Abstracts
- Publication type: Journal article
- Journal: Cahiers Mérimée
2016, n° 8. varia - Pages: 209 to 212
- Journal: Mérimée Studies
Journal article: Previous 14/14
RÉSUMÉS/abstracts
Michel Arrous, « Mérimée, des beaux-arts aux arts industriels »
Dans le débat sur l’union des arts et de l’industrie, Mérimée est du parti de l’art contre les utilitaires. On formera le goût en veillant au rapport entre forme et fonction. À l’Exposition universelle de 1862 il formule des recommandations afin que l’art ne soit pas vampirisé par l’industrie.
In the debate on the union of the arts and industry, Mérimée was on the side of art against the utilitarians. Taste is formed by attending to the relationship between form and function. At the 1862 International Exhibition he set out recommendations aimed at ensuring that industry would not suck the life out of the arts.
Daniel-Henri Pageaux, « Sur quelques noirs mériméens »
Il s’agit, à partir de quelques silhouettes noires, d’analyser les allusions à l’image ou à la représentation du Noir chez Mérimée, par exemple dans L’Amour africain l’allusion au Dongola et dans La Double Méprise, la mention d’Ourika. Dans La Famille de Carvajal ont été étudiés quelques effets de sens (par exemple à partir des prénoms Flora et Dorothée). Quant à Tamango, c’est la position de Mérimée, nuancée et originale, face à la « question » noire, qui a retenu l’attention.
Drawing on black silhouettes, this work analyzes allusions to the image or the representation of Blackness in the writings of Mérimée, for example the allusion to Dongola in L’Amour africain, and the mention of Ourika in La Double Méprise. In La Famille de Carvajal, some semantic overtones have been studied (for example, those arising from the names Flora and Dorothée). In the case of Tamango, it is Mérimée’s nuanced and original stance regarding the black “question” that still arouses interest.
210Alexandre Zviguilsky, « Mérimée dans la correspondance générale de Tourguéniev »
L’étude approfondie d’une correspondance à une voix, renforcée par le corpus de l’épistolier russe, permet de conclure non seulement à une immense amitié nouée entre Mérimée et Tourguéniev, mais surtout à une confraternité littéraire qui dépasse le stade de la collaboration et ouvre des champs inexplorés dans l’univers mériméen, notamment la création assistée.
The in-depth study of a one-way correspondence, supported by the corpus of the Russian letter-writer, allows us to infer that a great friendship was forged between Mérimée and Turgenev. But we also see that it was, above all, a literary fellowship that went beyond collaboration and opened uncharted avenues in Mérimée’s universe, particularly that of joint creativity.
Jelena Novaković, « La Guzla de Prosper Mérimée et les chants populaires serbes »
L’article met en rapport La Guzla et les chants populaires serbes en inscrivant le livre de Mérimée dans le contexte de la réception de la poésie populaire serbe en France et en Serbie, en vue d’éclairer dans cette perspective les ressemblances et les différences entre les poèmes de ce recueil, pour la plupart inventés de toutes pièces, et les chants populaires serbes authentiques.
This article establishes a relationship between La Guzla and Serbian popular songs by setting Mérimée’s book in the context of how Serbian popular poetry was received in France and in Serbia. This perspective illuminates the similarities and differences between the poems in this collection, most of which were made up from scratch, and genuine Serbian popular songs.
Thierry Santurenne, « Venus d’Othmar Schoeck. Un avatar lyrique de La Vénus d’Ille »
Adapté de La Vénus d’Ille de Mérimée, l’opéra Venus (1922) d’Othmar Schoeck emprunte aussi à la nouvelle d’Eichendorff La Statue de marbre (1819). Comme d’autres ouvrages lyriques allemands de la première moitié du xxe siècle, son traitement du fantastique est dévolu à l’exploration du psychisme du héros. L’œuvre révèle les angoisses du sujet masculin attaché à l’affirmation de sa suprématie virile jusque dans la création artistique.
211Adapted from Mérimée’s La Vénus d’Ille, the opera Venus (1922) by Othmar Schoeck also borrows from Eichendorff’s novel La Statue de marbre (1819). Like other German lyrical works from the first half of the twentieth century, its treatment of the fantastic is a means to explore the hero’s psyche. The work shows us the anguish of the male subject who is bound to the affirmation of his virile supremacy even in the act of artistic creation.
Isabelle Percebois, « Les visages de la science dans Lokis »
En 1869 paraît Lokis, l’histoire d’un comte lituanien soupçonné d’être né du viol d’une femme par un ours. Trois personnages masculins y représentent trois « figures de la science » du xixe siècle : le professeur Wittembach, les sciences du langage ; le docteur Frœber, les sciences qui explorent l’esprit ; le comte Szémioth, les pseudo-sciences et les théories physiognomoniques. Mérimée offre au lecteur un panorama de la science de son époque et l’invite à prendre part à un jeu savant destiné à faire peur.
Published in 1869, Lokis is the story of a Lithuanian count suspected of being born to a woman who had been raped by a bear. Three male characters represent three “figures of science” from the nineteenth century: professor Wittembach (sciences of language), doctor Frœber (sciences that explore the mind), and count Szémioth (pseudo-sciences and physiognomic theories). Mérimée offers his readers a panorama of the science of his time and invites us to take part in a clever game that will make us afraid.
Janine Gallant, « Le portrait peint comme objet dans les récits de Mérimée. Une autre figure du double »
Les figures du double sont indissociables de l’œuvre entière de Prosper Mérimée. Parmi toutes ces figures, la présence du portrait peint comme double de certains personnages dans le récit constitue un volet important. Nous nous proposons d’analyser comment ces répliques picturales s’insèrent dans le texte narratif de Mérimée et comment elles participent d’une réflexion plus globale de l’auteur sur les pouvoirs des arts visuels.
Images of duplication are inseparable from all of Prosper Mérimée’s work. Among all of these images, the presence of a portrait painted as a duplicate of certain characters in the story is a significant element. We aim to analyze how these pictorial replications fit into Mérimée’s narrative and the part they play in the author’s wider thinking on the power of the visual arts.
212Sophie Rabau, « Sauver Carmen ? Sur une réplique de don José »
En s’appuyant sur la perspective ouverte par la réplique de don José, « Carmen laisse-moi te sauver et me sauver avec toi », on se demande s’il est possible, dans le cadre d’une lecture critique dite interventionniste, de construire une variante de la nouvelle de Mérimée où Carmen ne meurt pas. C’est l’occasion de proposer une lecture qui remet en cause le caractère fatal de l’intrigue inventée par Mérimée.
Drawing on the perspective opened up by Don José’s reply, “Carmen, let me save you and myself with you!”, we ask whether it is possible, within the framework of a so-called interventionist critical reading, to construct a variant of Mérimée’s novella in which Carmen does not die. It is time to propose a reading that challenges the fatal outcome of the plot Mérimée invented.
- CLIL theme: 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
- ISBN: 978-2-406-06041-3
- EAN: 9782406060413
- ISSN: 2262-2098
- DOI: 10.15122/isbn.978-2-406-06041-3.p.0209
- Publisher: Classiques Garnier
- Online publication: 07-25-2016
- Periodicity: Annual
- Language: French