Notice biographique
- Type de publication : Chapitre d’ouvrage
- Ouvrage : Marsile de Padoue
- Pages : 197 à 199
- Collection : Savoirs anciens et médiévaux, n° 3
Notice biographique
Les informations sur la vie de Marsile, peu nombreuses, prêtent souvent au doute ou sont objets de diverses interprétations. Nous rapportons dans cette notice les étapes principales de la carrière du Padouan, pour une première orientation, renvoyant à notre étude pour d’autres informations ou hypothèses.
1275-1290 |
La date de naissance de Marsile, dans la famille des Mainardini à Padoue, est à placer entre ces deux dates. |
1310-1315 |
Marsile est probablement à Paris, étudiant, puis maître à la Faculté des Arts. Mais il est peut-être à Paris bien avant, peut-être a-t-il déjà suivi les cours de Pietro d’Abano qui enseigne à Paris jusqu’en 1305, avant de rentrer à Padoue. Durant cette période, Marsile confie probablement à Jean de Jandun, sur la requête de Pietro d’Abano qui en est l’auteur, le commentaire et la traduction des Problemata d’Aristote. |
1312-1313 |
Marsile est recteur de l’Université de Paris. |
1315 |
Marsile est certainement à Padoue le 24 mai, témoin de la profession de foi de Pietro d’Abano, qui a l’intention ainsi de lever tout doute sur sa propre orthodoxie. Albertino Mussato écrit pour Marsile l’Evidentia tragediarum Senece. |
1316 |
Marsile obtient de Jean XXII une rente à Padoue, sous la forme d’un bénéfice ecclésiastique. |
1319 |
Marsile est impliqué dans la lutte du camp gibelin. Nous savons, grâce à des documents papaux, qu’il est même ambassadeur auprès de Charles de La Marche, qui deviendra roi de France, afin de le convaincre, sans y parvenir, de devenir chef de la ligue gibeline. Une lettre De Incostantia, de Mussato à Marsile, pourrait remonter à 1319, mais la datation précise est encore objet de discussion. |
1319-1320 |
Marsile est à nouveau à Paris, pour continuer ses recherches. Il exerce aussi la profession de médecin. |
1324 |
Marsile termine la rédaction de son Defensor pacis. |
1326 |
Marsile et Jean de Jandun sont en Bavière auprès de l’empereur Louis. Ils pourraient déjà avoir quitté Paris immédiatement après la rédaction du Defensor pacis. |
1327 |
Marsile (et Jean de Jandun) suit l’empereur dans sa campagne d’Italie. En avril, le Defensor pacis est condamné par le pape et tout de suite après, Marsile et Jean sont convoqués à la cour papale pour se justifier. En octobre, ils sont condamnés par contumace et excommuniés en tant qu’hérétiques et hérésiarques. Nous savons, grâce aux documents papaux, qu’ils se trouvent alors déjà à Trente avec l’empereur et qu’ils défendent publiquement les thèses du Defensor pacis. Cette même année, Marsile est chargé à Milan de la nouvelle charge impériale de iudex ordinarius, à savoir administrateur des biens de l’Église milanaise. Une charge par ailleurs cohérente avec la conception marsilienne des biens temporels de l’Église, comme exprimée dans le Defensor pacis. |
1328 |
Le 17 janvier, Louis de Bavière se fait couronner à Rome. Marsile endosse probablement la charge de vicaire impérial à Rome. Le 18 avril, l’empereur dépose le pape et nomme en mai un antipape, Nicolas V, qui demandera pardon à Jean XXII, lequel le lui accordera peu après le retrait de l’empereur de l’Italie. À partir d’août, l’empereur se retire en effet, mis sous pression par les Angevins au Sud, par les princes allemands au Nord, et par les difficultés qu’il rencontre à contrôler les cités italiennes. En septembre, à Paris, Louis accueille les dissidents franciscains qui ont fui Avignon ; parmi eux se trouvent Michel de Césène et Guillaume d’Ockham. Probablement au plus tard durant cette année, mais peut-être à une date plus proche de 1324, Marsile écrit le De Translatione imperii. |
1329-1330 |
Marsile est désormais à Munich, où il restera probablement de manière ininterrompue jusqu’à sa mort. |
1334-1336 |
Dans plusieurs documents, le pape demande à Louis de ne plus accorder de protection à Marsile. L’empereur ne donne pas suite à ses requêtes. |
1342 |
Au plus tard à cette date, Marsile compose le Defensor minor et les expertises sur le mariage, déterminées par l’union controversée entre Marguerite Maultasch et le fils de Louis. |
1343 |
Nous apprenons, au travers d’un sermon de Clément VI, que Marsile est mort. |
- Thème CLIL : 3386 -- HISTOIRE -- Moyen Age
- ISBN : 978-2-8124-3431-0
- EAN : 9782812434310
- ISSN : 2261-0782
- DOI : 10.15122/isbn.978-2-8124-3431-0.p.0197
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 20/02/2015
- Langue : Français