Le présent ouvrage n’aurait pu voir le jour sans le travail de conservation effectué par les descendants de Louis Janmot, notamment Hervé de Christen, qui à la suite de son grand-oncle Aloys de Christen, lui-même petit-fils du peintre, s’est évertué à collecter et transcrire les archives de Louis Janmot.
De l’abondante correspondance réunie, nous avons fait le choix de ne conserver pour cette publication que les échanges touchant aux questions artistiques et théoriques, accompagnés de quelques lettres permettant de saisir la personnalité des principaux protagonistes et leur point de vue sur le xixe siècle. Nous avons donc dû parfois sacrifier un peu du prestige de la correspondance, en ne reprenant par exemple pas tous les échanges entre Louis Janmot et Victor de Laprade.
Le choix a cependant été fait de conserver pour chaque lettre la numérotation originale des archives conservées par Hervé de Christen (afin de faciliter la bonne continuation du travail sur cette correspondance) et l’orthographe parfois surprenante des auteurs, notamment de Louis Janmot lui-même qui emprunte souvent ses tournures et graphies au xviiie siècle (ainsi des mots comme « enfant », « appartement », « compliment » ou « monument » sont écrits sans « t » au pluriel, même si la même règle n’est pas suivie pour des mots comme concurrent, ou déplacement. « Remerciment », est aussi écrit sans « e » et il se plaît à écrire « hyver » en place d’hiver).
La transcription n’est cependant pas toujours littérale dans la mesure où ces lettres ont souvent été écrites sans ponctuation véritable, ni majuscules significatives, ni même véritable répartition en paragraphes. La lecture très difficile de certaines écritures et l’effacement de quelques fragments nous a parfois contraints à laisser quelques passages en blanc, sans altérer heureusement la compréhension du texte.