Notice
- Type de publication : Chapitre d’ouvrage
- Ouvrage : Œuvres complètes. Tome VI. Textes sur la radio (3e partie)
- Pages : 847 à 848
- Collection : Bibliothèque de littérature du xxe siècle, n° 19
NOTICE
Comœdia
Radio-Comœdia, page spéciale de Comœdia – ainsi que la collaboration de Paul Dermée – commença à paraître le 1er juillet 1932, comme en témoigne l’annonce faite dans Comœdia (26e année, no 7 083, 30 juin 1932), sous le titre « Pour le spectacle… par le progrès – Comœdia d’hier… – Comœdia de demain… » :
Dans ce district quasi miraculeux de la radio, Comœdia a voulu que ces collaborateurs fussent de la plus sûre compétence en même temps que d’une culture éprouvée. C’est M. Paul Dermée, auteur de plusieurs livres de vers, dont Le Volant d’artimon est à juste titre considéré comme un petit chef-d’œuvre, qui sera le rédacteur principal de Radio-Comœdia.
Ce qui est confirmé – mais est-ce nécessaire ? – par une note dans Radio-Comœdia (29e année, no 8 000, 4 janvier 1935) :
Radio-Comœdia entre dans sa 4e année.
Paul Dermée signe régulièrement l’article principal de la page consacrée à la radio ; il signe également « Polder » des articles « À l’écoute – Paroles… », face à « À l’écoute – … Musiques » signés « Ariel », autre pseudonyme.
Il lui arrive aussi de signer Maurice Redème… Et M. R. ne sont que les initiales de ce dernier pseudonyme.
En outre, Paul Dermée met probablement lui-même la main au reste de la page et notamment choisit les informations à retenir. Dès lors il est quasi certain que de nombreux échos sont de la plume de Dermée (parfois ils sont signés « Polder ») ; comme ils ne sont généralement pas signés, comme ils ne reprennent vraisemblablement que des informations d’agences, nous ne les avons pas retenus.
848La belle aventure ne dura pas un an. Le 21 avril 1933, la page de Radio-Comœdia est réduite de moitié, mais Dermée reste à la barre.
Le 2 juin 1936 est décidée la fusion, sous la direction de Jean de Rovera, de la page cinéma et de la demi-page radio. Après s’être effritée, la collaboration de Dermée deviendra quasi-quotidienne en septembre 1936 : ce n’est pas pour longtemps, Comœdia cesse de paraître le 1er janvier 1937. Aurait dû suivre Comœdia-Magazine, dont on cherche vainement le titre et la trace.
Est-ce une allusion à la collaboration de Dermée à Comoedia qui est visée par cette note parue dans Écoutez-moi (7 juillet 1934, p. 28) :
ondes
l’anagramme dangereux
Contrairement au proverbe qui veut qu’on ne soit pas prophète dans son pays, M. Dermée tient cet emploi dans la T.S.F. Il fait partie du petit clan de la nuée de sauterelles sans valeur qui envahit la radiophonie à ses débuts, faute d’autre compétence.
Depuis, M. Dermée y pontifie. Il tranche, il discute, il écrit, il ratiocine, il se mêle à tout. Et le plus fort, c’est que ça prend et que M. Dermée fait autorité ! Dernièrement, pour ne pas paraître occuper toutes les pages des petits journaux spécialisés qu’envahit sa prose, M. Dermée songea à signer ses articles d’un pseudonyme. Il décida, comme Voltaire, ni plus ni moins, de prendre l’anagramme de son nom.
Mais quand il écrivit les premières lettres de son nom D.E.R.M.E., il s’arrêta épouvanté devant le mot de cinq lettres illustré par Cambronne qui allait sortir de la combinaison. Il n’alla pas plus loin.
Mais que M. Dermée se rassure, même sous sa signature, il n’en continuera pas moins à être bougrement em…bêtant.