Abstract: Rabelais revendique les vertus thérapeutiques de sa littérature de passetemps. S’il choisit de l’adresser aux goutteux et aux vérolés, c’est que leurs peines physiques et douleurs morales, pourtant extrêmes, s’en verront soulagées bien mieux que par des récits de martyres, rejetés en tant que vaines superstitions. S’esbaudir et pouvoir rire en lisant est une vertu petite ou modeste peut-être, mais qui pourrait bien constituer, selon la médecine antique, le commencement de la guérison.