Notices biographiques
- Type de publication : Chapitre d’ouvrage
- Ouvrage : Évocations et Incantations dans la tragédie grecque
- Pages : 159 à 161
- Collection : Études de littérature des xxe et xxie siècles, n° 114
NOTICES BIOGRAPHIQUES
Combarieu, Jules (1859-1916) : Jules Combarieu, l’un des pionniers de la musicologie en France, a été chargé du premier cours d’histoire de la musique au Collège de France entre 1904 et 1910. Dans La Musique et la magie (1909), il a tenté de mettre en relation la musicologie avec l’anthropologie et l’ethnologie. Barthes évoquera encore les recherches de Combarieu dans le séminaire de 1963-1964, « Introduction à un inventaire des systèmes de signification contemporains ».
Croiset, Maurice (1846-1935) : Maurice Croiset a été l’un des plus grands hellénistes français sous la Troisième République. Auteur, avec son frère Alfred, d’une Histoire de la littérature grecque (1887-1893) qui a longtemps fait autorité, il a été professeur de langue et littérature grecques au Collège de France (1893-1931), et il en a été l’administrateur de 1911 à 1929. Dans son mémoire, Barthes se réfère à plusieurs reprises à Eschyle (1928), où Croiset étudie les innovations dramatiques du poète athénien.
Headlam, Walter (1866-1908) : Éditeur et traducteur des Suppliantes d’Eschyle en 1900 et des Mimes d’Hérondas (publiés de façon posthume en 1922), spécialiste de métrique, Walter Headlam fut l’un des grands philologues anglais du début du xxe siècle. Il enseigna à King’s College à Cambridge jusqu’à son décès prématuré.
Kranz, Walther (1884-1960) : Disciple d’Ulrich von Wilamowitz-Moellendorf, Walther Kranz est l’auteur d’une thèse sur les stasima en 1910, et il poursuit ses recherches en ce domaine jusqu’à la parution de son livre Stasimon (1933), dont Barthes se sert dans son mémoire. Auteur de nombreux travaux sur la culture et la poésie grecques, le nom de Kranz est associé à celui de Hermann Diels dans l’édition des fragments des Présocratiques.
Lawson, John Cuthbert (1874-1935) : Après des études au Pembroke College à Cambridge, Lawson a travaillé sur les traditions populaires de Chypre avant 1914 (Modern Greek Folklore and Ancient Greek Religion, 1910). Enseignant à Cambridge après la Grande Guerre, il a publié une édition de l’Agamemnon d’Eschyle en 1932.
Magnien, Victor (1879-1952) : Victor Magnien a été professeur de philologie grecque et latine à l’Université de Toulouse. Ses ouvrages se partagent entre des études grammaticales et
160linguistiques et des travaux consacrés à la religion grecque, en particulier Les Mystères d’Éleusis (1929), qui constituent l’une des sources principales de Barthes dans son mémoire.
Masqueray, Paul (1862-1931) : Auteur de la Théorie des formes lyriques de la tragédie grecque (1895), que Barthes utilise abondamment, Paul Masqueray a été professeur de littérature grecque à l’Université de Bordeaux. Spécialiste de poésie grecque, il a consacré une grande partie de ses travaux à la métrique. Il a traduit le théâtre de Sophocle pour la Collection des Universités de France dans les années 1920.
Mazon, Paul (1874-1955) : Élève des frères Croiset à la Sorbonne, Mazon est reçu à l’agrégation de lettres en 1900. Après une première traduction de l’Orestie d’Eschyle en 1903, Mazon soutient une thèse de doctorat sur Aristophane (Essai sur la composition des comédies d’Aristophane, 1904). Professeur à la Sorbonne en 1925, il publie une traduction du théâtre d’Eschyle pour la collection des Universités de France : en 1920 paraît le premier tome comprenant Prométhée enchaîné, Les Suppliantes, Les Perses et Les Sept contre Thèbes, puis le second en 1925, avec une nouvelle traduction de l’Orestie. Mazon traduira également Hésiode, Homère et Sophocle.
Murray, Gilbert (1866-1957) : Professeur à Oxford à partir de 1899, Gilbert Murray, l’un des plus grands hellénistes de son temps, est, avec Jane Harrison et Francis Cornford, l’un des représentants majeurs de l’école « ritualiste » anglaise, qui croise philologie et anthropologie. Le livre utilisé par Barthes, Five Stages of Greek Religion, édité en 1913 et enrichi en 1925, était devenu un ouvrage classique.
Richard, Gaston (1860-1945) : Proche d’Émile Durkheim, Gaston Richard a collaboré dès 1898 à L’Année sociologique, et il a occupé la chaire de science sociale de l’Université de Bordeaux de 1902 à 1930. Auteur de nombreux ouvrages et articles, il s’est séparé de Durkheim sur la question de l’analyse sociologique du fait religieux. Aujourd’hui méconnu, Richard jouissait d’une grande autorité dans les années 1930.
Rohde, Erwin (1845-1898) : Ami de jeunesse de Friedrich Nietzsche, Erwin Rohde est connu aujourd’hui comme l’auteur d’un livre majeur sur l’histoire de la religion grecque, Psychè (1894). Rohde y étudie la croyance en l’immortalité de l’âme et analyse les différentes formes du culte des morts. En 1928, Psychè a fait l’objet de la traduction française que Barthes a consultée.
Schaeffner, André (1895-1980) : Ancien élève de la Schola cantorum et de Marcel Mauss, André Schaeffner a été responsable du département d’organologie au Musée d’ethnographie du Trocadéro en 1929. Il publie en 1936 Origine des instruments de musique, dans lequel il explique notamment l’apparition des sons musicaux au moyen des techniques du corps. Barthes a puisé chez Schaeffner des informations essentielles sur les usages des sons dans le culte des morts.
Séchan, Louis (1882-1968) : Professeur de grec à la Faculté des Lettres de 161Paris en 1932, Louis Séchan est le second examinateur auquel Barthes a présenté son mémoire en 1941. Auteur d’un livre important sur La Danse grecque antique (1930), Séchan a aussi étudié l’iconographie du théâtre grec et consacré ses recherches à la mythologie (Le Mythe de Prométhée, 1951).
Thomson, George (1903-1987) : Ancien étudiant de King’s College, George Thomson est un helléniste marxiste qui a enseigné à l’université de Birmingham à partir de 1936. Il est notamment l’auteur d’Aeschylus and Athens (1941), dans lequel il a tenté d’expliquer les origines de la tragédie en inscrivant les performances dramatiques athéniennes dans leur contexte rituel et politique. Barthes s’y référera en 1955 dans sa critique de L’Orestie mise en scène par Jean-Louis Barrault, « Comment représenter l’antique ».
- Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
- ISBN : 978-2-406-14169-3
- EAN : 9782406141693
- ISSN : 2260-7498
- DOI : 10.48611/isbn.978-2-406-14169-3.p.0159
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 01/02/2023
- Langue : Français