TY - ECHAP A1 - Nicolaidou-Kyrianidou, Vana TI - Le prince ascétique de Xénophon et la politique de Hannah Arendt T3 - Rencontres M1 - 18 DO - 10.15122/isbn.978-2-8124-3974-2.p.0085 SN - 978-2-8124-3974-2 SP - 85 EP - 125 AB - Cette étude essaie d’explorer la politique de Xénophon, fondée sur la maîtrise de soi (enkrateia), à la lumière de la théorie de Hannah Arendt. À l’appui de l’anthropologie politique de Xénophon, on constate que la vie ascétique qui y caractérise le chef idéal, incarné par le Cyrus de la Cyropédie, abolit le sens de la politique qui, selon Arendt, fut créé avec la polis pré-philosophique. Aussi, l’askèsis xénophontienne se trouve-t-elle tout à fait compatible avec la soumission de la communauté humaine aux finalités de l’animal laborans arendtien. Jugé d’après sa virilité, conformément à l’idéal de l’enkrateia, l’homme capable de gouverner s’identifie avec le guerrier invincible dans la lutte pour la souveraineté, et le père nourricier de ses sujets infantilisés. En cela, l’amour pour la gloire, qui rend raison de la vie austère du maître de soi, s’avère être le désir de dominer et de priver les autres de leurs capacités spécifiquement humaines selon la distinction arendtienne des activités. De cette sorte, l’ambition du Cyrus, dominateur de ses passions corporelles, n’a rien à voir avec la passion pour la distinction du citoyen d’Arendt. Issue du souci de soi, la politique de l’enkratès chez Xénophon demeure étrangère à l’amour du monde qui caractérise l’« élite » politique d’Arendt. PY - 2011 DA - 2011/10/20 DP - Classiques Garnier PB - Classiques Garnier CY - Paris LA - fre UR - https://classiques-garnier.com/les-dialectiques-de-l-ascese-le-prince-ascetique-de-xenophon-et-la-politique-de-hannah-arendt.html Y2 - 2024/04/27 ER -