Résumés
- Type de publication : Article de collectif
- Collectif : La Littérature et la Vie
- Pages : 327 à 330
- Collection : Rencontres, n° 351
- Série : Littérature des xxe et xxie siècles, n° 32
Résumés
Marine Riguet, « Pour une histoire naturelle de la littérature »
Cette étude s’intéresse à la façon dont l’histoire de la littérature s’érige, dans la seconde moitié du xixe siècle, comme une histoire naturelle, en empruntant conjointement aux lois taxinomiques et à la théorie de l’évolution, dans un dialogue renouvelé avec les sciences de la vie.
Pierre-Héli Monot, « La lumière, la vie, la lettre et le pain. De l’eucharistie à la découverte de la faim »
Nous esquissons, grâce à une étude métaphorologique du pain, les étapes d’une histoire sociale et littéraire de la notion de vie entre 1832 et 1892. Le pain et la vie ont été le lieu d’une économie linguistique basée sur la dénotation et sur l’univocité plutôt que sur la connotation et l’ironie.
Xavier Le Brun, « Le concept de monde de la vie comme outil d’analyse littéraire »
Cet article s’intéresse à la possibilité d’utiliser et/ou de repenser le concept husserlien de Lebenswelt ou « monde de la vie » pour analyser le traitement de la vie dans la littérature moderniste, et en particulier dans Mrs Dalloway (1925) de Virginia Woolf.
Michael Wiedorn, « La littérature au service de la Vie chez Deleuze, Guattari et Glissant. Vers un vitalisme esthétique »
Cet article traite de l’appropriation du vitalisme chez Gilles Deleuze et chez Édouard Glissant, tous deux philosophes de la littérature. Il esquisse une histoire brève du vitalisme, puis fait l’exégèse du vitalisme esthétique chez Deleuze et chez Glissant, avant de le critiquer.
328Barbara Kaszowska-Wandor, « Literature as a speculum vitae and literature that discards life »
L’article identifie deux exemples classiques où le concept de littérature se positionne sur le thème de l’opposition de la vie et de la mort, et leurs transformations modernes, puis envisage leur révision dans le cadre d’un projet de littérature comme « restitution ».
Francesca Belviso, « L’écriture de soi comme mise en scène de la (con)fusion entre la littérature et la vie. Le Métier de vivre de Cesare Pavese »
Le Métier de vivre de Cesare Pavese, chef-d’œuvre de la littérature intime moderne, serait l’un des modèles les plus probants d’une construction poétique et existentielle, en ce qu’il tente précisément d’arriver à restituer, dans le flux du devenir, l’unité métaphysique d’une vie et d’une œuvre.
Bianca Romaniuc-Boularand, « Le Livre brisé, une autobiographie au présent »
Dans Le Livre brisé, Serge Doubrovsky exprime une crainte majeure d’écrire sur des événements récents de sa vie. Derrière cette crainte, qui est d’ailleurs parfaitement justifiée par la mort réelle de sa femme, nous décelons un désir inconscient d’écrire une autobiographie au présent.
Laurence Perrigault, « Les archives fictionnelles d’Éric Rondepierre »
Pierre Guyotat est revenu, dans sa biographie d’Éric Rondepierre (2003), sur la mesure de placement judiciaire que ce dernier avait subie enfant. D’abord surpris par ce récit, Éric Rondepierre a fini par porter un regard nouveau sur son propre travail à la lumière de ce texte biographique.
Yue Zhuo, « “La vie comme texte”. Le devenir de la biographématique chez le dernier Barthes »
Cet article examine l’émergence et le développement de la notion de « biographématique » (la double question de « l’écriture de vie » et de « la vie comme écriture ») dans l’enseignement du dernier Barthes (de 1973 à 1980), et notamment son rapport au « retour » du sujet et au désir « autobiographique ».
329Éric Le Calvez, « “Cache ta vie”, Flaubert et les biographèmes »
Les biographèmes, traces biographiques que l’écrivain insère dans son œuvre, se rencontrent chez Gustave Flaubert mais restent indétectables à la lecture. Ils peuvent se situer à un niveau scénique, au niveau des personnages, de façon thématique, et relever du détail ou des comparaisons.
Hélène Jaccomard, « Je est un(e) autre. L’autobiographie dans le journalisme d’immersion »
Le témoignage d’immersion contient plus d’autobiographie qu’il n’y paraît de prime abord. L’étude du dispositif autobiographique dans les récits d’immersion d’Elsa Fayner, de Florence Aubenas et de François Bon permet d’affiner la réception de ce genre.
Anne Mounic, « Du “mouvement dans les lignes”, ou “l’hypothèse […] d’un animal plein de génie” »
C’est du point de vue idéaliste que s’établit la rupture entre la vie et l’œuvre de l’esprit. L’article, considérant principalement l’œuvre de Charles Baudelaire, montre que le signe éloigne de la vie, et oppose au dualisme esthétique la continuité éthique d’une approche singulière.
Raphaël Rigal, « “Ut vita poesis”. La représentation poétique de la vie par Dante Gabriel Rossetti »
L’ambition d’expliquer intégralement le monde, qui domine l’Europe du xixe siècle, ne fait pas l’unanimité, notamment chez les Préraphaélites. Leur chef de file, Dante Gabriel Rossetti, propose au contraire une représentation de la vie matérielle, présente au monde, par l’art et la poésie.
Linda Rasoamanana, « La section Bios des Cahiers valéryens de la Pléiade. Des formes de vie… aux notes à faire vivre »
Dans la section Bios de ses Cahiers, Paul Valéry analyse les origines et les manifestations de la vie. Il explore aussi le différentiel entre vie extérieure et vie intérieure. Confiant en ses lecteurs, l’auteur sème ainsi des fragments comme autant de germes de son « Système » rêvé mais jamais réalisé.
330Simon Stawski, « “La plus fidèle expression”. Écriture et expérience dans la poésie des avant-gardes »
Il s’agit de questionner les rapports de l’écriture et de l’expérience dans le surréalisme et plus généralement les avant-gardes des années 1920-1930 (André Breton, Henri Michaux, René Daumal, Roger Gilbert-Lecomte ou encore Antonin Artaud) – et la pensée du langage qui sous-tend ces rapports.
Édouard Marsoin, « Poét(h)ique de la citation vive dans Go Tell It On the Mountain (1953) de James Baldwin »
Cet article examine le travail poétique et éthique de la citation dans le premier roman de James Baldwin, Go Tell It on the Mountain (1953), où les usages de citations bibliques par John, le personnage principal, deviennent des actes de citation qui participent à l’élaboration d’une nouvelle forme de vie.
Melissa Fox-Muraton, « Le roman contre le réel. La littérature existentielle chez Milan Kundera et Imre Kertész »
Milan Kundera et Imre Kertész conçoivent le roman comme réponse à la réalité, à « l’inéluctable défaite » de la vie. Face aux déterminismes qui menacent de faire de l’homme un « être sans destin », ces auteurs présentent deux alternatives pour redéfinir la littérature existentielle.
- Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
- ISBN : 978-2-406-06743-6
- EAN : 9782406067436
- ISSN : 2261-1851
- DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-06743-6.p.0327
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 02/07/2018
- Langue : Français