Avant-propos
- Type de publication : Article de collectif
- Collectif : La Littérature symboliste et la Langue
- Auteur : Bivort (Olivier)
- Pages : 7 à 10
- Collection : Rencontres, n° 38
- Série : Études dix-neuviémistes, n° 17
Article de collectif : 1/17 Suivant
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AVANT PROPOS
Il n'est pas simple de définir le symbolisme. Une périodisation incer- taine, des contenus multiples, des points de vue divers sur l'homme et sur le monde empêchent de délimiter les contours et de caractériser la nature d'un mouvement qui, paradoxalement, réunit surtout des personnalités rétives aux programmes et aux mots d'ordre. Mais, entre 1860 et 1890, des poètes poursuivent des objectifs communs, concentrés autour du renouvellement des formes. Ils s'interrogent sur la métrique et sur la prosodie, ils mettent la langue en question :Mallarmé et Rimbaud, bien avant les proclamations retentissantes de Moréas en 1886, envisagent ainsi la création d'une « langue nouvelle ». C'est que, si l'autonomie de l'art suppose une certaine autonomie formelle, les nécessités expressives de la poésie nouvelle impliquent que la langue se plie aux élans de la pensée et de la sensibilité :une « crise de la langue » se profile parallèlement à la crise du vers, qui menace la stabilité tradi- tionnelle du code. Cette crise n'est pas fortuite. Elle se manifeste entre deux périodes charnières de l'histoire de France ; elle se développe en même temps que la linguistique moderne, à une époque où il devient possible de ne plus envisager la langue uniquement comme un ensemble de normes et de règles ;elle se déclare enfin dans les années 1880, alors que les institutions de la IIIe République exercent une forte emprise sur le français courant. Le symbolisme prend son sens contre la tradition et l'académisme et fait figure de rupture entre le parnasse et le vitalisme, en partie parce qu'il pousse la langue de la littérature hors des frontières convenues par la doxa et que ses représentants ne sont plus les gazants de l'idiome national :aussi n'est-il peut-être pas abusif d'aborder ce mouvement en termes de libération des contraintes linguistiques ou, à tout le moins, dans la perspective de la langue.
Ce volume réunit les actes d'un colloque qui s'est déroulé à Aoste, les 8 et 9 mai 2009. À la croisée de l'histoire de la langue et de l'histoire littéraire, il a l'ambition de soulever des problèmes liés à la représentation
8 du langage littéraire à la fin du xlxe siècle. Des précurseurs du symbo- lisme àses épigones et jusqu'à ses héritiers, — de Baudelaire àProust —, il illustre les conditions d'apparition d'une nouvelle langue de la lit- térature parallèlement à l'évolution des idées linguistiques et apporte un éclairage original sur les rapports parfois tendus que les écrivains entretiennent avec le français courant et les institutions. C'est que, comme l'explique Jacques-Philippe Saint-Gérand, ces rapports sont principa- lement de l'ordre de la résistance : le refus de la communication avec le plus grand nombre et l'élaboration d'une langue spécifique placent les écrivains symbolistes en position d'écart, poussant les linguistes à rejeter les hardiesses du mouvement au nom de l'histoire et du génie de la langue, tandis que la société les condamne au nom de la collectivité nationale et du français qu'elle promeut.
Il ne fait aucun doute que, comme l'écrivait Paul Bourget, Baudelaire a été « un des éducateurs préférés de la génération » des années 1880. Mais si le principe de l'analogie universelle a pu contribuer au dévelop- pement de la notion de symbole, — et Mario Richter donne en exemple de cette transmission les figures de l'allusion et de l'ambiguïté qui se manifestent dans Les Fleurs du Mal — la langue de Baudelaire relève de la tradition plus que de l'innovation. On a souvent parlé du « classicisme » de Baudelaire ; André Guyaux lui oppose son « brutalisme », versant provocateur de cette langue que Rimbaud jugeait « mesquine » et dont le caractère réaliste ne devait pas rencontrer l'intérêt des poètes de la nouvelle génération, peu portés vers l'allégorie. L'oeuvre de Jean Lahor, alias Henri Cazalis, ami et confident de Mallarmé, est représentative de la transition entre parnasse et symbolisme. Liana Nissim constate que l'auteur de La Gloire du Néant, parnassien hétérodoxe, décline son culte pour le « Néant universel » dans des textes qui portent les signes avant-coureur d'une rhétorique nouvelle due en partie aux suggestions de son illustre camarade.
La poétique de Mallarmé est inséparable de ses réflexions sur la langue. À la fin des années 1860, l'auteur d'Hérodiade avait rassemblé des notes sur le langage à partir d'une documentation importante, dans un contexte marqué par le développement de la linguistique historique et de la grammaire comparée. Jean-Nicolas Illouz montre que, loin d'être un simple sujet d'étude, le langage est pour Mallarmé un objet de connaissance :attentif au problème de l'énonciation, au passage du
9 linguistique au poétique, le poète s'interroge sur le pouvoir de la parole dans une perspective qu'il mettra en pratique dans Les Mots anglais (1877), dont le cratylisme procède en partie d'une vision historique et évolutionniste de la langue. Mais c'est aussi, comme le souligne Marco Modenesi, dans une optique philologique et « symboliste »que se déve- loppe la méthode de langue anglaise de Mallarmé, les affinités entre les mots qu'il analyse étant motivées par leur proximité phonétique et leur rapport analogique. Si Rimbaud n'a pas laissé de Notes sur le langage, le programme qu'il expose dans la célèbre lettre du 15 mai 1871, plus connue comme « lettre du voyant », est poétique autant que linguistique. Sergio Cigada réunit dans un même mouvement les périodes de l'histoire de la poésie qui trouvent grâce aux yeux de Rimbaud à cette époque
la poésie grecque et la poésie de Baudelaire, fondées sur une recherche de l'unité à partir d'éléments composites. Or la « langue universelle » rêvée par Rimbaud et mise en oeuvre en tant qu'« alchimie du verbe » dans Une saison en enfer (1873) apparaît elle aussi comme une synthèse de l'hétérogène, affirmant dans le même temps sa force et la force de sa propre destruction.
« Les inventions d'inconnu réclament des formes nouvelles » écrivait encore Rimbaud dans la « lettre du voyant ». Laforgue est sans doute le plus inventif des poètes de la deuxième génération symboliste. Jean-Pierre Bertrand et Henri Scepi s'interrogent sur son rapport à la langue et à la parole, partagé entre questionnement et expérimentation, le renouvelle- ment des formes passant pour lui par la subversion et la déconstruction des modèles canoniques et servant à exprimer aussi bien la distance que l'ironie. C'est l'idée d'une « langue totale », fondamentalement ouverte et polyphonique, qui permet à l'auteur des Complaintes (1885) d'exercer ses facultés créatrices à l'intérieur du code, en une manière d'échange idéal entre les mots et la vie. Généralement abordée dans le prolongement de l'écriture artiste, la prose symboliste est au centre des réflexions de Gilles Philippe. En étudiant les modifications lexicales et grammaticales qu'elle entraîne parallèlement à l'évolution de l'imaginaire sur la langue, il observe que, vers le milieu des années 1880, un glissement stylistique s'est produit de l'écriture « impressionniste » à la prose symboliste, modifiant la nature même du subjectivisme littéraire.
La « crise des valeurs symbolistes » qui a touché la littérature après 1890 n'a pas freiné l'intérêt des écrivains qui s'inscrivent dans le prolongement
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du mouvement pour les questions de langue. Parmi les symbolistes belges, Max Elskamp fait figure d'isolé :flamand de langue française, il a senti dès ses débuts l'exigence de « conquérir une langue » à la fois dans une perspective identitaire et poétique. A partir de son deuxième recueil, Salutations, dont d'angéliques (1893),1'originalité du style d'Elskamp réside, pour Christian Berg, dans la création de structures syntaxiques insolites qui donnent au poème une dimension illocutoire remarquable. Si Max Elskamp a effectivement « trouvé sa langue », Charles Guérin et Camille Mauclair sont, parmi les épigones du symbolisme, de bons exemples de la persistance de certains modèles accomplis. Ida Merello confronte les Notules sur l'assonance de Charles Guérin avec les travaux de Becq de Fouquières sur la phonétique ;fondée en grande partie sur les relations entre le son et le sens, l'aeuvre principale de Guérin, Le Sang des crépuscules (1895), apparaît ainsi comme un essai d'« art total » qui dépasse les thèses d'un René Ghil auquel on l'associe en général. En revanche, le touche à tout que fut Camille Mauclair est toujours resté dans le sillage de Mallarmé, à qui il emprunte l'idée de langue poétique considérée comme « dialecte sacré »; Simonetta Valenti expose les modalités de cette allégeance, de la théorie du symbole à la défense du vers libre. Il pourrait sembler paradoxal de terminer un volume sur le symbolisme par une étude sur Proust. Mais c'est dans la continuité d'une idée baudelairienne, celle de l'analogie universelle, que Marisa Verna montre comment le jeune Proust, d'abord baudelairien, puis admirateur de Mallarmé, s'est progressivement détaché de l'esthétique symboliste sans pour autant renoncer à certains modèles rhétoriques, dont l'association thématique, qu'il perpétue entre autres dans la célèbre description du tableau d'Elstir de la Recherche (1918).
Sergio Cigada nous a quittés le 8 mars 2010. Le texte que nous publions a été reconstitué à partir de ses notes et de son intervention lors du colloque. Je remercie Maria Luisa Cigada de nous les avoir communiquées et Marisa Verna d'en avoir assuré la transcription. Ce volume est aussi dédié à sa mémoire.
Olivier BIVORT
Il n'est pas simple de définir le symbolisme. Une périodisation incer- taine, des contenus multiples, des points de vue divers sur l'homme et sur le monde empêchent de délimiter les contours et de caractériser la nature d'un mouvement qui, paradoxalement, réunit surtout des personnalités rétives aux programmes et aux mots d'ordre. Mais, entre 1860 et 1890, des poètes poursuivent des objectifs communs, concentrés autour du renouvellement des formes. Ils s'interrogent sur la métrique et sur la prosodie, ils mettent la langue en question :Mallarmé et Rimbaud, bien avant les proclamations retentissantes de Moréas en 1886, envisagent ainsi la création d'une « langue nouvelle ». C'est que, si l'autonomie de l'art suppose une certaine autonomie formelle, les nécessités expressives de la poésie nouvelle impliquent que la langue se plie aux élans de la pensée et de la sensibilité :une « crise de la langue » se profile parallèlement à la crise du vers, qui menace la stabilité tradi- tionnelle du code. Cette crise n'est pas fortuite. Elle se manifeste entre deux périodes charnières de l'histoire de France ; elle se développe en même temps que la linguistique moderne, à une époque où il devient possible de ne plus envisager la langue uniquement comme un ensemble de normes et de règles ;elle se déclare enfin dans les années 1880, alors que les institutions de la IIIe République exercent une forte emprise sur le français courant. Le symbolisme prend son sens contre la tradition et l'académisme et fait figure de rupture entre le parnasse et le vitalisme, en partie parce qu'il pousse la langue de la littérature hors des frontières convenues par la doxa et que ses représentants ne sont plus les gazants de l'idiome national :aussi n'est-il peut-être pas abusif d'aborder ce mouvement en termes de libération des contraintes linguistiques ou, à tout le moins, dans la perspective de la langue.
Ce volume réunit les actes d'un colloque qui s'est déroulé à Aoste, les 8 et 9 mai 2009. À la croisée de l'histoire de la langue et de l'histoire littéraire, il a l'ambition de soulever des problèmes liés à la représentation
8 du langage littéraire à la fin du xlxe siècle. Des précurseurs du symbo- lisme àses épigones et jusqu'à ses héritiers, — de Baudelaire àProust —, il illustre les conditions d'apparition d'une nouvelle langue de la lit- térature parallèlement à l'évolution des idées linguistiques et apporte un éclairage original sur les rapports parfois tendus que les écrivains entretiennent avec le français courant et les institutions. C'est que, comme l'explique Jacques-Philippe Saint-Gérand, ces rapports sont principa- lement de l'ordre de la résistance : le refus de la communication avec le plus grand nombre et l'élaboration d'une langue spécifique placent les écrivains symbolistes en position d'écart, poussant les linguistes à rejeter les hardiesses du mouvement au nom de l'histoire et du génie de la langue, tandis que la société les condamne au nom de la collectivité nationale et du français qu'elle promeut.
Il ne fait aucun doute que, comme l'écrivait Paul Bourget, Baudelaire a été « un des éducateurs préférés de la génération » des années 1880. Mais si le principe de l'analogie universelle a pu contribuer au dévelop- pement de la notion de symbole, — et Mario Richter donne en exemple de cette transmission les figures de l'allusion et de l'ambiguïté qui se manifestent dans Les Fleurs du Mal — la langue de Baudelaire relève de la tradition plus que de l'innovation. On a souvent parlé du « classicisme » de Baudelaire ; André Guyaux lui oppose son « brutalisme », versant provocateur de cette langue que Rimbaud jugeait « mesquine » et dont le caractère réaliste ne devait pas rencontrer l'intérêt des poètes de la nouvelle génération, peu portés vers l'allégorie. L'oeuvre de Jean Lahor, alias Henri Cazalis, ami et confident de Mallarmé, est représentative de la transition entre parnasse et symbolisme. Liana Nissim constate que l'auteur de La Gloire du Néant, parnassien hétérodoxe, décline son culte pour le « Néant universel » dans des textes qui portent les signes avant-coureur d'une rhétorique nouvelle due en partie aux suggestions de son illustre camarade.
La poétique de Mallarmé est inséparable de ses réflexions sur la langue. À la fin des années 1860, l'auteur d'Hérodiade avait rassemblé des notes sur le langage à partir d'une documentation importante, dans un contexte marqué par le développement de la linguistique historique et de la grammaire comparée. Jean-Nicolas Illouz montre que, loin d'être un simple sujet d'étude, le langage est pour Mallarmé un objet de connaissance :attentif au problème de l'énonciation, au passage du
9 linguistique au poétique, le poète s'interroge sur le pouvoir de la parole dans une perspective qu'il mettra en pratique dans Les Mots anglais (1877), dont le cratylisme procède en partie d'une vision historique et évolutionniste de la langue. Mais c'est aussi, comme le souligne Marco Modenesi, dans une optique philologique et « symboliste »que se déve- loppe la méthode de langue anglaise de Mallarmé, les affinités entre les mots qu'il analyse étant motivées par leur proximité phonétique et leur rapport analogique. Si Rimbaud n'a pas laissé de Notes sur le langage, le programme qu'il expose dans la célèbre lettre du 15 mai 1871, plus connue comme « lettre du voyant », est poétique autant que linguistique. Sergio Cigada réunit dans un même mouvement les périodes de l'histoire de la poésie qui trouvent grâce aux yeux de Rimbaud à cette époque
la poésie grecque et la poésie de Baudelaire, fondées sur une recherche de l'unité à partir d'éléments composites. Or la « langue universelle » rêvée par Rimbaud et mise en oeuvre en tant qu'« alchimie du verbe » dans Une saison en enfer (1873) apparaît elle aussi comme une synthèse de l'hétérogène, affirmant dans le même temps sa force et la force de sa propre destruction.
« Les inventions d'inconnu réclament des formes nouvelles » écrivait encore Rimbaud dans la « lettre du voyant ». Laforgue est sans doute le plus inventif des poètes de la deuxième génération symboliste. Jean-Pierre Bertrand et Henri Scepi s'interrogent sur son rapport à la langue et à la parole, partagé entre questionnement et expérimentation, le renouvelle- ment des formes passant pour lui par la subversion et la déconstruction des modèles canoniques et servant à exprimer aussi bien la distance que l'ironie. C'est l'idée d'une « langue totale », fondamentalement ouverte et polyphonique, qui permet à l'auteur des Complaintes (1885) d'exercer ses facultés créatrices à l'intérieur du code, en une manière d'échange idéal entre les mots et la vie. Généralement abordée dans le prolongement de l'écriture artiste, la prose symboliste est au centre des réflexions de Gilles Philippe. En étudiant les modifications lexicales et grammaticales qu'elle entraîne parallèlement à l'évolution de l'imaginaire sur la langue, il observe que, vers le milieu des années 1880, un glissement stylistique s'est produit de l'écriture « impressionniste » à la prose symboliste, modifiant la nature même du subjectivisme littéraire.
La « crise des valeurs symbolistes » qui a touché la littérature après 1890 n'a pas freiné l'intérêt des écrivains qui s'inscrivent dans le prolongement
10
du mouvement pour les questions de langue. Parmi les symbolistes belges, Max Elskamp fait figure d'isolé :flamand de langue française, il a senti dès ses débuts l'exigence de « conquérir une langue » à la fois dans une perspective identitaire et poétique. A partir de son deuxième recueil, Salutations, dont d'angéliques (1893),1'originalité du style d'Elskamp réside, pour Christian Berg, dans la création de structures syntaxiques insolites qui donnent au poème une dimension illocutoire remarquable. Si Max Elskamp a effectivement « trouvé sa langue », Charles Guérin et Camille Mauclair sont, parmi les épigones du symbolisme, de bons exemples de la persistance de certains modèles accomplis. Ida Merello confronte les Notules sur l'assonance de Charles Guérin avec les travaux de Becq de Fouquières sur la phonétique ;fondée en grande partie sur les relations entre le son et le sens, l'aeuvre principale de Guérin, Le Sang des crépuscules (1895), apparaît ainsi comme un essai d'« art total » qui dépasse les thèses d'un René Ghil auquel on l'associe en général. En revanche, le touche à tout que fut Camille Mauclair est toujours resté dans le sillage de Mallarmé, à qui il emprunte l'idée de langue poétique considérée comme « dialecte sacré »; Simonetta Valenti expose les modalités de cette allégeance, de la théorie du symbole à la défense du vers libre. Il pourrait sembler paradoxal de terminer un volume sur le symbolisme par une étude sur Proust. Mais c'est dans la continuité d'une idée baudelairienne, celle de l'analogie universelle, que Marisa Verna montre comment le jeune Proust, d'abord baudelairien, puis admirateur de Mallarmé, s'est progressivement détaché de l'esthétique symboliste sans pour autant renoncer à certains modèles rhétoriques, dont l'association thématique, qu'il perpétue entre autres dans la célèbre description du tableau d'Elstir de la Recherche (1918).
Sergio Cigada nous a quittés le 8 mars 2010. Le texte que nous publions a été reconstitué à partir de ses notes et de son intervention lors du colloque. Je remercie Maria Luisa Cigada de nous les avoir communiquées et Marisa Verna d'en avoir assuré la transcription. Ce volume est aussi dédié à sa mémoire.
Olivier BIVORT
- Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
- ISBN : 978-2-8124-4413-5
- EAN : 9782812444135
- ISSN : 2261-1851
- DOI : 10.15122/isbn.978-2-8124-4413-5.p.0007
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 11/12/2012
- Langue : Français