TY - EBOOK A1 - Bovelles, Charles de A2 - Margolin, Jean-Claude TI - Lettres et poèmes T3 - Textes de la Renaissance M1 - 52 DO - 10.15122/isbn.978-2-37312-526-9 SN - 978-2-8124-5259-8 SP - 1002 AB - «Avez-vous lu Baruch? C'était un bien beau génie!» Si La Fontaine, posant cette question à qui voulait l'entendre, ne recueillit sans doute pas de très nombreuses réponses positives, on se permettra ici de le parodier: «Avez-vous lu Bovelles?» Laissons aux quelques doctes, qui l'ont déjà lu — ou, du moins, une partie de son œuvre — la liberté de juger si le chamoine picard avait ou non du génie, ou si sa contribution à la pensée philosophique universelle est plus modeste que celle du pseudo-Denys, de Raymond Lulle, du Cusain, de Montaigne ou de Hegel. Quoi qu'il en soit, en présentant au public un texte (latin et français) des années 1527-1533 environ, entièrement inédit, qui a échappé à la destruction intégrale de tous ses autres manuscrits, qu'il avait confiés à la chartreuse du Mont-Renaud, jouxtant Noyon, avant les guerres qui opposèrent Henri II à Philippe II dans les années cinquante, on espère donner du penseur, mais aussi de l'homme, une image que ne suffisent pas à cerner les plus importantes de ses œuvres imprimées, comme le Livre du Sage, le Livre de l'intellect, le Livre du Néant, les Questions ou les Conclusions théologiques, le Dialogue sur l'immortalité de l'âme, ou son recueil franco-latin de Proverbes vulgaires. Le manuscrit 1134 de la Bibliothèque de l'Université de Paris, conservé pendant deux siècles et demi, au couvent parisien des Célestins, n'était pas destiné à la publication. C'est sans doute la raison pour laquelle il se signale, surtout dans les lettres de Bovelles à son ami, le célestin Innocent Guenot, par un air de familiarité et de liberté (dans la forme et les propos), qui tranche sur le style des textes imprimés. Le chanoine se montre tantôt grave et même mystique (quand il se lance dans une exégèse biblique, ou qu'il commente la «ténèbre divine» de l'Aréopagite), tantôt hypocondriaque (quand il détaille sa constitution organique et ses troubles physiologiques), souvent acerbe (à l'égard de ses ennemis déclarés ou supposés, notamment les docteurs en théologie de Paris), admiratif et dévot (à l'égard de sainte Catherine), joyeusement badin (quand il s'amuse à fabriquer des chronogrammes, des acrostiches, de petits dessins, ou qu'il signe son nom sous forme de rébus). PY - 2007 DA - 2007/04/04 DP - Classiques Garnier PB - Classiques Garnier CY - Paris LA - fre LA - lat UR - https://classiques-garnier.com/lettres-et-poemes.html Y2 - 2024/05/07 ER -