Une musique s’inscrit dans une société. Celle-ci est structurée d’abord par des rapports de pouvoirs et des contraintes de circulation dans l’espace. Cette inscription et ses conséquences musicales seront l’objet de la première partie.
Dans la mesure où peu de bibliographie récente est disponible, il parait utile de présenter assez longuement le terrain d’étude et de discuter la notion d’enclavement qui a des conséquences évidentes sur la vie musicale, avant d’examiner les rapports de force entre les différents pouvoirs locaux1.
Chacun d’entre eux, à son échelle et avec ses repères culturels propres, utilise la musique comme vecteur et expression de ses capacités d’action.
Tout comme ces structures spatiales, sociales et économiques, les pratiques musicales sont complexes et s’inscrivent dans les mêmes tensions entre isolement et ouverture.
1 Le remarquable ouvrage de Jean Merley concerne surtout la période suivante. Jean Merley, La Haute Loire de la fin de l’Ancien Régime à la Troisième République (1776-1886), Le Puy, Éditions des Cahiers de la Haute Loire, 1974.