
Wieser, Friedrich Von : (1851-1926). Sociologue et économiste Autrichien. 947Membre de l’école autrichienne d’économie fondée par Carl Menger et Eugen von Böhm-Bawerk. Enseignant en économie à l’université de Vienne et de Prague. Introduit Friedrich von Hayek, qui fut un de ses étudiants, auprès de Ludwig von Mises.
William III : Guillaume III d’Orange-Nassau (1650/1702). En 1677, Guillaume épousa la princesse Marie d’Angleterre, fille aînée de l’héritier du trône anglais Jacques, duc d’York. Lorsque Jacques II devient roi en 1685, son catholicisme et ses politiques impopulaires lui aliénèrent l’opinion anglaise majoritairement protestante. Dans ce qui fut appelé la « Glorieuse Révolution » de 1688, Guillaume renversa Jacques II et obtint les couronnes d’Angleterre, d’Écosse et d’Irlande.
Williamson, William : (1875/1972). Professeur, avocat, juge. Élu représentant Républicain du Dakota du Sud au Congrès de 1921 à 1933.
Willis, Henry Parker : (1874/1937). Docteur de l’Université de Chicago en 1897. Professeur d’économie à l’Université George Washington et à l’Université de Columbia. Expert auprès du Banking and Currency Committee of the United States, House of Representatives. Henry Parker Willis fut le premier secrétaire du Federal Reserve Board entre 1914 et 1918. En 1926, il fut nommé président de la Commission d’enquête sur les banques et l’émission monétaire, un comité établi par le gouvernement de l’État Libre d’Irlande pour déterminer les changements nécessaires en matière de banque et de billets de banque, en vue de la création d’une nouvelle monnaie.
Wingo, Otis Theodore : (1877/1930). De 1907 à 1909, Membre du Sénat de l’État de l’Arkansas. Membre du Congrès des États Unis (Démocrate) de 1913 à sa mort.
Withers, Hartley : (1867/1950). Journaliste et économiste Britannique. « The Business of finance » (New York : Dutton, 1918), « The meaning of money » (London : Smith, Elder & Co, 1911 – 3e édition).
Working, Holbrook : (1895/1985). Professeur américain d’économie et de statistique à l’Institut de Recherche Alimentaire de l’Université de Stanford connu pour ses contributions sur la théorie des prix à terme, sur une théorie du comportement des investisseurs. et sur la théorie du stockage (y compris la courbe de travail qui trace la différence entre les prix à terme des céréales à court terme et à long terme par rapport aux stocks actuels). Professeur à l’Université Cornell puis à l’Université du Minnesota avant de rejoindre l’Institut de Recherche Alimentaire de Stanford en 1925. Membre fondateur de l’Econometric Society, membre de l’American Agricultural Economics Association, de l’American Statistical Association et de l’Association américaine pour l’avancement des sciences. En 1981, il a reçu le Wilks Memorial Award de l’American Statistical Association.
Young, Allyn Abbott : (1876/1929). Économiste américain. Docteur de l’Université du Wisconsin (1902). et de l’(1925). Il a une carrière mouvementée avant la première Guerre Mondiale : Professeur à la Western Reserve University, de 9481902 à 1904, puis à Dartmouth, de 1904 à 1905, puis au Wisconsin, de 1905 à 1906. Chef du département d’économie à Stanford, de 1906 à 10, suivi d’une année à Harvard en 1910, 1911, et deux ans à l’Université de Washington, St Louis, 1911-1913. En 1914, il devint l’un des membres fondateurs de l’American Statistical Association (il en sera le Président en 1917). De 1913 à 1920 il fut professeur à l’université de Cornell, mais la guerre le conduisit à Washington DC en 1917 pour diriger le Bureau of Statistical Research du War Trade Board et à New York en 1918 pour diriger la division économique d’un chargé de jeter les bases de la Conférence de paix de Paris. Après la guerre, Allyn Abbott Young déménagea à Harvard en 1920. En 1925, il devient Président de l’American Economic Association. En 1927, il accède à la présidence de la London School of Economics. En 1929, il préside (à Paris) à la rédaction d’un rapport sur les Réparations Allemandes, préconisant, notamment, l’organisation d’une Banque des Règlements Internationaux.
- CLIL theme: 3340 -- SCIENCES ÉCONOMIQUES -- Histoire économique
- ISBN: 978-2-406-09043-4
- EAN: 9782406090434
- ISSN: 2261-0995
- DOI: 10.15122/isbn.978-2-406-09043-4.p.0923
- Publisher: Classiques Garnier
- Online publication: 07-04-2019
- Language: French