Introduction
- Type de publication : Article de collectif
- Collectif : Casanova. « Écrire à tort et à travers »
- Pages : 7 à 13
- Collection : Rencontres, n° 158
- Série : Le dix-huitième siècle, n° 17
Article de collectif : 1/15 Suivant
Introduction
Une de mes figures géométriques préférées, je suis sûr de l’avoir déjà dit ailleurs, est la tangente, qui me sert parfois à échapper en douce à des courbes trop fermées et trop contraignantes1.
On a souvent célébré Casanova pour la vivacité de sa plume et son art du récit : mais ce fut longtemps pour en faire un écrivain « sans le savoir2 », un écrivain « improvisé3 », un écrivain « par accident4 ». L’Histoire de ma vie, qui assura au Vénitien sa renommée posthume, demeurait étrangement inclassable, et tenue à l’écart du canon littéraire, en France comme en Italie. L’histoire singulière du manuscrit, réécrit, expurgé, corrigé pendant près d’un siècle et demi témoigne des malentendus qui entourèrent l’œuvre dès sa première réception. Le succès du « mythe » Casanova semblait même reposer sur l’occultation d’une figure – celle de l’écrivain –, occultation d’ailleurs engagée par Casanova lui-même, et dont René Démoris le premier a pu analyser l’efficacité énonciative5.
L’investissement fantasmatique du personnage, et la « singulière répugnance à faire de Casanova un écrivain à part entière6 », ont durablement informé la réception de ses œuvres. D’abord, en entraînant 8une certaine lecture de l’Histoire de ma vie, son texte le plus connu : « une perspective tenace, écrit ainsi Cyril Francès, a longtemps fait de l’Histoire de ma vie une œuvre […] immédiatement dénaturée par l’appareillage étouffant du commentaire. Sous prétexte de la fascination qu’elle induit, on a bizarrement refusé à cette œuvre la possibilité même du sens7. » Ensuite, en oblitérant un très large pan de la production casanovienne, et en accentuant le déséquilibre critique en faveur des récits autobiographiques. Dès Le Duel (Il Duello), Casanova revendiquait pourtant les caprices d’une « plume qui n’a et ne veut avoir aucun frein8 » : écrivain « polygraphe », aspirant à la reconnaissance, il ne s’est interdit aucun genre (roman utopique, essais, dialogues, théâtre, écriture autobiographique), aucun discours (moral, politique, philosophique ou scientifique9).
Enfin, au sein même de l’Histoire de ma vie, les valeurs et les affects attachés à la représentation du séducteur ou de l’aventurier ont occulté l’extrême diversité des activités et des intérêts de Casanova, réduit à symboliser une certaine mythologie de l’Ancien Régime, rêvé comme délicieusement frivole et insouciant10. « Le lecteur qui ne connaissait jusque-là Casanova que de réputation est immanquablement surpris par la diversité des domaines de l’existence et du savoir qu’aborde le Vénitien », souligne ainsi Guillaume Simiand, qui s’attache dans son article à explorer le rapport de Casanova à la vie économique de son temps, en examinant notamment ses activités d’« entrepreneur » et de financier, peu commentées par la critique et souvent boudées par les lecteurs à la recherche « d’un romanesque plus explicite11 ».
9Depuis une trentaine d’années cependant, un autre Casanova s’impose, et les malentendus semblent s’être largement dissipés. Casanova n’est plus cet « écrivain célèbre inconnu » qu’évoquait Félicien Marceau dans un discours à l’Académie française12, et c’est désormais une constante du discours universitaire que de s’interroger sur le peu de place consacré, dans les travaux antérieurs, aux pratiques d’écriture de Casanova. Consulter les introductions des nouvelles éditions de l’Histoire de ma vie13 permet de prendre la mesure de ce renversement critique, et de constater le succès d’une formule : « Casanova écrivain ». À la suite de René Démoris, qui invitait lecteurs et critiques à soulever « le voile si pudiquement jeté sur l’acte d’écriture14 », les travaux universitaires les plus récents ont permis d’esquisser des perspectives nouvelles, et de déplacer l’analyse critique vers les textes eux-mêmes, leur forme, leurs modalités, leurs enjeux, tout en mettant en évidence les relations étroites qu’entretient l’œuvre de Casanova avec les productions littéraires, philosophiques et scientifiques de son temps. Les textes autobiographiques, la correspondance, les essais ou les dialogues révèlent en effet l’extrême variété de ses curiosités et de ses lectures, convoquent des références multiples et hétérogènes.
Blaise Cendrars se félicitait, au moment où se préparait aux éditions de la Sirène la première publication érudite de ce qu’on appelait encore les « Mémoires », que Casanova ait « même échappé à l’emprise des profs, des thèses, de l’Université15 » : force est de constater, aujourd’hui, que la réhabilitation d’un « Casanova écrivain » s’est accompagnée de son intégration dans le champ institutionnel. L’acquisition par la Bibliothèque Nationale de France, en 2010, du manuscrit de l’Histoire de ma vie, jusqu’alors détenu par la maison d’édition allemande Brockhaus, et sa numérisation qui en élargit l’accès, se sont assorties de nouvelles initiatives éditoriales16. L’effort d’édition et de diffusion des textes rares ou inédits de Casanova 10(correspondance, essais, dialogues, brouillons), la création d’un « groupe d’étude des manuscrits casanoviens17 » se donnant pour objectif de mettre à la disposition de la communauté scientifique et du public l’ensemble du corpus manuscrit, ont favorisé l’effervescence de la recherche casanoviste.
Témoignant d’un effort pour dépasser les apories critiques et offrir à la recherche de nouvelles pistes de réflexion, les thèses récentes de Jean-Christophe Igalens, de Cyril Francès, de Guillaume Simiand et de Sophie Rothé18, ainsi que le recueil d’articles publié sous la direction de Michel Delon en 201119, manifestent l’intérêt d’une jeune génération de chercheurs pour un corpus dont la richesse reste encore à exploiter. C’est dans ce contexte stimulant qu’entendait s’inscrire la journée d’étude, volontiers éclectique, organisée en juin 2013 à l’université Paris-Sorbonne, et dont les actes sont réunis ici.
Comme le souligne Jean-Christophe Igalens, rien n’impose en effet d’infliger à Casanova un « culte des reliques ». Qu’on s’accorde désormais à le reconnaître comme un grand écrivain ne saurait diminuer les difficultés de lecture et d’interprétation que pose son œuvre. Surtout, « la rigueur scientifique ne perd rien à n’être pas fondée sur le mythe d’un Casanova définitivement établi20 ». Réinscrire Casanova dans une histoire de la littérature et des idées ne signifie pas le retailler de force aux contours établis de nos catégories et de nos grilles de lecture. L’Histoire de ma vie repose ainsi sur un constant brouillage des genres, des codes esthétiques et des horizons d’attente, et sur la cohabitation de plusieurs régimes discursifs. La « représentativité érotique21 » de Casanova, trop hâtivement rattachée à l’éthique et à l’esthétique libertines, mérite par exemple d’être interrogée. Si l’écriture érotique casanovienne ne saurait se concevoir hors du dialogue avec les productions libertines 11et pornographiques de son temps, il convient de ne pas occulter la complexité et la singularité d’une expérience et de sa mise en récit22.
Plus encore, les paradoxes de Casanova, ses incohérences, la labilité de ses positions philosophiques, ou encore l’hétérogénéité de ses lectures et de ses références, demeurent un défi pour la critique. Les textes semblent souvent se dérober à toute saisie univoque, et se jouer des simplifications hâtives et des oppositions tranchées. L’incertitude de ses positions philosophiques (sur la religion, la liberté, ou la responsabilité morale) voue à l’échec tout discours globalisant. L’écriture casanovienne est un « art du dégagement23 » ; le discours de Casanova est mouvant, contradictoire. Il a l’allégresse et la liberté du caprice. Comme il le résume non sans malice dans son Examen des œuvres de Bernardin de Saint-Pierre, « en attendant la mort, je m’amuse à écrire à tort et à travers tout ce que je pense et qui me semble mériter d’être écrit24 ». Dans ses textes philosophiques comme dans ses œuvres autobiographiques, le Vénitien multiplie les palinodies, ruine lui-même ses affirmations antérieures. Si, à plusieurs reprises, il avoue son attirance pour la figure du « philosophe », il refuse pour autant de s’y reconnaître pleinement. Dans une lettre à Opiz du 10 janvier 1791, il s’en amuse même : « Ainsi il est décidé que je ne suis “philosophe” qu’en théorie ; et un “philosophe en théorie” est un fou, fait pour faire rire25. » La posture de « l’instituteur de morale » ne semble guère plus tenable : comme le montre ici Séverine Denieul dans son étude sur l’Essai de critique sur les sciences, sur les mœurs, et sur les arts, Casanova s’empêtre dans ses contradictions, et le discours moraliste n’a pour lui rien d’une évidence.
Quelle posture critique, quelle « méthode » faut-il adopter face à des textes aussi labiles ? Pour saisir pleinement la singularité de l’œuvre casanovienne, il faut sans doute, comme le préconisait déjà Marie-Françoise Luna, éviter de figer ces « fluctuations », et « accepter l’irrésolution de ces conflits intimes » : « dans cette mosaïque doctrinale, on ne doit pas négliger la part d’une certaine légèreté, d’un jeu avec les idées qui n’est 12pas étranger au caractère de Casanova26 ». Cette mise en question des idées et des valeurs est aussi l’occasion d’un fructueux dialogue avec la production littéraire et philosophique de son temps. Comme le résume Jean-François Perrin, l’œuvre de Casanova témoigne « d’un savoir ironique des apories latentes ou explicites des Lumières, inscrit dans une pratique polyphonique des textes27 ».
La confrontation des textes, l’observation des reprises, des glissements, des modifications, permettent de saisir au plus près l’extraordinaire mobilité d’une pensée qui s’essaie : les mêmes thèmes ou motifs réapparaissent souvent d’une œuvre à l’autre, infléchis par la nature du projet ou la forme choisie. Les études réunies ici ont donc souvent abordé les textes de façon transversale : les digressions fréquentes de Casanova sur la « sottise » dans l’Histoire de ma vie gagnent, par exemple, à être confrontées aux réflexions de l’Essai de critique ; les textes liminaires de l’Icosameron, ou la Confutation de deux articles diffamatoires, permettent d’affiner l’analyse de l’écriture érotique dans l’Histoire de ma vie ; les dialogues philosophiques aident à repenser la question religieuse, omniprésente dans les textes autobiographiques… Plutôt que de chercher à distinguer chez Casanova une pensée dominante ou une (hypothétique) cohérence doctrinale, les études proposées ont fait jouer ces variations, mis au jour ces hésitations. Soulignant l’instabilité des positions philosophiques de Casanova, sa critique de « l’esprit de système » et son refus de tout dogmatisme, Sophie Rothé examine notamment la portée critique de la notion de « doute » dans l’écriture d’idées casanovienne.
Peut-être est-il temps de prendre paradoxalement au sérieux cette inconséquence apparente, ces phénomènes de brouillage, cette légèreté de ton, ce refus des contraintes ; de l’envisager comme un choix éthique et esthétique, mais surtout, comme une stratégie discursive originale ; d’interroger l’efficacité des procédés déployés. Les dialogues amoureux nous montrent assez combien Casanova maîtrisait les ressources de l’implicite et de l’expression oblique : analysant en détail l’épisode de Corfou, Jean-Christophe Igalens montre ici que cette capacité à communiquer « entre les lignes » engage un rapport 13ludique au destinataire. Surtout, elle ménage au séducteur, comme à l’écrivain, un espace de liberté en déjouant les contraintes qui pèsent sur l’expression. Évoquant les multiples adaptations cinématographiques de l’autobiographie casanovienne, Chantal Thomas remarquait : « Il est certain qu’être une image en mouvement était l’une des formes de bonheur pour Casanova, et que, s’il adorait être regardé, il détestait être fixé28. » C’est un peu de ce mouvement que les études présentées ici ont cherché à restituer : contre le figement du cliché, une lecture critique attentive à la singularité d’une expérience, d’une œuvre et d’une pensée.
La journée d’étude sur Casanova, organisée en juin 2013 à l’université Paris-Sorbonne et dont les actes sont réunis ici, coïncidait avec la publication de deux nouvelles éditions de l’Histoire de ma vie, établies d’après le manuscrit autographe : la première, sous la direction de Gérard Lahouati et de Marie-Françoise Luna pour la Bibliothèque de la Pléiade (t. I : 2013 ; t. II et III : 2015); la seconde, sous la direction de Jean-Christophe Igalens et d’Érik Leborgne pour les éditions Robert Laffont (t. I : 2013 ; t. II : 2016 ; tome III à paraître en 2017). Dans un souci de clarté et d’unité, les études proposées ici29 renvoient toutes au texte de l’Histoire de ma vie (abrégée en HMV), publié dans la Bibliothèque de la Pléiade.
1 Gérard Genette, Épilogue, Paris, Seuil, 2014, p. 184.
2 Prince de Ligne, Fragment sur Casanova, suivi de Lettres à Casanova, Paris, Allia, 1998, p. 10.
3 Blaise Cendrars, « Pro Domo », préface à La Fin du monde filmée par l’ange N.D., Paris, Seghers, 1956, p. 12.
4 René Démoris, « Introduction », in Casanova, Mémoires. 1744-1756, Paris, Garnier-Flammarion, 1977, p. xxxii.
5 Ibid., p. xxxii : « Élaborés sous le signe du rire et du plaisir, les Mémoires ne doivent pas apparaître comme le résultat d’un travail littéraire, le terme d’un désir malheureux de devenir écrivain. Casanova engage lui-même la procédure de son occultation comme écrivain (ou plus exactement celle de son héros-narrateur) […] En quoi il facilite à son lecteur une identification avec l’auteur, qui sera voie majeure de l’expérience de lecture. »
6 Ibid., p. xi.
7 Cyril Francès, Casanova. La Mémoire du désir, Paris, Classiques Garnier, 2014, p. 10.
8 Casanova, Le Duel, ou Essai sur la vie de J.C. Vénitien, Paris, Mille et une nuits, 1998, trad. Joseph Pollio et Raoul Vèze, p. 77.
9 Voir à ce propos le chapitre de Jean-Christophe Igalens, « Esquisse d’une trajectoire », dans Casanova. L’écrivain en ses fictions, Paris, Classiques Garnier, 2013, p. 19 sqq.
10 À ce propos, voir la mise au point de Jean Starobinski : « Il faut reprendre le xviiie siècle à sa légende. L’Europe bourgeoise, dès le début du xixe siècle, a rêvé l’image d’un xviiie siècle élégant et frivole, libre de mœurs, vif d’esprit, voué coupablement et délicieusement à une fête insouciante […] À partir de 1850, le malaise et la fausse conscience des classes aisées ont élaboré leur philosophie de l’histoire sous la forme d’une mythologie de l’Ancien Régime. Il n’était pas impossible d’y projeter tout ensemble la nostalgie d’un bonheur sans interdits et l’accusation de légèreté fatale. » (L’Invention de la liberté. 1700-1789, suivi de Les Emblèmes de la Raison, Paris, Gallimard, 2006, p. 13)
11 Voir infra, Guillaume Simiand, « Casanova entrepreneur », p. 105.
12 Félicien Marceau, « Casanova : un écrivain célèbre inconnu », séance publique annuelle à l’Académie française, 15 décembre 1977.
13 Casanova, Histoire de ma vie, édition établie sous la direction de Gérard Lahouati et de Marie-Françoise Luna, Paris, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2013 ; et Casanova, Histoire de ma vie, édition établie sous la direction de Jean-Christophe Igalens et Erik Leborgne, Paris, Robert Laffont, 2013.
14 René Démoris, « Introduction », op. cit., p. xi.
15 Blaise Cendrars, « Pro Domo », op. cit., p. 13.
16 Voir infra, p. 163-177, l’article de Gérard Lahouati consacré au manuscrit de l’Histoire de ma vie et aux spécificités de son édition dans la collection de la Pléiade.
17 GEMC, projet coordonné par Gérard Lahouati, Pierre-Marc de Biasi et Françoise Tilkin, et rattaché à l’Institut des Textes et Manuscrits (ITEM/CNRS).
18 Jean-Christophe Igalens, Casanova. L’écrivain en ses fictions, Paris, Classiques Garnier, 2011 ; Cyril Francès, Casanova. La Mémoire du désir, Paris, Classiques Garnier, 2014 ; Guillaume Simiand, Les aventuriers du xviiie siècle au prisme de l’Histoire de ma vie de Casanova : contribution à une histoire de l’aventure, thèse de doctorat soutenue en octobre 2013 à l’Université Paris-Sorbonne, à paraître chez Garnier ; Sophie Rothé, Casanova en mouvement. Des attraits de la raison aux plaisirs de la croyance, Paris, Le Manuscrit, 2016.
19 Michel Delon (dir.), Largesse de Casanova, Cahiers de littérature française, IX, Bergamo University Press, L’Harmattan, 2011.
20 Jean-Christophe Igalens, « Introduction », in Casanova, Histoire de ma vie, Paris, Robert Laffont, 2013, p. 7.
21 L’expression est d’Alain Walter, Érotique du Japon classique, Paris, Gallimard, 1994, p. 103.
22 Voir infra, Raphaëlle Brin, « “On m’accusera d’être trop peintre là où je narre plusieurs exploits d’amour” : Casanova et l’écriture érotique » (p. 33-54).
23 L’expression est de Jean-Christophe Igalens, Casanova. L’écrivain en ses fictions, op. cit., p. 11.
24 Casanova, Examen des Études de la nature et de Paul et Virginie de Bernardin de Saint-Pierre, éd. Marco Leeflang et Tom Vitelli, « Documents casanoviens », Utrecht, 1985, p. 32.
25 Casanova, Correspondance avec J. F. Opiz, Leipzig, Kurt Wolff Verlag éd., 1913, t. i, p. 71.
26 Marie-Françoise Luna, Casanova mémorialiste, Paris, Honoré Champion, 1998, p. 343.
27 Jean-François Perrin, « Fictions de soi : Rousseau & Casanova, deux stratégies d’écrivain au xviiie siècle », Acta fabula, vol. 13, no 3, Notes de lecture, Mars 2012 (disponible en ligne sur le site de Fabula).
28 Chantal Thomas, Casanova. Un voyage libertin, Paris, Denoël, 1985, p. 13.
29 À l’exception de l’article de Jean-Christophe Igalens, « “Deviner mon secret” : Madame F. et Casanova entre les lignes » (p. 15-31), qui se consacre exclusivement à l’analyse de l’épisode de Corfou, situé au début du tome II de l’Histoire de ma vie.
- Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
- ISBN : 978-2-8124-5139-3
- EAN : 9782812451393
- ISSN : 2261-1851
- DOI : 10.15122/isbn.978-2-8124-5139-3.p.0007
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 27/12/2016
- Langue : Français