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Classiques Garnier

[Épigraphes]

  • Type de publication : Article de collectif
  • Collectif : Voix de Péguy, échos, résonances
  • Pages : 11 à 11
  • Collection : Colloques de Cerisy - Littérature, n° 1
  • Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
  • EAN : 9782812459740
  • ISBN : 978-2-8124-5974-0
  • ISSN : 2495-2788
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-8124-5974-0.p.0011
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 19/05/2016
  • Langue : Français
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Je ne tiens pas précisément Péguy pour un saint, mais cest un homme qui, mort, reste à portée de la voix, et même plus près, à notre portée, à la portée de chacun de nous, qui répond chaque fois quon lappelle. [] et qui répond même à voix basse. [] La voix des morts change vite et lorsquelle commence à prendre, dans le silence et le recueillement de lâme attentive, je ne sais quel accent nasillard qui tient de la clarinette et du ventriloque, il ny a plus de raison que cesse jamais leur monologue éternel []

Georges Bernanos, Les Enfants humiliés, 1939, Gallimard, coll. « Folio » p. 77-78.

С этим эхом приключилось то же, Что и с тем, что в сердце я ношу.

« Il sest passé avec cet écho la même chose

Quavec celui que je porte au fond de mon cœur. »

Anna Akhmatova, « Lécho », 1960, Requiem et autres poèmes, traduction Jean.-Louis Backès, Poésie/Gallimard.

La voix est le plus ancien poème, parce quelle est puissance de parole, de dire. Ce quest lépopée.

Henri Meschonnic, Critique du rythme, anthropologie historique du langage, Verdier, 1982, p. 295.