Résumé : La découverte concomitante de la frontière tibétaine par Alexandra David-Neel et par Victor Segalen suscite dans leur œuvre un imaginaire de l’espace où théâtralité sacrée et expérience vécue se pénètrent intimement. Or l’intérêt que les deux écrivains ont porté au bouddhisme innerve, de Ceylan dans la première décennie du siècle au Tibet à l’orée de la Guerre, leurs pérégrinations asiatiques. Le bouddhisme joue dès lors un rôle déterminant dans l’évolution de leur démarche littéraire.