![Victoria Ocampo et André Gide - Annexe III](https://classiques-garnier.com/images/Vignette/MsgMS01b.png)
Annexe III Gide, prix Nobel
- Type de publication : Chapitre d’ouvrage
- Ouvrage : Victoria Ocampo et André Gide
- Pages : 137 à 137
- Collection : Bibliothèque gidienne, n° 24
- Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
- EAN : 9782406148883
- ISBN : 978-2-406-14888-3
- ISSN : 2494-4890
- DOI : 10.48611/isbn.978-2-406-14888-3.p.0137
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 12/07/2023
- Langue : Français
Annexe III
Gide, prix Nobel
Lettre de Juan Filloy1 à André Gide
Cher Maître2,
La radio acaba de vengarme anunciando vuestra conquista del Premio Nobel. ¡Aleluya! ¡Aleluya!
Acaba de leer una diatriba de Paul Claudel contra vos. Y rabioso confirmaba: — No hay duda; crétin viene de chrétien… cuando vuestro nombre llenó mi alma de una inmensa alegría.
Desde el medio de la pampa argentina os envío el homenaje más devoto, deseando que « la nourriture terrestre » del prix Nobel no amancebe vuestra gloria. Y sigáis siendo siempre « el falso monedero » de nuestra dicha3.
Nov. 13, 1947.
Juan Filloy
San Martin 176
Rio cuarto
Argentina, S. A.
1 Juan Filloy (1894-2000) : écrivain argentin, avocat et juge. Il est l’auteur d’une trentaine de romans, qui ont tous des titres de 7 lettres comme Op Oloop, paru en 1934 en Argentine et traduit en français en 2011. Il a également publié des milliers de palindromes.
2 Lettre dactylographiée signée. Archives de la Fondation Catherine Gide.
3 La presse vient me venger en annonçant votre accession au prix Nobel. « Alleluia ! Alleluia ! Je viens de lire une diatribe de Claudel contre vous. J’étais enragé et cela confirmait ce que je pensais – il n’y a pas de doute : crétin vient de chrétien –, quand votre nom a rempli mon âme d’une immense joie. Du cœur de la pampa argentine, je vous envoie l’hommage le plus dévôt, avec le désir que “la nourriture terrestre” du prix Nobel n’obscurcisse pas votre gloire. Et que vous demeuriez “le faux-monnayeur” de notre bonheur. » Traduction M.S.