Présentation des auteurs et résumés
- Type de publication : Article de collectif
- Collectif : Valère Novarina
- Pages : 327 à 336
- Collection : Écrivains francophones d’aujourd’hui, n° 2
présentation des auteurs
et résumés
Olivier Dubouclez, « Dialectique de l’inattendu. Voies et impasses de la philosophie dans l’œuvre de Valère Novarina »
Olivier Dubouclez, ancien élève de l’École normale supérieure, agrégé et docteur en philosophie, bénéficie d’un mandat de recherche postdoctoral à l’université de Liège. Il a publié Valère Novarina, la physique du drame (Dijon, 2005), Descartes et la voie de l’analyse (Paris, 2013) et codirigé Paysage parlé avec Valère Novarina (Chatou, 2011).
Valère Novarina entretient avec la philosophie une relation faite d’attraction et de défiance. Le primat accordé à la parole et le refus de toute ontologie le conduisent à définir un nouveau modèle théorique, celui de la fugue, tout en poursuivant le dialogue avec les philosophes, à construire ce que nous appellerons une dialectique de l’inattendu, mouvement par lequel le vide actif qui habite la personne humaine nourrit le renouvellement de la pensée et de l’action.
Valère Novarina’s relationship with philosophy is built on attraction and defiance. The primacy accorded to speech and the refusal of all ontology has led him to define a new theoretical model, that of the fugue, while still pursuing a dialogue with philosophers. He creates what we call a dialectic of the unexpected –the movement through which the active void which inhabits the human nourishes the renewal of thought and action.
Christine Ramat, « Le rire cruciforme de Valère Novarina »
Christine Ramat est professeur de lettres à l’université d’Orléans. Ses recherches portent sur le renouveau du grotesque dans les écritures dramaturgiques contemporaines. Elle a publié sa thèse Valère Novarina. La comédie du verbe (Paris, 2009) et « Les langues de carnaval dans les écritures des Caraïbes : le bel envers de la littérature » dans Penser le carnaval. Variations, discours et représentations (Paris, 2010).
Valère Novarina ébauche une sorte de rire cruciforme, celui d’une joie débridée opposée à un tragique qui ne l’est pas moins. Il renoue aussi avec
cette part rabelaisienne, profondément terrienne et matérialiste, qu’est la liturgie gourmande et jubilatoire du banquet de la Cène et de la tradition symposiaque. Cet article montre que ce comique inspiré réconcilie de manière singulière le profane et le sacré, les Pères de l’Église et les pataphysiciens pour exalter en négatif la puissance poétique du verbe.
Valère Novarina sketches out a sort of cruciform laugh of unrestrained joy which opposes itself to tragedy. He also reconnects with that earthly and materialist Rabelaisian element which is the gluttonous and jubilatory liturgy of the Last Supper banquet and the tradition of the symposium. This article shows that, in a singular way, this inspired comic reconciles the profane and the sacred, and the Fathers of the Church and pataphysicians, in order to exalt the poetic power of language in the negative.
Isabelle Babin, « La main idiote de la parole »
Isabelle Babin est professeur de lettres et membre du groupe de recherche Polart. Ses recherches portent sur la théorie de la littérature, les rapports entre langage et théâtre et sur la théorie de la traduction. Elle a publié « Le “languisme” de Valère Novarina, ou la langue-utopie d’une humanité nouvelle », dans la revue en ligne Silène (Paris, 2007).
La main, chez Valère Novarina, est un mot poétique pour penser à la fois l’activité de la parole et le sujet – la personne – littéraire et artistique qui se réalise par elle. La main se crée à neuf dans l’exercice de son savoir singulier, dans le présent de sa gestualité idiote : c’est la parole qui est ici sa propre main. Surgit alors sur le théâtre une main qui se tient devant nous, inouïe, et s’offre : une manière, une personne de langage idiote.
In the work of Valère Novarina, the hand is a poetic word used to conceptualise both the activity of speech and the literary and artistic subject –the person– realised through it. The hand is created anew in the exercise of its singular knowledge and the present moment of its foolish gesturing: here, it is speech which is its own hand. A hand thus appears on stage in front of us, without precedent, offering itself to us: a manner, a person made up of foolish language.
Michel Arrivé, « Novarina lecteur, penseur et acteur à l’égard du langage »
Michel Arrivé, professeur émérite de sciences du langage, est l’auteur de nombreux ouvrages théoriques dans les domaines de la linguistique, de la littérature et de la psychanalyse. Il est également romancier et a publié Les Remembrances du vieillard
idiot (Paris, 1977), qui a reçu le prix du premier roman et L’Homme qui achetait les rêves (Seysse, 2012).
Valère Novarina est constamment habité par une « passion logoscopique », qui se manifeste de deux façons. D’un côté, une attention, constante, méticuleuse, amoureuse aux phénomènes du langage tels qu’ils sont illustrés par les langues, de l’autre une action sur les langues, notamment par la pratique, constante, du néologisme. Avant d’aborder quelques aspects de la néologie novarinienne, cet article étudie les sources théoriques de cette attitude.
Valère Novarina is constantly inhabited by a “logoscopic passion” which manifests itself in two ways: on the one hand, a constant, meticulous, and even amorous attention to the phenomena of language as illustrated by languages and, on the other, action on languages through the constant practice of neologisms. Before tackling some aspects of the Novarinian neologism, this article studies the theoretical sources of this attitude.
Amador Vega Esquerra, « Éléments de théologie dans la dramaturgie de Valère Novarina. Une herméneutique du souffle »
Amador Vega Esquerra est docteur en philosophie de l’université de Fribourg et professeur d’esthétique à l’université de Barcelone. Ses recherches portent sur la tradition mystique occidentale et ses relations avec l’esthétique contemporaine. Il a publié Sacrificio y creacion en la pintura de Rothko (Madrid, 2010) et Tres poetas del ecxeso. La hermenéutica impossible en Eckhart, Silesius y Celan (Barcelone, 2011).
Cet article propose une lecture de six fragments de Valère Novarina et un commentaire des éléments de théologie qu’ils recèlent. Sans suivre d’ordre explicite, cette étude propose un exercice d’herméneutique, qui est en réalité un dialogue avec Novarina et avec la tradition de la théologie, implicite dans toute son œuvre.
This article proposes a reading of six fragments by Valère Novarina and a commentary on the theological elements which they contain. Without following an explicit order, this study proposes a hermeneutic exercise which is in reality a dialogue with Novarina and the theological tradition implicit in his œuvre.
Michel Corvin, « La place du temps dans le théâtre de Valère Novarina. Un double régime de réception »
Michel Corvin est un ancien professeur de l’institut d’études théâtrales de l’université Sorbonne nouvelle – Paris 3. Il s’intéresse aux formes originales de
l’écriture théâtrale, notamment à l’œuvre de Roland Dubillard, de Copi et de Valère Novarina. Il a publié le Dictionnaire encyclopédique du théâtre à travers le monde (Paris, 2008) et Marchons ensemble, Novarina !Vade mecum (Besançon, 2012).
Le temps a toutes sortes de valeurs selon Valère Novarina : valeurs traditionnelles, chez lui généralement négatives ; valeurs nouvelles d’un temps hors-temps, cosmique, suprahumain et fortement teinté d’eschatologie chrétienne. Le temps est, par l’excès même d’une fragmentation due aux multiples modes d’écriture, en passe d’immobilisation, corrigée, pour le spectateur, par le mouvement de la représentation, pour le lecteur par le rythme subjectif qu’il impose à sa lecture.
Time has all sorts of values according to Valère Novarina: traditional values, which are generally negative for him, and new values of comic, superhuman, time beyond time, strongly imbued with Christian eschatology. Given the very excess of fragmentation caused by multiple modes of writing, time is on the point of immobilisation, but this is corrected for the spectator by the movement of the performance, and for the reader by the subjective rhythm which he or she imposes on his or her reading.
Philippe Marioge, « Ingénieur du vide »
Philippe Marioge, après un diplôme d’architecte aux Beaux-Arts de Paris, a rejoint le théâtre de l’Aquarium et ses créations collectives de 1973 à 1976. Il a réalisé 189 scénographies pour 58 metteurs en scène, dont dix pour Valère Novarina. Il a reçu le prix de la Critique en 2002 pour la scénographie de Platonov de Tchekhov, mis en scène par Éric Lacascade.
Pourquoi un metteur en scène, qui signe le texte et les peintures, affirme-t-il avoir besoin du compagnonnage d’un scénographe ? Cet article analyse les dix spectacles réalisés en vingt-quatre ans par Valère Novarina et met en évidence la nécessité constante d’un ordonnancement rigoureux de l’espace parlé. Ainsi, la scénographie ne serait pas l’image que le spectateur perçoit mais la structure scénique, parfois invisible, qui influence son état de réception en fonction de la dramaturgie.
Why does a director, who signs his texts and paintings, claim to need the assistance of a set designer? This article analyses ten performances produced over twenty-four years by Valère Novarina and illuminates the constant need for a rigorous ordering of spoken space. Thus, scenography is not the image that the spectator perceives but rather the scenic structure –sometimes invisible– which influences the way it is received in terms of the dramatic composition.
Laure Née, « Qui-vive ? »
Laure Née, agrégée de lettres et docteur en littérature, a suivi une formation théâtrale au Nouveau théâtre d’Angers. En 1994, elle a joué dans L’Atelier volant de Valère Novarina, mis en scène par Bernard Grosjean. Elle a soutenu une thèse sous la direction de François Noudelmann : Valère Novarina l’inactuel – Une poétique du devenir et a publié plusieurs articles sur l’œuvre de Novarina.
Les personnages de Valère Novarina sont toujours jetés en avant, vers le large et son risque. L’œuvre de Novarina opère comme un gai savoir qu’aucune autorité ne nous délivre. La manière novarinienne dote l’inquiétude de vertu : le qui-vive devient le garant du mouvement incessant qui empêche les êtres et la perception de se figer, un puissant levier pour maintenir, contre la mort immobile, les forces vives du devenir.
Valère Novarina’s characters are always cast out towards the open sea and its risks. Novarina’s œuvre operates like a joyous form of knowledge which no authority can provide us with. Novarina’s approach endows worry with virtue: being alert becomes the guarantor of constant movement which stops beings and perception from freezing; it is a powerful lever which maintains the living force of becoming against the immobility of death.
Clément Rosset, « Valère écrivain »
Clément Rosset est philosophe et il a enseigné la philosophie à l’université de Nice de 1967 à 1998. Il a publié de nombreux ouvrages dont Le Réel et son double, Essai sur l’illusion (Paris, 1976), La Force majeure (Paris, 1983), Tropiques. Cinq conférences mexicaines (Paris, 2009), Matière d’art (Montpellier, 2010), Récit d’un noyé (Paris, 2012) et Faits divers (Paris, 2013).
Cet article évoque trois procédés à travers lesquels se rejoignent la vertu comique et l’appoint de l’écriture de Valère Novarina.
This article evokes three processes in which the comic virtue and writing of Valère Novarina come together.
Marcel Bozonnet, « 40 ans d’amitié avec Valère Novarina »
Marcel Bozonnet est acteur et metteur en scène. Il a été professeur à l’École nationale supérieure d’arts et techniques du théâtre de 1979 à 1984. Il devient sociétaire
de la Comédie-Française en 1982 et dirige ensuite le Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris de 1993 à 2001. Administrateur général de la Comédie-Française de 2001 à 2006, il fait rentrer L’Espace furieux de Novarina au répertoire.
Ces lignes évoquent la rencontre, à la fin de l’année 1968, avec l’œuvre singulière L’Atelier volant de Valère Novarina.
These lines evokes an encounter with Valère Novarina’s singular work L’Atelier Volant at the end of 1968.
Eugène Green, « Le verbe incarné »
Eugène Green est écrivain, cinéaste, et metteur en scène de théâtre. Avec sa compagnie le Théâtre de la Sapience, il entreprend, à partir des années 1970, un travail novateur sur le théâtre baroque. Il a réalisé Le Pont des Arts (2004), La Religieuse portugaise (2009) et il a publié La Reconstruction (Arles, 2008), La Bataille de Roncevaux (Paris, 2009) et La Communauté universelle (Paris, 2011).
L’art scénique en France n’a guère changé depuis quarante ans, mais aujourd’hui il est possible de juger que, si le travail de Valère Novarina est audacieux et révolutionnaire, c’est parce qu’il est, par rapport aux goûts de la bourgeoisie soixante-huitarde, à contre-courant. C’est une œuvre qui réaffirme certains postulats essentiels de la culture européenne : le théâtre est un lieu du sacré, sa matière principale est le verbe, et celui-ci atteint sa réalité seulement à travers l’incarnation.
Theatrical art in France has scarcely changed for forty years, but today it is possible to see that, if the work of Valère Novarina is audacious and revolutionary, it is because it goes against the tastes of the soixante-huitarde bourgeoisie. His work reaffirms certain essential postulates of European culture: theatre is a sacred space; its primary medium is language; and the latter only attains its reality by being embodied.
Marie-José Mondzain, « Petite lettre adressée à Valère Novarina. Sous forme de notes et en souvenir d’un lointain voyage qui ne veut pas finir »
Marie-José Mondzain est philosophe et directrice de recherches émérite au CNRS. Elle est spécialiste dans l’étude du rapport aux images, de l’iconoclasme de la période byzantine aux représentations modernes. Elle a publié Image, Icône, Économie (Paris, 1996), L’Image peut-elle tuer ? (Paris, 2002), Homo Spectator (Paris, 2007), Images (à suivre). De la poursuite au cinéma et ailleurs (Paris, 2011).
Cette lettre adressée à Valère Novarina recompose les traces laissées d’une mémoire perdue, celle d’un voyage fait en Russie avec l’auteur pour rendre visite aux icônes de Moscou et de Novgorod en suivant le sillon alors ouvert par L’Origine Rouge.
This letter addressed to Valère Novarina reconstructs the traces left by a lost memory: a journey through Russia with the author to visit the icons of Moscow and Novgorod in the wake of L’Origine Rouge.
Michaël Levinas, « Prends ce qui te chante »
Michaël Levinas est compositeur et pianiste. Certaines de ses pièces se rapportent à l’écriture dramaturgique, notamment La Métamorphose (2010), composée d’après le récit de Franz Kafka. Le philosophe Emmanuel Levinas, son père, lui a transmis le goût des langues, de la pensée et de l’écriture. Il a poursuivi une carrière de pianiste international autour des répertoires classique et romantique allemands.
Cat article analyse la mystérieuse correspondance entre la pièce Je, Tu, Il, prologue de l’opéra La Métamorphose et le texte de Franz Kafka. Valère Novarina recréé ces variations qui lui sont si particulières, celles qui conduisent précisément le glissement du temps théâtral présent dans l’ensemble de son œuvre.
This article analyses the mysterious connection between the play Je, Tu, Il, the prologue to the opera La Métamorphose, and Franz Kafka’s text. Valère Novarina recreates the variations which are so particular to him: those which drive the shifts in theatrical time present throughout his œuvre.
Alice Zeniter, « Éclats d’imaginaire »
Alice Zeniter est auteur de romans et de pièces de théâtre. Après des études théâtrales entre l’université Sorbonne nouvelle – Paris 3 et l’École normale supérieure, elle se tourne vers l’écriture et la mise en scène. Elle a publié Jusque dans nos bras (Paris, 2010) et Sombre Dimanche (Paris, 2013), qui a reçu le prix du livre Inter en 2013.
L’Infini Romancier évoque le roman total, construit par empilement, dont chaque partie crée un monde à son tour. Mais peut-on livrer au lecteur un texte construit de bribes multiples sans le perdre ? N’y a-t-il pas qu’au théâtre que cet exercice trouve son sens car le spectateur est porté par la
présence de l’acteur qui lui rappelle qu’il s’agit d’un dialogue d’homme à homme ? Faut-il en conclure que le romancier infini n’existe que s’il est dramaturge ?
The Infini Romancier evokes the total novel, constructed through a stacking process in which each part creates a world of its own in turn. But can one give a text constructed from multiple snippets to a reader without loss? Or does this exercise only make sense at the theatre, where the presence of the actor reminds the spectator that this is a dialogue between humans? Must we conclude that the infinite novelist can only exist if he is a playwright?
Valérie Vinci
Valérie Vinci est comédienne et chanteuse. Elle rencontre Valère Novarina en 1998 avec L’Opérette imaginaire, mise en scène par Claude Buchvald. Dès lors elle jouera dans tous les spectacles de l’auteur. Elle joue également dans Le Petit Chaperon rouge de Joël Pommerat. Elle écrit un tour de chant intitulé « J’aime beaucoup les coquelicots » sur des musiques de Christian Paccoud.
En quelques mots sera évoquée ici l’impression d’une actrice qui dit la langue de Novarina.
The impression of an actress who speaks Novarina’s language is evoked here in a few words.
Nicolas Struve
Nicolas Struve, après avoir suivi des études de philosophie et avoir été instituteur, est comédien dans des troupes de théâtre et travaille avec Claude Buchvald, Valère Novarina, Claude Baqué et Lars Noren. Il a mis en scène les pièces Une aventure et De la montagne et de la fin de Marina Tsvetaieva pour laquelle il a reçu une mention spéciale du prix Russophonie 2008 pour la meilleure traduction.
Ce récit évoque la rencontre en 1989 avec l’œuvre de Valère Novarina, et l’expérience d’accompagner sur les plateaux de théâtre cette langue, à la fois très ancienne et « novarinatrice ».
This account evokes the encounter with Valère Novarina’s œuvre in 1989 and the experience of accompanying this language, at once very ancient and “novarinatrice”, onto the stage.
René Turquois
René Turquois se forme pendant trois ans au conservatoire de Tours, où il travaille avec le plasticien Pierre Zanzucchi et le musicien Christian Paccoud sur L’Opérette imaginaire de Valère Novarina. C’est à cette occasion qu’il rencontre l’auteur et, à sa sortie de l’école de la Comédie de Saint-Étienne, il rejoint l’équipe de Valère Novarina pour la création de L’Atelier volant.
Ces quelques lignes évoquent l’expérience de l’acteur novarinien dans une troupe de solistes extravagants.
These lines evoke the experience of a Novarinian actor in a troupe of extravagant solo performers.
Richard Pierre, « L’homme qui marche le théâtre »
Richard Pierre est technicien du spectacle et se consacre à la régie plateau. Il assure en 1998 la régie générale et plateau de L’Opérette imaginaire. En 2000, pour L’Origine rouge, Valère Novarina l’invite à intervenir sur scène. Tout en étant régisseur, il incarne l’ouvrier du drame, dans La Scène en 2003, L’Espace furieux en 2005, L’Acte inconnu en 2007, Le Vrai sang en 2011 et L’Atelier volant en 2012.
C’est la double expérience du régisseur et de l’ouvrier du drame qui est retracée dans ce propos.
The dual experience of the stage manager and stage worker is recounted in this contribution.
André Marcon, « L’énergie de la parole novarinienne » (entretien avec Laure Née)
André Marcon est acteur. Il a participé à la création de quatre pièces de Yasmina Reza et a mis en scène et interprété Le Monologue d’Adramelech et Le Discours aux animaux de Valère Novarina. Au cinéma il a tourné, entre autres, sous la direction de Michel Deville, Alain Tanner, Jean-Luc Godard, Jacques Rivette, Guillaume Gallienne et Benoît Jacquot.
L’entretien approche l’énergie considérable de la parole novarinienne, perçue et vécue par un acteur.
This interview examines the considerable energy of Novarinian speech as perceived and lived by an actor.
Dominique Parent, « La langue de Valère Novarina, une langue maternelle » (entretien avec Laure Née)
Dominique Parent intègre le Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris en 1986. Il commence sa carrière d’acteur auprès de Valère Novarina dans Vous qui habitez le temps, La Chair de l’homme, La Scène. Il joue également sous la direction d’Olivier Py, de Macha Makëff ou de Marion Aubert. Au cinéma, il participe aux longs métrages de Bruno Podalydès et de Francis Weber.
L’entretien évoque un événement extraordinaire dans la vie d’un acteur : la rencontre avec Valère Novarina et la rencontre avec une langue, une langue maternelle.
This interview evokes an extraordinary event in the life of an actor: the encounter with Valère Novarina, and with a language –a native language.
Claude Buchvald, « Quelques moments des acteurs au travail »
Claude Buchvald est metteur en scène, comédienne et maître de conférences à l’université Paris 8 – Vincennes – Saint-Denis. Elle a mis en scène plusieurs pièces de Valère Novarina, en France et à l’étranger, dont Vous qui habitez le temps (1995), Le Repas (1996), L’Avant-dernier des hommes (1997), L’Opérette imaginaire (1998), mais aussi Falstafe (2008) d’après William Shakespeare.
Si le danseur est conduit par la musique, l’acteur, lui, est mû par la langue du poète, qu’il y résiste ou qu’il s’y abandonne. Cet article traite de cette logodynamique novarinienne dont les acteurs font l’expérience dans la mise en scène de certaines des pièces de Valère Novarina.
If the dancer is driven by music, the actor is guided by the language of the poet, whether he resists it or gives himself up to it. This article considers the Novarinian logodynamic which actors experience in the mise-en-scène of certain of Valère Novarina’s plays.
- Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
- ISBN : 978-2-8124-3842-4
- EAN : 9782812438424
- ISSN : 2430-8080
- DOI : 10.15122/isbn.978-2-8124-3842-4.p.0327
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 30/07/2015
- Langue : Français