Résumé : Cet article examine la lecture que fit Nerval des Modern Egyptians (1836), de l’orientaliste anglais Edward W. Lane. Ce dernier apparaît comme le drogman (guide-interprète) caché du narrateur du Voyage en Orient (1851), à qui il fournit le modèle d’une nouvelle posture « ethnologique ». Mais la volonté nervalienne d’acculturation est mise en échec par Zeynab, qui refuse le rôle de femme-esclave auquel veut la réduire son maître, dont l’auto-ironie met du même coup en lumière la capacité de résistance de l’Orient.