Note sur le texte
- Type de publication : Chapitre d’ouvrage
- Ouvrage : Lettres familières. Correspondance avec Jean-Jacques Rousseau
- Pages : 301 à 302
- Collection : Correspondances et mémoires, n° 23
- Série : Le dix-huitième siècle, n° 2
NOTE SUR LE TEXTE
Les lettres de Laurent de Franquières nous ont été conservées par sa sœur Marie-Françoise ; elles devaient se trouver au château de Franquières, à l’exception des lettres à l’oncle Gabriel, qui ont dû être remises à la famille après sa mort. L’ensemble des lettres a été légué par Marie-Françoise à Émilie de Bressac, dernière descendante du mariage de Louis Aymon de Franquières avec Antoinette Vidaud de La Tour. Les manuscrits de Bressac ont été conservés aux archives départementales de la Drôme (1E 74 à 77).
Le manuscrit des lettres se présente comme une copie rédigée par un secrétaire et relue par Marie-Françoise, qui a préalablement classé et daté les lettres de voyage. La copie n’est pas mauvaise, malgré quelques erreurs dues à la dictée orale (Léro pour l’Hérault, Vasincton pour Washington). L’orthographe reste toutefois incertaine et la ponctuation capricieuse ; c’est pourquoi nous avons modernisé l’orthographe, établi la ponctuation, normalisé les noms propres ; nous avons dû suppléer, entre crochets, plusieurs mots illisibles ou simplement manquants. On ne sait ce que sont devenues les autres lettres de Franquières, sans doute recueillies et détruites par Charles Alloys d’Herculais. La relecture de Marie-Françoise se signale par de rares commentaires ; à trois reprises, elle ne peut s’empêcher d’exprimer dans ses notes son admiration et son affection pour son frère disparu (voir lettres 58, 81, 82). Son principal travail a consisté à répartir les 96 lettres selon les 8 voyages et le séjour terminal à Paris. La brève introduction qu’elle avait préparée (voir la note 1) montre qu’elle songeait à une édition en forme.
Au cours de ses voyages, Franquières avait pris des notes, et même esquissé une première rédaction, comme l’attestent quelques brouillons recueillis aux archives de la Drôme. Ils précisent son itinéraire, ils énumèrent quelques-uns des thèmes des lettres ; dans un cas, celui de la relation de Madrid, ils expriment de façon très leste des propos sur les femmes espagnoles (qui « foutent à merveille »), propos que la
décence lui interdisait de reproduire dans ses lettres à sa mère ou à sa sœur. On peut en déduire que Franquières rédigeait ses lettres en fin d’étape, à partir de ses notes et en général après avoir reçu les lettres de sa famille en poste restante.
J.S.
TOTAL (M = la mère, S = la sœur, P = le père, O = l’oncle)
1769, 7 lettres : 3 M 2 S 2 P
1770, 7 lettres : 3 M 3 S
1771, 11 lettres : 6 M 4 S 1 P
1772, 15 lettres : 1 M 4 S
1774, 6 lettres : 6 M
1775, 13 lettres : 8 M 3 S 2 O
1776, 15 lettres : 10 M 2 S 3 O
1780, 17 lettres : 17 M
1782, 5 lettres : 5 S
96 lettres : 70 M 18 S 3 P 5 O
soit 96 lettres de Franquières (+35 bis, s.d.), dont 70 à sa mère, 18 à sa sœur (+1, s.d.), 5 à son oncle, et 3 à son père.