Établissement du texte
- Type de publication : Chapitre d’ouvrage
- Ouvrage : Recueil général de moralités d’expression française. Tome II
- Pages : 379 à 380
- Collection : Bibliothèque du théâtre français, n° 53
établissement du texte
Nous reproduisons le plus fidèlement possible le texte intégral du Jeu d’Argent avec ses diverses adjonctions, suppressions et modifications selon l’ordre précis dans lequel elles apparaissent dans le manuscrit Laurenziana-Ashburnham 1161. Nous n’avons ni divisé le texte en scènes, ni ajouté d’indications scéniques autres que celles du manuscrit. Nos interventions, signalées entre crochets, sont limitées pour la plupart à la correction d’erreurs évidentes ou à quelques leçons susceptibles de régulariser la mesure d’un vers. Les leçons amendées sont signalées plus bas dans la section État du manuscrit et corrections textuelles. Les passages entre crochets pointus (< >) signalent des vers supprimés par le copiste. Nous établissons la distinction entre -i et -j, -u et -v. La cédille a été introduite sous le -c dans les cas voulus, ainsi que l’accent aigu sur les -e et -es finals des substantifs (verité 27, Trinité 63, pitié 324, pechiés 765, gré 1541, …) et des participes passés (desiré 102, esté 134, lougiés 204, ravallé 281…) ; la finale de la 4e personne verbale est reproduite -és (voulés 6, varrés 28, escoutés 54). Nous l’employons aussi dans : aprés 936, assés 181, 1404, enprés 756, exprés 161, 237, 1527, jamés 131, 143. L’accent aigu n’apparaît pas si la tonique est suivie d’un -e atone (salee 838, adoubee 1074, cassee 1099 ; pancee 996, buee 1096, jornee 1478). L’accentuation distinguera aussi a (forme verbale) de à (préposition) ; ou (conj., prép.) de où (adv.), et la (art., pron.) de là (adv.). Un tréma a été introduit pour marquer la diérèse ou la non-réduction de voyelles en hiatus selon les exigences imposées par la métrique, à l’exception du suffixe -tion dans les mots en position finale à la rime, qui est toujours dissyllabique. Nous avons introduit l’apostrophe pour distinguer entre les homographies : m’a/ma, l’a/la, et dans les groupes jaie (j’aie) ; qua (qu’a), quen (qu’en), quun (qu’un) ; na (n’a) ; sil (s’il), etc. Nous avons pratiqué la coupe 380moderne des mots et, par conséquent, séparé les éléments de certains groupes : atoux 2 (a toux) ; asa 44 (a sa) ; ala 50 (a la) ; nya 104 (n’y a) ; afortune 119 (a Fortune) ; delume 123 (de lume), etc. Il arrive parfois que le copiste redouble la consonne initiale du substantif auquel s’agglutine une préposition. Dans ses cas nous avons réduit la géminée (qui n’a pas valeur morphologique) à la consonne simple ; cf. par exemple asses 43, 87 (transcrit a ses) ; appropous 545 (a propous) ; affolle 216 (a folle). Nous avons soudé régulièrement le préfixe tres– à l’adjectif ou à l’adverbe qui le suit : tresnoble (v. 139, 625, 1549), tresgrant (v. 361), trestout (v. 393, 1392, 1423…) ; tresbien (v. 9, 994), treslordement (189).
Pour faciliter la lecture du texte nous avons résolu les abréviations et ajouté un système de ponctuation moderne. Nous avons aussi régularisé l’emploi des majuscules en les limitant aux débuts de vers, aux débuts de phrases, aux noms propres et aux allégories. Les citations latines et les didascalies ont été imprimées en italiques. La numérotation des vers suit un incrément de cinq. Placée à gauche du texte, elle exclut les noms de rôle et les didascalies. Les numéros des folios sont indiqués à droite du texte.
1 Pour une discussion de ces aspects du texte du Jeu d’Argent et la façon dont notre approche diffère de celle de Paul Aebischer, voir Introduction, Manuscrit.
- Thème CLIL : 3622 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Théâtre
- ISBN : 978-2-406-07304-8
- EAN : 9782406073048
- ISSN : 2261-575X
- DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-07304-8.p.0379
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 29/01/2019
- Langue : Français