![Cahiers Octave Mirbeau. 2021, n° 28. varia - Mirbeau news for the year 2020](https://classiques-garnier.com/images/Vignette/ComMS28b.png)
Mirbeau news for the year 2020
- Publication type: Journal article
- Journal: Cahiers Octave Mirbeau
2021, n° 28. varia - Pages: 295 to 301
- Journal: Octave Mirbeau Studies
ActualitÉ mirbellienne de l’annÉe 2020
Cette revue de l’année 2020 et du début de 2021 n’est pas exhaustive. Nous remercions nos adhérents et correspondants de France et de l’étranger pour leurs contributions. Nous remarquons avec satisfaction que malgré les perturbations dues à la crise sanitaire, Octave Mirbeau occupe une place significative dans l’actualité littéraire et artistique internationale.
Janvier
–Mise en ligne d’une interview de Monsieur Pierre Michel par Étienne Milena, sur le blog « Nécessité de lire » necessitedelire.blogspot.com. Sujet : Octave Mirbeau.
–La Gibecière à mots, éditeur de textes en numérique, a publié huit ouvrages d’Octave Mirbeau au cours de l’année 2020 : Le Calvaire, L’Abbé Jules, Le Journal d’une femme de chambre, Sébastien Roch, Le Jardin des supplices, La 628-E8, Les Lettres de ma chaumière, La Maréchale.
–Réédition de Dans le ciel aux éditions Sillages, 160 pages.
–Notons que le site des éditions Sillages publie une biographie et une bibliographie d’Octave Mirbeau, y compris les romans à la paternité incertaine.
–Publication en langue anglaise de Dans le ciel suivi de six nouvelles d’Octave Mirbeau (In the sky and six stories) chez l’éditeur Open Ring.
–Première traduction anglaise des Souvenirs d’un pauvre diable (Learn french with The Memories of a poor devil) Bermuda Word Hyplern, 102 pages.
Février
–Dans le cadre de la 70e édition de la Berlinale, retransmission sur la chaîne Arte du film de Benoît Jacquot, Le Journal d’une femme de chambre.
296–Colloque organisé à Paris par la Libre Pensée sur le thème « Libre pensée et littérature » avec trois communications sur Octave Mirbeau.
–Mise en ligne d’une interview de Jean Renoir sur son adaptation du Journal d’une femme de chambre. Site de l’INA.
Mars
–Mise en ligne sur Internet d’un dossier Octave Mirbeau par M. Jean-Paul Fontaine, médecin et bibliophile, sur son blog : « histoire-bibliophilie.blogspot.com », sous le titre : « Octave Mirbeau, l’écrivain qui aimait les artistes et les livres des autres ». Signalons l’intérêt de ce blog très documenté sur la carrière, les résidences, la bibliothèque d’Octave Mirbeau, agrémenté de nombreuses illustrations inédites.
–Réédition de « La Vache tachetée » et du « Concombre fugitif », 240 pages, aux éditions de l’Arbre Vengeur. Préface de Stéphane Babey rédacteur en chef de l’hebdomadaire satirique romand « Vigousse ».
–Édition en numérique de L’Épidémie, 38 pages, par FV éditions.
Avril
–Lecture d’un extrait de L’Épidémie par l’ADEC, Maison du Théâtre amateur, Rennes, disponible sur Youtube.
–Publication d’une revue intitulée Octave Mirbeau – Études et actualités coéditée par le Petit Pavé, ainsi décrite par l’un des coéditeurs : « Ce numéro ne traite pas seulement d’O. M. mais aussi de Pa Kin, de Marcel Proust, de Georges Rodenbach, de Maurice Maeterlinck, de Georges Darien, de Paul Hervieu, de Louise Michel et de Jean Grave ». Octave Mirbeau réduit au rôle de figurant.
–Parution du vingt-septième numéro des Cahiers Octave Mirbeau dans la prestigieuse collection des amis d’auteurs des Classiques Garnier. Octave Mirbeau, désormais sorti du microcosme angevin, acquiert une dimension internationale.
–Parution d’une traduction en italien des Farces et moralités ainsi que de trois contes : « Le Colporteur », « Au pied d’un hêtre », « Ils étaient tous fous » par Albino Crovetto chez l’éditeur Robin (Turin).
–Réédition des « Souvenirs d’un pauvre diable », 70 pages, aux éditions Jacques Flament dans la collection « Aréopage ».
297Mai
–Publication dans la revue Valeurs actuelles d’un article signé Jérôme Leroy intitulé « Octave Mirbeau, le génie en colère ». L’auteur note que Mirbeau « demeure inclassable politiquement et surtout esthétiquement ».
–Parution d’une traduction turque des 21 jours d’un neurasthénique (Bir Sinir Hastasinin 21 Günü), 336 pages, chez l’éditeur Üç Nokta Yayinlari. Traduction d’Alev Çamalan.
–Nouvelle édition du Journal d’une femme de chambre, 256 pages, aux Éditions Ararauna dans la collection « Les Œuvres classiques ».
Juin
–Publication dans l’hebdomadaire L’Obs d’un compte rendu signé Grégoire Leménager des contes « La Vache tachetée » et « Le concombre fugitif » récemment publiés par « L’Arbre vengeur ».
Juillet-août
–Dans son édition du 16 juillet Le Démocrate vernonnais annonce que durant tout l’été l’historien Jean-Paul Lefebvre-Filleau partagera l’histoire peu connue des personnalités et lieux de Vernon, à commencer par Octave Mirbeau qui a vécu aux Damps, rue Morel-Brillet, de 1889 à 1893 et y a écrit Sébastien Roch.
Août
–La compagnie « Feuille de scène » met en scène L’Épidémie dans trois communes du Gers : Gimont, Pavie et Castelnavet.
–Le Théâtre de verdure de Cavalaire (Var) a donné sept représentations de L’Épidémie en juillet et août. Une huitième représentation a été donnée le 15 octobre à Puget-sur-Argens. Selon le metteur en scène de la compagnie Tragos « la pièce adaptée ici façon Enki Bilal, stylisée et chorégraphiée, devient intemporelle et montre le ridicule de la nature humaine face à la peur et à l’inconnu ».
–Sur la chaîne suisse RTS, commentaire par Stéphane Babey de l’édition de « La Vache tachetée » et du « Concombre fugitif » récemment publiée par « L’Arbre vengeur ».
–Édition en DVD du Jardin des supplices chez l’éditeur « Le Chat qui fume ». Libre adaptation du roman d’Octave Mirbeau, empreint 298–du thème de « la loi du meurtre », Le Jardin des supplices confronte Éros et Thanatos dans un lieu où la splendeur dissimule les pires abominations. Métaphore sur la noirceur de l’âme humaine, cette œuvre transgressive, tournée par Christian Gion (Le Pion), est interprétée par Roger Van Hool (Le soldat Laforêt) et Ysabelle Lacamp (Madame Claude 2).
Septembre
–Trois anciennes traductions allemandes d’Octave Mirbeau devenues introuvables viennent d’être rééditées par Amazon, en version numérique, disponibles gratuitement sur Kindle. Il s’agit tout d’abord de la première traduction allemande, de Mirbeau, celle du Calvaire, publiée à Munich en 1896 par l’éditeur Albert Langen : Ein Golgotha, 381 pages. Puis de la première traduction des 21 jours d’un neurasthénique, parue chez Grimm, à Budapest, en 1902 : Die Badereise eines Neurasthenikers, 319 pages. Enfin de la traduction du Journal d’une femme de chambre par Grete Felsing, parue en 1960 à Klagenfurt (Autriche), chez Eduard Kaiser Verlag : Tagebuch einer Kammerzofe, 381 pages.
–Le mensuel Lire a publié une interview fictive de « Célestine » sous la signature de Stéphanie Hochet.
–La compagnie Solilès met en scène des « Farces et pièces courtes » d’Octave Mirbeau sous le titre Cet admirable antiseptique l’ironie à Saint-Valéry-sur-Somme.
–Dans son numéro 42, la revue italienne Amedit a publié un article de Massimiliano Sardina intitulé « Perché leggere Octave Mirbeau », « Pourquoi lire Octave Mirbeau ».
Octobre
–Représentation du Journal d’une femme de chambre au Théâtre de Nesles (Paris) mis en scène par Charles Lee, interprété par Sarah Gevart.
–Réédition de quatre romans : Le Jardin des supplices, Le Journal d’une femme de chambre, La 628-E8 et Dingo dans la collection « Bouquins ». Édition critique réalisée par Pierre Glaudes.
–Le mensuel Siné Mensuel évoque Octave Mirbeau dans un article signé Noël Godin, alias Georges Le Gloupier, plus connu pour ses 299–qualités d’« entarteur » que pour sa prose. Sous le titre « Le criminel de l’encrier no 1 est de retour », Octave Mirbeau se voit honoré du titre de l’un « des meilleurs et des plus féroces pamphlétaires de tous les temps, un zigomar sachant comme pas un rentrer dans la barbaque ». Hommage rendu à l’auteur du Journal d’une femme de chambre, du Jardin des Finzi Contini [sic] et de La Grève des électeurs adapté au cinéma par Johnnie To [sic].
–Édition en langue anglaise sur Amazon Media de Sébastien Roch, du Jardin des supplices et, en langue française, de deux articles d’Octave Mirbeau parus dans le journal L’Aurore en 1898 et 1899, intitulés : « L’iniquité » et « À M. Brisson ».
–Dans le quotidien Libération, Éric Dussert, de la BnF, rapporte que c’est bien en souvenir du roman de Georges de Peyrebrune Victoire la rouge qu’Octave Mirbeau composa en 1900 Le Journal d’une femme de chambre.
–Ouverture de la nouvelle médiathèque Octave Mirbeau de Carrières-sous-Poissy. Située dans l’ancienne mairie, elle bénéficie désormais d’une surface de 740 m².
–Le blog Disjecta Membra publie une note de lecture sur L’Écuyère, roman d’Octave Mirbeau signé du pseudonyme d’Alain Bauquenne. « Roman purement alimentaire mais qui contient déjà ce que le grand œuvre de l’écrivain sera : son horreur du masque de respectabilité porté par la bourgeoisie, sa nausée des mœurs sales des possédants et des riches, son combat contre l’insensibilité, l’inhumanité et l’absence de sens moral des mondains et de la classe dirigeante de son époque ». Octave Mirbeau réduit au manichéisme des thuriféraires mirbeaulâtres.
Novembre
–Les éditions athéniennes Stygmos/Eurasie publient la première traduction grecque de La Mort de Balzac (Ο Θάνατος του Μπαλζάκ) dans une traduction de Maria Gyparaki.
–Publication dans Le Figaro-Magazine d’un brillant article signé Frédéric Beigbeder sur la récente parution des quatre romans de Mirbeau dans la collection « Bouquins ». Extraits : « Croire que la littérature, bien qu’inutile, puisse nous ouvrir les yeux en nous fendant le cœur : tout cela : nous le devons à Octave Mirbeau. C’est un 300–Victor Hugo tordu ». « Mirbeau, c’est un désobéisseur professionnel. Si l’expression “politiquement correct” avait existé au xixe siècle, nul auteur ne l’aurait méritée mieux qu’Octave Mirbeau ».
–Publication dans Valeurs actuelles d’un article signé Philippe Barthelet consacré à ce même volume. L’auteur qualifie Mirbeau de « romantique à sa façon : sa véhémence trahit le martyre de sa sensibilité, son scepticisme et son anarchisme avouent son idéalisme inconsolable ».
–Les Classiques Garnier publient dans la collection « Rencontre » les actes du colloque « Émile Zola et Octave Mirbeau. Regards croisés » qui a eu lieu en Hongrie en juin 2017. Directeurs d’ouvrage : Anna Gural-Migdal, Sándor Kálai. Ce recueil d’articles emprunte des voies inédites pour effectuer un examen parallèle d’Émile Zola et d’Octave Mirbeau, mettant l’accent sur ce qui les unit. Les études proposées attestent du caractère international et transdisciplinaire des recherches sur ces deux écrivains et sur le naturalisme. Parmi les contributeurs on remarquera deux administratrices, Marie-Bernard Bat et Anita Staroń, et plusieurs membres éminents de la Société Octave Mirbeau.
–Le Figaro publie l’article d’Octave Mirbeau « Le Comédien » paru dans ce même journal le 26 octobre 1882. Étienne de Montety rappelle qu’« en août 1882, Le Figaro accueille dans ses colonnes un journaliste nommé Octave Mirbeau au tempérament vigoureux, témoin la chronique retentissante qu’il publie deux mois après son arrivée sur le comédien, c’est-à-dire le vedettariat, tendance qu’il juge significative de la déchéance de l’art dramatique. Cet article lui vaudra une disgrâce de plusieurs années ».
–Sous la plume de M. Vincent Roy, L’Humanité dimanche rend compte des quatre romans publiés par Pierre Glaudes et constate que « La vie aime la mort » et aussi « qu’Octave Mirbeau fut un justicier qui a donné son cœur aux misérables ».
–Le site remue.net, revue littéraire gérée en collectif, a mis en ligne une page consacrée à Octave Mirbeau. Parmi différents sujets, il est question du fameux testament politique, de la pièce L’Épidémie, de la grève des électeurs ou de ses nombreux combats.
–La Wikisource polonaise met en ligne la traduction polonaise de L’Abbé Jules, Ksiądz Juliusz, parue en 1906, traduction du poète symboliste Pik Mirandola.
https://pl.wikisource.org/…/Indeks:Octave_Mirbeau_-_Ksi…
301–Les actes du colloque organisé à Strasbourg en 2007 par Éléonore Reverzy et Guy Ducrey à l’occasion du centième anniversaire de la publication de La 628-E8, publiés en 2009 aux Presses de l’Université de Strasbourg sous le titre L’Europe en automobile – Octave Mirbeau écrivain voyageur, sont désormais accessibles en ligne :
https://books.openedition.org/pus/2145.
Le 12 décembre 2020 le site littérature audio.com a mis en ligne gratuitement un roman de jeunesse d’Octave Mirbeau publié en 1885 sous le pseudonyme de Forsan Dans la vieille rue lu par Pomme. Dans ce premier roman « nègre » Mirbeau « prête à ses personnages une psychologie complexe qui les rend très humains, et évite ainsi tout manichéisme ».
16 février 2021 : à l’occasion de l’anniversaire de la naissance et de la mort de Mirbeau, Le Figaro affiche une phrase tirée de « La grève des électeurs » : « Je te l’ai dit, bonhomme, rentre chez toi, et fais la grève ».
26 mars au 1er avril 2021 : Marianne consacre quatre pages à l’édition critique du Jardin des supplices et autres romans d’Octave Mirbeau, établie par Pierre Glaudes dans la collection Bouquins. Pierre Glaudes revient sur les influences littéraires diverses qui s’exercent sur l’écrivain depuis les années 1870, dont l’art n’est nullement réductible à l’esthétique naturaliste ; la douleur de l’existence considérée sous ses deux espèces, individuelle et sociale, le fascine, et le genre du roman allégorique lui semble la forme satirique la plus efficace pour dénoncer avec force l’oppression de la bourgeoisie.
- CLIL theme: 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
- ISBN: 978-2-406-12084-1
- EAN: 9782406120841
- ISSN: 2726-0518
- DOI: 10.48611/isbn.978-2-406-12084-1.p.0295
- Publisher: Classiques Garnier
- Online publication: 07-13-2021
- Periodicity: Annual
- Language: French