Résumé : L’article analyse le dévoilement de la face cachée, scandaleuse, du colonialisme belge (et au-delà, européen) au Congo, dans Au cœur des ténèbres (1899), récit de voyage fictif par Joseph Conrad. Puis il aborde un deuxième scandale d’une autre nature : la mise en question de ce roman, d’abord par l’écrivain nigérien Chinua Achebe, qui en 1975 a accusé l’ouvrage de véhiculer une perspective européenne « raciste », ensuite par la critique « postcoloniale » qui a poursuivi dans une veine similaire.