Résumé : Si le thème du voyage semble pertinent pour approcher l’œuvre de Julien Gracq, celui de l’intimité nécessite une redéfinition, étant donné la résistance que l’écrivain éprouve vis-à-vis du roman psychologique français. C’est sur le terrain d’une ontologie phénoménologique que l’intimité se laisse interpréter comme présence au monde. Sa spécificité peut être dégagée par l’examen d’hypostases fondamentales de l’humain : l’« errant par le monde » et l’homme « entortillé dans le paysage ».