Résumés
- Publication type: Article from a collective work
- Collective work: Réinventer la brachylogie, entre dialectique, rhétorique et poétique
- Pages: 615 to 624
- Collection: Encounters, n° 429
RÉSUMÉS1
Patrick Voisin, « Brachylogie, de la figure à l’écriture. État des lieux critique »
Dénigrée, excusée ou simplement oubliée, la brachylogie serait-elle seulement une figure ? L’envisager de façon moderne, ce n’est pas élucubrer une nouvelle brachylogie inepte, mais réinventer scientifiquement son sens antique, retrouver son juste fondement platonicien et étudier son rapport à la breuitas ou brièveté, afin de la considérer comme une catégorie du discours ou un genre de discours puis de définir ce qu’est une écriture brachylogique, pour un Nouveau Monde d’études.
Aurélia Hetzel, « Une grande histoire en miniature. Jonas dans la Bible et dans le Coran »
Le Livre de Jonas est percutant et éminemment suggestif. Héros d’un apologue à dimension fortement symbolique, préfiguration du Christ et figure exemplaire du Coran, le « petit prophète » fait signe. Ce qu’il annonce est, non un oracle, mais la possibilité d’un changement. Il invite à réfléchir sur la liberté à venir, l’espérance et le pardon, que son expérience personnelle lui fait vivre en miniature mais qui illustrent la grande question de la conversion religieuse.
Nathalie Cros, « La douleur entre chant et cri dans Les Troyennes de Sénèque »
Dès le début des Troyennes de Sénèque, tout est déjà terminé : devant Troie en cendres, un long chant de deuil est entonné. Or, le pire est à venir : les vainqueurs exigent l’immolation de Polyxène et l’exécution d’Astyanax. Ce surcroît de malheur appelle une forme d’expression d’égale intensité. La douleur s’exprime donc dans un long chant de deuil sur la trame duquel se détachent les brefs éclats d’une souffrance plus violente encore, à laquelle la brachylogie donne forme et sens.
616Isabel Dejardin, « L’écriture suétonienne ou la stratégie du silence »
Le « tranquille » secrétaire d’Hadrien semble aujourd’hui se détacher de l’ombre projetée par Tacite, mais l’écriture suétonienne a-t-elle une singularité ? La lecture d’un chapitre de la Vita Diui Claudii permet de faire surgir l’habileté d’un auteur qui sous-entend plus qu’il n’énonce. La brachylogie trouve là l’une de ses ressources : dans le resserrement de la formule et dans l’entrelacs des motifs que la breuitas autorise, Suétone éreinte son objet avec l’habileté feinte d’un dilettante.
Mathieu Pelat, « L’inscription latine d’Hasparren. Quatre vers pour une union énigmatique »
Les quatre vers de l’inscription d’Hasparren semblent valider l’idée qu’à la fin du iiie siècle des Gaulois se sont unis aux Neuf Peuples de l’Aquitaine méridionale. De forme épigrammatique, ce commaticum, avec des emprunts à Virgile et à Ovide, est assurément fort court et révèle une densité qui procède certainement de l’écriture brachylogique. Mais, au-delà de ces quatre vers alliant le court et le bref, bien des hypothèses demeurent sur la nature de l’union et l’ambassade de Vérus à Rome.
Yves Chetcuti, « Éléments de cosmographie antique dans le mythe de Callisto »
L’hypothèse de départ est qu’un récit de forme courte peut contenir des éléments narratifs qui, s’ils étaient développés, donneraient à celui-ci une ampleur bien supérieure ; c’est bien l’objet d’une écriture brachylogique. Les éléments de cosmographie antique contenus dans le mythe de Callisto peuvent fournir un exemple : il s’agit de vérifier si ces éléments, implicites dans le mythe antique, sont encore à l’œuvre dans les croyances contemporaines, selon une approche d’ordre comparatiste.
Étienne Wolff, « Les Adages d’Érasme, entre brièveté et longueur »
Les Adages font partie des œuvres d’Érasme consacrées à l’art d’écrire. Expression courante mais qui s’écarte du degré zéro d’une écriture strictement informative, l’adage est une formulation imagée et frappante qui ajoute de la grâce et de la force au style ; étant lui-même une forme brève – même si cette brièveté est en tension avec le nombre des adages, le développement de certains d’entre eux et l’ampleur de l’ouvrage –, il ressortit indéniablement à l’une des définitions de la brachylogie.
617Farah Stiti Haddad, « L’instrumentalisation des proverbes dans les Nouvelles Récréations et Joyeux Devis de Bonaventure des Périers »
Les proverbes, intéressants par leur fréquence, leur forme souvent étrange, mais aussi les intentions dont ils sont chargés, ont un statut privilégié dans l’esthétique de Des Périers. L’explication de cette fréquence est à chercher dans leurs différentes fonctions. Éminemment métaphorique, l’écriture proverbiale s’apparente à bien des égards à une écriture oblique et tout se passe comme si Des Périers ne pouvait s’exprimer que par le biais de détours qui suggèrent le plus en disant le moins.
Mohamed Anis Abrougui, « La synergie entre forme brève et écriture longue dans les Maximes de La Rochefoucauld »
Beaucoup de sources lexicographiques opèrent un lien d’identité entre le genre de la maxime et la notion de brachylogie, mais La Rochefoucauld s’éloigne des représentations classiques sur les formes et les énonciations brèves. Inventeur d’un style d’écriture qui lui est propre, il a produit des maximes qui forment en réalité un texte continu, fluide et ouvert, jusqu’à accueillir et intégrer par avance les réflexions du lecteur. Il a réussi le coup de maître de l’écriture du bref dans le long.
Inès Zahra, « De l’imaginaire classique à l’imagerie romantique. Les Contes de Perrault lus par Gustave Doré »
L’illustration, condensé iconique d’un substrat textuel, relève d’une démarche brachylogique. Mais, dans le travail de l’illustrateur-traducteur, que reste-t-il du message originel ? Qu’en est-il de la médiation entre l’auteur et le lecteur ? L’étude des illustrations de Gustave Doré pour les Contes de Perrault permet de mettre en lumière les modalités de réappropriation de l’œuvre-source par l’illustrateur-traducteur : il condense toute sa sensibilité et celle de son époque dans des images.
Annie Rizk, « Espace sémiologique de la brachylogie dans Salammbô ou la littérature comme art de ne pas dire »
La brachylogie, en tant que forme-sens, peut être sémiologique et élargie au champ de la narratologie. Flaubert, dans Salammbô, en use étonnamment et fait de la littérature un art de ne pas dire, pour désigner l’indicible du sens. 618Dans cette histoire d’amour impossible, entre deux ennemis, un humain, Mâtho, et Salammbô, la servante d’une déesse, le voile sacré du Zaïmph est le symbole d’un effroi indicible. Il est la brachylogie par excellence, présence et absence à la fois.
Jihane Tbini, « “Pour qu’il grandisse/croisse, il faut que je diminue”. Lecture d’un énoncé brachylogique »
« Pour qu’il grandisse/croisse, il faut que je diminue », ne cesse de clamer Jean le Baptiste, dans le conte Hérodias de Flaubert. Cette phrase – au gré des interprétations évangélique, astronomique, alchimique, narratologique, etc. –, se présente comme un énoncé brachylogique alliant le court et le bref. Quantitativement réduite et extrêmement dense, ne peut-elle pas également fonctionner comme une phrase-manifeste de ce qui serait une poétique et ou une esthétique brachylogique ?
Mathieu Perrot, « “Écriture d’épargne”. Le raccourci dans la poétique d’Henri Michaux »
L’intérêt de Michaux pour les formes brèves est patent dans ses récits de voyage en Asie, dans ses ethnographies imaginaires ou dans ses études hallucinées de la pensée humaine. Cette fascination pour le raccourci prend forme dans son écriture ramassée, à la fois insolente quand elle généralise et synthétise, pudique quand elle cherche la force de l’axiome, créatrice quand elle propose des néologismes. La tentation du bref est clairement omniprésente dans sa poétique.
Injazette Bouraoui, « Les enjeux de l’écriture brachylogique chez Michaux et Cioran »
L’écriture fragmentaire est l’expression d’une crise et d’une quête ontologiques. Chez Michaux et Cioran, le fragment renvoie à l’inquiétude, au malaise et au trouble d’un sujet ; il s’agit de dévoiler, par un discours morcelé, bref et concis, un sujet en pleine déconstruction. Les deux écrivains, chacun à sa façon, travaillent à délier le sujet en court-circuitant le rapport au monde, à l’Autre et au langage, dans une manière courte et dense qui est le propre de l’écriture brachylogique.
619Simona Modreanu, « Le paradoxe cioranien et la (brachy)logique du tiers inclus »
Cas de figure assez rare, Cioran, ayant changé de langue à trente-six ans, dix ans après son installation à Paris, a de surcroît radicalement transformé l’expression de sa pensée en passant de l’impétuosité baroque du roumain à la concision classique du français, tout en personnalisant cette dernière à travers des sous-entendus, des associations inouïes, des clins d’œil ironiques et une logique paradoxale qui transforment chez lui le court en bref : authentique écriture brachylogique.
Marie Cazenave, « Brachylogie et brachygraphie chez François Dufrêne. L’exemple de la Cantate des mots camés »
Contrairement à nombre de définitions négatives, Alastair Fowler conçoit la brachylogie comme une « condensation », terme utilisé par les poètes lettristes dont s’est, pendant un temps, réclamé François Dufrêne. Il s’agira de voir comment, dans sa Cantate des mots camés construite sur le principe de retours et d’analogies phonétiques, l’écriture brachylogique permet de mettre au jour des phénomènes d’emboîtements qui sont autant d’invitations à ouvrir le sens du texte pour jouer avec lui.
Abdelouahad Mabrour, « La chute/phrase brève. Un signe de clôture de la description »
L’étude du mécanisme de la description dans les romans policiers de Simenon qualifiés de « Premier cycle Maigret » permet de prêter attention à un signe qui annonce la fin d’une séquence descriptive en tant que lieu stratégique favorisant le fonctionnement textuel et assurant sa cohésion : la chute/phrase brève. Un relevé de ses classes et sous-classes permet de l’analyser selon la place et les fonctions qu’elle peut occuper dans le texte. Il en ressort une manière d’écriture brachylogique.
Jessica Arrufat, « Quelle brièveté dans l’œuvre de Blaise Cendrars, bourlingueur ? »
Loin de l’image du bourlingueur dont l’œuvre imiterait l’élan désordonné, Blaise Cendrars a su user du court et du bref comme de moyens poétiques efficaces pour une écriture fragmentaire et synthétique. Dans une époque 620bouleversée par les révolutions historiques, techniques et philosophiques, son goût de la manière brève au-delà de la forme brève vibre comme une libération mentale et esthétique ; choix d’évidence, son écriture brachylogique signe au mieux et densément le désir de rupture.
France Darsu, « L’art du bref dans la microfiction »
Parmi les formes littéraires ultra-brèves que la publication numérique réhabilite aujourd’hui pour autant de manières brachylogiques, la microfiction émerge dans les habitudes de lecture comme dans le discours métalittéraire. Elle s’applique à s’insérer dans une société consumériste en proposant une fiction oscillant entre mille et quatre mots à même d’informer le réel, la littérature et le langage, pour, en contrepartie, les former et les renouveler selon ses propres codes brachylogiques.
Jędrzej Pawlicki, « Les formes brèves de Yasmina Khadra. Pour un espace-temps brachylogique »
Les nouvelles de Yasmina Khadra offrent la possibilité d’étudier les relations qu’entretiennent le temps et l’espace dans une trame narrative. Cette approche est bien entendu indissociable de l’histoire de l’Algérie au xxe siècle (Guerre d’Indépendance puis guerre civile des années 90) et une analogie se développe entre le temps et l’espace, sur un mode brachylogique qui exprime, de façon courte et brève à la fois, la condition du peuple algérien en quête de liberté et de dignité.
Rebecca Josephy, « Mané, Thécel, Pharès. Quand un Dieu laconique prend la plume »
L’expression Mané, Thécel, Pharès est très connue, mais il importe d’en démêler la complexité et de montrer qu’elle permet de dire beaucoup et différemment en peu de mots, ce qui rejoint une définition de l’écriture brachylogique. Dès son origine biblique, cette inscription énigmatique signifiait la punition d’un souverain et la chute d’un empire, mais, peu à peu, elle a donné lieu à un éclatement de significations au gré des contextes littéraires les plus divers… tout cela en trois mots.
621Manel Belhadj Ali, « Transfert d’images dans l’adaptation de Sous les tilleuls d’Alphonse Karr »
Une traduction, même fidèle, obéit aux lois stylistiques et aux spécificités sémantiques propres au génie de la langue-cible. Or, à ces exigences fondamentales se sont ajoutées, pour les traducteurs arabes du début du xxe siècle, des contraintes d’ordre socioculturel. Chaque langue a donc, à telle ou telle époque, ses stratégies de traduction, comme le montrent les modifications et interventions brachylogiques d’al-Manfalûṭî dans sa traduction-adaptation arabe d’un roman d’Alphonse Karr.
Ghassan Lutfi, « Brachylogie et traduction. Quand le Mythe de la Clarté se fait Procuste »
La brachylogie ne semble pas pouvoir s’accorder avec la démarche de traduction telle qu’elle est le plus souvent théorisée, pratiquée et enseignée : clarifiante et explicitante donc anti-brachylogique ! Cette traduction canonique, appliquée à un texte brachylogique, aboutit à un effet de désécriture qui n’est pas tant dû à une difficulté linguistique ou poétique qu’au mythe de la Clarté qui fait que celle-ci, comme Procuste, tue les textes en voulant les ramener à un certain ordre du discours.
Jean-Bernard Cheymol, « Brachylogie et raccourcissement des discours médiatiques »
On déplore souvent la brièveté des discours médiatiques. Or, si l’on considère que la communication médiatique est également faite d’échanges et d’actions ou que la brachylogie, chez Platon, permet l’échange de propos brefs, il est nécessaire d’envisager à nouveaux frais la brièveté de messages qui, dans un contexte médiatique également, peuvent appeler la réactivité et faciliter des relations susceptibles de se poursuivre durablement – question de vitesse plutôt que de taille de l’énoncé.
Abdellatif Makan, « Compétence argumentative iconique et principe de l’économie langagière »
L’énonciation publicitaire repose sur des signes linguistiques et sémiologiques. Or, le composant sémiologique s’oppose d’ordinaire, par sa concision 622et par sa densité, au discours linguistique souvent verbeux. Mais la défaillance lexicale et les déficiences syntaxiques de l’image nécessitent la construction d’une argumentation ensembliste dans un discours iconique déclencheur d’inférences. Cela conduit à interroger le principe d’économie langagière dans le travail de l’image publicitaire.
Habiba Gafsi, « Less is more ! Il existe une brachylogie de la couleur »
Qui mieux que les peintres de l’art abstrait, de l’art minimal, de l’art conceptuel, du suprématisme peut incarner l’écriture picturale brachylogique ? Ils ont découvert que toute forme d’art libérée de la représentation atteignait une puissance visuelle bien plus grande et ils montrent comment il revient au spectateur du tableau de donner de la densité et de la profondeur, celles du bref, à ce qui semble à un œil non averti être une peinture un peu courte. Less is more ! Du court naît le bref.
Marie Heyd, « Crash de David Cronenberg. Brachypoétique de la répétition »
Crash de Cronenberg présente une poétique de la répétition et de la fragmentation qu’il faut étudier à la lumière des marqueurs de l’écriture brachylogique : il s’agit de changer de rapport avec l’être et avec la réalité, de sentir le changement de souffle permis par des choses secondaires et illusoires. Crash n’accomplit pas l’absence, le film n’inscrivant pas l’œuvre représentée dans une recherche de perfection mais dans celle d’une force de vie et de jouissance qu’elle incarne et transmet.
Tasnime Ayed, « GOT ou ASOIAF ? Le Trône de Fer… en bref ! »
Cycle romanesque et série télévisée, Le Trône de Fer renferme un univers onomastique complexe : l’étude des différentes désignations de la saga en révèle la structure éminemment brachylogique. Dans GOT, l’écriture sérielle adapte et abrège la matière littéraire ; dans ASOIAF, l’écriture privilégie le bref, forme courte mais significativement dense. Le bref onomastique, véritable esthétique dans Le Trône de Fer, contribue ainsi à l’expansion diégétique caractéristique de la fantaisie contemporaine.
623Anaïs Goudmand, « Une brève poétique des séries courtes »
Depuis la fin des années 90, des séries télévisées appelées shortcoms prolifèrent sur les ondes françaises ; s’inspirant généralement du sketch dont elles empruntent la tonalité comique, elles s’en distinguent par une dimension plus feuilletonnante. Leur analyse ouvre ainsi la voie à des questions intéressantes sur la temporalité télévisuelle, que ce soit du côté de la production comme de celui de la réception, montrant que l’écriture brachylogique peut s’appliquer au domaine télévisuel.
Jacques Isolery, « La crèche provençale. Brachylogie réduite ou miniature ? »
La crèche provençale, centrée sur la figure de la Nativité, est une brachylogie de la vie rurale au xixe siècle ; cet anachronisme ne se comprend que dans ce contexte où la crèche propose une vision hédoniste et figée d’un espace clément, la Provence, et d’une période où les progrès techniques laissent croire à une fin prochaine des fléaux naturels. Miniature profondément nostalgique, la crèche est une brachylogie de l’enfance : celle de l’individu, de la société moderne et de la langue.
Bertrand Sajaloli, « La mare, perle d’eau, œil de terre »
Microcosmes aquatiques, les mares sont des territoires brachylogiques par excellence, perles de vie originales que l’on peine à décrire ou compter : où s’arrête la flaque et où commence l’étang ? Quelles réticences affectives, surtout, empêchent de considérer leur vraie contribution à la biodiversité ? Leur banalité ? Leur trivialité ? Ou un trop-plein d’humanité ? La mare, c’est un abrégé de l’environnement, des yeux de terre qui regardent, se désolent et ne sont plus vus que des seuls poètes.
Bi Kacou Parfait Diandué, « Brachylogie. Théorie, méthode et pratique »
La théorie brachylogique est une démarche de décryptage sur le bref et le court mais aussi la quête de ce que la brachylogie n’est pas, elle qui se laisse toujours approcher, jamais cerner. Aussi le critique interrogera-t-il l’écart que renferme la dichotomie du court et du bref, car l’enjeu de la brachylogie reste l’évaluation de la représentation de la totalité dans l’essentiel ou la saisie du sens de la totalité figurée par l’essentiel pour répondre aux grandes questions universelles.
624Patrick Voisin, « Pour une conclusion provisoire. Deux auteurs à l’épreuve de l’écriture brachylogique »
Bien que l’écriture de Rabelais soit connue pour sa copia, son penser-écrire produit un texte éminemment brachylogique dans l’épisode de la tempête du Quart Livre, substituant au monde réel un monde alternatif verbal. De même, vouloir évoquer la mort d’Hercule dans un quatorzain semble être une gageure ! C’est pourtant le défi que relève Chénier, dans une brachylogie de genres, de formes, de sources et de références. Tous deux fondent une authentique poiéthique de la brachylogie.
1 Dans l’ordre où les articles se succèdent dans l’ouvrage.
- CLIL theme: 3916 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Philosophie -- Histoire de la philosophie
- ISBN: 978-2-406-09073-1
- EAN: 9782406090731
- ISSN: 2261-1851
- DOI: 10.15122/isbn.978-2-406-09073-1.p.0615
- Publisher: Classiques Garnier
- Online publication: 01-07-2020
- Language: French