Glossaire
- Publication type: Book chapter
- Book: Histoire macaronique de Merlin Coccaie, prototype de Rablais
- Pages: 513 to 544
- Collection: Renaissance Texts, n° 239
Glossaire
Le glossaire présenté ici se veut une aide pour les lecteurs qui y trouveront la définition ou la translation en français moderne d’un mot inconnu, d’une locution sortie d’usage ou d’un terme ayant changé de sens depuis le début du xviie siècle. Par ailleurs, il n’est pas sans lien avec une tradition lexicographique qui a de longue date porté un intérêt à l’Histoire macaronique. Les dictionnaires de La Curne de Sainte-Palaye, Godefroy et Huguet y ont moissonné termes et exemples – peut-être aussi le dictionnaire de Cotgrave, bien que cela reste à démontrer. Plus récemment, Jean-Pierre Chambon et Jean-Paul Chauveau ont consacré une étude aux régionalismes du texte. L’œuvre se recommande en effet à l’attention des lexicographes par un nombre non négligeable de termes rares et d’attestations uniques en langue écrite – qualifications qui ne valent cependant qu’en l’état des connaissances lexicographiques et des dépouillements lexicaux. Ce glossaire poursuit modestement le travail en recensant notamment des formes non encore enregistrées et en prolongeant la discussion sur certains termes. Il permet aussi d’avoir une vision d’ensemble de quelques traits singuliers de la langue du texte : recours au calque et à la traduction littérale, régionalismes, imitation de Rabelais, pour les plus remarquables. Plus généralement, il est aussi conçu comme une photographie du matériel lexical du texte – nécessairement partielle étant donné l’ampleur de l’ouvrage, mais pas trop fausse, nous l’espérons – destinée à faciliter les comparaisons avec d’autres œuvres, dans le cadre des recherches sur l’attribution de cette traduction.
Les substantifs et les adjectifs sont enregistrés au singulier, sauf lorsque le pluriel est porteur d’un sens spécifique ou que la forme est essentiellement attestée au pluriel dans la lexicographie ; sauf, également, quand la restitution du singulier est douteuse. Les verbes sont enregistrés à l’infinitif, sauf s’ils n’apparaissent qu’au participe passé : c’est alors cette forme qui est recensée.
Les variantes graphiques sont données après la forme retenue comme entrée, qui est celle qui apparaît le plus fréquemment, ou en premier dans le cas d’un nombre égal d’occurrences.
Les calques et traductions littérales des expressions et termes folenghiens sont glosés par le sens qu’ils ont dans l’original, même s’il n’est pas certain qu’ils étaient compris et utilisés ainsi par le traducteur.
La mention Rabelais signale une influence ou une réminiscence de la langue rabelaisienne, à l’exclusion des concordances résultant de l’emploi de régionalismes : la distinction est cependant parfois difficile à faire entre les deux cas de figure. Cette mention vaut renvoi aux notes de bas de page dans le texte, pour davantage de précisions.
Les dictionnaires, ouvrages et articles sont cités par le nom de leur auteur, sauf abréviation donnée en bibliographie.
Les références de pagination sont celles de l’édition de 1606.
514A a, A a, onomat. “(braiement de l’âne)” (257) ; voir aussi la note, et hin han.
abbatis, s. m. “carnage” (333, 472, 888).
abortif, s. m. “produit de l’avortement, avorton” (236).
abreuver, v. tr. “pénétrer profondément” (192).
accompli (– de qqc), p. p. “qui possède parfaitement telle chose” (807).
accort, adj. et s. m. “rusé, habile” (281, 365, 385, etc.).
accouldoir, s. m. “parapet” (456).
accoustrement, accoustrument, s. m. “vêtement” (27, 770). – La forme accoustrument (770) n’est pas attestée en lexicographie ; variante ou coquille.
accoustrer, v. tr. “préparer” (46, 306, 325, etc.). | “maltraiter, arranger qqn de la belle manière” (346, 542). | v. pron. “se vêtir” (268).
acoster (s’–) v. pron. “entrer en relation, se lier” (12). | “s’approcher” (723). – Italianisme.
adeulé, p. p. “affligé” (593).
adextrer, v. tr. “dresser, accoutumer” (364).
adjournement, s. m. “assignation en justice” (139, 140).
adjourner, v. tr. “assigner en justice” (140, 225).
aduste, adj. “brûlé” (618).
affineur, s. m. “trompeur” (103).
afiné, p. p. “trompé par ruse” (219).
aggriffer, v. tr. “prendre avec les griffes” (861).
agraffer, v. tr. “saisir, agripper” (142).
aguigner, v. tr. “épier” (590).
aillée, s. f. “sauce à l’ail” (107). – Le mot est sorti de l’usage central au xvie siècle, concurrencé par aillade, et ne s’est conservé que dans l’Ouest (Chambon et Chauveau).
ains, conj. “mais” (582, 769, 836, etc.).
ais, s. m. “planche de bois” (386, 693, 857).
ahan (suer d’ –), loc. verb. “faire un effort physique pénible, se fatiguer énormément” (234, 292, 705).
alphatar, s. m. “mercure” (406). – Terme alchimique non traduit, identique dans l’original.
alouvi, adj. “affamé, avide” (444).
ambre de chien, loc. nom. (217, 600), voir la note p. 217.
amit, s. m. “linge que le prêtre met sur son cou et ses épaules pour dire la messe” (270, 306).
amourachement, s. m. “amour” (71). – Italianisme.
angonaie, s. f. “bubon à l’aine” (164). – Seule attestation, calque sur angonaia (VI 131) de même sens, employé comme un juron rustique. Angonailles est chez Cotgrave, et on trouve angonnages chez Rabelais (QL, ch. 21), glosé dans la Briefve Declaration comme un mot italien.
antenne, s. f. “longue vergue inclinée” (607).
antiphone, s. f. “psaume ou chant d’église exécuté en alternance par deux chœurs” (277).
apostume, s. f. “tumeur purulente, abcès” (363).
apotiquairerie, s. f. “lieu où l’on prépare les remèdes et les drogues” (726). – Terme rare en ce sens.
appetis, s. m. pl. “échalotes” (51). – « C’est des fueilles qu’on tire la principale commodité des Eschalotes, les mangeans crues en salades et cuites en plusieurs viandes où elles sieent tres bien, dont portent aussi le nom d’Appetits » (O. de Serres, cité par Huguet).
arbre, s. m. “mât d’un bateau” (390, 391, 606, etc.).
archivillain, s. m. “sorte d’officier municipal” (196). – Calque sur 515archique vilanus (VII 139). Seule attestation pour la Renaissance, mais la forme archevilain existe en ancien français. Godefroy cite un extrait d’un texte du xiiie siècle (Des XXIII manières de vilains) dans lequel l’archevilain annonce la tenue d’une fête sous l’orme du village, devant l’église.
arc turquois, loc. nom. “arc à double courbure, employé en Turquie et dans les pays voisins” (547).
arguer, v. tr. “blâmer” (316).
aristotelizer, v. intr. “philosopher comme un disciple d’Aristote” (179). – Trad. littérale de aristotilans (VI 394). Le texte fournit un des deux exemples de Huguet.
arri, interj. “(cri de commandement pour faire avancer un âne)” (571, 737). – Il est identique dans l’original. Chambon et Chauveau le rapprochent de hari, “cri pour faire marcher les bêtes” attesté en ancien français, et qui ne s’est conservé que dans la langue de la chasse après le xvie siècle. Les deux formes sont chez Rabelais : harry bourriquet (G, ch. 11) et arry avant (QL, ch. 52).
asne desbasté, loc. nom. “coureur de jupons” (635). – Huguet glose l’expression par “celui qui agit follement”, mais on trouve chez Furetière le sens d’“homme trop adonné aux femmes”, qui convient mieux ici.
aspergez, s. m. “goupillon” (165, 449).
assaillir le chat, loc. verb. “chercher noise” (378). – Calque de gattam affrontare (XII 275). L’expression est inconnue en français.
assiette, s. f. “position” (604).
athalac, s. m. “sel” (406). – Terme alchimique non traduit.
attenué, p. p. “exténué” (740).
auster, s. m. “vent du sud” (379, 818).
avaller, avaler, v. tr. “trancher” (349, 403, 589, etc.). | “abaisser, enlever en faisant tomber (pour un vêtement)” (769).
avaleur, avalleur, s. m., avaleur de qqc, loc. nom. (94, 316, 590, 721), voir note p. 94. – Rabelais.
ay, ay, onomat. “(cri de douleur)” (816). – Trad. de oyme (XX 632). Les formes ahi et aye sont attestées dès l’ancien français.
bachelier, s. m. “étudiant ayant acquis le premier grade universitaire” (281).
bacqué, p. p. “empaqueté, lié” (827). – Seule attestation, var. du verbe baguer de même sens. Voir FEW 2, 204a : *baga.
badanage, s. m. (80), voir baganage.
badaut, s. m. “sot” (286, 568, 735).
badauderie, s. f. “sottise” (568).
badin, adj. “sot, niais” (273).
baganaie, adj. “Juif, hérétique” (232, 286). – Calque sur baganaius, une désignation injurieuse des Juifs, glosée par Folengo dans la rédaction T comme un synonyme de “patarin”. Pas d’autre attestation en français.
baganage, badanage, s. m. « Juif, hérétique » (80, 232) ; en binôme synonymique (« badanages et patarins », 80). Baganage (232) est employé comme un singulier à valeur collective ; badanage (80) est peut-être une coquille. – Même origine que baganaie.
baguette, s. f. “cure-dent” (747). – Trad. littérale de bachettinas (XXIV 86) et seule attestation en ce sens.
bai bai, onomat. “(bêlement de la chèvre et du mouton)” (251, 257, 374, etc.). – Identique chez Folengo. La forme bee pour le bêlement du mouton est dans la Farce de Maître Pathelin.
516bailler, v. tr. “donner” (65, 132, 142, etc.).
bailleur de venuës, loc. nom. “trompeur, menteur” (105) ; bailler une venue est lexicalisé au sens de “jouer un tour”.
bal de la torche, loc. nom. “danse dans laquelle un danseur portant un flambeau choisit sa partenaire, fait quelques tours avec elle, puis lui remet la torche afin qu’elle choisisse un nouveau cavalier, et ainsi de suite” (734).
baler, v. intr. “danser” (269, 427).
balier, v. tr. “balayer” (399).
ballotter, v. tr. “choisir par un vote” (563).
balongner, v. tr. “bâillonner” (542, 544). – Seule attestation lexicographique, mais on trouve le verbe chez Ambroise Paré, originaire de Laval (Œuvres complètes, 1840, t. II, p. 631a).
banc, s. m. “comptoir où un procureur exerce son activité dans la salle du Palais de justice” (139, 144, 147).
barbacane, s. f. “ouvrage extérieur de fortification, percé de meurtrières” (309).
barbasse, s. f. péjor. “grande barbe” (293).
barbasse, s. m. “barbu (toujours pour un vieillard)” (429, 545, 668, etc.). – Seule attestation du substantif en ce sens.
barbazane, s. m. “chouette” (597). – Calque sur barbazannos (XIX 529), “chats-huants”, et seule attestation en français.
barbe, adj. “de Barbarie, de race orientale (pour un cheval)” (436).
barbe de foin (faire –), loc. verb. “se moquer, outrager” (92). – Seule attestation de l’expression calquée sur foeni barba (III 472), mais elle est proche de faire barbe de paille / de foire, “tromper”.
barbe (– Tognazze), s. m. “oncle, père” (138, 166, 190, etc.). – Borel : « oncle ou personne establie pour la conduite des autres, pour ce qui regarde le salut ».
barbet, s, m. “barbon” (107). | “ ?” (204) ; allusion sexuelle probable, voir la note.
barbotter, v. tr. “marmotter, prononcer d’une façon mal articulée” (63, 247, 314, etc.).
barboüilleries, s. f. pl. “discours confus” (706). – Seule attestation en ce sens.
baselic, basilisque, basilic, s. m. “gros serpent venimeux à qui on attribuait le pouvoir de tuer par son seul regard” (14, 779, 798). | “sorte de gros canon” (454).
basse danse, loc. nom. “danse lente, à mouvements modérés” (201).
bassiere, s. f. “ce qui reste au fond d’un tonneau” (360). – Chambon et Chauveau l’identifient comme un régionalisme de l’Ouest et du Centre, avec des variantes enregistrées en lexicographie (baissiere, bessiere).
bat, s. m. “bruit rythmé résultant de la marche du cheval” (357, 646). | “frappement des pieds” (844). – Dans le premier sens, le terme n’est attesté en français écrit que chez Pierre Le Loyer, auteur originaire du Maine et Loire (Chambon et Chauveau).
batail, s. m. “battant (d’une cloche)” (103). – Chambon et Chauveau signalent que les exemples donnés par Huguet pour ce terme dessinent une aire en accord avec les localisations dialectales contemporaines : Touraine, Perche, Saintonge et Anjou.
bau bau, onomat. “(aboiement du chien)” (45, 296, 380, etc.). – Il est identique dans le texte original. Pas d’autre attestation en français, mais Pasquier donne clabauder comme le verbe correspondant à l’aboiement des gros chiens (Recherches, p. 1543). On trouve ouan ouan dans Le Moyen de parvenir (ch. 90).
baveries, s. f. pl. “paroles vaines” (31, 88).
517beau fils, loc. nom. “joli garçon” (788). – L’expression a parfois une nuance ironique : « On dit d’un homme, qu’Il fait le beau, qu’il fait le beau fils, pour dire, qu’il affecte de paroistre beau, qu’il a grand soin de sa personne » (Académie, 1687).
beau pere, loc. nom. “moine” (299, 312, 375).
bec de corbin, loc. nom. “hallebarde munie d’un crochet” (594). – Terme technique né dans l’Ouest, mais entré dans l’usage général au xvie siècle (Chambon et Chauveau).
bedon (mon gros –), s. m. “(terme d’amitié)” (714). – Rabelais.
beluter, v. tr. “tamiser” (283, 679) ; se beluter le cerveau, loc. verb. “se tamiser le cerveau” (238). – Rabelais.
bercail s. m. “troupeau de moutons” (369, 374, 379).
bergeail blanc, loc. nom. “moutons” (607). – Les attestations du terme collectif bergeail au xvie siècle se trouvent surtout chez des auteurs assignables à l’Ouest et au Centre (Chambon et Chauveau).
beschée, s. f. “béquée” (114).
beu beu, onomat. “(meuglement du bœuf)” (663). – Trad. de bu bu (XXI 355), une onomatopée qui est aussi rendue par bou (voir ce terme).
biberon, s. m. “ivrogne” (29, 649).
bigeare, biserre, adj. “déraisonnable” (ã2ro, 809). – Emprunt attesté depuis le TL à bizzaro, “extravagant”. La forme ne s’est pas fixée tout de suite : bigeare, bizerre, bigarre (par croisement avec le mot bigarré) étaient en concurrence avec la forme qui s’est finalement maintenue. Henri Estienne mentionne bizarre comme un italianisme depuis longtemps en usage (Deux dialogues, p. 145).
bissac, s. m. “besace” (114, 171, 215, etc.).
bissacée, bissachée, s. f. “quantité contenue dans un bissac” (300, 589). – Seule attestation.
bizerrerie, s. f. “bizarrerie” (19). – Trad. de bizarriam (I 286). Cette forme n’est pas enregistrée dans les dictionnaires, contrairement à bizarrerie, bizarrie ou encore bizarreté.
blandices, s. f. pl. “séductions” (35, 505).
bluette, bluete, s. f. “petite étincelle” (653, 715).
blutteau, s. m. “tamis” (195, 692).
boitte, s. f. “boisson” (360). – Rabelais.
bonnet de tailloir, loc. nom. “bonnet plat comme un tailloir (c’est-à-dire une assiette ou un tranchoir)” (111). – Trad. littérale, et seule attestation.
bord (à –), loc. “à terre, au rivage” (637, 640, 773, etc.).
botteau, s. m. “botte” (222).
bou, onomat. “(meuglement de la vache)” (251). – Calque de l’onomatopée originale, bu (VIII 410). Le substantif muglement est également employé dans le texte. Voir aussi beubeu.
boust bou bou, onomat. “(bruit des pièces d’artillerie)” (841). – Trad. de bom bom (Mosch. I 317). Voir aussi tuf tof.
bouchon, s. m. “[étron]” (?) (298), voir la note.
bouf bouf, onomat. “(bruit des soufflets de forge)” (402). – Adaptation de l’onomatopée originale, buf bof (XIII 143).
bouffer, v. intr. “enfler” (627) ; bouffé, p. p. “gonflé de colère, irrité” (328).
bouge, s. f. “bouse” (228). – Seule attestation du mot en ce sens ; variante ou coquille.
bourde, s. f. “fable, mensonge” (31, 370, 556, etc.).
bourrer (se –), v. pron. “se battre” (326).
bousillage, s. m. “torchis fait de terre détrempée et de paille hachée qu’on 518emploie dans les constructions rustiques” (195). – Le terme est rare et implanté surtout dans certaines régions de l’Ouest d’oïl (Chambon et Chauveau).
bout (sur –), loc. adv. “debout” (318).
boutefeu, s. m. “celui qui enflamme, incendiaire” (13, 62).
bouteillon, s. m. “ivrogne” (883). – Sobriquet donné aux Français par les Italiens. Italianisme.
bragard, s. f. “fanfaron” (116, 117, 332, etc.).
brague, s. f. “sorte de culotte ou de caleçon, braies” (569).
braisches de miel, loc. nom. “rayons de miel” (640). – Les attestations de ce terme en français écrit se font rares dès le xvie siècle. Dans les parlers contemporains, son type est nettement localisé au Nord-Est, Ouest et Centre du domaine d’oïl (Chambon et Chauveau).
bran, s. m. “merde” (220).
brancher, v. tr. “pendre à une branche” (302).
bransle, s. m. “toute danse dans laquelle plusieurs personnes se tiennent par la main” (202).
brasier, s. m. “braises” (27, 342) ; singulier à valeur collective.
bravacher, v. intr. “fanfaronner” (154). – Trad. de bravezant (V 423), et seule attestation en ce sens de ce verbe rare.
bravage, s. m. “bravache” (117). – La forme bravache est employée à quatre reprises dans le texte. Bravage peut donc être une coquille, ou une variante à mettre en relation avec les formes frange (5) et chugeter (373), où on observe le même phénomène.
braver, v. intr. “faire le brave, l’insolent” (144, 250, 296, etc.). | v. pron. “faire des bravades” (671).
braverie, s. f. “bravade, fanfaronnade” (85, 117, 293, etc.). | “bravoure” (652, 851).
breneux, adj. “merdeux” (136, 186) ; subst. (116).
brezil, s. m. “bois exotique” (362).
brigue, s. f. “querelle” (290). | “violence” (308).
brimballer, v. intr. “sonner (avec une idée de balancement)” (309).
brinde, s. f. “action de boire à la santé de quelqu’un ou d’inviter à boire” (260).
brode, s. m. “homme d’origine germanique” (248).
brusc (faire le –), loc. verb. “faire le brave” (201). – Seule attestation.
buée, s. f. “linge mis à la lessive” (418). – Dès le milieu du xviie siècle, le terme a été signalé comme régional : « on appelle ainsi la lessive dans les Provinces d’Anjou, du Maine, de Touraine et de Normandie » (Ménage). Par ailleurs, les exemples donnés par Huguet émanent surtout d’auteurs de l’Ouest ou du Sud-Ouest (Chambon et Chauveau).
buf baf, onomat. “(bruit d’une goutte qui tombe ou idée de disparition rapide)” (536). – Chez Folengo, buf baf (XVII 652) avait ce second sens de disparition rapide.
bulletin, s. m. “attestation officielle, servant en particulier de sauf-conduit” (243).
bureau, s. m. “étoffe grossière de laine brune” (166, 369).
buttier, s. m. “lourdaud” (168, 241). – La seule autre attestation de ce terme se trouve sous la plume de Tahureau, originaire du Mans (Chambon et Chauveau).
cabale, s. f. “tradition hébraïque vouée à l’interprétation symbolique de la Bible” (247).
cacque, s. m. “petit tonneau qui contient 519« le quart d’un muid » (Nicot), mesure équivalant à Paris à 268 litres” (483).
cadenaté, p. p. “enchaîné” (379). – Calque sur cadenati (XII 299), et seule attestation de cet italianisme.
cadene, cadenne, s. f. “chaîne” ; à la cadene, loc. “dans les chaînes, enchaîné” (289, 578, 619). | “[corde de la lyre]” (?) (314) ; voir la note. – Italianisme.
caguesangue, s. f. “dysenterie” (54, 302, 463, etc.). – L’utilisation dans une imprécation (54, 521), que l’on trouve aussi chez Rabelais, est un italianisme.
caille, s. f. “pet” (90). – Seule attestation en ce sens, peut-être à mettre en relation avec caille lombarde. | caille lombarde, caille de Lombardie, loc. nom. “étron” (214, 256, 769, 826, 877). – Trad. littérale d’une expression propre à Folengo, quaia lombarda, dont l’origine n’est pas claire.
caillotin, s. m. “petit fromage fait avec du lait caillé” (4, 170, 194, etc.). – Si cette forme est spécifique au traducteur, on trouve cailloton chez Belleau. Les données dialectales contemporaines situent ce terme dans la région du Mans (Chambon et Chauveau).
calamite, s. f. “pierre d’aimant” (409, 579, 641).
calcedon, s. “calcédoine, pierre d’un blanc laiteux” (496).
cambrossen, s. m. “troène” (797). – Terme mantouan non traduit.
camisolle, s. f. “vêtement porté par-dessus la chemise” (438).
cancre, s. m. dans une imprécation “chancre, ulcère” (54, 164, 194, etc.). – L’usage de ce terme dans une imprécation, est signalée comme typiquement italienne par Henri Estienne : « [M. Celtophile], quand il aura esté à la cour, trouvera qu’encore j’ay esté honneste en mes italianizemens au pris de plusieurs. Car vous ne m’avez point ouy dire Luy vienne le cancre » (Deux dialogues, p. 438). On le trouve chez Rabelais (QL, ch. 21). | “(juron)” (250, 261, 292, etc.). – La première attestation de cet usage du mot est chez Rabelais (TL, ch. 15).
canelle, s. f. “robinet de bois fixé à une cuve” (438, 848).
cantaride, s. f. “insecte coléoptère de couleur vert doré, d’aspect brillant, cantharide” (831, 846, 881, etc.).
canton, s. m. “partie d’un pays, d’une ville ou d’un lieu” (2, 138, 369).
capuzze, s. m. “capuchon” (267). – Première attestation du mot en français selon le TLF, ensuite enregistré sous la forme capuce.
caracque, caraque, s. f. “navire de grande capacité” (365, 477, 849).
carlin, s. m. “monnaie italienne” (81, 82, 372, etc.).
carolus, s. m. “pièce d’argent frappée sous Charles VIII, valant dix deniers” (104, 224).
carte, s. f. “papier, écrit” (363, 676, 812).
cartel, s. m. “papier par lequel on adresse un défi” (590, 852).
casse, s. f. “fruit du cassier dont la pulpe a des propriétés laxatives” (219).
castelan, s. m. “gouverneur d’un château fort” (633).
caut, adj. “prudent, avisé” (288)
cautelle, s. f. “ruse” (414).
cavé, p. p. “creusé” (457).
ceraste, s. f. “vipère d’Égypte à cornes” (728, 782).
cervelle, s. f., se teniren cervelle, loc. verb. “être en éveil, sur le qui-vive” (180, 384, 424). | loc. tenir en cervelle “tenir en respect” (822). – L’expression est notée comme un italianisme par Henri Estienne.
520chaffault, s. m. “estrade” (8).
chair, s. f. “viande” (25, 68, 108, etc.).
chaire, s. f. “chaise” (112, 211, 309, etc.).
chamailler, v. tr. “frapper violemment” (524). | v. pron. “se battre” (873).
chamaillis, chamaille, s. m. “combat” (338, 473, 598, etc.). – Seule attestation de la forme chamaille (884).
chansi, p. p. “rance” (360).
chappiers, s. m. pl. “ ?” (731) ; voir la note.
charbon, s. m. “anthrax, furoncles” (463).
chargeoire, s. f. “sorte de piège” (520). – Les seules autres attestations du même type sont régionales : Vienne, Poitou, Vendée (Chambon et Chauveau).
charneure, s. f. “chair” (504).
charriage, s. m. “ensemble des chariots qui accompagnent une armée” (831, 872). | “chariot, charrette” (56).
chatte morte (faire la –), loc. verb. “faire la mourante” (274). – Trad. littérale de l’expression originale, et seule attestation.
chaulmine, chaumine, s. f. “chaumière” (45, 164, 508). – Première attestation du substantif. Terme occidental (Chambon et Chauveau).
chaumier, s. m. “meule de chaume ou de paille” (67, 720). – L’autre exemple donné par Huguet se trouve dans un texte angevin (Chambon et Chauveau).
chauvir des oreilles, loc. verb. “remuer les oreilles” (350). – La plupart des exemples donnés par Huguet proviennent d’auteurs occidentaux (Chambon et Chauveau).
chenevote, s. f. “brin de chanvre” (502, 813).
chere, s. f. “visage, mine” (17, 215, 459).
cherté, s. f. “disette, manque” (188, 508).
chevir (se– de), v. pron. “maîtriser” (857).
chevreter, v. intr. “devenir fou” (216). – Cotgrave en donne l’explication suivante : « from a goat, which in his time of heat, is madde for lust ». Rabelais.
chomner, v. intr. “chômer” (831). – Pas d’autre attestation pour cette variante, peut-être une coquille.
chopper, v. intr. “buter, trébucher” (646, 650).
chucher, v. tr. “chuchoter” (495). – Seule attestation.
chucheter, v. tr. “chuchoter” (412).
chugeter, v. tr. “chuchoter” (373). – Non enregistré dans les dictionnaires. Coquille ou variante, à rapprocher des formes frange (5) et bravages (117) ?
chyer des estoupes, loc. verb. “avoir très peur” (569). – Trad. littérale de cagare stopinos (XIX 20).
circuir, v. tr. “parcourir” (330, 771).
ciroesne, s. m. “emplâtre” (661, 727).
ciseau, s. m. “carreau d’arbalète dont le fer se termine par un tranchant à angle droit” (468) ; en binôme synonymique, « garrots et ciseaux ». – Seule attestation en ce sens dans les dictionnaires de langue.
clacquet, s. m. “claquement” (280).
clisse, s. f. “objet tressé dont on fait une claie pour divers usages (ici : pour égoutter le fromage)” (334). – Il semblerait que ce type soit représenté dans les parlers de l’Ouest, du Centre et du Sud-Ouest (Chambon et Chauveau).
clocquer, v. intr. “glousser” (185). – Seule attestation textuelle, mais deux attestations lexicographiques existent, chez Palsgrave et La Porte. L’extension du terme dans les parlers contemporains est en revanche très large une grande partie du domaine d’oïl, selon Chambon et Chauveau.
clouporte, s. m. “cloporte” (877). – Forme non attestée en lexicographie, mais elle est chez Ambroise Paré (Les521œuvres, 2019, p. 2053) et chez Jean Du Val, médecin originaire d’Issoudun (Le grand thrésor, 1616, p. 489a).
clou, s. m. “furoncle” (463).
coinct, adj. “beau, bien mis” (186).
coing de beurre, loc. nom. “morceau de beurre” (118, 808). – Dans les parlers contemporains, le FEW n’enregistre l’expression qu’en Haute-Bretagne, Maine et Anjou. Vraisemblable occidentalisme. FEW 2, 1533b : cuneus.
cole, s. f. “crachat” (114, 203).
combreselle, s. f. “culbute” (521). – Le seul exemple cité par Huguet est chez Rabelais. Le mot est aussi chez Béroalde de Verville, qui a vécu à Tours, et le picard Herberay Des Essarts (Chambon et Chauveau).
comite, s. m. “maître d’équipage” (389).
comme quoy, loc. adv. “comment” (357).
compter du nez / aveclenez, loc. verb. “compter sur les doigts d’une seule main” (183, 480). – Trad. littérale de naso numerare, expression non attestée par ailleurs en français.
concreer (se –), v. pron. “se former” (424).
confit (– en), p. p. “rempli de” (76).
connil, s. m. “lapin” (631).
consolidation, s. f. “solidification” (382). – Calque sur solidatio (XII 369). Le terme semble par ailleurs réservé au vocabulaire médical (consolidation d’une plaie, d’une fracture).
contention, s. f. “querelle, lutte” (454).
contournement, s. m. “action de tourner” (405).
contrebas, adv. “en bas, vers le bas” (716, 759).
contrecœur, s. m., avoir à contrecœur, loc. verb. “haïr” (565).
contremont, contre-mont, adv. “en haut, vers le haut” (175, 198, 334, etc.). | prép. “au-dessus de” (703).
convenance, s. f. “rapport, affinité” (604).
coquinaille, s. m. “coquin” (334). – Seule attestation dans un emploi autre qu’au singulier avec valeur collective.
corbillon, s. m. “petite corbeille” (245).
corne, s. f. “fruit du cornouiller, cornouille” (68).
cornette, s. f. “étendard de cavalerie” (853, 868).
cornemuse, s. f., la cornemuse au sac, la cornemuse du sac, loc. “le sac vide” (38, 153) ; voir les notes à ces pages.
corporal, s. m. “linge consacré placé sur l’autel” (260).
corsage, s. m. “taille, corpulence” (72, 846, 847, etc.).
corset, s. m. “tunique” (172).
cosson, s. m. “charançon des fèves” (854, 858, 882, etc.). – Ce type lexical est représenté surtout en occitan. Dans le domaine d’oïl, on le trouve dans une zone limitée à l’Ille-et-Vilaine, le Maine, l’Anjou, le Poitou, la Saintonge et l’Allier (Chambon et Chauveau).
cotillon, s. m. “jupon de femme” (232, 432).
cotte, s. f. “robe, jupe” (232, 270, 363, etc.).
coüacquer, v. intr. “coasser” (194). – Seule attestation.
coulemerde, adj. “merdeux” (719). – Calque sur merdifluens (XXIII 305), et seule attestation.
couillasse, s. m. “imbécile” (883). – Rabelais.
couplet, s. m. “sommet” (347).
couppe-bourse, s. m. “coupeur de bourses” (123). Voir aussi taille-bourses.
courattiere, courratiere, s. f. “entremetteuse” (554, 604).
couronne, s. f. “tonsure” (250, 254).
courrillé, p. p. “verrouillé” (719). – Seule attestation dans la langue écrite. L’aire de ce terme est typique de la moyenne vallée de la Loire, du Loiret jusqu’au Maine-et-Loire, avec un 522foyer probable entre Tours et Orléans (Chambon et Chauveau).
courroi, s. m. “verrou” (312, 651). – Seule attestation dans la langue écrite. Les données dialectales contemporaines situent ce type en Haute-Vienne et dans le Poitou (Chambon et Chauveau).
courtaud, s. m. “cheval de selle court et fort (par opposition au coursier)” (41, 692).
couverture, s. f. “toit” (237, 270, 341, etc.). – Dans les parlers contemporains, le terme est particulièrement représenté dans l’Ouest (Chambon et Chauveau).
crailler, v. intr. “croasser” (649).
crapule, s. f. “excès de boisson ou de nourriture” (36).
crezieu, s. m. “récipient à huile” (50). – C’est la seule attestation du terme ; creziou est chez Rabelais. Probable poitevinisme (Chambon et Chauveau).
cro cro, cro cro cro, onomat. “(croassement des corbeaux et des corneilles)” (346, 442). – Reprise de l’onomatopée originale.
cuict, adj., plus cuict que crud, loc. adj. “saoul, ivre” (271, 437). – Calque de l’expression originale, qui n’est pas lexicalisée en français. | (avec inversion) plus crud que cuict “qui provoque l’ivresse” (806).
cul (sur –), loc. adv. “net” (617).
dace, s. f. “impôt, taxe” (140, 329).
dard, s. f. “vandoise” (51). – Chambon et Chauveau signalent qu’il s’agit d’un régionalisme, citant Belon qui attribue le mot aux « habitants de la Loire » ; le terme est aussi chez Rabelais (QL, ch. 3, « un dar de Loyre »).
dauber, v. tr. “frapper” (753).
debile, adj. “faible” (63, 90, 435).
debrideur, s. m. “mangeur glouton” (86). – Rabelais.
dechifrer, deschiffrer, v. tr. “raconter” (158, 170).
delicater (se –), v. pron. “prendre du plaisir” (437).
demener, v. tr. “conduire” (213).
demoler (se –), v. pron. “se déboîter, se disloquer” (167). – Terme occidental (Chambon et Chauveau).
denoncer, v. tr. “faire connaître” (ã6ro).
dentier, s. m. “mâchoire” (495). – Seuls deux autres exemples, pris chez Baïf (Anjou) et d’Aubigné (Saintonge), sont donnés par Huguet (Chambon et Chauveau).
depatrouiller (se –), (144) voir despatrouiller.
depescher, v. tr. “expédier” (51, 185, 321, etc.). | “tuer” (392, 471, 513, etc.).
deschaux, adj. “sans chaussures” (391).
deschiré, p. p. “en mauvais état, maltraité (en parlant d’une personne)” (56, 74, 165, etc.).
desduire, v. tr. “raconter” (327).
desesperée (à la –), loc. “par un coup d’audace dans une situation désespérée” (771).
desgager, v. tr. “saisir, prendre gage et assurance pour une dette” (96, 140).
desjuché, p. p. “descendu de son perchoir (pour la volaille, ici un coq)” (58).
despatrouiller, depatrouiller (se –), v. pron. “se dégager” (144, 335, 599). – Seule attestation dans les dictionnaires historiques.
despiter, v. tr. “maudire” (109).
despriser, v. tr. “mépriser” (192). | “blâmer” (209).
desvelopper, développer, v. tr. “dégager” (208). | “déballer” (449). | v. pron. “se dégager” (86, 177, 899).
detracquer (se –), v. pron. “s’écarter” (84).
detrencher, v. tr. “tailler en pièces” (736).
devantail, s. m. “tablier” (418). – Selon Chambon et Chauveau, une attestation du terme en moyen français, documentée à Angers en 1359, est le seul parallèle localisable.
523développer (se –), v. pron. (176), voir desvelopper.
devis, s. m. “conversation, propos” (32, 439).
diaculon, s. m. “emplâtre calmant fait du suc de certaines plantes” (225).
diagredi, s. m. “laxatif à base de scammonée” (242).
diligenter (se –), v. pron. “se hâter” (390).
diminuer, v. tr. “ajouter une ou plusieurs notes de musique dans l’intervalle de deux notes de la mélodie originale, dans un but d’ornementation” (647). – Ce sens technique est donné par Cotgrave, qui glose le verbe par « to divide (in singing) », le procédé de diminution étant également appelé division. Plusieurs exemples cités par Huguet ont également ce sens, bien qu’ils soient glosés par « chanter en affaiblissant le son ». | v. pron. “s’enrichir de notes” (33).
dimouvoir, v. tr. “détourner” (124).
din don, dindon, onomat. “(bruit des cloches qui sonnent)” (257, 282, 744, etc.). – Calque de l’onomatopée originale. La forme dindan est chez Cotgrave, et mentionnée par Pasquier (Recherches, p. 1542). Voir aussi don don don.
dire bien, loc. verb. « estre bien seant, avoir bonne grace » (Oudin) (482). – L’expression est qualifiée de vulgaire par Oudin.
dissiper, v. tr. “mettre en pièces” (382, 478, 891).
don don, onomat. “(bruit que rend une poitrine frappée)” (494). – Calque de l’onomatopée originale.
don don don, onomat. “(bruit des cloches qui sonnent)” (309). – Calque de l’onomatopée originale. Voir aussi din don.
dragant, s. m. “gomme qui sert de solvant ou d’apprêt, ou permet de lier une préparation, gomme adragante” (406).
dragme, s. f. “unité de mesure valant un huitième d’une once (soit une très petite quantité)” (157).
drappeau, s. m. “torchon, lange” (186, 418).
droler, v. tr. “frapper” (178). – Seule attestation textuelle, mais le verbe est chez Cotgrave.
dueil, s. m. “tristesse, chagrin” (13, 89, 522, etc.).
duit, p. p. “habile, exercé” (467).
eau de naphe, loc. nom. “eau de fleur d’oranger” (733).
eau fort, loc. nom. “acide nitrique” (312).
écorcher la queüe, loc. verb. au fig. “achever qqc, un travail” (645). – Cotgrave recense : « la queuë est pire à escorcher », glosé par « The last is hardest to be done ».
effect, effaict, s. m. “action” ; par effect, loc. adv. “par des actes, des actions (par opposition aux paroles)” (ã2ro, 172, 255, etc.) ; mettre à effect, loc. verb. “mettre en pratique, à exécution” (169, 249, 372, etc.) ; prendre effect à, loc. verb. “prendre acte de” (472) ; en effect, loc. “en réalité” (562).
ehancé, p. p. “déhanché” (764).
electuaire, s. m. “médicament de consistance molle” (727).
eliothropie, s. f. “calcédoine de couleur verte, tachetée de rouge, héliotrope” (409).
émorche, s. f. (489), voir esmorche.
embrenner, v. tr. “recouvrir d’excréments” (100, 220, 635).
empeschement, s. m. “occupation” (69).
empesché, p. p. “occupé” (335, 627, 779).
empestroire, s. f. “entrave” (599). – C’est la seule attestation dans la langue écrite. Dans le sens d’“entraver une vache”, le verbe empestrer semble typique de l’Ouest d’oïl (Chambon et Chauveau).
524empreigner, v. tr. “féconder” (57).
empreinte, p. p. “enceinte” (119). | “fécondée” (363).
empunaisir (s’–), v. pron. “s’infecter” (307).
enchevestrer, v. tr. “lier, attacher” (289). | “mettre sous le joug” (578).
engouler, v. tr. “avaler, engloutir” (57, 507, 616, etc.).
engrendrer, v. tr. “engendrer” (547, 796). – Forme non enregistrée en lexicographie ; il s’agit peut-être d’une coquille, d’autant qu’on relève par ailleurs une vingtaine d’occurrences du verbe engendrer.
engrossir, v. tr. et intr. “épaissir” (368). | “féconder” (381). | “devenir enceinte” (729). | v. pron. “se féconder” (408). | “s’épaissir” (660).
enguilmineur, s. m. “charlatan” (409). – Terme rare, en dehors de cette occurrence, le terme est relevé seulement chez Nicolas de Cholières.
ennuy, ennui, s. m. “affliction, douleur, tristesse” (17, 21, 37, etc.).
ennuyer, v. pron. “se lasser” (180, 329). | “éprouver de l’affliction” (313). | ennuié, ennuyé, p. p. “affligé” (115, 767).
ennuyeux, ennuieux, adj. “pénible, fatigant, fâcheux” (235, 517, 534, etc.).
enseigne, s. f. “signe, marque” (556).
enseigne, s. m. “porte-drapeaux” (849).
entourner, v. tr. “entourer” (85, 140).
entremets, s. m. “intermède” (155).
entrepelauder (s’–), v. pron. “se battre” (296). – Rabelais.
envisager, v. tr. “regarder” (104, 235, 413, etc.). | v. pron. “se regarder” (608).
epidimie, s. f. “toute maladie contagieuse, en part. la peste” (463).
epigramme, s. f. “épitaphe” (572).
épousseter, v. tr. (239), voir espousseter.
equipolent (à l’–), loc. adv. “dans les mêmes proportions” (101).
erre, s. f., belle erre, grand erre, loc. adv. “rapidement” (589, 754, 830).
esbourrer (– la meslée), v. tr. litt. “enlever la bourre, la pellicule protectrice”, d’où ici “percer, éparpiller” (696). – Régionalisme probable : les exemples fournis par La Curne et Huguet viennent pour la grande majorité d’auteurs occidentaux, et dans un sens figuré similaire, le terme n’est que chez Martin Fumée, originaire de Genillé (Inde-et-Loire).
escacher, v. tr. “écraser” (790).
escamper, v. intr. “décamper” (207, 278, 338, etc.).
escarboucle, s. f. et m. “pierre précieuse, variété de grenat rouge foncé” (683, 691, 758, etc.).
eschaffaut, s. m. “estrade” (10, 16).
eschec, s. m. “carnage, destruction” (469, 515, 594, etc.).
escient, s. m., à bon escient, “abondamment” (48, 157, 374, etc.). | “fortement, vigoureusement, avec application” (146, 213, 238, etc.).
escorgée, s. f. “lanière de cuir” (765).
escouler (s’–), v. pron. “s’en aller, se glisser” (322, 743).
escrimerie, s. f. “escrime” (66, 75). – Le terme escrime est aussi utilisé dans le texte.
esmorche, émorche, s. f. “amorce servant à enflammer” (295, 489).
esmotion, s. f. “agitation” (159, 388, 593, etc.).
esmouvoir, v. tr. “mettre en mouvement, exciter” (156, 242, 310, etc.). | emeu, p. p. “agité, en mouvement” (3, 34, 398, etc.). | v. pron. “se mettre en mouvement, s’exciter” (205, 308, 333, etc.).
espagnole, s. f. “la pavane d’Espagne (danse)” (201).
espié, p. p. “orné” (8). – Seule attestation 525en ce sens, que La Curne glose plus précisément par « comme garni d’épis ».
espinette, s. f. “instrument à cordes pincées de la famille des clavecins” (427).
espousseter, épousseter, v. tr. fig. “battre” (108, 239). | v. pron. “se battre” (296).
esguilleté, p. p. “qui a ses chausses attachées au pourpoint avec des aiguillettes” (270).
esguillette, s. f. “cordon servant à attacher les chausses” (112, 207, 268, etc.). | coureused’esguillete, loc. nom. “prostituée” (755). – Courir l’aiguillette est lexicalisé au sens de “se prostituer”.
esquiller (s’–), v. pron. “s’enfuir” (789). – Non enregistré en ce sens dans les dictionnaires. Godefroy recense esquiller, “nettoyer”, et s’équiller, “se nettoyer, se rasséréner (à propos du ciel quand les nuages se dissipent)”, comme des régionalismes du Centre. Le terme est ici à rapprocher de quille, “jambe” (argot, attesté depuis 1455) et de la forme dialectale déquiller, “déguerpir” (Berry). FEW 16, 309a : kegil.
essayer, v. tr. “connaître par expérience, apprendre, éprouver” (387, 552, 645, etc.).
estafier, s. m. “valet à pied, qui porte l’équipement de son maître” (12, 122, 641, etc.). – Attesté pour la première fois dans la Sciomachie de Rabelais (1549), et encore signalé par Nicot comme un italianisme.
estain, s. m. “laine destinée à former la chaîne des tissus” ; tirer de l’estain, loc. verb. “peigner, carder la laine” (95).
estançon, s. m. “baguette ou branche de bois (utilisée par l’oiseleur)” (611) – Le terme désigne habituellement une pièce de bois servant à soutenir un mur, sens qui ne convient pas ici.
estendre la peau, loc. verb. “s’étirer”. – Trad. littérale de stendere pellem (II 172).
estoc, s. m. “épée longue et étroite” (86, 346, 455, etc.) ; d’estoc, loc. “avec la pointe de l’épée” (470, 586).
estoccade, estocade, s. f. et m. “coup donné avec la pointe de l’épée” (66, 145, 346, etc.).
estoupper, v. tr. “boucher” (217, 371).
estour, s. m. “mêlée, combat” (22, 348).
estramasson, s. m. “coup donné avec le tranchant de l’épée” (66, 864). – Italianisme.
estrapade, s. f. “châtiment consistant à hisser un condamné à un mât, puis à le laisser retomber plusieurs fois au bout d’une corde” (114).
estropiat, adj. “estropié” (441). – La première attestation de cet italianisme est chez Rabelais (TL, ch. 2), encore signalé comme tel par Nicot.
ezpres, adv. “exprès” (319). – Forme non enregistrée dans les dictionnaires.
faciende, s. f. “occupation” (370). – Première attestation chez Rabelais (QL, Prologue), à partir de l’it. faccenda, de même sens. Italianisme condamné par Henri Estienne : « Il ne faut pas dire, J’ay des affaires, ou des faciendes, mais, J’ay à negotier avec un tel seigneur » (cité par Huguet).
facquin, s. m. “portefaix” (35, 367, 368, etc.). | “homme vil” (92, 338).
facquinerie, s. f. “métier de porteur” (368). – Le terme n’est attesté que dans le sens de “bassesse”.
facteur, s. m. “agent, commis” (435).
fadeseries, s. f. pl. “choses sottes et niaises” (27, 499, 815). – Seule attestation textuelle, mais le terme est enregistré par Cotgrave.
fanfrelucheries, s. f. pl. “inepties” (71). – Seule attestation. Rabelais.
fariraram, fariran, farirarira riran, onomat. 526“(bruit des trompettes)” (15, 16, 752). – Proche des onomatopées originales. En association avec tantare (752). Voir aussi tararan et taratantare.
fascinations, s. f. pl. “sorts, actes de sorcellerie” (731, 741).
fascines, s. f. pl. “branchages” (866).
faseol, s. m. “haricot” (41).
fantastiquer, v. tr. “imaginer” (805).
fauconniere, faulconniere, s. f. “gibecière de fauconnier” (328). | “gibecière” (131, 132, 365).
favotte, favote, s. f. “petite fève” (108, 596, 843). – Seule attestation. D’autres variantes sont enregistrées dans les dictionnaires (faverolle, faverots). FEW recense faviotte dans l’Indre (FEW 3, 340b : faba).
fenouil, s. m, jusques à un brin de fenouil, loc. “jusqu’au bout” (77). – Trad. littérale de usque fenocchium (III 200) ; voir aussi la note. | vendre son fenouil, loc. verb. “tromper, berner” (225). – Trad. littérale de fenocchium vendere (VII 671) ; voir aussi la note.
feries, s. f. pl. “fêtes, jours fériés” (249).
ferrement, s. m. “outil de fer” (180, 300, 308, etc.).
fiebvre quarte, loc. nom. “fièvre intermittente qui revient tous les quatre jours” (363).
figue, s. f., faire la figue, loc. verb. “se moquer, faire un geste obscène de moquerie” (383, 635, 859).
flageolet, s. m. “flûte à bec” (63, 201).
flegme, s. m. “[inflammation des tissus, phlegmon]” (?) (463). – Dans l’original, flegma (XV 364) a ce sens, mais il n’est pas attesté en français. | au pl. “glaires” (462).
flesche de lard, loc. nom. “pièce de lard levée sur le côté du porc, de l’épaule jusqu’à la cuisse” (722).
foire, s. f. “diarrhée” (54, 242, 243).
foirest, s. f. “forêt” (642, 854, 872, etc.). – Forme non attestée dans les dictionnaires historiques. FEW recense foiret en Normandie (FEW 3, 708b : forestis).
folle, adj. “prise de tournis (à propos d’une bête)” (163). – C’est la seule attestation dans la langue écrite de ce sémantisme que FEW situe en Anjou, Poitou et Centre (Chambon et Chauveau).
forme, s. f. “gîte du lièvre” (598).
fort du corps, loc. nom. (750), voir foye du corps.
fortunal, s. m. “tempête en mer” (392).
fortune, s. f. “tempête en mer” (389).
fortuné, p. p. “malheureux, infortuné” (12, 151, 528).
foüace, s. f. en association avec le pain, pour marquer un parallélisme ou une équivalence “sorte de galette cuite sous la cendre” (154, 434, 448, etc.) ; en part. donner de la foüace pour du pain, loc. “rendre la pareille” (784, 885), expression d’origine italienne.
fougous, fougoux, adj. “fougueux” (179, 459).
fouillouze, s. f. argot “sac” (369). – Rabelais.
fourbe, s. f. “mensonge” (3, 810). | “tromperie” (219).
fourche fiere, loc. nom. “fourche à deux ou trois pointes droites, ferrée ou entièrement métallique” (349, 617).
fourchette, s. f. “extrémité du sternum” (652).
fourgon, s. m. “tige de fer servant pour attiser le feu” (143, 582, 584, etc.).
fournaire, adj. “relatif au four” (847). – Trad. de l’adj. fornarica (Mosch. I 439), et seule attestation.
fouteaux, s. m. pl. “hêtres” (427, 487, 762). – Le mot est largement diffusé dans le français écrit de la Renaissance, sous l’influence des auteurs de l’Ouest. 527Ménage le donne comme typique d’Anjou et du Maine (Chambon et Chauveau).
foye du corps, fort du corps, loc. nom. “partie où le corps s’amincit au-dessous des côtes et au-dessus des hanches, taille” (99, 750).
frange, adj. “franche” (5). – Coquille ou variante. Même observation pour bravages (117) et chugeter (373).
frater, s. m. “moine” (300, 302, 497). – Cotgrave note qu’il est souvent employé de manière ironique.
fraternité (vostre –), loc. nom. “(équivalent, pour un moine, du vocatif “votre révérence”)” (319). – Cet usage n’est pas relevé par les dictionnaires, mais on le trouve dans les textes du temps.
frelauts (bons –), loc. nom. “bons compagnons” (205).
frere juré, loc. nom. “bon ami” (288) (Oudin).
fresche, fresque, adj. “en mauvais état, en mauvaise posture” (577, 681). Italianisme.
frigoler, v. intr. “faire bonne chère” (4). – Seule attestation. Coquille ou variante de frigaler, de même sens.
frisoler, v. tr. “sonner, résonner” (201, 900). – Calque sur frisolare (VII 228), coquille de l’édition Varisco pour frifolare, verbe que traduit la seconde occurrence (Mosch. III 368), signifiant “jouer avec vélocité des doigts et de la langue”. Seule attestation.
frit frit, onomat. “(cliquetis des armes)” (97). – Frictum frictum (III 563) imitait le son du luth.
froid ou chaud, loc. adv. “sans délai” (119). – Calque de caldus freschus (IV 376). L’expression n’est pas attestée ailleurs en français.
fuseau, fuzeau, s. m., loc. guerre de fuzeaux (20), tourner au tour des fuseaux torts (180), mettre au front des fuseaux (426), propos pleins de quenouilles, et de fuseaux (747), voir les notes à ces pages.
fusée, s. f. “quantité de fil enroulée autour du fuseau” ; propos de fusées, loc. nom. (31), voir la note.
fust du pressoir, loc. nom. “poutre qui dans le pressoir fait poids sur le marc” (438). L’expression, qui est chez Rabelais, a un caractère régional, selon les données dialectales contemporaines qui situent le mot dans une aire allant de la Normandie à l’Anjou (Chambon et Chauveau).
fuste, s. f. “galère légère” (403, 464-468, etc.).
futaine, s. f. “étoffe de coton” (200).
fuzil, fusil, s. m. “pièce d’acier dont le choc avec un silex sert à produire des étincelles” (489). | “action de frapper la pierre avec l’acier” (666). – Seule attestation en ce sens. Le terme se comprend comme un déverbal de fusiller, “faire sortir des étincelles de la pierre à fusil”, sens attesté en ancien français.
gaban, gabon, s. m. “caban” (131, 579). – Les seuls autres exemples de gaban donnés par Huguet sont chez Rabelais et chez Tahureau, originaire du Mans. La forme gabon est relevée en Saône-et-Loire dans FEW avec le sens de “blouse bleue des paysans”, qui ne convient pas ici, mais permet de penser qu’il ne s’agit peut-être pas d’une coquille. FEW 19, 73b : qabā’.
gabion, s. m. “grand panier rempli de terre servant de protection aux artilleurs” (877).
gaillarde, s. f. “danse de couple” (201).
galée, s. f. “galère” (629, 854).
galere bastarde, loc. nom. “galère large, surtout à la poupe” (466).
528gallefretier, s. m. “vaurien” (114). – Rabelais.
gallimafrée, s. f. “ragoût composé de restes de viandes” (4, 176).
gallocher, adj. “qui porte des galoches” (368). – « Mot de rabbais et vilipende, signifiant celuy qui va chaussé de galoches (bien usité entre les Escoliers en l’Université de Paris) et est prins metaphoriquement, pour grossier, incivil, mausade, par ce que les ruraus et villageois qui usent de telle maniere de chaussure, ont pour la plus part, telle nourriture, mœurs et complexions » (Nicot).
gans d ’ Espagne, loc. nom. “(danse espagnole)” (564). – Trad. littérale de guantos de Spagna (XXIII 374), danse qui n’est pas précisément identifiée.
garbin, adj., vents garbins, “vents du sud-ouest” (839).
garbouillement, s. m. “cohue, désordre” (890). – Seule attestation lexicographique, mais le terme est présent dans une lettre de 1562 adressée au gouverneur de Valenciennes (Histoire des troubles religieux de Valenciennes, t. II, p. 288-289).
garentage, s. m. “protection” (622). – Le terme est un occidentalisme : les deux autres exemples relevés par Huguet viennent de Charles de Bourdigné (Angers) et d’une archive notariale de Nevers ; les exemples du DMF proviennent de Bretagne, Laval et Angers.
garnement, s. m. “vaurien” (155).
garrot, s. m. “trait d’arbalète” (468).
gaudir (se –), v. intr. “plaisanter” (50, 761).
gaudisseries, s. f. pl. “plaisanteries” (691).
gaudisseur, s. m. “plaisantin, moqueur” (219).
gaviot, s. m. “gosier, gorge” (269, 273). – Seule attestation pour la Renaissance, à côté de gavion qui est plus répandu. Le mot paraît originaire de l’Ouest (Chambon et Chauveau).
genet, s. m. “petit cheval bien proportionné et résistant, issu du croisement d’Andalous, de Barbes et d’Arabes” (153, 212, 692, etc.).
genevois, adj. et subst. “génois” (7, 154, 609, etc.).
gentillesses, s. f. pl. « petites bagatelles jolies » (Richelet) (76).
gland, s. m. “glands” (68, 72, 377, etc.) ; toujours au singulier avec une valeur collective.
glifoirée, s. f. “ce qu’on lance avec une seringue” (585). – Seule attestation du terme, mais on trouve glyphouoire chez Rabelais (QL, ch. 30). Le terme clifoire est donné comme propre à l’Anjou et à Bourges par Ménage, et les données dialectales contemporaines concernent l’Ouest et le Centre méridional (Chambon et Chauveau).
gnao, onomat. “(miaulement du chat)” (61, 463, 765). – Reprise de l’onomatopée originale. On trouve myault chez Rabelais, miault chez Cotgrave, et la première attestation de miaou est relevée en 1619, selon le TLF. Par ailleurs, le verbe miaulder est employé (p. 663).
gode, s. f. “brebis” (194). – Le sens retenu par les dictionnaires de “vieille brebis qui ne peut plus porter, bonne pour la boucherie” ne convient pas ici puisque le texte dit que la bête produit du lait pour les fromages. Chambon et Chauveau signalent que les seules attestations dialectales contemporaines se trouvent dans l’Allier, et que le mot est absent des atlas de l’Ouest et du Centre.
gode, s. m. “homme efféminé” (635).
goffre, adj. “grossier” (17). – Coquille ou variante de goffe de même sens. Seule attestation.
529gogues, s. f. pl. “ragoût d’herbes, de lard, d’œufs, etc. dont on fait une sorte de boudin” (187). – « Est une sorte de farce composée de diverses bonnes herbes potageres, lard haché, oeufs, fromage, et espices, le tout incorporé et broyé avec le sang d’un mouton fraischement esgorgé, et mis dans la pance dudit animal, puis bouilli avec autres viandes » (Nicot). Relevé seulement chez Rabelais en ce sens, et attesté comme un dialectalisme de l’Anjou, de la Vendée, de la Vienne ou de l’Auvergne (Chambon et Chauveau).
goguenardies, s. f. pl. “railleries, plaisanteries” (661). – Seule attestation.
gorge rouge, loc. nom. “rouge-gorge” (433). – La première attestation du terme est chez le Manceau Belon en 1555, et les attestations dialectales sont pour l’essentiel occidentales (Chambon et Chauveau).
goudiveau, godiveau, s. m. “andouillette du Poitou” (3, 4, 29). – Cotgrave en donne la définition suivante : « A kind of open Pie, made of minced veale, butter, hearbs, and spice, baked together, and afterwards hard yolks of egs put on the top of it ». Rabelais.
gouge, s. f. “femme de mauvaise vie” (498).
grand blanc, loc. nom. “pièce d’argent valant dix deniers” (202, 281, 294).
gratteron, s. m. “plante accrochante, comme la bardane ou le gaillet” (872). – Terme surtout utilisé dans les patois de l’Ouest, selon le TLF.
graveleux, s. m. “qui est atteint de la maladie de la gravelle, caractérisée par la formation de petits calculs rénaux” (18).
gré, s. m., à gré, loc. “favorable” (365).
gresiler, v. intr. “griller” (108). – Calque sur grezare (IV 183), “tourmenter”. – Rabelais.
gresset, s. m. “sorte de rainette” (496, 869). – Le terme est chez Baïf et Ronsard, mais on le trouve aussi chez Jacques Grévin, originaire du Beauvaisis, peut-être sous l’influence de ceux-ci. Il ne se trouve que les parlers de l’Ouest, dans les données dialectales contemporaines (FEW 2, 1295b : craxantus).
gringueloter, v. tr. “chanter” (647, 650). – Seule attestation de cette variante de gringuenoter.
gringuenotter, v. tr. “chanter” (433).
grip, s. m. “petit navire de guerre” (849).
gripper, v. tr. “saisir, s’emparer de” (142, 252, 490, etc.).
grupper, v. tr. “[saisir ou grimper]” (?) (452) ; voir la note.
guayer, v. tr. “faire rafraîchir dans l’eau” (365).
guelfe (à la –), loc. adv. “de travers” (446). – Trad. littérale de ghelfice (XV 47) ; voir aussi la note.
guenippe, s. f. “prostituée” (730).
guichet, s. m. “petite porte” (313, 561).
guidon, s. m. “étendard” (8, 454, 848, etc.).
hacquenée, s. f. “petit cheval ou jument qui va l’amble, facile à monter” (36, 91, 97, etc.).
halebrené, p. p. “fatigué” (65). – Rabelais.
hanap, s. m. “tasse, coupe à boire” (880).
hanter, v. tr. “fréquenter” (167, 368).
hantise, s. f. “fréquentation” (69).
hart, s. f. “corde servant à pendre” (707).
hasard, hazard, s. m. “danger” (548, 626, 761).
heur, s. m. “bonheur” (851).
hiera, s. f. “composition médicinale” (765).
hin han, hin hen, onomat. “(braiement de l’âne)” (653, 663, 736). – Selon le TLF, c’est l’une des premières 530attestations de cette onomatopée. On trouve aussi A a, A a (257), calqué sur l’onomatopée originale.
hommasse, s. m. “homme de grande stature” (709). – Sens non enregistré dans les dictionnaires.
homenas, s. m., bon homenas, loc. nom. “imbécile” (206, 233). – Omenas est un terme d’origine languedocienne (Sainéan, La langue de Rabelais, II, p. 474) à partir duquel Rabelais a nommé l’évêque des Papimanes (QL, ch. 48). Le terme ne se trouve que dans la séquence figée bon homenas, qui est rare (Pasquier, Brantôme). Rabelais.
horion, s. m. “coup” (899).
houseau, s. m. “botte” (327).
huile, s. f., user d’huile et de sel, loc. verb. “agir prudemment” (100) ; voir la note. | perdre l’huille et son travail (15), l’huile et le temps (809), loc. verb. « perdre ce qu’on a mis à faire quelque chose, et sa peine » (Estienne). – Trad. littérale d’une locution latine, oleum et operam perdere.
huitre, s. f. “crachat visqueux” (90, 212). Trad. littérale d’une image de l’original.
humer, v. tr. “boire” (280, 837) ; humer un œuf, loc. “avaler en aspirant” (46, 51).
humilier, v. tr. “baisser” (24-25).
huys, s. m. “porte” (54, 58, 237, etc.).
hydropisie, s. f. “accumulation de liquide dans une partie du corps” (463).
i, i, i, onomat. “(hennissement du cheval)” (258). – Reprise de l’onomatopée originale.
impatient, adj., impatient de, impatient pour + infinitif, “qui ne peut supporter de” (81, 613).
impourveu (à l’–), loc. adv. “d’une manière inattendue” (380).
incagnefeu, s. m. “(désignation des vers-luisants, dont il est dit qu’ils fientent sur le feu)” (855, 873, 882, etc.). – On attendrait incaguefeu : la forme incagner, pour incaguer, n’est pas enregistrée en lexicographie. Si c’est une coquille, elle est systématique.
inclinabo, s. m. “salut, révérence (dans un contexte de contrainte et d’hypocrisie)” (162).
incontinent, adv. “aussitôt, sur le champ” (11, 22, 23, etc.).
industrie, s. f. “habileté, adresse” (20, 477, 792, etc.).
industrieux, adj. “habile, ingénieux” (ã6vo).
isnel, adj. “prompt” (505).
jaçoit que, loc. conj. “quoique, bien que” (15, 62).
jaque, s. m. “armure couvrant le haut du corps” (97, 455, 785).
jean, s. m. “homme de rien, sot” (191). – « Nous avons deux noms desquels nous baptizons en commun propos ceux qu’estimons de peu d’effect, les nommans Jeans ou Guillaumes » (Pasquier, Recherches, VIII, 59, cité par Huguet).
jonchée, s. f. “fromage de lait caillé qu’on fait égoutter dans un panier de jonc” (4). – Le terme n’est attesté que dans les parlers de l’Ouest du domaine d’oïl (Chambon et Chauveau).
jouëur (lourd –), loc. nom. “homme qui se bat bien” (626). – « On dit figurément, qu’un homme est un rude joüeur, pour dire, qu’il est brave, qu’il se bat bien, qu’il est dangereux » (Furetière). Seule attestation de l’expression.
journal, s. m. “mesure de terre correspondant à la surface travaillée par un homme pendant une journée (variable selon les régions)” (52, 632).
juppe, s. f. “vêtement descendant des épaules aux cuisses” (112).
531ladrerie, s. f. “peste” (463).
laine, s. f., de fine laine, loc. adj. “habile” (587). – Trad. littérale de l’expression originale, qui n’est pas attestée en français.
laisser, v. intr. “fienter” (161). – Sens non attesté dans les dictionnaires ; le subst. laisse désigne les excréments des bêtes sauvages.
lambrusse, s. f. “vigne sauvage” (196).
lampreon, s. m. “lamproyon” (796). – Les deux autres exemples relevés par Huguet viennent de C. de Bourdigné, angevin, et de Rabelais.
lancepessade, s. m. “aide d’un caporal” (849).
langue grasse (avoir la –), loc. “avoir des difficultés à prononcer certaines consonnes” (258).
langue de bœuf, loc. nom. “pertuisane à manche très court” (125).
lanier, s. m. “oiseau de proie” (400).
lanterne, s. f. maigre lanterne, loc. nom. (483), voir la note.
larderie, s. f. “action de piquer les viandes” (248). – Seule attestation en ce sens.
large, adj., faire large, loc. verb. “faire place” (844).
lassus (de –), loc. adv. “d’en haut, sur la terre” (707).
lavage, s. m. “bouillon pour les porcs provenant des eaux de vaisselle” (263, 280, 326, etc.). – Seule attestation textuelle. Enregistré par Cotgrave en ce sens, syn. de lavailles.
lay, adj. “laïc” (250, 372).
lechecasse, s. f. “action de lécher les plats” d’où science de lechecasse, “gourmandise” (265). – Seule attestation. La forme lichecasse est chez Rabelais, avec le sens de “lécheur de plat”, noté comme un poitevinisme par Le Duchat (cité par La Curne).
lende, s. f. “lente” (462). – Selon Chambon et Chauveau, le type phonétique de ce mot est caractéristique du sud-ouest et d’une partie du centre du domaine d’oïl, mais il a été également connu dans la région parisienne.
lesche, s. f. “tranche” (880).
lever des fossez, loc. verb. “curer des fossés” (196).
libelle, s. m. “assignation en justice” (140).
limace, s. f. et m. “escargot” (405, 442, 521).
limaquer, s. m. “escargot” (831). – Calque sur limagas (Mosch. I 168), et seule attestation.
lipercole, s. f. “(élément alchimique non identifié)” (409). – Calque sur lypercol (XIII 268) ; voir la note.
lire lirete lire liron, onomat. (270), voir tire lire.
livrées, s. f. pl. “rubans et objets donnés à l’occasion d’une fête” (34).
loir, s. m. “loutre” (386). – La forme loire, au féminin, est attestée en ancien français à Paris et chez des auteurs de Picardie, Normandie et Anjou. Dans les données dialectales contemporaines, elle est localisée en Anjou et dans le Poitou, et FEW enregistre à Blois cette forme de masculin (FEW 5, 476b : lutra).
lorgne, s. f. “coup” (638).
lorgner, v. intr. “regarder du coin de l’œil” (85). – Cet exemple est glosé par “frapper” dans Huguet mais le terme traduit guardans (III 346), « regarder ».
los, s. m. “honneur, réputation” (603).
lourderie, s. f. “stupidité” (599).
louve, s. f. “prostituée” (491, 492, 503, etc.).
lympiride, s. m. “vers-luisant” (855).
maccaron, s. m. “homme stupide et grossier” (114). – Calque du terme italien dans un sens non attesté en français, qui connaît par ailleurs les acceptions de 532“plat de pâtes au fromage” depuis le début du xvie siècle et “petite pâtisserie” (première attestation dans le QL, 1552). | “petite pâtisserie” (675) ; voir aussi la note.
maccaronesque, macaronesque, adj. (ã4ro, 1, 36, 676, 677, 813, 822).
maccaronesquement, adv. (2).
maccaronique, adj. (5).
machefer, s. m. “sbire” (99, 123, 785). – Trad. littérale de mangiaferrus, et seule attestation en ce sens.
maëstral, s. m. “mistral” (384, 399).
magdelaine croisée (faire la –), loc. verb. “affecter le repentir” (275) ; voir aussi la note.
magister, s. m. “maître d’école” (161, 259, 396, etc.).
maillot (en –), loc. “enveloppé dans des langes” (851).
mains pleines de freslons (les –), loc. nom. “les mains vides” (287). – Trad. quasi littérale de l’expression de l’original ; voir aussi la note.
mal de costé, loc. nom. “sorte de pleurésie” (463).
malebouche, s. f. “médisance” (797).
malotru, adj. et subst. “malheureux, misérable” (53, 131, 152, etc.). | “imbécile” (90, 209, 247, etc.).
malvoisie, s. f. “vin liquoreux de Grèce” (30, 319, 419, etc.).
mameluc, mammeluc, s. m. “soldat d’une milice à cheval turco-égyptienne” (160, 161).
mandille, s. f. “manteau court” (202).
manicordion, s. m. “sorte de petit clavecin” (427).
manoir, s. m. “séjour, demeure” (636, 654, 689, etc.).
manteline, s. f. “petit manteau” (232).
marchant (bon –), loc. nom. “joyeux compagnon, vaurien” (177) ; oreille de marchant, loc. nom., voir oreille.
margot, s. m. “singe magot” (207). – Seule attestation en ce sens, calque approximatif sur Marguttos (VII 333) qui désignait le personnage du Morgant de Pulci, rapproché du terme magot.
marre, s. f. “houe” (107, 114, 117, etc.). – Chambon et Chauveau notent qu’à l’exclusion d’Amyot et de La Porte, les auteurs de la Renaissance qui utilisent le terme sont originaires de Touraine, du Vendômois et du Mâconnais.
marrer, v. tr. “travailler la terre avec une marre” (428). – Pasquier signale le terme dans le Berry et le Blésois (Recherches, p. 1666). Dans les parlers contemporains du domaine d’oïl, il n’est que dans le Val de Loire, de la Touraine au Berry, ainsi que dans le domaine franco-provençal et occitan (FEW 6, 376ab : marra).
marrisson, s. m. “souci” (47, 59).
marrochenin, s. m. “sorte de pastel (plante)” (427). – Seule attestation lexicographique, à côté des formes marrouchin et marrouchouin. Le terme est aussi chez le lyonnais Simon de Vallambert (Cinq Livres de la maniere de nourrir et gouverner les enfans dès leur naissance, p. 259).
maschepain, s. m. “pâtisserie à base d’amandes pilées et de sucre” (30, 319).
matassins, s. m. pl. “danse bouffonne imitant les danses guerrières” (201).
mener un ours à Modene, loc. verb. (163), voir la note.
menus suffrages, loc. nom. “courtes prières récitées à la fin d’un office, qui n’ont pas de caractère obligatoire” (270). – Rabelais.
merge, s. m. “plongeon, oiseau de mer” (385, 398).
merrain, s. m. “bois de construction” (632).
meschef, s. m. “méfait” (275).
533messer, s. m. “messire” (162, 360). – Italianisme, parfois employé ironiquement.
mesureur, s. m. “arpenteur” (197).
mestier, s. m., il est mestier de, loc. “il est besoin de” (369, 507).
met, s. f. “pétrin, huche” (195).
mettre en blanc, loc. verb. “dépouiller” (126, 566, 629).
miaulder, v. intr. “miauler” (663). – Seule attestation dans la langue écrite. Les données contemporaines relevant de ce type se situent dans la Sarthe, le Maine-et-Loire et en Vendée (Chambon et Chauveau).
milanoise, s. f. “variété de gaillarde (danse de couple)” (201).
milliasse, s. f. “très grand nombre” (68).
mine, s. f. “galerie creusée sous des fortifications” (867).
minuter, v. tr. “préparer, projeter” (178, 322, 663, etc.).
moineaux, s. m. pl. “ouvrages de défense bas et crénelés” (309). – En 1579, le terme est considéré comme démodé par Henri Estienne (Precellence du langage françois, cité par Huguet).
mommerie, s. f. “mascarade” (76).
monde, adj. “pur” (682).
mont, s. m., à mont, loc. adv. “en haut” (689, 850). | loc. prep. “en haut de” (870).
montée, s. f. “escalier” (337, 350, 405, etc.).
montjoye, s. f. “monceau” (753).
moresque, s. f. “danse d’origine arabe (très répandue à la Renaissance)” (437, 575, 734, etc.). | “[même sens]” (?) (674) ; voir la note.
morion, s. m. “casque” (440, 454, 469, etc.).
morre, s. f. “jeu italien qui consiste à faire deviner instantanément le nombre des doigts levés de la main qu’on montre brusquement” (806).
morseletz, s. m. pl. “petits morceaux, petites friandises” (30).
motif, adj. “vif, léger” (106).
mots dorez, loc. nom. “mots sentencieux, belles paroles” (2) ; voir aussi la note.
mouche bouvine, loc. nom. “mouche des bovins” (339). – On trouve mousche bovine à plusieurs reprises chez Rabelais. Chambon et Chauveau signalent que l’expression a un caractère régional, selon les données lexicales contemporaines, et la situent dans une aire centrale.
moulage, s. m. “meule” (26). – Terme occidental (Chambon et Chauveau).
moule du pourpoint, loc. nom. “haut du corps” (485).
moustache, s. f. “coup au visage” (520). – Calque sur mostazzonem (XVII 349), et seule attestation en ce sens.
muë, s. f. “prison, cage” (826) ; muë de papier, loc. nom. “ ?” ; voir la note.
murmur, s. m. “bruit sourd et confus produit par une assemblée de personnes” (139, 579).
musequin, s. m. “minois” (204).
muser, v. intr. “tarder, perdre du temps” (137, 159, 204, etc.).
musnier, s. m. “meunier” (738).
mussé, p. p. “caché” (444).
nagueres, adv. “il y a peu de temps, peu de temps auparavant” (133, 209, 287, etc.).
naie du four, loc. nom. “linge attaché à un long bâton avec lequel on nettoie le four lorsqu’on veut enfourner le pain” (691). – Le seul autre exemple enregistré par Huguet est chez Tahureau, né au Mans. Chambon et Chauveau signalent que le terme est caractéristique de l’ouest du domaine d’oïl.
nautonnier, s. m. “marin” (384, 385, 389, etc.).
nettir, v. tr. “nettoyer en frottant” (853). 534– Au xvie siècle, ce verbe est employé exclusivement par des auteurs occidentaux (Chambon et Chauveau) ; voir aussi renettir.
nippes, s. f. pl. “choses de peu de valeur” (367).
nivelleries, s. f. pl. “fadaises” (495). – Première attestation de ce terme rare. Le verbe niveler peut signifier « perdre son temps à des bagatelles », sens attesté dans la première moitié du xviie siècle (TLF).
nouailleux, adj. “noueux” (118). – Terme largement utilisé dans la langue littéraire au xvie siècle, mais surtout par des auteurs occidentaux (Chambon et Chauveau).
occasion, s. f. “cause, motif, raison” (17, 37, 41, etc.) ; à ceste occasion, loc. “pour cette cause, pour cette raison” (767).
once, s. m. “lynx” (606).
ongle (sur l’), loc. adv. “en détail” (328).
opiathe, s. f. “préparation dans laquelle entre de l’opium” (510).
opilé, p. p. “obstrué” (361).
opthalmie, s. f. “pierre précieuse réputée avoir des vertus curatives pour les yeux” (724).
orbe, adj. “qui provoque une contusion sans entailler la chair (à propos d’un coup)” (149, 341, 629).
orce, s. f. “cordage permettant d’orienter la voile de biais pour naviguer au plus près du vent, bouline” (482). – Calque de l’original. Le terme ne semble pas attesté ailleurs en ce sens mais orce et bouline sont synonymes dans l’expression aller à orse, ou à la bouline (Nicot, art. chicambault). | à orce, loc. adv. “à bâbord, de côté” (384). | “dans le sens du vent” (482). – Terme de la marine du Levant.
ord, adj. “sale” (64, 255, 360, etc.).
oreille de marchant (avoir / faire l’–), loc. verb. “faire la sourde oreille” (226, 755). – Traduction littérale de l’expression italienne, non attestée par ailleurs en français ; voir aussi p. 174.
outré, p. p. “plein à l’excès” (129).
outrepercer, v. tr. “transpercer” (501, 622).
paction, s. f. “pacte, accord” (79, 123, 701).
pailleron, s. m. “brin de paille” (900). – Seule attestation dans les dictionnaires, mais le terme est dans d’autres textes du temps.
pair, s. m. “pis” (241, 702, 761). – Terme rare, la seule autre attestation de l’époque se trouvant chez Peletier Du Mans. Selon Chambon et Chauveau, l’aire de ce terme est restreinte à la zone occidentale du domaine d’oïl ; voir aussi l’Introduction, p. 39-40
paisle basse, loc. nom. “bêche” (195). – Seule apparition de la locution en français écrit. La famille de ce terme est implantée dans le sud du domaine d’oïl (Chambon et Chauveau).
paistre, v. tr. “nourrir” (377, 434, 587). | “faire paître” (400). | v. pron. “se nourrir” (396).
paix de chien, loc. nom. “paix trompeuse” (177). – Trad. littérale de cagnesca pace (VI 352). Cotgrave relève ris de chien : « a disloyal, or treacherous, iéering ; a laughing on him whose throat he wishes cut ».
palus, s. m. “marais” (135, 789, 862).
panade, s. f. “soupe faite d’eau, de beurre et de pain trempé” (367, 434).
panier, s. m. porter le panier, loc. (518), voir la note.
panneau, s. m. “morceau d’étoffe” (50, 62).
panrotte, s. m. “blatte” (847, 871, 873). – Calque de panarotus, terme dialectal désignant les blattes. Le terme n’est pas attesté par ailleurs en français.
535pansefique, pancifique, adj. “pansu” (2, 5). – Calque sur le néologisme folenghien pancificus, et seule attestation.
parangonner, v. tr. “comparer” (2, 75, 193, etc.).
part, s. m. “produit de l’enfantement” (798).
passevolant, s. m. “sorte de canon” (309, 850).
pastoureaux, s. m. pl. “pâturages” (579). – Chambon et Chauveau y voient une coquille pour pastureaux. Ils signalent que le caractère régional des exemples relevés par Huguet pour pasturel ne fait pas de doute (Poitou, Nivernais).
patarin, s. m. “hérétique” (80, 245).
patenostres, patinostres, s. f. pl. “prières du Pater” (178, 314, 321, etc.). | “chapelet” (254, 311). | grains de chapelet” (877).
patin, s. m. “chaussure” (2).
patrouillage, s. m. “résultat de l’action de patauger” (358). – Pas d’autres attestation pour l’époque du substantif dans les dictionnaires, mais le verbe patrouiller, “patauger”, est plus fréquent.
pau, s. m. “poteau, billot” (311). | “pieu” (611).
pausade, s. f. “lieu de repos” (427). | “pause” (510). | par posades, loc. adv. “sans se presser, calmement” (60).
pauvreté, s. f. “souffrance, malheur” (767, 795).
pavane, pavanne, s. f. “air sur lequel s’exécute la pavane (danse lente et grave)” (201, 271) ; voir aussi la note p. 201.
peaultre, s. f. “gouvernail” (777). – Terme caractéristique de la marine de Loire.
pecher, v. intr. “être défectueux, perdre ses qualités” (410).
pecore, s. f. “bête, sot” (650).
pedant, s. m. “celui qui est chargé de l’instruction des enfants, pédagogue” (71, 161, 396, etc.) ; syn. de magister.
pelote, s. f. “balle à jouer” (418, 419).
pennon, s. m. “fanon” (129).
peons, s. m. pl. “pauvres diables” (211).
perdre l ’ escrime, loc. verb. “perdre le contrôle” (392). – Trad. littérale d’une locution italienne, perder la scrima. En français, l’expression a le sens de “perdre son temps, perdre ses peines”.
peres, s. m. pl. “pères conscrits, sénateurs” (837).
perle, s. f., avoir d’autres perles à enfiler, loc. verb. “[avoir d’autres chats à fouetter]” (?)(499) ; voir la note. – Rabelais.
pertuisane, s. f. “arme proche de la hallebarde” (100, 104, 125, etc.).
petiller, v. intr. “trépigner” (326).
petit, adj., un petit, loc. adv. “un peu” (22, 706, 809, etc.). | faire le petit, loc. verb. “saluer, faire la révérence” (166).
peur, s. f., peur de, “peur pour (une personne)” (87, 138, 339, etc.).
pied, s. m., prendre pied, loc. verb. “attacher de l’importance” (ã4vo, 238). | avec pieds de plomb, loc. adv. “lentement” (60). | mettre sous le pied, loc. verb. “anéantir” (317).
piedau, adj. “qui va à pied” (397). – Seule attestation. Possible coquille pour piedan de même sens, dont il existe une attestation en ancien français (FEW 8, 131a, n. 3 : peditare).
pierre, s. f. “calcul rénal” (18, 463).
pierreux, s. m. “celui qui est atteint de calculs rénaux” (18).
pille, s. f. “pillage” (417).
pinterie, s. f. “métier d’étameur” (410). – Seule attestation.
piot, s. m. argot “vin” (32). – Rabelais.
pipi, onomat. “(cri pour appeler les poules)” (186). – Trad. de pit, pit (VI 515). La forme est attestée en ancien français au sens de “pépiement des petits oiseaux”. À rapprocher aussi de piou piou, “cri des poussins” (Cotgrave).
536pippe, s. f. “grande futaille” (437). – En ce sens, Huguet ne le relève que chez Rabelais. Nicot mentionne une utilisation régionale : « Pipe aussi est une espece de tonneau à vin, dont on use en Anjou et ailleurs ».
pipée, s. f. “type de chasse aux oiseaux, impliquant des branches enduites de glu” (611) ; prendre à la pippée, loc. “attraper par ruse” (619).
pipper, v. tr. “tromper” (181, 220, 245, etc.).
pipperie, s. f. “tromperie” (158, 218, 268, etc.).
pippeur, s. m. “trompeur” (20, 184, 203, etc.).
pitaux, s. m. pl. “paysans, lourdauds” (553).
plaid, s. m. “procès, querelle” (290).
plumail, s. m. “volaille ou gibier à plume” (589).
poche, s. f. “sac, besace” (434, 810). – Les attestations de ce terme au Moyen Âge et à la Renaissance se trouvent dans les parlers de l’Ouest et du Centre (Chambon et Chauveau).
podestat, s. m. “premier magistrat de certaines villes d’Italie et du midi de la France, détenteur des pouvoirs exécutifs et judiciaires” (119, 120, 127, etc.).
poinsson, s. m. “tonneau d’une contenance d’environ 200 litres” (50).
pointure, s. f. “piqûre (d’une flèche)” (14).
poltronasse, adj. ou subst. “(augmentatif de poltron)” (883). – Terme non enregistré dans les dictionnaires, sans doute un néologisme du traducteur.
pon pon, pon pon pon, pom pom pom, onomat. “(bruit des tambours)” (16, 309, 454, 837). – Reprise de l’onomatopée originale.
porchaillerie, s. f. “tas de cochons” (307, 387, 753). – Seule attestation. La base de ce terme pourrait être porchail, “bétail d’espèce porcine”, terme angevin (Chambon et Chauveau).
porcelet, s. m. “cloporte” (877). – Le terme est souvent utilisé dans la locution porcelet de saint Antoine, de même sens.
portelaine, adj. “laineux” (372). – Trad. de lanigeris (XII 178). L’adjectif porte-laine ne se trouve par ailleurs qu’en poésie (Ronsard, Belleau, Desportes).
porte-vin, adj. – Trad. de mustigeri (XII 315), “qui se rapporte au moût”, qui est une création de Folengo. Seule attestation.
portetrippe, adj. “pansu” (675). – Trad. de trippiferum (103), néologisme régulier de Folengo, et seule attestation.
posade, s. f. (60), voir pausade.
pospodo pospodo, onomat. “(frappement des sabots d’un cheval au galop)” (768) ; voir la note.
poste, s. m. “messager” (837, 872).
poste, s. f., courir la poste, loc. verb. “se dépêcher, aller très vite” (597, 598). | en poste, loc. adv. “rapidement” (398, 824).
poster, v. intr. “aller très vite, courir” (694, 830).
postillon, s. m. “conducteur d’une voiture de poste” (554).
pot à deux anses, loc. nom. au fig. “homme se tenant avec affectation, les mains sur les hanches” (113). – L’expression est relevée par Estienne (1552).
potte, s. f. “sexe de la femme” (117, 164). – Calque sur le juron italien potta. Emprunt attesté pour la première fois chez Rabelais sous la forme « pote de Christo » (G, éd. de 1534), on le trouve aussi à plusieurs reprises dans le Formulaire fort recreatif de Benoît Du Troncy (1594).
pou, pouf, onomat. “[expression d’une gêne ou d’un dégoût]” (?) (660). – Pour exprimer une gêne ou une 537douleur, ouf est attesté en 1642 chez Oudin selon le TLF. « [Ils] n’ont le loisir de pouvoir dire “pou, pouf” » se comprendrait donc comme « ils n’ont pas le temps de dire “ouf” ». Le terme traduit oybo, (XXI 304) une onomatopée qui marque le dégoût. FEW 14, 4a : uf.
poudre, s. f. “poussière” (455, 588, 736, etc.).
poullaillerie, s. f. “poulailler” (869).
poullain, adj., pous poullains, loc. nom. “poux des poules” (869) ; emploi subst. (870). – Trad. de polini (Mosch. III 311). Sens non attesté mais rendu compréhensible par un ajout explicatif du traducteur (« qui habitent en la Province de Poullaillerie »).
pouppée, s. f. “paquet de chanvre ou de lin dont on garnit la quenouille” (67, 173).
pource que, pour ce que, loc. conj. “parce que, vu que, comme” (ã3ro, 181, 313, etc.).
poussier, s. m. “poussière” (756, 885, 886, etc.).
praticien, s. m. “homme de loi versé dans la pratique des procès” (111).
pratiqué, practiqué, p. p. “expérimenté” (167, 181).
precipice, s. m. “chute (depuis le haut des vagues)” (858).
preposer, v. tr. “préférer” (774).
pressis, s. m. “jus exprimé de la viande” (54).
prestiges, s. m. pl. “sorts, actes de sorcellerie” (741).
prime, s. f. “jeu de cartes venu d’Italie qui consiste à avoir quatre cartes de couleurs différentes” (184).
principauté, s. f. “qualité de chef” (563).
privé, s. m. “latrine, lieu d’aisance” (329, 382, 599, etc.).
procureur, s. m. “intendant” (435).
profit de mesnage (à -), loc. adv. “abondamment” (158). – Rabelais.
prototype, s. m. (ã6ro). – Rabelais.
prouesse, s. f. “courage” (5, 62, 534, 662, etc.) ; au pl. “actes courageux” (567, 568, 717).
pru, interj. “(cri de commandement à un âne)” (570, 737). – Identique dans l’original, susceptible d’être un simple calque, cette forme est rapprochée par Chambon et Chauveau de données dialectales situées dans le Morbihan, la Loire-Atlantique et le Maine-et-Loire.
puire, v. intr. “puer” (214).
puppe, puppu, s. f. “huppe” (698, 728). – Variante de puput, terme pour lequel Huguet fournit deux exemples, l’un chez Rabelais et l’autre chez Belon (originaire du Maine).
putanelles, s. f. pl. “prostituées” (754). – Calque de putanellae (XXIV 227), seule attestation de cet italianisme.
putanesque, s. f. “putain” (797). – Seule attestation d’un emploi comme substantif.
pyrotechnie, s. f. “art d’employer le feu” (455).
qua qua, onomat. “(croassement des corneilles)” (442). – Reprise de l’onomatopée originale. Voir aussi crocro.
quadran, s. m. “derrière, croupion” (175, 570). – Calque approximatif sur le terme quadernus, “cahier”, qui a également ce sens métaphorique. En français, le mot désigne un cadran solaire ou une boussole.
quant et, loc. prep. “en même temps que, avec” (332, 671, 834).
quant et quant, loc. adv. “en même temps, avec cela” (206, 429, 586, etc.).
quantesfois, loc. “combien de fois” (426).
quarroi, quarroy, s. m. “place publique, carrefour” (267, 270). – Selon 538Chambon et Chauveau, les attestations dans la langue de la Renaissance sont majoritairement ancrées à l’ouest du domaine d’oïl.
quartier (à –), loc. adv. “à l’écart” (97, 231, 333, etc.).
que que que, onomat. “cot cot” (58). – Reprise de l’onomatopée originale. On trouve coc coc dans Le Recueil Trepperel (1525).
quo quo quo, onomat. “cocorico”(58). – Trad. de cucu (II 390). Les formes coquerycoq et coquelicoq sont attestées au xvie siècle.
rabioleux, adj. “mangeurs de raves” (634). – Seule attestation.
rabiolles, s. f. pl. “grosses raves”. (375). – Régionalisme selon Charles Estienne : « Je m’en rapporte aux Limosins et Savoisiens qui, n’ayant quantité de grains, n’ont viande plus exquise que les raves, qu’ils appellent radix ou rabioles » (L’Agriculture et maison rustique, f. 103vo). Voir FEW 10, 71b : rapum.
racoustrer, v. tr. “réparer” (439).
redonder, v. tr. “résonner” (662, 849).
raillarts (bons –), loc. nom. “railleurs, moqueurs” (206). – Rabelais.
ramage, s. m. “langage, manière de parler caractéristique d’un terroir” (ã3vo).
rapetassé, rapentassé, p. p. “rapiécé” (110, 565). – La forme rapentassé (110), non attestée par ailleurs, est une variante ou une coquille.
rasoir, s. m. “couteau de chirurgien” (20).
ratoire, s. f. “ratière” (895).
realler (s’en –), v. pron. “s’en retourner” (171).
reboucher, v. intr. “s’émousser (pour des flèches)” (14, 431).
rebrasser, v. tr. “découvrir (en retroussant)” (47) ; v. pron. (543). | “retrousser” (418).
receveur, s. m. “intendant, régisseur” (435).
rechasser (– une balle), v. tr. “frapper une balle lancée par un joueur adverse” (79-81).
rechiner des dents, loc. verb. “montrer les dents, grincer des dents” (419).
recommander, v. tr., je me recommande, “(formule d’adieu)” (229).
refaire (se –), v. pron. “se restaurer, reprendre des forces” (64, 489).
refection, s. f. “repas” (824).
regent, s. m. “professeur” (281).
reinsié, p. p. “rincé” (147). – Seule attestation de cette forme dans les dictionnaires.
remplire, v. tr. (4). – Cette forme d’infinitif est attestée.
rendre les abbois, loc. verb. “mourir” (347, 514).
renetti, p. p. “nettoyé” (146, 265, 713). – Seule attestation dans les dictionnaires historiques. Les données dialectales contemporaines situent le mot dans l’Ouest (Chambon et Chauveau) ; voir aussi nettir.
renoué, p. p. “racommodé” (165).
repaire, s. m. “retour” (161).
reste (à toute –), loc. adv. “de toutes leurs forces” (329).
retraintif, s. m. “remède restringent, qui resserre les tissus” (73).
revivoller, v. intr. “tourner, retourner” (856). – Seule attestation, peut-être à rapprocher du verbe virevoler, “tourner”.
ribleries, s. f. pl. “pillages” (101). – Le terme est probablement occidental : les exemples donnés par Huguet viennent de Jehan Le Blond (Normand) et Ambroise Paré (né à Laval). Godefroy précise que le terme s’est conservé dans le Poitou avec le sens de “larcin”. Voir FEW 16, 703a : rîban.
ricquanner, v. intr. “braire” (710, 736).
539rigoler (se –), v. pron. “se divertir” (862). – Rabelais.
rire, v. intr., rire au bec, loc. verb. “rire au nez” (192). – Trad. littérale, et seule attestation de l’expression. | rire du bout des dents, loc. verb. “être fâché, faire mauvaise mine” (Oudin, curiositez françoises, p. 57) (452).
rissole, s. f. “bouchée de pâte feuilletée contenant de la viande, du poisson ou une garniture sucrée, cuites dans la friture” (3, 30).
rondache, s. f. et m. “bouclier rond” (97, 125, 138, etc.).
rongeteigne, adj. ou susbt. (883). – Forme non enregistrée dans les dictionnaires, sans doute un néologisme du traducteur.
rosaique, adj. “rose” (34).
rouelle, s. f. “fine tranche, rondelle” (29).
roussin, s. m. “cheval trapu et vigoureux” (692, 745, 780).
roussiner, v. intr. “péter” (243). – Rare en ce sens, qui a sans doute pour origine l’expression péter comme un roussin. Rabelais.
ruffiennerie, s. f. “débauche” (249, 717).
rufien, s. m. “malfaiteur, coquin” (99, 634, 688, etc.). | “entremetteur ou débauché” (140, 501, 523, etc.).
rufienne, s. f. “prostituée” (491).
saas, saz, s. m. “tamis” (192, 195).
sabot, s. m. “toupie” (77).
sabourrer, v. tr. “lester” (265). – Rabelais.
sacosse, s. f. “sacoche” (690). – Calque sur sacchozzae (XXII 383). Selon le TLF, première attestation d’une forme du mot sacoche, que Cotgrave enregistre en 1611. Italianisme.
sacre, s. m. “sorte de canon” (454).
safranier, s. m. “homme ruiné, insolvable” (42).
samis, s. m. “riche tissu de soie” (732).
sanctificetur, s. m. “dévot” (252). – Reprise du terme original (VIII 430) qui n’est pas attesté en ce sens en français.
sang-sue, sangsuë (O – !), s. f. “sangsue” (204, 217). – Trad. de pissasanguis, litt. “pisse-sang”, qui désigne une maladie du bétail. Seule attestation d’un emploi comme juron.
sanie, s. f. “matière purulente” (595, 727).
saoul, adj. “rassasié” (366, 367, 449, etc.). | “fatigué” (45).
saouler, saouller, v. tr. “rassasier” (57, 63, 109, etc.).
sarcote, s. f. “vêtement porté sur la cotte et couvrant le haut du corps, surcot” (418). – Pas d’autre attestation de cette forme, mais surcote existe en ancien français.
sasser, v. tr. “passer au tamis” (588, 679).
saussaye, s. f. “lieu planté de saules” (271).
sausse, s. f., sausse du Diable, loc. nom. (103), voir la note. | faire une sausse maligne, loc. verb. “jouer un mauvais tour” (158).
saveur, s. f. “légumes destinés à relever le goût des aliments” (185). – Terme régional relevé dans le Centre et dans l’Ouest – Val de Loire, Loiret (Chambon et Chauveau).
saye, s. m. “manteau d’étoffe grossière” (80, 84, 126, etc.).
sayon, s. m. “manteau d’étoffe grossière” (166).
saz, s. m. (692), voir saas.
scammonée, s. f. “gomme ou résine purgative” (226).
sçavoir (à – mon), loc. “(formule qui annonce une question à résoudre)” (812).
scedule, s. f. “écrit portant reconnaissance d’une dette” (231, 233, 234, etc.).
scintille, s. f. “étincelle” (715).
schirasse, s. m. “navire de commerce à voiles carrées” (849). – Calque 540sur schirazzi (Mosch. I 474). Seule attestation.
sclavon, s. m. “homme originaire des pays slaves” (467, 776).
scrupule, s. m. “mesure de très faible poids, utilisée dans des préparations médicinales” (242).
secoüade, s. f. “secousse” (615).
seel, s. m. “sceau” (130, 234).
seille, s. f. “seau” (257, 693).
sel de Bacchus, loc. nom. “tartre” (407). – C’est une glose de la rédaction T qui l’explicite. L’expression n’est pas lexicalisée en français.
senné, p. p. “châtré” (495). – Terme caractéristique de la région du Mans, selon Bonaventure Des Periers (cité par La Curne), même s’il est aussi chez d’autres auteurs. Les données de FEW le situent en Anjou, Poitou, Saintonge, Berry (FEW 11, 145b : sanare).
senneur, s. m. “châtreur” (409). – Seule attestation textuelle pour le xvie siècle.
senois, s. m. “habitant de Sienne” (7).
sep, s. m. “chaîne, fer” (480, 543).
sequelle, s. f. “suite” (808).
serf fugitif, loc. nom. “mercure” (407).
siblet, s. m. “sifflet” (126). – Comme le verbe subler, le terme est occidental.
signore, s. f. “dame” (492, 493).
simier, s. m. “partie de la croupe” (263). – Le seul autre exemple fourni par Huguet est chez Belleau, originaire du Perche.
siroc, s. m. “vent de sud-est en Méditerranée” (243, 379, 856).
soldan, s. m. “sultan” (53, 160, 161, etc.).
sommier, s. m. “bête de somme” (262, 710, 831, etc.). | adj. “qui porte une charge” (426). | “sot, stupide” (203).
sonnette, s. f. “grelot attaché aux pattes des oiseaux de proie” (135).
sophi, s. m. “titre des souverains de Perse” (40, 53, 162).
sophien, s. m. “sujet du souverain de Perse” (347).
sophistiquerie, s. f. “subtilité sophistique” (71).
soudain, adj. “trop pressé” (60).
souëf, adj. “doux, agréable” (414, 457).
sourdine, s. f. “trompette peu sonore” (64, 158).
souloir, v. tr. “avoir coutume de” (35, 61, 102, etc.).
spelonque, s. f. “caverne” (359).
squille, s. f. “plante bulbeuse dont certaines espèces sont utilisées en droguerie, scille” (727).
squinancie, s. f. “inflammation de la gorge” (463).
stomacquer (se –), v. pron. “s’irriter” (705).
storax, s. m. “benjoin” (733, 746).
stradiot, s. m. “cavalier albanais, armé légèrement” (724, 767) ; en façon d’un stradiot, loc. adv. (724) : Nicot recense l’expression chevaucher à la stradiote, « c’est à dire les estrivieres longues ».
stygial, adj. “du Styx” (326).
stygien, adj. “du Styx” (594, 862).
subler, v. tr. “siffler” (231, 369, 385, etc.). – Les exemples fournis par les dictionnaires historiques sont occidentaux (Chambon et Chauveau).
subleter, v. tr. “murmurer” (321). – Seule attestation.
succemerde, adj. ou subst. (883). – Forme non enregistrée dans les dictionnaires, sans doute un néologisme du traducteur.
superbe, adj. et subst. “orgueilleux, hautain” (24, 376, 551, etc.).
supernel, adj. “supérieur, suprême” (411).
suppediter, v. tr. “surpasser, dominer” (347, 800).
sus-bout, loc. adv. (629), voir bout.
synagogue, s. f. “assemblée des Juifs” 541(11, 247). | “assemblée (sans idée religieuse)” (196). | “lieu de culte juif” (244).
tablier, s. m. “étal, comptoir” (208).
tabourdé, p. p. “frappé” (722). – Chambon et Chauveau signalent que les exemples donnés par Huguet ont une coloration régionale occidentale (Anjou, Haute-Bretagne, Maine) et que FEW n’offre d’un seul corrélat contemporain, relevé à Vendôme.
taille (de –), loc. “avec le tranchant de l’épée” (470, 586).
taille-bourses, s. m. “coupeur de bourses” (123). – Trad. littérale de taiaborsas (IV 450), et seule attestation. Le texte emploie aussi coupe-bourses, qui est attesté par ailleurs.
taillepilier, s. m. “coupeur de bourses” (123). – Glosé dans le texte par “taille-bourses”. Trad. littérale de taiapilastros (IV 449), et seule attestation.
taille-tout, s. m. “personne qui se vante de son prétendu courage” (85). – Trad. littérale de omnia taians (III, 345), et seule attestation.
tane, s. f. “tique” (296). – C’est la seule attestation en français écrit de ce terme dialectal, localisé dans le Centre et l’Ouest de la France (Chambon et Chauveau).
tangar, s. m. “rustre” (642). – Le mot, identique dans l’original, est un terme dialectal qui n’a pas été traduit.
tantare, onomat. (711, 752), voir tarantatare.
tapinois (en –), loc. adv. “en cachette” (94). – Rabelais.
tararan, tariran tariraran, onomat. “(bruit des trompettes)” (304, 309, 748). – Termes proches des onomatopées originales. Voir aussi tarantatare et fariraram.
tarantatare, tara-tantare, tarantantare, tararantantare, tarantare, tantare, onomat. “(bruit des trompettes)” (454, 604, 744, 752, 837, 849, 881). – Reprises, avec légères variations, des onomatopées originales. Taratantara est chez Des Periers dans un sens équivalent. Voir aussi fariraram. | tantare, “(sorte de refrain, éq. de tralala)” (711). – Proche de l’onomatopée originale. Voir aussi tarirariran.
tarirariran, onomat. “(sorte de refrain, éq. de tralala)” (711). – Traduit tararan (XXIII 173). Voir aussi tantare et tire lire.
targe, s. f. “bouclier” (289, 453, 469, etc.).
tatta, s. m. “papa” (63, 65). – Reprise du terme original, qui n’a pas ce sens en français.
taudis, s. m. “abri, construction (sans connotation péjorative)” (604).
taxe, s. m. “if” (727).
tect, s. m. “étable” (64, 196). – Occidentalisme (Chambon et Chauveau).
tel quel, loc. adj. “soi-disant” (397, 494). – Calque sur l’expression originale, qui exprime une idée de fausseté. Selon Furetiere, c’est une locution qui marque le mépris mais elle n’est pas enregistrée en ce sens dans les dictionnaires pour le xvie siècle.
tellement quellement, loc. adv. “tant bien que mal” (269).
teneur, s. m. “voix d’homme la plus aigüe, ténor” (648).
teriacle, s. m. (793), voir theriaque.
terroir, s. m. “terre, pays” (2, 56, 248, etc.).
test, s. m. “pot” (27). | “coquille, coque ou crâne” (814-817) ; voir la note p. 814. | “crâne” (866, 869, 870, etc.).
tesson, s. m. “blaireau” (131).
tette, s. f. “sein” (62).
542texier, s. m. “tisserand” (144). – Cette forme est relevée aussi chez Jean Bouchet (Poitevin), et le terme semble avoir un caractère régional. Voir FEW 13-1, 291a : texere.
theriaque, triacle, teriacle, s. f. “préparation médicinale contenant de nombreux composants, ayant des vertus toniques, utilisée contre les venins et les poisons” (428, 727, 793).
tic tac, onomat. “(claquement des sabots sur le chemin)” (299). – Calque de l’onomatopée originale. Elle est mentionnée par Estienne (1552) comme le bruit d’un moulin ou d’une horloge.
tic toc, onomat. “(bruit du marteau frappant sur l’enclume)” (402, 651). – Calque de l’onomatopée originale. On trouve chez Rabelais petetin petetac (G, ch. 19), qui aurait ce même sens. | “(bruit du pilon dans un mortier)” (726).
tigne, s. f. “teigne” (110). – La forme teigne est également employée.
tintouïn, s. f. “bourdonnement dans les oreilles” (628).
ticque ticque, ticque ticque, ticquetoc, onomat. “(bruit que font les pierres sous les sabots d’un âne)” (643). – Développement de l’onomatopée originale, tichi tich et tichi toch (XX 800).
tirer des jambes, loc. verb. “mourir” (829). – Calque sur tiratis calzibus (Mosch. I 127), expression lexicalisée.
tirer pays, tirer païs, loc. verb. “poursuivre sa route” (356, 484).
tire lire, tire lire lire liret, lire lirete lire liron (158, 365, 270, 690), onomat. “(sorte de refrain)”. – Tirelire est attestée en ce sens en ancien français. Cotgrave enregistre également lire-liron. Voir aussi turelure.
tiritanteine, s. f. “défilé, procession” (693). – Trad. de tirintanam (XXII 439) de même sens, terme qui ne semble pas attesté ailleurs que chez Folengo (Chiesa). On trouve chez Rabelais tirelitantaine dans les jeux de Gargantua (G, ch. 22), glosé par Mireille Huchon par “à la queue leu leu”.
tison, s. m. “pièce de bois” (195).
tit tac, onomat. “(bruit de la chute d’un objet sur d’autres objets)” (147). – Reprise de l’onomatopée originale.
toict, s. m. (796), voir tect.
toilette, s. f. “toile fine servant à envelopper” (499).
tomber de la poisle au feu, loc. verb. “aller de mal de pis” (247).
torcher, v. tr. “frapper” (297).
tore, s. f. “génisse” (782). – Seule attestation. Sous la forme taure, le mot est enregistré comme régional par Ménage (1694) : « Les Angevins appellent ainsi une jeune vache ». Selon Chambon et Chauveau, l’aire dialectale contemporaine comporte tout l’Ouest et le Centre d’oïl ainsi que la Bourgogne.
torticollis (faire le –), loc. verb. “se tordre le cou pour contrefaire l’attitude de dévotion” (301). – Rabelais.
toüaille, s. f. “serviette, nappe” (49).
toucher, v. tr. “aiguillonner, mener (un âne, une vache)” (71, 172, 231, etc.).
tourdion, s. m. “contorsion, pas de danse” (575).
tourmentine, s. f. “térébenthine” (838).
tourteau, s. m. “sorte de gâteau” (142, 197).
toutefois et quantes que, loc. “toutes les fois que” (109).
toutes et quantes fois que, loc. “toutes les fois que” (285).
tracasser, v. intr. “courir çà et là” (500, 517).
trafic, s. m. “commerce” (41, 213, 218, etc.). | “manœuvre” (875).
543trafiquer, v. intr. “faire du commerce” (213, 235, 426).
traie, s. f. “sorte de grive” (292). – Seule attestation dans la langue écrite de l’époque, mais Cotgrave enregistre traye. Le terme a un caractère régional (Chambon et Chauveau).
tranche, s. f. (409), voir trenche.
trappaux, adj. “trapus” (368). – Seule attestation.
travail, s. m. “peine, fatigue” (15, 25, 28, etc.).
travailler, v. tr. “tourmenter (255). | v. intr. “se fatiguer” (612). | v. pron. “se donner de la peine” (4, 90, 389, etc.). | “souffrir” (88, 681).
traveteaux, s. m. pl. “poutres” (410, 468, 471, etc.).
trebuchet, s. m. “piège” (34, 225, 291).
trenche, tranche, s. f. “sorte de bêche” (55, 120, 409). – Terme régional utilisé exclusivement dans les parlers de l’Ouest, à la Renaissance comme aujourd’hui (Chambon et Chauveau).
trepiller, v. intr. “se démener” (387). – Huguet le relève chez des auteurs de l’Ouest. À date contemporaine, ce verbe occupe une aire d’oïl qui, selon les données de FEW, ne s’étend pas plus à l’ouest que le Berry (Chambon et Chauveau).
tresbucher, v. intr. “dévier” (154). – Trad. de trabuccare (V 417), “déborder”. Seule attestation en ce sens.
trebuchet, tresbuchet, s. m. “piège” (34, 225, 291).
triacle, s. m. (727), voir theriaque.
tribal, s. m. “bâton” (145, 147, 149, etc.). – Variante rare, seulement chez Baïf et Paré, de tribard, terme occidental lui aussi, mieux attesté (Chambon et Chauveau).
trinc, s. m. “action de boire, de trinquer” (260).
trincq, onomat. “(bruit des verres entrechoqués)” (440). – Reprise du terme original.
tron tront, onomat. “(bruit des cornets, instruments à vent)” (594). – Création du traducteur.
trousse, s. f. “carquois” (15, 430) ; en trousse, loc. “en croupe” (638).
truant, s. m. “coquin” (843).
tuer, v. tr. “éteindre (la lumière)” (94). – À la Renaissance, cet emploi du verbe est caractéristique du centre et du sud de l’aire occidentale (Chambon et Chauveau).
tuf tof, touf taf, tif tof, onomat. “(bruit des coups d’arquebuse)” (125, 296, 590, 877). – Calques des onomatopées originales, à comparer avec les onomatopées relevées par Palsgrave : « Ainsi, pour exprimer le bruit d’un combat, je trouve petif petaf, clif claf. Et pour le bruit d’une arme à feu je trouve tip tap, sip sap » (L’éclaircissement de la langue française, p. 689). Voir aussi boust bou bou.
turelure, onomat. “(sorte de refrain)” (711). – Forme attestée en ce sens depuis la fin du xve siècle. Voir aussi tire lire.
usance, s. f. “coutume, usage” (8, 28, 72, etc.).
utrum, particule “(terme latin introduisant les questions scolastiques)” (281).
vaisseau, s. m. “pot, récipient” (216-219, 383, etc.).
varlet, s. m. “valet” (97).
vau de routte (à –), loc. adv. “en déroute” (897).
vesse, s. f. “monnaie vénitienne” (197). – Trad. de bezzos (VII 155) “besants”, sens non attesté en français.
vesse, s. f. “prostituée” (511).
vesse, s. f. “plante fourragère dont la graine est noire” (877).
544vestige, s. f. “empreinte, trace” (78, 99, 203, etc.).
vetilleries, s. f. pl. “bagatelles, menus objets” (286). – Seule attestation, syn. de vetilles enregistré en ce sens par Cotgrave.
viande, s. f. “nourriture” (ã6ro, 28, 30, etc.).
viedase, s. m. “imbécile”, litt. “vit d’âne” (883). – Rabelais.
vilanesque, s. f. “chanson villageoise” (484).
villaque, s. m. “homme lâche” (121, 295). – Emprunt à l’it. vigliacco, dans la seconde moitié du xvie siècle.
villacquerie, villaquerie, s. f. “poltronnerie” (350) ; au pl. “actions viles” (802).
viste, adj. “rapide” (554, 697, 864, etc.).
vin, s. m., pour mon vin, loc. “en guise de pourboire” (234).
volonté, s. f., à la mienne volonté, loc. “je voudrais, plût à Dieu” (114, 188, 238).
voulge, s. m. “sorte d’épieu” (201, 202, 295, etc.).
voye, s. f., faire voye, loc. verb. “laisser le passage libre” (336).
zif zaf, onomat. “(claquement du fouet)” (765). – Calque de l’onomatopée originale.
zimt, onomat. “(bourdonnement des moustiques)” (194). – Trad. de cosinum (VII 105), terme utilisé de manière onomatopéique dans le sens de “bourdonnement”. Zint est attesté comme onomatopée exprimant un sifflement.
- CLIL theme: 3439 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques -- Moderne (<1799)
- ISBN: 978-2-406-10961-7
- EAN: 9782406109617
- ISSN: 2105-2360
- DOI: 10.48611/isbn.978-2-406-10961-7.p.0513
- Publisher: Classiques Garnier
- Online publication: 06-16-2021
- Language: French