![Écrans. 2023 – 2, n° 20. William Hogarth et le cinéma - Filmography](https://classiques-garnier.com/images/Vignette/EcrMS17b.png)
Filmography
- Publication type: Journal article
- Journal: Écrans
2023 – 2, n° 20. William Hogarth et le cinéma - Authors: Gueden (Marie), Von-Ow (Pierre)
- Pages: 275 to 283
- Journal: Screens
Filmographie
La filmographie suivante est non exhaustive et a été réalisée par les éditeurs du volume à titre indicatif. Elle est organisée chronologiquement et certains descriptifs de films comportent des renvois vers les articles du présent volume qui en font mention.
TOM, TOM, THE PIPER’S SON
États-Unis, 1905, 9 mins
Réal. : G. W. (Billy) Bitzer (attr.)
Prod. : American Mutoscope & Biograph
Biblio. : Marie Gueden, « Progress hogarthien et continuité narrative et morale aux États-Unis : du pré-cinéma au cinéma des années 1930 », supra, p. 57-80 (part. p. 66-68) ; Enrico Camporesi, « De Southwark Fair à Tom, Tom, the Piper’s Son : cinéma des origines et origines du cinéma », supra, p. 231-244.
Le premier tableau de ce film muet constitue un tableau vivant de la gravure Southwark Fair (1734) de Hogarth.
THE HOGARTH FAIR
Angleterre (?), 1909
Ce film, à propos duquel très peu d’informations subsistent, est listé en 1909 parmi les récentes additions au catalogue de la Warwick Trading Company (The Bioscope, 8 juillet 1909, p. 32). Il n’est pas à exclure que ce soit le film de Bitzer (voir supra) distribué sous ce nouveau titre en Angleterre, mais il semble plus probable que ce soit un film original de l’opérateur anglais William (Will) Barker.
276TOM JONES
États-Unis, 1927, 156 mins
Réal. : The Purity Players (réal. W. M. Hinkle)
Biblio. : Brian Meacham et Yvonne Noble, avec Pierre Von-Ow, « An Early Film Adaptation of Henry Fielding’s Tom Jones at Yale University », supra, p. 81-95.
Première adaptation filmée connue du roman de Henry Fielding, contemporain, ami et admirateur de Hogarth, auquel il rend parfois hommage dans ses ouvrages. Les costumes ainsi que la mise en scène suggèrent que les Purity Players (le collectif d’étudiants de Yale à l’origine du film) trouvèrent dans l’œuvre de Hogarth une source d’inspiration visuelle.
THE RAKE’S PROGRESS
Angleterre, 1945, 120 mins
Réal. : Sidney Gilliat
Biblio. : Marie Gueden, « Progress hogarthien et continuité narrative et morale aux États-Unis : du pré-cinéma au cinéma des années 1930 », supra, p. 57-80 (part. p. 76).
The Rake ’ s Progress du réalisateur britannique Sidney Gilliat, distribué aux États-Unis sous le titre Notorious Gentleman, et en France sous celui de L’Honorable Monsieur sans-gêne, peut être interprété comme une adaptation libre de la série hogarthienne éponyme, dont un épisode gravé (planche 3, The Orgy) apparaît en arrière-plan du carton de titre. L’intrigue se déroule au début du xxe siècle et se concentre sur un jeune homme de la haute société britannique, interprété par Rex Harrison, qui s’évertue à détruire sa vie avec la nonchalance des gens bien nés qui peuvent à peu près tout se permettre.
BEDLAM
États-Unis, 1946, 79 mins
Réal. : Mark Robson
Prod. : RKO (Val Lewton)
Biblio. : Jean-Loup Bourget, « Hogarth au cinéma, indice d’anglicité ? », supra, p. 179-197 ; Pierre Von-Ow, « Hogarth through a Camera: Bedlam from print to film », supra, p. 199-229.
Dans les crédits d’ouverture, le film est présenté comme « suggéré » par la dernière image de la série A Rake’s Progress, reproduite plus tard sous forme de tableau vivant.
UN MATRIMONIO ALLA MODA
Italie, 1952, 10’, n&b
Réal. : Luciano Emmer
Ce court film propose un commentaire narratif (d’après un texte de Lauro Venturi) illustré de Four Times of the Day et de la série Marriage A-la-Mode de la National Gallery de Londres, qui donne son titre au film.
WILLIAM HOGARTH (1697-1754)
France, 1955, 15 mins
Réal. : Jean-Marie Drot
Prod. : ORTF (1re Chaîne)
278Épisode de la série Le cabinet des estampes qui sera rediffusé quatre ans plus tard dans la série Le cabinet de l’amateur sous le titre Hogarth : le petit maître de l’humour noir.
THE LONDON OF WILLIAM HOGARTH
États-Unis, 1956, 26 mins
réal. : Bruce et Katharine Cornwell
Le distributeur du film, Contemporary Films, en faisait la promotion avec la description suivante : « La comédie humaine est illustrée graphiquement par de magnifiques gravures sur acier [sic] qui restituent l’ambiance du Londres du xviiie siècle. Hogarth remplit les rues, le théâtre, une foire avec les personnages d’une satire intemporelle. » (“The human comedy graphically illustrated in beautiful steel engravings capturing the mood of 18th Century London. Hogarth fills the streets, the theater, a fair with the people of a timeless satire.” Educational Screen & Audio-VisualGuide,septembre 1957, p. 449) Le commentaire du film insiste sur la dimension sociale et historique de l’œuvre de Hogarth. Une version numérisée du film a été mise en ligne par Eric Cornwell, le fils des réalisateurs, sur le compte Vimeo qu’il a consacré à l’œuvre de ses parents : https://vimeo.com/106740623.
FOLLIES OF THE TOWN
Angleterre, 1958, 26 mins
Selon une description de l’époque publiée dans un catalogue de films éducatifs : le film « présente une large sélection de gravures de William Hogarth, accompagnées d’un commentaire tiré d’écrits de l’époque dont, entre autres, Moll Flanders de Defoe, Tom Jones de Fielding et London Journal de Boswell. Cette combinaison d’estampes satiriques et de critiques sociales donne une idée du Londres du xviiie siècle. » (“Features a wide selection of the engravings of William Hogarth, with a commentary taken from writings of this period, including Defoe’s Moll Flanders, Fielding’s Tom Jones, and Boswell’s London Journal, among others. This combination of satirical prints and social criticism conveys a sense of the 18th century London.” Educational Film Guide, 1959, Annual Supplement, p. 25.)
279WILLIAM HOGARTH (1697-1764)
Angleterre, 1964
Réal. : Barbara Parker
Prod. : BBC
Ce documentaire, qui se concentre sur la biographie de Hogarth et utilise en particulier ses écrits autobiographiques et sa correspondance, commémorait le tricentenaire de la mort de l’artiste.
WILLIAM HOGARTH
France, 1965
Réal. : Atahualpa Lichy et Jean-Paul Török
D’après la recension de Bernard Cohn, les réalisateurs « montrent que le peintre de la société britannique du début du xviiie siècle était non seulement par ses théories esthétiques en avance sur son temps, mais qu’il portait en lui les signes qui permettent de reconnaître un créateur. » (Positif,no 70, juin 1965, p. 73.)
CIVILISATION, épisode 10 (The Smile of Reason)
Angleterre, 1969, 49 mins
Réal. : Michael Gill
Prod. : BBC
Dans cet épisode de la célèbre série documentaire Civilisation,Kenneth Clark offre un bref commentaire de l’œuvre de Hogarth pour illustrer la face peu civilisée du siècle des Lumières, telle que dépeinte notamment dans A Rake’s Progress. Il s’attarde notamment sur la série tardive, The Humours of an Election (1754-1755, Sir John Soane’s Museum), dont il vante la clarté narrative ainsi que la sagacité quant à l’état de la politique en Angleterre au xviiie siècle.
PROMENADE DANS LE LONDRES DE HOGARTH
France, 1969
Réal. : Bernard René
Prod. : ORTF (2e Chaîne)
280TOM, TOM, THE PIPER’S SON
États-Unis, 1969-1971, 115 mins
Réal. : Ken Jacobs
Biblio. : Enrico Camporesi, « De Southwark Fair à Tom, Tom, the Piper’s Son : cinéma des origines et origines du cinéma », supra, p. 231-244.
Film de found footage réalisé à partir du film éponyme de Billy Bitzer (voir supra) dont le premier tableau propose une adaptation filmée de la gravure Southwark Fair (1734) de Hogarth. Ken Jacobs réutilisera ce film en se concentrant sur le premier tableau dans plusieurs autres projets : le premier volet de sa série THE IMPOSSIBLE qui porte le titre Chapter One ‘Southwark Fair’(1975), et dans deux films produits en 2008, Return to the Scene of the Crime et Anaglyph Tom (Tom with Puffy Cheeks).
WILL THE REAL MR. HOGARTH?
Angleterre, 1971
Prod. : BBC
Épisode de la série de documentaires sur l’art Omnibus dans lequel le caricaturiste britannique Gerald Scarfe commente l’œuvre de William Hogarth et offre une reconstitution de la Peregrination (1732), un tour parodique du Kent dans lequel l’artiste s’est embarqué en compagnie de quatre amis après une soirée au pub bien arrosée.
HOGARTH
Angleterre, 1976, 23 mins
Réal. : Edward Bennett
Prod. : Tattooist International
La carrière de Hogarth est abordée dans ce court documentaire de manière principalement économique, mettant en avant les stratégies de l’artiste pour s’imposer dans le marché de l’art de l’Angleterre du xviiie siècle. Dans une recension très politique, Noël Burch décelait dans ce film des éléments prouvant une certaine résistance aux caractéristiques presque hégémoniques de ce qu’il appelle l’idéologie 281documentaire du film sur l’art, qu’il dénigre et définit ainsi : « cette sous-catégorie particulièrement abondante dans ce pays [c’est-à-dire en Grande-Bretagne], et qui ajoute à l’aura générale de respectabilité du documentaire ce type très particulier avec lequel une société a depuis longtemps cessé de nourrir toute création artistique vraiment significative, aura tendance à entourer l’idée et les accoutrements de l’art. » (“that sub-category particularly plentiful in this country [i.e., Britain], and which adds to the documentary’s general aura of respectability that very particular kind with which a society has long ceased to provide nourishment for any really significant artistic creation will tend to surround the idea and accoutrements of art.”) Il reproche en particulier à ce genre de productions – parmi lesquelles celles de Luciano Emmer – la linéarisation « d’une manière quasi-narrative » des œuvres peintes ou gravées, transformées en story-board. (Noël Burch, « Hogarth, England Home and Beauty. Two Recent British Films and the Documentary Ideology », Screen, vol. 19, no 2, été 1978, p. 122-123.)
INNOCENTS: IMAGES IN HOGARTH’S PAINTING
Angleterre, 1980
Prod. : BBC
Film pédagogique qui s’intéresse aux représentations d’enfants et d’animaux, symboles d’innocence, dans l’œuvre de Hogarth.
WILLIAM HOGARTH PAR LICHTENBERG
France, 1983, 25 mins
Réal. : Philippe Collin
Prod. : TF1
Épisode de la série Regards entendus qui offre un hommage créatif aux Four Times of the Day de Hogarth ainsi qu’au commentaire qu’en livra Georg Christoph Lichtenberg (traduit de l’allemand par Stéphane Gompertz dans La Délirante, no 6, automne 1976), lu en voix off. Collin filme des reproductions des gravures de cette série qu’il renverse, colorie, agrandit, découpe et brûle devant la caméra.
282DICKENS AND POPULAR IMAGERY
Angleterre, 1984
Prod. : BBC
Explorant les sources visuelles dont s’est inspiré Charles Dickens pour l’écriture de ses romans, ce documentaire pédagogique s’intéresse en particulier à l’influence de l’œuvre de Hogarth sur l’écrivain.
HOGARTH’S PROGRESS
Angleterre, 1997
Réal. : Roger Parsons
Prod. : BBC
Documentaire biographique réalisé à l’occasion du tricentenaire de la naissance de Hogarth.
A HARLOT’S PROGRESS
Angleterre, 2006, 120 mins
Réal. : Justin Hardy
Ce film de fiction met en scène une supposée relation intime entre William Hogarth (Toby Jones) et une prostituée (Zoë Tapper) qui aurait inspiré la première série d’images de l’artiste, A Harlot’s Progress (1732).
ART FOR THE PEOPLE
Angleterre, 2010
Réal. : Neil Crombie
Prod. : Oxford Film and Television
Comme le titre l’indique, le conservateur britannique Augustus Casely-Hayford présente dans ce documentaire Hogarth comme le peintre du peuple ayant changé notre perception du xviiie siècle.
283HARLOTS
Angleterre, 2017
Réal. : Alison Newman et Moira Buffini
Prod. : HULU/ITV
Harlots (Les Filles de joie) est une série télévisée britannico-américaine, d’après The Covent Garden Ladies de Hallie Rubenhold (2005) et Harris’s List of Covent Garden Ladies, un annuaire des prostituées londoniennes publié dans la deuxième moitié du xviiie siècle. Le générique de la série présente un montage de gravures de A Harlot’s Progress de Hogarth, déclarant ainsi sa dette symbolique envers l’artiste. Sylvia Greenup aborde cette production ainsi que le Harlot’s Progress de 2006 (voir supra) et leurs liens avec l’œuvre de Hogarth dans son récent article, « An even lower Before and After. Homage, presentism and strategy in two TV adaptations of A Harlot’s Progress » (in C. Patey, G. Letissier et C. E. Roman (dir.), Enduring Presence. William Hogarth’s British and European Afterlives, Londres, Peter Lang, 2021, Book I, p. 249-271).
GHOST STRATA
Angleterre, 2019, 45 mins
Réal. : Ben Rivers
Durant une brève séquence de ce film, Ben Rivers explore dans le noir à la lampe torche quelques peintures de la série A Rake’s Progress (1734, Sir John Soane’s Museum).
Marie Gueden & Pierre Von-Ow
- CLIL theme: 3157 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Sciences de l'information et de la communication
- ISBN: 978-2-406-16972-7
- EAN: 9782406169727
- ISSN: 2491-2557
- DOI: 10.48611/isbn.978-2-406-16972-7.p.0275
- Publisher: Classiques Garnier
- Online publication: 05-15-2024
- Periodicity: Biannual
- Language: French