J’avertis le public que deux de ces histoires morales avaient déjà été données au public, mais si absolument défigurées, qu’elles sont restées dans l’oubli qu’elles méritaient. On les avait augmentées de circonstances romanesques ; le marquis et Angélique démentaient tout à coup leur vertu, et ne s’unissaient qu’en trompant la marquise. Comme je me trouvais sur les lieux où s’étaient terminées ces aventures, je cherchai à en démêler la vérité que Dumenil avait confiée à un ami qui a bien voulu me communiquer des circonstances qui avaient été ignorées. Je les restitue au public sans y rien augmenter. La singularité de cet événement, et la vertu héroïque de mes personnages suffisent pour intéresser le lecteur honnête, et je n’écris que pour celui-là.