Notices bio-bibliographiques sur les auteurs
- Publication type: Book chapter
- Book: La Conscience du présent. Représentations des Lumières dans la littérature contemporaine
- Pages: 367 to 371
- Collection: Studies in Twentieth and Twenty-First-Century Literature, n° 49
Notices bio-bibliographiques
sur les auteurs
Stéphane Audeguy est né à Tours en 1964 ; angliciste, agrégé de lettres modernes, il vit à Paris. Il a enseigné l’histoire du cinéma et des arts dans un établissement public des Hauts-de-Seine. Son premier roman, La Théorie des nuages, a reçu le prix Maurice Genevoix en 2005. Fils unique a remporté le prix des Deux-Magots en 2007. Depuis, il a publié Petit éloge de la douceur (2007), Les monstres, si loin et si proches (2007), Nous autres (2009), L’Enfant du carnaval (2009) et Rom@ (2011) qu’il a écrit à la suite de son séjour à la Villa Medicis en 2009. Il a dirigé des numéros de La Nouvelle Revue française dont Un Tour de la France (no 597, mai 2011) et Des Fantômes (no 602, octobre 2012).
Christiane Baroche est née en 1935 à Paris. De formation scientifique, elle a été ingénieur de recherches à l’Institut Curie de 1963 à 1999. Elle a lu des manuscrits pour les éditions Gallimard de 1972 à 1985. Elle a écrit de nombreux recueils de nouvelles, le premier s’intitule Les Feux du large, il a été publié en 1975 et a reçu le prix Drakkar. Elle a reçu la Bourse Goncourt de la Nouvelle pour Chambres avec vues sur le passé (1978). Parallèlement, elle continue à écrire de la critique littéraire (la Quinzaine littéraire, Le Magazine littéraire, NRF, L’Humanité–dimanche). Elle a occupé diverses fonctions à la Société des Gens de Lettres. L’Hiver de Beauté est son premier roman, paru en 1987. Étrangement, il ne figure pas dans la liste de ses œuvres sur le site de la Maison des écrivains. Auteur de nombreux recueils de nouvelles, Christiane Baroche excelle dans les textes courts, mais elle a également fait paraître des romans dont Les Ports du silence (Grasset, 1992), La Rage au bois dormant (Grasset, 1995), Les petits bonheurs d’Héloïse (Grasset, 1997), et L’Homme de cendres (Grasset, 2001).
Philippe Beaussant est né en 1930. Il est musicologue et écrivain. Il a été professeur de lettres classiques et président de l’Alliance française d’Australie du Sud, créateur de la Maison de France d’Adélaïde. Il a fondé le Centre de musique baroque de Versailles et il est membre de l’Académie française. Il a été producteur à Radio France. Sa biographie de Jean-Baptiste Lully, Lully
ou le musicien du soleil (Gallimard, 1992) est à l’origine du film Le roi danse de Gérard Corbiau (2000). Il a publié des essais sur Couperin, Rameau, Monteverdi, Versailles, Louis XVI, la musique baroque ou Christine de Suède et la musique (Fayard, 2014). Il est également romancier et a publié, avant Héloïse, Le Jeu de la pierre et de la foi (1962), Le Biographe (1978) et L’Archéologue (prix de l’Académie française 1979).
Françoise Chandernagor est née en 1945. Après avoir décroché le diplôme de l’Institut d’études politiques de Paris et une maîtrise de droit public, elle entre à vingt et un ans à l’École nationale d’administration (ENA), d’où elle sort deux ans plus tard major de sa promotion. En 1969, elle intègre le Conseil d’État. Depuis 1981, date à laquelle elle a publié L’Allée du Roi (les mémoires imaginaires de Madame de Maintenon, seconde épouse de Louis XIV), Françoise Chandernagor a écrit neuf romans (dont une trilogie sur la France contemporaine et les difficultés d’une femme confrontée à l’expérience du divorce) et une pièce de théâtre, adaptée de son premier roman. L’Allée du roi et L’Enfant des Lumières ont fait l’objet d’adaptations télévisuelles. Mère de trois enfants, elle quitte l’administration et abandonne sa carrière de haut fonctionnaire en 1993 pour se consacrer entièrement à l’écriture. Elle est membre de l’Académie Goncourt depuis 1995, du Prix Jean Giono, du Prix Chateaubriand, et elle est Vice-Présidente de l’association « Liberté pour l’histoire ». La trilogie qu’elle a commencée en 2011 porte sur Cléopâtre Séléné II. Le deuxième volume, Les Dames de Rome, a paru en 2012. Elle a publié Vie de Jude, frère de Jésus en 2015.
Marie Didier est née en 1939. Elle est médecin gynécologue et vit à Toulouse. Elle a commencé à écrire alors qu’elle exerçait encore son métier. Elle a travaillé en Algérie et à Toulouse en médecine libérale, en dispensaire, en milieu hospitalier et en camps tsiganes. Son premier roman, Contre-visite, fut publié chez Gallimard (1988). Il fut suivi de La Mise à l’écart en 1992, où elle décrit l’immense douleur d’une femme quand meurt l’amour. Puis elle fait paraître La Vie de Jeanne en 2000. Ensuite vient La Bouilloire russe en 2002 qui évoque le journal d’un médecin atteint du cancer du colon. Sa première distinction est obtenue en 2006 avec Dans la nuit de Bicêtre, qui est son sixième ouvrage. Elle obtient alors le prix Jean Bernard qui est décerné par l’Académie nationale de médecine. En 2008 elle publie chez Gallimard Morte saison sur la ficelle. Après Le Veilleur infidèle paru en 2011, elle publie une « autobiographie (partielle) » en 2015 : Ils ne l’ont jamais su.
Milan Kundera est né en 1929 à Brno (actuelle République tchèque) dans une famille cultivée. Après des études de philosophie et de cinéma, il
publie son premier recueil de poèmes en 1953. Dans La Plaisanterie (1967) et Risibles amours (1967), il développe une critique subtile du totalitarisme dans la Tchécoslovaquie marquée par le stalinisme. Après la déstalinisation (en 1956), Kundera est réhabilité au sein du parti communiste, mais il en est à nouveau exclu en 1970 : il perd son poste d’enseignant à l’Institut des hautes études cinématographiques de Prague et ses livres sont retirés des librairies et des bibliothèques. Il reçoit le prix Médicis étranger en 1973 pour La vie est ailleurs. En 1975, il émigre en France avec sa femme Véra. La pièce Jacques et son maître est jouée sous le nom d’Evald Schorm, dans une ville de province en Bohême, en décembre 1975, quatre mois après le départ de Kundera en émigration. Il s’agit donc d’une mystification. La première parisienne aura lieu six ans plus tard en septembre 1981. En France, Kundera vit d’abord à Rennes où il est professeur invité à l’université, puis il s’installe à Paris en 1978. En 1981, François Mitterrand lui octroie la nationalité française. L’écrivain se lance dans la correction des traductions de ses livres en français. Il publie Le Livre du rire et de l’oubli en 1979 et L’Insoutenable légèreté de l’être en 1984. L’adaptation cinématographique qu’en font Philip Kaufman et Jean-Claude Carrère en 1988 rend ce roman très célèbre. Il publie L’Immortalité en 1990, puis La Lenteur son premier roman écrit en français, en 1995. Vient ensuite L’Identité (1998), roman écrit lui aussi directement en français. L’Ignorance paraît en 2003, après son édition en espagnol en l’an 2000. Ces trois romans constituent le « cycle français » de son œuvre romanesque. Il écrit aussi dans la revue L’Atelier du roman. En 2011, son Œuvre en deux volumes entre au catalogue de la « Bibliothèque de la Pléiade ». Il a posé comme condition que l’édition ne comporterait aucune note, préface, commentaire ni appareil critique. On trouve dans le second volume ses livres sur la littérature et l’art : L’Art du roman (1986), Les Testaments trahis (1993), Le Rideau (2005) et Une Rencontre (2009). Il a reçu en 2001 le grand prix de littérature de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre, traduite dans une trentaine de langues, et le prix de la Bibliothèque nationale de France en 2012. Il a publié La Fête de l’insignifiance en 2014.
Pierre Michon est né en 1945 dans la maison creusoise de ses grands-parents. Il est élevé par sa mère institutrice après que son père eut quitté le foyer. Il passe son enfance à Mourioux puis au lycée de Guéret, où il est pensionnaire. Il étudie ensuite les Lettres à Clermont-Ferrand et consacre à Antonin Artaud un mémoire de maîtrise. Il voyage par la suite dans toute la France, ayant rejoint une petite troupe de théâtre. Michon n’exerce pas de profession stable. Il entre dans la vie littéraire avec la publication des Vies minuscules qui obtient le prix France Culture 1984. Il déclarera plus tard que ce
livre l’a « sauvé » : soit il devenait écrivain, soit il devenait clochard (sa situation financière devenait de plus en plus inquiétante). À ce livre succèdent Vie de Joseph Roulin (1988), le facteur pris comme modèle par Van Gogh, L’Empereur d’Occident (1989), Maîtres et serviteurs (1990), Rimbaud le fils (dans la collection « L’un et l’autre » chez Gallimard en 1991). Il publie La Grande Beune (1995) Le Roi du bois (1996), Mythologies d’hiver (1997), Trois auteurs (1997) et Abbés (2002). La même année Corps du roi reçoit le prix Décembre. En 2007, il publie une série d’entretiens, Le roi vient quand il veut. Propos sur la littérature, et Les Onze en 2009, qui lui vaut le grand prix du roman de l’Académie française. Il est considéré comme l’un des meilleurs auteurs français vivants pour son exigence littéraire et son travail sur la langue. Son œuvre a fait l’objet d’un colloque à Cerisy-la-Salle en 2009.
Frédéric Richaud est né en 1966 dans le Vaucluse. Installé à Paris, il se consacre à l’écriture de romans, de biographies et de scénarios de bandes dessinées. Il a publié une biographie de Boris Vian en 1999, et une autre de Luc Dietrich en 2011. Son premier roman Monsieur le Jardinier, paru en 1999, s’inspire de la vie de La Quintinie, choisi par Louis XIV pour créer et entretenir les jardins et vergers de Versailles. L’écrivain publie La Passe du diable également en 1999, un roman qui se situe dans les années qui suivent la Première guerre mondiale. La Ménagerie de Versailles, roman de 2007, est une fable sur la vanité des hommes qui a pour cadre l’installation de la ménagerie de Versailles sous Louis XIV. Il l’a adapté en bande dessinées sous le titre Le Peuple des endormis (2006-2007), ce qu’il a fait également avec Jean-Jacques, roman de 2008, devenu BD en 2009. En 2012, la BD Le Complot de Ferney-Voltaire est sortie aux éditions Glénat, preuve d’une fidélité à ce filon de l’Ancien régime et des Lumières dans le souci de plaire à un public qui ne sera pas dérouté par l’érudition.
Patrick Roegiers est né à Bruxelles en 1947. Il a d’abord mené une carrière d’homme de théâtre. Il s’est établi à Paris en 1983, après la suppression de la subvention du Théâtre Provisoire. Critique photographique au journal Le Monde de 1985 à 1992, il est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages sur la photographie, dont des essais sur Diane Airbus, Jacques-Henri Lartigue et Roland Topor. Il a publié neuf romans aux éditions du Seuil dans la collection « Fiction & Cie », dont Beau regard (1990), L’Horloge universelle (1992), Hémisphère Nord (1995), La Géométrie des sentiments (1998), L’Oculiste noyé (2001), Le Cousin de Fragonard (2005) qui a obtenu le prix du roman de la Société des gens de lettres. Ses romans ont souvent pour sujet la peinture et pour personnages des créateurs. Dans La Nuit du monde (2010), il imagine la rencontre entre deux
monstres de la littérature du vingtième siècle : James Joyce et Marcel Proust. Son dernier roman, Le Bonheur des Belges a paru chez Grasset à l’automne 2012. La Belgique est ainsi devenue un sujet en soi, dès 2003 avec la parution chez Gallimard de Le Mal du Pays, autobiographie de la Belgique et de La Spectaculaire Histoire des rois des Belges (Perrin, 2007).
Chantal Thomas est née en 1945. C’est une spécialiste reconnue du xviiie siècle, en particulier de Sade et de Casanova. Elle est directrice de recherche au CNRS, après avoir enseigné dans plusieurs universités, aux États-Unis et en France. Elle a publié des essais sur Sade (1978, 1985, 1994) et Casanova (1985), mais aussi sur l’écrivain autrichien Thomas Bernhard (1990, 2007). Elle a également écrit Comment supporter sa liberté (1998) et Souffrir (2004). Elle a publié un recueil de nouvelles, La Vie réelle des petites filles (Gallimard, 1995) et un essai sur Marie-Antoinette : La Reine scélérate, Marie-Antoinette dans les pamphlets (Seuil, 1989). Son premier roman, Les Adieux à la reine, publié en 2002, a reçu le Prix Fémina et a été traduit dans de nombreux pays, avant d’être adapté au cinéma par Benoît Jacquot en 2012. Elle a publié un autre roman historique, qui se passe sous le règne de Louis XV : Le Testament d’Olympe (2010) et L’Esprit de conversation, un essai sur Mme de Staël et Mme du Deffand. Elle a également publié des pièces de théâtre, comme La Lectrice-Adjointe (2003), ou Le Palais de la reine (2005), mis en scène au Théâtre du Rond Point par Alfredo Arias. Elle a fait paraître en septembre 2013 un nouveau roman inspiré par le xviiie siècle, et plus particulièrement par la période de la Régence : L’Échange des princesses. Elle a également publié des livres plus autobiographiques : Chemins de sable (conversation avec Claude Plettner) en 2006 et Cafés de la mémoire en 2008.
- CLIL theme: 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
- ISBN: 978-2-8124-4586-6
- EAN: 9782812445866
- ISSN: 2260-7498
- DOI: 10.15122/isbn.978-2-8124-4586-6.p.0367
- Publisher: Classiques Garnier
- Online publication: 08-27-2015
- Language: French