TY - ECHAP TI - Rhétorique et Nature dans le Discours sur les sciences et les arts de J.-J. Rousseau T3 - Le dix-huitième siècle, n° 10 DO - 10.15122/isbn.978-2-8124-3209-5.p.0045 SN - 978-2-8124-3209-5 AB - Le paradoxe fondamental du Discours sur les sciences et les arts (1750) consiste dans le rapport conflictuel entre contenu et forme. La louange de l’état de nature est articulée dans un style plein de rhétoricité et ceci en un temps où la rhétorique en général semble se trouver sur la défensive. Au lieu d’utiliser le genre délibératif voulu par ce type de discours académique, il privilégie celui du genre judiciaire pour accuser les conduites perverties de la société policée (Politesse, luxe) : autre paradoxe dans un siècle sans liberté. Les exemples donnés dans le discours montrent une série d’antithèses comme courtisan/laboureur, mensonge/vérité, vice/vertu, art/nature. Cette rhétoricité élaborée s’impose d’autant plus que Rousseau reste souvent aux généralisations hâtives, parce ce qu’il ne dispose pas, à ce moment, d’une philosophie d’histoire cohérente. Cela peut expliquer l’attitude de moralité civique et du pathétique patriotique. Rousseau, qui était très conscient des dangers et des possibilités de la rhétorique, va suggérer dans le roman d’éducation de l’Émile un dernier paradoxe : une éloquence naturelle sans arrière-pensée provenant d’une seule inspiration, le tendre amour de l’humanité. PY - 2014 DA - 2014/11/20 DP - Classiques Garnier PB - Classiques Garnier UR - https://classiques-garnier.com/classer-les-mots-classer-les-choses-synonymie-analogie-et-metaphore-au-xviiie-siecle-rhetorique-et-nature-dans-le-discours-sur-les-sciences-et-les-arts-de-j-j-rousseau.html Y2 - 2024/05/02 ER -