Résumé : La fascination pour l’extrême relayée par les récits de voyage témoigne de la valorisation culturelle de la prise de risque dans les sociétés post-modernes. Ce phénomène, que la psychiatrie relie à une certaine façon d’être au monde, ou que l’anthropologie explique comme l’imaginaire d’une relation à la mort, de nombreux voyageurs le décrivent comme le franchissement de la double limite qui sépare l’humain d’une réalité qui l’excède et de la part d’inconnu qu’il cherche à découvrir en soi-même.