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Classiques Garnier

[Notes]

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Yves Bonnefoy ou l’expérience de l’Étranger
  • Pages : 139 à 142
  • Réimpression de l’édition de : 1998
  • Collection : Archives des lettres modernes, n° 271
  • Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
  • EAN : 9782406057123
  • ISBN : 978-2-406-05712-3
  • ISSN : 0003-9675
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-05712-3.p.0144
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 14/12/2017
  • Langue : Français
144 1. «Note biographique», pp.178-81 in John E. JAcicsox, Yves Bonnefoy (Paris, Seghers, «Poètes d'aujourd'hui », 1976).
2. Maurice MERt.EAU-PONTY, Phénoménologie de la perception (Paris, Galli- mard, «Tel », 1976), p.484.
3. Alberto Giacometti, Biographie d'une æuvre (Paris, Flammarion, 1991).
4. Yves Bonnefoy, Livres et documents (Paris, Bibliothèque Nationale / Mercure de France, 1992).
5. John E. JAcxsox, Mémoire et création poétique (Paris, Mercure de France, 1992), p.32.
6. Ibid., p.27. Le commentaire que John E. Jackson donne (pp.61-71) du "récit en rêve" intitulé «L'Égypte», a inspiré les hypothèses ici proposées.
7. John E. JACKSON, «Yves Bonnefoy et "la souche obscure des rêves" », in Yves BONNEPOY, Rue Traversière et autres récits en rêve (Paris, Gallimard, «Poésie », 1992), p.215.
8. [Sans titre], Le Savoir vivre (Bruxelles, Le Miroir Infidèle, 1946), p.9. L'enquête à laquelle Bonnefoy a répondu tient sur cette unique page. Les quatre questions de l'enquête étaient les suivantes : «Quelles sont les choses que vous détestez le plus T », «Quelles sont les choses que vous aimez le plus T », «Quelles sont les choses que vous souhaitez le plus T », «Quelles ~ sont les choses que vous redoutez le plus T ».
9. Ibid .
10. Arthur RntBAUD, «La Rivière de Cassis» (tEuvres complètes [Paris, Gallimard, «Bibi. de la Pléiade», 1972]), p.72.
11. Voir L'Arrière-pays, p.95.
12. Georges FORMENTELIS, «Transcendance et médiation chez Yves Bonne- foy » ("Sud l Yves Bonnefoy". Actes du Colloque de Cerisy, Daniel LeuwP.xs ed (Marseille, Sud, 1985), p. 118.
13. Maurice BLANCHOT, «Le Grand refus» (L'Entretien infuri [Paris, Galli- mard, 1969]), p.49.
14. Remarquons avec Jér~Pime Thélot que le substantif mort est celui dont le nombre d'occurrences est le plus élevé du recueil, après nuit :voir Poétique
d'Yves Bonnefoy (Genève, Droz, 1983), p.141.
15. Freud, dans son essai «L'Inquiétante étrangeté », reconnaft avec E. Jentsch que le motif de ]a poupée animée (Olympia) dans L'Homme au sable de Hoffmann est en partie responsable de l'effet d'inquiétante étrangeté qui se dégage du récit. De même, ici, ]'étrangement inquiétant vient de l'animation de Douve morte. Voir HleEu~, L'Inquiétante étrangeté et autres essais, traduit par Bertrand FlSxox (Paris, Gallimard, «Folio », 1985), pp.224-5.
16. On sait que Freud attribue à ce motif la première place dans son analyse du conte de Hoffmann L'Homme au sable.
17. Alberto Giacometti a été enterré le 15 janvier 1966 dans son pays natal.
18. «"Je veux sculpter Marylin Monroe", disait-il» (I, 325).
19. Voici la phrase complète : «Et à d'autres momems : un cri d'oiseau, un arbre isolé au faYte d'une colline, un bassin d'huile noire, un pont de fer
sous les arbres. » (I, 322).
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145 20. Hier, sables mouvants a paru dans Le Surréalisme au service de la
révolution, n°5, 1c 15 mai 1933. Une reproduction s'en trouve dans Alberto
GIACOMETTI, Écrits (Paris, Hermann, «Savoir ~ Sur l'art », 1990), pp.7-9.

21. Voù, pour les relevés de ces occurrences, J. TAFLOT, Poétique d'Yves
Bonnefoy (op. cit.14), p.142.
22. Roger MuxtFe, «Le Cri», CArq n°66 : "Yves Bonnefoy", 3° [rim. 1976, p. 18.
23. Cette remarque se justifie de ce yue le premier état du poème, dans l'édition originale du recueil, présente ]e futur «faudra» voù Hier régnant désert (Paris, Mercure de France, 1958), p.56.
24. Une traduction par Bonnefoy et Albert Béguin de La Quête du Saint-Graal de Chréüen de Troyes a paru en ] 958 (Le Club du Meilleur Livre), la même année que Hier régnant désert. John E. Jackson, puis Michèle Finek, ont fait le rapprochement entre les deux textes. Voù à ce sujet J. E. JACKSOF, La Question du moi (Neuchâtel, La Baconnière, 1978, pp.271-2), et M. Ft~cx, Yves Bonnefoy, Le Simple et le Sens (Paris, José Cori, 1989, pp.96-100).
25. I)e cette immortalité, Ronnefoy prccise : «Conjonction d'une immortalité impossible et d'une immortalité sentie, elle est de l'éternel que l'on goüte, elle n'est pas la guérison de la mort. » («Les Tombeaux de Ravenne» ; 1, 27).
26. Charles BAUDELAIRE, «Paradis artificïels», ouvres complètes, 1 (Paris, Gallimard, «Bibi. de la Pléiade», 1975), p.500.
27. La version ici reproduite est celle de ]'édition originale (op. cit., p.52). llans l'édition modifiée de Poèmes, le dernier vers es[ devenu «Et invente la mort .rour un ciel qui change. » (Pn, 154).
28. Rimbaud par lui-même (Paris, Seuil, «Écrivains de toujours », 1961), p. 133.
29. Voir Pierre écrite, dix-neuf pocmes accompagnés de dix ardoises gravées par Raoul Ubac (Paris, F'ditions Maeght, 1959). Cette section deviendra la deuxième du livre Pierre écrite, qui en compte quatre, paru en 1965 au Mercure de France.
30. Maurice RLAVCHOT, La Part du feu (Paris, Gallimard, 1949), p.317. 37. Une Saison en enfer, in CF,uvres complètes (op. cit.~c), p. 93.
32. Voù sur ce point Jean-Pierre Rtcxnten, Onze études sur la poésie moderne (Paris, Seuil, «Points», 1964), pp.265-6. Et Georges FoxmteNTet,Lt, «Transcen- dance et médiation chez Yves Ronnefoy» (toc. cit.12), pp.112-42.
33. Henri Mnt vttvr,Y, Art et existence (Paris, Klincksieck, «Esthétique ».
1986), p.23.
34. Desceller a pour racine sceau, du latin classique sigilZum, dont l'un des sens est «signe, marque» :desceller, c'est donc aussi dé-signifier.
35. La métaphore du mur est contenue dans celle des pierres, et l'idée d'ceuvre comme édifice leur est associée. On verra dans Dans le leurre du seuil un «mur descellé », métaphorisant ce quatrième livre (Po, 288). Voix à ec propos Yves Bonnefoy, Livres et documents (ap. cita, p.133 : «achever un ensemble de quatre
ouvrager qui seraient comme les quatre murs d'un édifice encore que le
"quatrième mur", est-il did [...}, soit descellé ».

36. On se souvient du Gtre de la dernière section de Pierre écrite «Le Dialogue d'Angoisse et de Désir».
37. Remarquons qu'il se rencontre constamment dans Dans le leurre du seuil
140
146 dcs lignes de points séparant des ensembles de séquences, comme ici, e[ que ces lignes ont toujours le même nombre de points ; voir Yves Bonnefoy, Livres et documents (op. céts), p. 133: « [...] des dignes de dix-neuf points gui signifient des fractures dans l'écriture »_ — Dix-neuf points, et non pas vingt, car, on le sait, «L'Imperfection est la cême» (Po, 139).
38. Dans les «Repères biographiques » du catalogue de l'exposition de la
Bibliothèque Nationale, il est écrit « 1963 Découvre avec Lucy Vines les
Basses-Alpes et, à Valcaimes, l'ancienne abbaye qu'ils vont essayer de remembrer
et de relever. » (Yves Bonnefoy, Livres et documents [op. cit.4], p.19.)

39. JncxsoN, La Question du moi hop. cit.'-4J, p.300.
40 Michel COLLOT, La Poésie moderne et la structure d'horizon (Paris,

P.U-F, «Écriture», 1989), p.61.
41. On se souvient que Valsaintes est une ancienne abbaye.
42. L'image du fruit lié à ]a perfection est également reprise «Tarzt
d'ignorances dans nos vies mais tant d'espoinr, /Tant rie rdésir de roi, terre
parfaire, /N'étaient pas faits pour mArir comme un ,fruit / En son instant
d'extase se détache / De la branche, de lrt matière, saveur pure ? » (C, 14).

43. De «L'Origine de la parole» ~nus pouvons aussi rapprocher le poème de Ce qui fut sans lumière intitulé «Une Pierre» (C, 41) : uous reconnaissons dans «L'empreinte des pas plus larges /D'une compagne inconnue», près des «traces de pas» d'un enfant, ]'archétype de la terre mère.
44. Bonnefoy cite ici Dans le leurre du seuil (Po, 276).
45. «Notes d'Yves Bonnefoy », in THE;t.oT, Poétique d'Yves Bonnefoy (op. cit.t4), pp.257-8.
46. Bonnefoy dit en effet dans Sur un sculpteur et des peintres (Paris, Plou, 1989), p.39 «Léonard de Vinci se pencha sur des miroirs courbes. ».
47. Paysage avec Agar et l'ange est reproduit dans L'Arrière-pays e[ est évoyué dans ]e poème «Dedhana, vu de Langham» (C, 66).
48. «L'enfant courant devant nous dans sa joie / À sa vie inconnue», dit Dans le leurre du seuil (Po, 315).
49. Gaston BACHEt,ARD, L'Eau et les rêves (Paris, 7osé Corti, 1978), p.157.
50. Voir au sujet des entailles faites dans le mur pour comptabiliser les sacs de blé :Yves Bonnefoy, Livres et documents (op. cit.°), p.131 ; et «Proximité du visage» (1, 318).
51. Voir BACHBLARll, «Le Complexe de Caron» (L'Eau et les rêves, op. cit.49), p. 100.
52. Ainsi par exemple dans «Le Myrte» «Parfois le lit tournait comme une barque libre /Qui fagne lentement te plus haut de la mer. » (Po, 225).
53. Anders NYGxxEt;, Ercîs et Agapè, la notion chrétienne de l'amour ei ses transformations (Paris, Aubier, 1944) et ibid. (1952) poux ]a «Deuxième partie», p.242. Nygren résume sa pensée dans un petit schéma fort clair, où l'on voit que l'Agapè est plénitude de l'Amour divin descendant vers l'Amour de soi; alors que l'Éros est plénitude de l'Amour de soi montant vers l'Amour divin (voir p.245). Notons que Érôs et Agapè figure parmi les «Quelques livres qui ont compté» pour Bonnefoy «Et bientôt j'avais découvert Éros et Agapè, de Nygren, qui analysa avec une vigueur et une clarté avant lui, me semble-[-il, inconnue la nature complexe et même contradictoire du mouvement qui nous porte vers, justement, ce qui est.» (E, 342).
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147 54. /bid., p.107.
55. Selon Anzieu, cette notion de «Soi psychique primitif» possède deux cazactéristiques, «l'tmicité (te sentiment d'être unique} et l'i.11imité (le sentiment d'être infini)». Voir Didier ANZIECi, Le Corps de l'reuvre (Paris, Gallimard, «Connaissance de l'inconscienh>, 1981), pp.139-40.
56. L'Eau et les rêves (ap. cil.°y), p. 100.
57. Nous avons vu qu'il y a des reprises de Dans le leurre du seuil. Mais il y a aussi des allusions à Pierre écrite :trois poèmes s'intitulent «Une Pierre», et le poème «La Nuit d'été» reprend des motifs qui son[ ceux de ]a section «L'Été de nuit» de Pierre écrite. (Ainsi la barque, la chambre, la proue, le lit, l'écume, l'étoile.)
58. Angelus Sn.FSIus, L'Errant chérubinique, traduction de Roger MuNIeR (Paris, Arfuyen, 1993), p.47.
59. Voici ]a traduction de Pierre Blanc : «telle au sol se posait, et telle sur les ondes ; /telle, en gracieuse errance, /tournoyant semblait dire :Ici régne l'Amour. » (PÉTaAaQUa, Canzoniere, éd. bilingue de Pierre BLANC [Paris, Bordas, «Classiques Garnier », 1988], p.243).
60. LuctsÈce, De la Nature, traduction de Henri CLouwuv (Paris, Garnier-
Flammarion, 1964), pp.79-80.
61. Le coffre est aussi le livre : «Et pourquoi, quand on écrit, veut-on ces objets qu'on appeile livres, pourquoi !es fait-on brocher de façon qu'ils s'ouvrent, entre ttos mains, comme un coffre [...] ? ». (« Le quatre cent et unième livre» ; E, 363).
62. Lue>~eE, De la Nature (op. cit.~, p.27.
63. Pierre Jean Jouve, «Mozart », Noce.r, in ouvre 1 (Paris, Mercure de
France, 1987), p.96.
64. Georges Dm[-HusE':aMwN, Ce que nous voyons, Ce qui nous regarde (Puis, Éd. de Minuit, 1992).
65. Le Savoir vivre (op. eit.$).
66. Walter BENJAMIN, «L'ouvre d'art à l'ère de sa reproductibilité [ethnique», Essais 2, 1935-1940 (Paris, Denoël Gonthier, «Bibliothèque Médiations », 1971- 1983), pp.94-5.
67. M. BLANCHOT, L'Espace littéraire (Paris, Gallimard, «Folio Essais »,
1988), p.196.
68. «Alexandre Hollan », Sur un sculpteur et des peintres (op. cit.~b), p. 148.
69. Là où retombe la flèche (Paris, Mercure de France, 1988), pp.16-7.
70. Vision de l'enfant, peut-être. Selon Anton Ehrenzweig, «la vision syncrétique, plus primitive, de l'enfant, ne différencie pas, comme celle de l'adulte, des détails abstraits. Cenfant rte décompose pas la ,forme d'un objet concret en éléments abstraits plus petits, pour ensuite confronter un â un les éléments de ses dessins. Sa virion est encore globale et comprend tout l'ensemble qui reste indifférencié quant aux détails qui le cumpasenh> (L'Ordre caché de l'art [Paris, GalHmazd, «Tel », 1974], p.40).
71. Cette opposition dialectique entre voir et savoir est l'arête principale de ]'interprétation que Bonnefoy a donnée à Giacometti, dans Albeno Giacometti,
Biographie d'une a'uvre3.

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