Aller au contenu

Classiques Garnier

Manuscrits et éditions et sources de la biographie

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Œuvres
  • Pages : 17 à 18
  • Collection : Textes littéraires du Moyen Âge, n° 6
  • Thème CLIL : 3438 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques -- Moyen Age
  • EAN : 9782812441271
  • ISBN : 978-2-8124-4127-1
  • ISSN : 2261-0804
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-8124-4127-1.p.0017
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 09/11/2010
  • Langue : Français
17

MANUSCRITS ET ÉDITIONS
ET SOURCES DE LA BIOGRAPHIE

Cinq manuscrits nous sont parvenus, qui constituent les sources principales du texte de Villon : on les désigne par les sigles A, B, C, F, H. Il faut y joindre le texte imprimé par Pierre Levet en 1499 (I) qui reproduit les variantes dun manuscrit perdu. Ils remontent tous au xve siècle ; deux sont incomplets : le ms. français 1661 de la bibliothèque Nationale désigné par la lettre B, qui ne donne que le Lais, et le ms. français 78 B 17 du Cabinet des Estampes de Berlin, appelé ms. du Cardinal de Rohan (H) qui ne contient que cinq morceaux, trois ballades, un rondeau et la Requête à Mgr de Bourbon.

Quatre de ces manuscrits ont été reproduits de nos jours : le ms. 53 de la Bibliothèque de Stockhlom (F), publié en fac simile par Marcel Schwob, Paris 1903, le ms. du Cardinal de Rohan dont M. Löpelmann a donné une édition diplomatique à Göttingen en 1923, enfin les mss. B et C (Bib. Nationale F.f. 1661 et 20041) reproduits en phototypie par A. Jeanroy et E. Droz, Paris 1932.

Il faut ajouter deux recueils collectifs où figurent plusieurs œuvres de Villon : le ms. des poésies de Charles dOrléans (B. N. ms. f. 25438) et le Jardin de Plaisance imprimé vers 1501 par Antoine Vérard et reproduit en phototypie par la Société des Anciens Textes en 1910, avec un second volume comprenant introduction et notes par E. Droz et A. Piaget (1924).

Parmi les éditions modernes de Villon, il faut citer celle de 1832, de labbé Prompsault qui, le premier, a donné une partie importante de lœuvre, jusque-là inédite ; les Deux Testaments (1866) où Paul Lacroix reproduisit le premier, mais de manière très infidèle, le ms. 3523 de lArsenal (A) ; lédition de Pierre Janet parue en 1867, où est utilisée celle que Bernard de La Monnoye avait préparée daprès le manuscrit Coislin (C).

Les recherches dAuguste Longnon ont rendu plus ou moins caduques ces différentes éditions, de même que leurs gloses et leurs commentaires. 18Si des passages demeurent obscurs dans lœuvre de Villon, et sil y a toujours place pour des conjectures dans linterprétation de poèmes où bon nombre dallusions nous échappent encore, il nen est pas moins vrai que, connaissant beaucoup mieux Villon et son temps par une multitude de pièces darchives qui nous renseignent tant sur sa vie propre que sur le milieu où il a vécu, nous sommes plus en mesure dentendre lœuvre dans son ensemble et dans ses détails.

Cest en 1892 que Longnon publia pour la première fois les « Œuvres complètes de Villon daprès les manuscrits et les plus anciennes éditions ». Une seconde édition, revue par le même, parut en 1911 : elle est la base des éditions ultérieures révisées avec un soin méticuleux par M. Lucien Foulet en tenant compte des observations de Gaston Paris et dautres critiques (quatrième édition 1932).

Parmi les autres éditions, il faut citer en première ligne celle de Louis Thuasne (Paris, 1913, 3 vol. in-8o) laquelle donne comme la précédente les variantes des mss. et comporte un très copieux commentaire avec de nombreuses citations décrits et documents contemporains. Mentionnons encore celles de F. Ed. Schneegans (Bibliotheca romanica, 1911) et dA. Jeanroy (Horizons de France, 1934).

Les éditions ne donnent pas toutes le Jargon, ou le donnent incomplètement. Nous avons suivi pour cette partie de lœuvre le texte établi par Pierre Champion dans les Sources de lArgot ancien de Lazare Sainéan (Paris, 1912, tome I), et par René Guillon : les Ballades en jargon du ms. de Stockholm (Groningue, 1920), en utilisant dans nos gloses la traduction ingénieuse dont cet éditeur a accompagné son texte.

Comme nous lavons dit plus haut, cest à Auguste Longnon quon est redevable de mieux connaître la biographie de Villon, et en conséquence de mieux comprendre sa poésie. Depuis lÉtude biographique daprès des documents inédits, conservés aux Archives Nationales (Paris, 1877), des chercheurs ont complété ses investigations : citons Marcel Schwob (François Villon. Rédactions et notes, publiées par P. Champion, Paris, 1912) et surtout le gros ouvrage un peu confus du même Pierre Champion : François Villon, sa vie et son temps, (Paris, 1913, 2 vol. in-8o) dont nous avons mis largement à contribution les renseignements de toute nature qui y sont épars, ainsi que lappendice biographique qui le termine.