La chute du Mur a entrainé une crise des utopies immanentes qui a profité à l’islam radical en tant qu’utopie transcendante susceptible de combler le vide idéologique des démocraties. Le malaise est d’autant plus profond que visible est le hiatus entre l’idéal promu par le discours démocratique et la réalité. L’islam radical se substitue alors au projet citoyen. L’égalité se réalise dans la mort, la fraternité dans la mise à mort de l’ennemi et la liberté dans la volonté d’infliger la mort au nom de Dieu.