![Fleurs et jardins de poésie. Les anthologies poétiques au XVIe siècle (domaine français, incursions européennes) - Résumés](https://classiques-garnier.com/images/Vignette/AdtMS02b.png)
Résumés
- Publication type: Article from a collective work
- Collective work: Fleurs et jardins de poésie. Les anthologies poétiques au xvie siècle (domaine français, incursions européennes)
- Pages: 395 to 400
- Collection: Encounters, n° 531
- Series: Symposiums, seminars, and conferences on the European Renaissance, n° 118
Résumés
Adeline Lionetto, Jean-Charles Monferran, « Fleurs de poètes, fleurs de poésies françaises et étrangères »
Interrogeant les ambiguïtés ou les angles morts du répertoire de Frédéric Lachèvre consacré à la Bibliographie des recueils collectifs de poésies du xvie siècle, cette introduction aborde notamment les définitions, les fonctions et les frontières de l’anthologie de poésie. Elle tente d’esquisser quelques éléments d’une histoire du genre en France à la lumière de comparaisons avec ce qui s’observe, de façon contemporaine, dans d’autres langues.
Laëtitia Tabard, « Au commencement, la fin. Regards croisés sur le Jardin de plaisance, premier recueil imprimé de poésie médiévale »
Premier florilège imprimé, Le Jardin de Plaisance et fleur de rethorique édité par Antoine Vérard en 1501 représente un point de passage entre la tradition manuscrite des recueils et les anthologies imprimées. Proposant un bilan des différentes approches critiques dont cet ouvrage a fait l’objet, cet article étudie les modèles divers qui ont présidé à l’ordonnancement des poèmes, et le sens de la structure narrative singulière qui encadre les collections de pièces lyriques.
Nathalie Dauvois, « Anthologies et recueils de lieux communs à la Renaissance »
L’objet de cette contribution est de donner à lire les fleurs de poésie et autres recueils collectifs de la Renaissance à la lumière des recueils de lieux communs, non plus du point de vue de l’effet recherché sur le public, mais de l’usage que peuvent en faire les poètes, traducteurs, imitateurs et inventeurs contemporains. Le Parnasse des Poëtes modernes de Corrozet constitue, en tant que recueil de lieux communs poétiques, le point de départ de la réflexion.
396Jean Balsamo, « Les recueils italiens de rime (1545-1560). Anthologies, recueils collectifs, recueils d’auteurs »
Les recueils publiés par Giolito et d’autres libraires ont été définis comme une collection par les bibliophiles du xviiie siècle, comme des anthologies par la critique moderne. Il s’agit d’un objet éditorial complexe combinant intention cumulative et constitution de recueils individuels d’auteurs d’une certaine notoriété. Ils révèlent moins des procédures de choix qualitatifs que de formes de disposition définissant une autorité poétique et sociale capable de donner son unité aux lettres italiennes.
Hugo Macé et Jean Vignes, « Des anthologies poétiques en forme de recueils musicaux. L’exemple des Chansons (1569) de Nicolas de La Grotte et leur succès »
Les Chansons de P. de Ronsard, Ph. Desportes, et autres, mises en musique par N. de La Grotte (Paris, Le Roy & Ballard, 1569) constituent une véritable anthologie de la chanson amoureuse française des années 1550-1570. Après avoir situé le recueil dans l’histoire de la mise en valeur des poètes par les anthologies de chansons, cet article donne un aperçu du contenu du recueil, de sa composition et de ses transformations et étudie les témoignages disponibles quant au succès de telles anthologies musicales.
Jean-Claude Mühlethaler, « Émotion, érudition et seconde rhétorique. Autour de La Departie d’Amours (1509) de Blaise d’Auriol »
Dans La Chasse et le Depart d’Amours (Vérard, 1509), La Departie d’Amours attribuée à Blaise d’Auriol se veut un art de seconde rhétorique et un art d’aimer. Les rubriques mettent en évidence la variété formelle des pièces placées à l’intérieur du recueil. Les termes utilisés font écho à d’autres traités, de l’Instructif à Gratien du Pont. En se comparant aux amants les plus célèbres, l’Amant Parfait affiche la littérarité de ses plaintes lyriques tout en faisant une publicité larvée pour les œuvres publiées par Vérard.
Ellen Delvallée, « Lectures des Rondeaulx en nombre trois cens cinquante, singuliers et à tous propos de Galliot du Pré (1527) »
Avec les Rondeaulx en nombre trois cens cinquante, Galliot du Pré écarte à la fois une forme d’anthologie distante et réifiante, ou bien manifeste et 397dogmatique. Cela passe par une composition dynamique des sections favorisant dans le livre imprimé une lecture personnelle et active. De plus, le choix de rondeaux relativement uniformes et récents mais néanmoins ouverts aux variations révèle un patrimoine poétique français vivant et fécond, annonçant la « collection des anciens poètes français ».
Marco Veneziale, « Les Fleurs de poesie françoyse (1534) et leur tradition manuscrite »
Cet article étudie le rapport que le recueil des Fleurs de Poesie Françoyse, publié à Paris en 1534 par Galliot du Pré, instaure avec la tradition manuscrite des poètes de la cour de François Ier. Plusieurs pièces célèbres sont collationnées dans le but de comprendre à partir de quels manuscrits a été construit le recueil imprimé. L’étude de la tradition manuscrite permet de reconsidérer le rôle joué par Victor Brodeau, « éditeur » du recueil.
Anne Réach-Ngô et l’équipe Joyeuses Inventions, « Un demi-siècle de “joyeuses inventions” ? Reconfigurations éditoriales et représentativité littéraire du Thresor des joyeuses inventions du parangon de poesies (1554-1599) »
Le Trésor des joyeuses inventions du parangon de poésies, recueil collectif paru à quatre reprises entre 1554 et 1599, témoigne d’importants procédés d’agencement et de recomposition d’une édition à l’autre. En examinant la représentativité de l’ouvrage, autant en synchronie qu’en diachronie, l’article analyse comment l’étude de la circulation des textes parmi les recueils collectifs recensés par Frédéric Lachèvre permet d’appréhender les procédés de genèse et les transformations de l’ouvrage.
Véronique Ferrer, « Les anthologies de poésie chrétienne en milieu réformé (1555-1591) »
Adoptant une démarche chronologique, l’article présente un regard surplombant sur l’histoire littéraire des recueils collectifs de poésie chrétienne, à partir de cinq exemples propres à dégager les ambitions et l’évolution de cette production publiée pour l’essentiel à Genève, véritable « capitale littéraire de la Réforme ».
398Antonin Godet, « “La fleur jointe avec le fruit”. Le Parnasse des poètes françois modernes de Gilles et Galiot Corrozet (1571, 1572 et 1578) »
Le Parnasse des poètes françois modernes des « G. Corrozet » est au croisement des chemins, tenant de l’anthologie et du recueil de lieux communs. Son titre a suscité toute une tradition de compilations où se trouve réunie la quintessence des poètes français. Cet article présente les grandes lignes de forces éditoriales, poétiques, philologiques et symboliques de cette compilation sous forme de florilèges.
Miriam Speyer, « Rallier les muses… mais comment ? Dynamiques de compilation à l’issue des guerres de Religion »
Précédant de peu la série des Recueils des plus beaux vers (1609-1630), les recueils collectifs de poésies produits entre 1597 et 1607 ont été considérés comme des préludes aux publications fameuses de Toussaint Du Bray. Or, loin d’être des essais peu réussis, ces recueils témoignent de l’élaboration progressive d’un genre éditorial répondant au goût du public du temps. L’Academie des modernes poëtes françois d’Antoine du Breuil constitue dans ce contexte un document particulièrement intéressant.
Virginie Leroux, « Les anthologies de poésie latine à la Renaissance »
L’article se concentre sur quatre catégories d’anthologies de poètes latins – les anthologies de lieux communs, les anthologies de lieux poétiques, les anthologies de traductions d’auteurs antiques grecs et les anthologies d’auteurs néo-latins – pour analyser à partir de quelques exemples les enjeux commerciaux, pédagogiques, poétiques et stylistiques qui ont présidé à la constitution et à la publication de ces recueils.
Luigi-Alberto Sanchi, « La réception de l’Anthologie grecque en France »
La réception en France de l’Anthologie grecque (Anthologie de Planude) apparaît à partir des années 1530, grâce à l’apport des humanistes italiens et grecs, comme Janus Lascaris, auteur de l’édition princeps, et les poètes néolatins. S’acclimatant avec bonheur, l’épigramme est pratiquée en France tout au long du siècle dans les trois langues, en particulier au Collège des lecteurs 399royaux et par son professeur, Jean Dorat, tandis qu’Henri Estienne donne en 1566 l’édition canonique de l’Anthologie.
João Aidar, « Le Jardin de plaisance et le Cancionero General. Deux anthologies au début de l’imprimerie »
Au début du xvie siècle sont publiés en Espagne et en France le Cancionero General (1511) et Le Jardin de Plaisance et Fleur de Rhétorique (vers 1501). Ces livres font preuve du travail d’un compilateur conscient des transformations techniques de son époque. Cette contribution étudie la comparaison des stratégies d’attraction du « nouveau » lecteur mises en marches dans chacune de ces anthologies et ce qu’elles révèlent sur la relation des compilateurs avec leurs époques.
Rémi Vuillemin, « Tottel’s Miscellany ou Songes and Sonettes (1557) et la “naissance” de l’anthologie lyrique imprimée anglaise »
Anthologie phare du xvie siècle anglais, Songes and sonettes (1557) connaît depuis peu un regain d’intérêt critique lié notamment aux questions posées par l’histoire du livre. On substitue désormais à une vision téléologique du recueil comme origine de l’âge d’or anglais, voire comme initiateur de la Renaissance anglaise, un ensemble d’interrogations sur ses rapports avec la poésie du continent, sur ses enjeux formels, sociaux, religieux et diplomatiques, et sur la genèse des anthologies.
Laetitia Sansonetti, « Belvedere, Englands Helicon, Englands Parnassus. Trois anthologies pour construire un canon poétique élisabéthain en 1600 »
Liées à la figure de John Bodenham, les anthologies poétiques Belvedere, Englands Helicon et Englands Parnassus, parues en 1600, contribuent à construire un canon élisabéthain en valorisant les œuvres en langue anglaise d’une génération de poètes actifs dans les dernières décennies du siècle. Les procédés de sélection, d’extraction et de réorganisation des lieux communs moraux et poétiques qu’elles appliquent à leurs sources sont enseignés aux lecteurs dans le cadre d’une pédagogie du recyclage.
400Enrica Zanin, « Anthologies poétiques et autres anthologies. Le cas de La Fleur de toutes nouvelles »
La pratique du florilège ne concerne pas seulement la poésie, mais aussi la nouvelle de la Renaissance. L’analyse de l’unique exemplaire de La Fleur de toutes nouvelles (1547) en est un exemple remarquable et permet de réfléchir au rapport entre anthologie de nouvelles et de poèmes. La forme, les critères et les raisons qui poussent les auteurs à sélectionner les nouvelles influencent radicalement la réception du genre en France et affectent l’histoire de la nouvelle.
- CLIL theme: 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
- ISBN: 978-2-406-12182-4
- EAN: 9782406121824
- ISSN: 2261-1851
- DOI: 10.48611/isbn.978-2-406-12182-4.p.0395
- Publisher: Classiques Garnier
- Online publication: 12-15-2021
- Language: French