Compte rendu de Cahiers de l'Association Internationale des Études Française, no 65
- Type de publication : Article de revue
- Revue : L’Année rabelaisienne
2017, n° 1. varia - Auteur : Menini (Romain)
- Pages : 467 à 473
- Revue : L'Année rabelaisienne
Cahiers de l ’ Association Internationale des Études Françaises, no 65, mai 2013, « Rabelais et ses lecteurs », p. 9-150.
L’Association Internationale des Études Françaises (A.I.E.F.) consacrait, le 2 juillet 2012, le premier des trois thèmes de son LXIVe congrès parisien à « Rabelais et ses lecteurs ». Les actes de cette rencontre – comportant par ailleurs les textes des communications consacrées aux deux autres sujets retenus (« Les adaptations cinématographiques des romans » et « L’épopée en vers dans la littérature française du xvie au xixe siècle ») – remplissent un bon premier tiers (p. 9-150) du volume des Cahiers annuels de l’Association paru en mai 2013 (no 65). Après un rappel de la remarquable variété des lectures et des interprétations de Rabelais au fil des âges, l’introduction que signe François Rigolot, président de la journée dédiée à Maître Alcofribas, offre aux lecteurs une présentation des contributeurs et de leur apport au volume, qui constitue déjà une entrée dans le vif du sujet. L’accent est mis sur les « projections symboliques qu’opèrent les diverses cultures en lisant Rabelais » (p. 23) ; l’échantillon d’herméneutes choisi pour enquêter sur les lecteurs de la fiction pantagruéline est exemplaire de la diversité méthodologique et géographique qui fut, qui est et qui continuera d’être celle de ces infatigables Anagnostes. Le recueil des CAIEF apparaît, de ce point de vue, d’un cosmopolitisme sans faille, puisque ses contributeurs sont venus des quatre coins de la planète (du Canada au Japon, en passant par les États-Unis, l’Angleterre, l’Italie et la France), afin de faire de Rabelais, plus que jamais, le citoyen d’un monde plus vaste encore que celui qu’il pouvait lui-même connaître. C’est qu’« au jeu nous sommes tous esgaulx », comme le rappelle François Rigolot citant l’Heptaméron de Marguerite de Navarre (p. 23) – et que ce jeu ne cesse de faire allumer des chandelles un peu partout sur le globe. Suit une bibliographie sélective d’une grande utilité, puisque les nombreux titres qui la constituent y sont ordonnés suivant sept entrées qui correspondent aux enjeux respectifs des sept communications qui suivent (« Lecteurs biographes » ; « Lectorat japonais » ; « Lectorat canadien » ; « Lectorat italien » ; « Lectorat anglophone » ; « Franklin lecteur de Rabelais » ; « Querelle de lecteurs »).
La première contribution de Mireille Huchon, « Pour une histoire des biographies de Rabelais », rappelle en connaissance de cause à quel point la biographie s’apparente à un « genre piégé » (p. 43), notamment par le risque de chercher à tout prix la clef de l’œuvre dans la vie de l’écrivain. 468En tant que dernière biographe en date du Chinonais, l’auteur du Rabelais paru dans la collection « Biographies nrf » des éditions Gallimard (2011), qui fait déjà office de référence incontournable, porte un regard à la fois lucide et touchant sur le genre auquel elle a consenti : il y serait difficile d’échapper aux « préjugés de son siècle » comme à un certain « narcissisme de l’identification » (p. 44). La tâche de juger reviendra aux lecteurs des siècles suivants ! Les problèmes méthodologiques de l’exercice biographique sont aussi abordés : que faire des zones d’ombre de la vie de l’auteur de Pantagruel ? Le biographe doit-il donner intégralement au lecteur, celui-ci serait-il quelque peu profane, la documentation sur laquelle il se fonde ? « Plût au ciel qu’on pût faire une vie de Rabelais ! » s’exclamait Michelet, cité par Mireille Huchon. De la notice de Du Verdier à la « biographie intellectuelle » de Michael Screech, en passant par les vies de Scévole de Sainte-Marthe, Guillaume Colletet, Antoine Leroy, Jean Bernier ou, plus près de nous, Jean Plattard, Lucien Febvre, Guy Demerson et Madeleine Lazard, il nous est montré à quel point chaque biographe s’avère d’abord un lecteur des plus attentifs. Tour à tour esquisse d’un « Polichinelle médecin », d’un « philosophe ivre » ou d’un « nouveau Protée », le portrait que les biographes ont dressé de Rabelais – à défaut de disposer d’une authentique effigie peinte au xvie siècle – a subi au fil des siècles d’imprévisibles métamorphoses.
Dans « Comment le Japon lit Rabelais », Aya Iwashita, se fondant sur une bibliographie dont elle donne au lectorat francophone les titres translittérés et traduits, étudie la réception de notre auteur au pays du soleil levant. Il appert que Rabelais est encore aujourd’hui assez méconnu des lecteurs de l’île, malgré les deux traductions intégrales désormais disponibles. C’est à Kazuo Watanabe (1901-1975) qu’on doit la redécouverte de l’auteur de Pantagruel ; en plus de Rabelais (et des Grandes chroniques para-rabelaisiennes), ce grand intellectuel – dont la contribution à l’étude des fictions pantagruélines a fait l’objet d’une étude de Shotaro Araki, dans le tome XXI des Études rabelaisiennes – fut aussi traducteur d’Érasme, de Villiers de l’Isle-Adam ou des Mille et une nuits. En outre, les lecteurs d’aujourd’hui peuvent aussi lire la nouvelle traduction japonaise de Shiro Miyashita, d’un accès plus aisé que celle de Watanabe, rendue difficile par le choix d’une langue richement hybride à laquelle un Kenzaburo Oe, parmi d’autres, a rendu hommage. Pour ce qui est de la réception universitaire, on notera que certains textes fondamentaux de la critique rabelaisienne ont été traduits en japonais : les livres de Mikhaïl Bakhtine (1973), Lucien Febvre (2003) ou Michael 469Screech (2009) ont passé l’un après l’autre la frontière de la langue. Enfin, les adaptations du texte pour les enfants existent, tout comme les points de contact entre l’œuvre de Rabelais et le manga ou le rakugo (théâtre traditionnel populaire de l’époque d’Edo), qui ménagent une audience plus large à Pantagruel et ses compagnons.
Diane Desrosiers s’est attachée à « La réception de Rabelais au Canada ». Ainsi qu’au mouillage de Medamothi, on aurait assurément tort de vouloir passer son chemin, comme si de rien n’était, loin du « cabo de nada » (cap de rien) ou d’un « aca nada » (rien ici), étymologies en l’occurrence antiphrastiques si l’on pense au tribut non négligeable versé par les habitants de la nouvelle Nouvelle-France aux études rabelaisiennes. On ne sera pas étonné de découvrir que c’est majoritairement le Canada francophone qui a œuvré le plus pour la diffusion d’un certain pantagruélisme. Aux évidentes raisons linguistiques expliquant cet intérêt se sont ajoutés, parfois, des enjeux idéologiques et politiques. Après certains historiens attachés très tôt à faire de l’auteur du Quart livre un disciple putatif de Jacques Cartier (voir ici même, sur cette question, la note de Claude La Charité, p. 377-382) et avant le beau livre de Lise Gauvin, La Fabrique de la langue (2004), faisant de Réjean Ducharme le digne héritier de Rabelais, Antonine Maillet avait étudié la question de la survivance des traditions orales de l’Ancienne France dans les contes du Québec et de l’Acadie (1971, rééd. 1980). Diane Desrosiers souligne aussi l’importance des contributions de l’anthropologue Marius Barbeau ou de l’universitaire André Belleau, créateur du Cercle Bakhtine. On ne saurait négliger les apports de la recherche actuelle au Québec, dont Diane Desrosiers elle-même et Claude La Charité sont aujourd’hui les fers de lance. Il nous est enfin rappelé – afin de rendre justice aussi au Canada anglophone – que la Concordance rabelaisienne (ÉR, XXVI, 1992) qu’utilisent encore les Lychnobiens est due à l’industrie de J. E. G. Dixon, ancien professeur à l’Université de Winnipeg au Manitoba (1959-1990) : les rabelaisants de tous horizons savent bien tout ce qu’ils doivent à cet outil de travail pour l’instant irremplaçable.
Dans « Comment les Italiens lisent-ils l’épisode de “Messere Francesco di Nianto, le Thuscan” dans le Pantagruel ? », Franco Giacone s’attache avec brio à l’un de ces nombreux points d’ombre du texte de Rabelais qui demandaient encore élucidation. Il s’agit ici de la mention d’un certain Italien du nom de « Francesco di Nianto », qui aurait « escript la maniere de lire lettres non apparentes » (P, xxiv, 300). Il est noté à raison que l’appellation de « Thuscan » fait signe, dans le passage, vers 470l’Italie en général (et non la seule Toscane) ; pour aller dans ce sens, on eût pu citer encore le privilège du Quart livre de 1552 qui mentionne les livres – tout aussi énigmatiques – que Rabelais avait écrit (ou projeté d’écrire ?) en « Thuscan », c’est-à-dire en italien (on sait que le début d’un privilège reprend très souvent les termes mêmes de celui qui en était le demandeur). Si le i de Nianto est une facétie qui, l’air de rien, rappelle niente, « F. de Nanto » n’est autre qu’un graveur véritable dont on lit le nom par deux fois sur la troisième édition du Roland Furieux de l’Arioste (Ferrare, F. Rosso da Valenza, octobre 1532), et notamment au pied du portrait de l’auteur, dont on trouvera une utile reproduction en appendice de l’article (p. 100). Ferdinando Neri, dans une note de 1931 passée inaperçue (« Un nome ignoto nel Pantagruel », Atti della Reale Accademia delle Scienze di Torino, LXVI, 1931, p. 87-90, repris dans Letteratura e Leggende, Torino, 1951, p. 221-224), avait déjà opéré le rapprochement auquel est parvenu Franco Giacone qui prit ensuite connaissance du travail de son prédécesseur grâce à la mémoire de Jean Céard. S’il est assez difficile de suivre le raisonnement qui voudrait, en conséquence, dater la parution de Pantagruel d’après octobre 1532 (mois de parution de l’édition de l’Arioste susmentionnée), les développements visant à faire la lumière sur Francesco de Nanto, dont Rabelais connaît, comme s’il était familier du graveur, le prénom complet – qui n’apparaît pas auprès des gravures du Roland furieux de 1532 –, méritent considération : fils d’un Jacobus de Nanto, bourgeois de Genève selon les archives de l’année 1494, Franciscus (François) de Nanto est d’origine savoyarde : « de Sabaudia », de Savoie, comme il signe sur l’un de ses bois. Sont signalés plusieurs travaux récents sur son œuvre, notamment une monographie de 1992 signée Cristiana Stella. Comme souvent, Rabelais a altéré un substrat référentiel qui lui était fourni par la « réalité contemporaine », nous rappelle Franco Giacone après Abel Lefranc.
Richard Cooper, sous le titre caustique « Comment la “perfide Albion” lit Rabelais », retrace dans une fresque panoramique les étapes de la réception du Chinonais outre-Manche, à la faveur d’un dépouillement de la bibliographie critique tout à fait remarquable d’exhaustivité. Après avoir relevé un certain nombre de réserves chez les premiers lecteurs anglais de la geste de Pantagruel (Robert Burton, Thomas Lodge, Edward Guilpin), il souligne qu’au tournant du siècle, les admirateurs et les imitateurs sont plus nombreux que les détracteurs : Francis Bacon, Joseph Hall, Sir Philip Sidney ou Ben Jonson font partie de la troupe des amateurs de Rabelais. Les lexicographes Claude de Sainliens et 471Randle Cotgrave puisent à pleines mains dans la corne d’abondance rabelaisienne pour constituer leurs dictionnaires. Au xviie siècle, Thomas Coryat, John Donne, Robert Hayman et Sir Thomas Browne s’essaient au pastiche. En 1653, la brillante traduction de l’Écossais Sir Thomas Urquhart, qui ne comprend que les deux premiers livres, fait date ; celle de Pierre-Antoine Motteux (1693) complète le travail de son prédécesseur. Le xviiie siècle anglais n’échappe pas à l’influence du Rieur : Alexander Pope, Jonathan Swift ou Laurence Sterne – auteur méconnu d’un Fragment rabelaisien (« Rabelaisian fragment ») de peu antérieur à son fameux Tristram Shandy – paient tous leur dette à l’inventeur de Thaumaste, bien aidé par ses passeurs Urquhart et Motteux. Au siècle de Sterne et Swift, des « clubs » mettent Rabelais à l’honneur : le Scriblerus Club (1712-1745) et le Hellfire Club (fondé vers 1751), dont Richard Cooper donne des présentations savoureuses. Mais il faut attendre le xixe siècle pour voir naître le Rabelais Club, fondé en 1879 par un groupe de lettrés désirant honorer en Alcofribas la fine fleur de l’aristocratie intellectuelle (« the very aristocracy of intellect », cité p. 110-111). On brûle de lire les trois volumes d’actes de ce cercle fermé ayant compté parmi ses membres très virils – il s’agissait de faire entendre, d’après ceux-ci, « a declaration for virility in literature » fidèle à celle de leur maître français – Henry James, Robert Louis Stevenson, Rudyard Kipling, George Meredith, Ivan Tourgueniev, mais aussi W. F. Smith, universitaire et traducteur des cinq livres (voir les Recreations of the Rabelais Club, 3 vol., 1881-1888). La « perfide Albion » ne l’aura pas été tant que cela envers notre auteur – moins en tout cas qu’en deçà de la Manche : qu’on songe seulement, conclut Richard Cooper cum grano salis, aux accusations de Calvin, La Bruyère ou Voltaire.
Conscient du fait que, comme il l’annonce dans l’ouverture de son étude, « la réception américaine de François Rabelais reste à écrire » (p. 119), Scott M. Francis a choisi d’en analyser l’une des figures les plus intéressantes en la personne de l’écrivain, imprimeur, inventeur et homme politique que fut le prolifique Benjamin Franklin (1706-1790). Celui-ci semble avoir échappé à un certain puritanisme américain dont on a dit un peu vite qu’il avait fait triompher irrémédiablement Calvin sur Rabelais. Bien avant Mark Twain, Henry Miller, Herman Melville, James Joyce ou encore William Faulkner – dont, à l’occasion, le goût pour Rabelais a pu être mentionné –, Franklin fut en effet un amateur du Chinonais, moins en tant que conquérant de la foudre ou ambassadeur des colonies révoltées qu’à titre d’imprimeur et de journaliste 472du Poor Richard’s Almanack (L’Almanach du Bonhomme Richard). Il est vrai qu’on ne trouve aucun volume rabelaisien dans l’inventaire de la bibliothèque de Franklin édité en 2006, mais ce catalogue ne saurait être exhaustif ; en plus de quoi l’Américain s’alimentait, notamment pour ce qui est des Belles-Lettres, d’emprunts ponctuels parmi les rayonnages de la Library Company of Philadelphia qu’il avait fondée avec ses associés en 1731. En 1737, la Pennsylvania Gazette comprend un Drinker’s Dictionnary (Dictionnaire du Buveur) sans doute de la main de Franklin ; on y pressent l’influence des listes rabelaisiennes. Puis, en adoptant la persona ironique de Richard Saunders, « philomathe et astrologue », la plume à succès du Bonhomme Richard suit, en 1739, la trace de l’auteur de la Pantagrueline prognostication : Scott M. Francis démontre comment Franklin a emprunté presque mot à mot certains passages de la pronostication facétieuse de Rabelais, dans la version anglaise d’Urquhart et Le Motteux. Le texte de l’Américain s’apparente à un tissu de citations dont il n’est pas difficile de reconnaître la source : « Having consider’d the infinite Abuses arising from the false Prognostications published among you… » (cité p. 127). Outre la dette de ses almanachs, Franklin fait encore référence à Rabelais dans sa correspondance, qui prouve qu’il connaît aussi, en plus de Gargantua et de la Pantagrueline prognostication, le Quart livre de 1552 (p. 132). L’Américain aura donc échappé à l’ignorance supposée de Rabelais outre-Atlantique ; il n’était sûrement pas un cas isolé dès son époque. Plus que jamais, l’histoire de la première réception du Chinonais dans l’Amérique qui devint les États-Unis demande à être écrite : nul doute que Scott M. Francis serait le mieux placé pour réaliser ce projet.
La dernière communication a pour thème « Rabelais et ses commentateurs au xxe siècle », et c’est à un « nouveau bilan critique » que s’est attelé Nicolas Le Cadet. Les livres rabelaisiens ont suscité des avis contrastés dès le xvie siècle, nous est-il rappelé ; dans cette droite ligne de lectures et d’interprétations parfois polémiques et souvent éristiques, un bon angle d’attaque pour comprendre et évaluer l’apport de la critique du xxe siècle nous est fourni par un certain nombre d’oppositions ayant divisé les herméneutes. C’est à cette relecture pour ainsi dire bifide que procède Nicolas Le Cadet, analysant les travaux des rabelaisants du siècle dernier, depuis la génération d’Abel Lefranc jusqu’à celle de Terence Cave, Gérard Defaux, Michel Jeanneret et François Rigolot, à l’aune de dix face-à-face thématiques et méthodologiques. Étant donné les limites imposées par le temps de la conférence et, a fortiori, par l’espace réduit 473de sa publication, certains moments herméneutiques ont dû être résumés très rapidement. On trouvera donc dans les pages de cette première livraison de L’Année rabelaisienne (voir supra, p. 31-83) – afin de compléter la synthèse rapide et pédagogique parue dans les CAIEF, qui s’adressait aussi à des non-spécialistes de Rabelais – une version considérablement amplifiée et étoffée de ce fabuleux panorama critique (et agonistique) proposé par Nicolas Le Cadet. Les prochains lecteurs amenés à prendre la plume pour éclairer et expliquer l’œuvre rabelaisienne lui sauront gré de les avoir ainsi initiés à l’histoire récente de ce champ d’honneur herméneutique – gigantomachie ou guerre picrocholine : c’est selon. Quant aux nouveaux Anagnostes du xxie siècle – le nôtre –, ils se voient déjà passés au crible de cette perspicace « critique de la critique » dans l’une des récentes livraisons de la Revue d’Histoire Littéraire de la France (2015, no 2, p. 261-282).
Fortes d’un remarquable travail bibliographique – dont les résultats ont été utilement réunis en début de section –, les sept communications réunies dans les actes de cette journée « Rabelais et ses lecteurs » offrent au lecteur une importante contribution à l’étude de la réception multiple et complexe de notre auteur, dont l’œuvre a très tôt passé les frontières, qu’elles aient été géographiques ou idéologiques.
Romain Menini
- Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
- ISBN : 978-2-406-06298-1
- EAN : 9782406062981
- ISSN : 2554-9111
- DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-06298-1.p.0467
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 20/01/2017
- Périodicité : Annuelle
- Langue : Français