A la jeunesse studieuse d'Allemagne, Heinrich Hund

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A LA JEUNESSE STUDIEUSE D^'ALLEMAGNE, Heinrich Hund'


Les principes de la langue d'Athènes et de la langue du Latium sont en lumière, édités, non sans gloire, par les hommes les plus éminents. Seule la langue française reste cachée ; elle n'a pas été tirée des ténèbres, ni fidèlement resserrée dans des cadres précis. Aussi la jeunesse allemande cherche-t-elle bien souvent et à grands frais à gagner les terres françaises, sans retour assuré. Malgré cela, il n'est pas possible d'atteindre le but recherché. Pourquoi ? Parce qu^'aucune règle de grammaire n'est formulée. Si néanmoins elles sont apprises grâce à un usage assidu, par imprégnation, cette jeunesse peut rejoindre, peu après, les foyers paternels.
Mais à quoi bon accabler les parents de frais énormes  ? A quoi peux-tu prétendre, épuisé par un voyage hasardeux  ? Que tu aies acheté, pour un prix plutôt modique, ce petit livre conçu par le très habile esprit de Garnier ou que tu aies préféré, par un soin opiniâtre, l'obtenir des lares paternels, si tu l'as utilisé avec sérieux et discernement, tu retireras toi aussi, crois-moi, des fruits de ton honnête labeur et tu n'auras pas été mécontent de la dépense.
PORTE-TOI BIEN.